Quand on travaille beaucoup, on ne voit pas passer le temps.
Oh, je ne suis certainement pas le seul dans ce cas-là, mais la prudence et surtout la politesse m’obligent à ne parler que de ce que je sais, c’est à dire ma propre histoire.
Laissons aux autres leur propre histoire.
Oui, je n’ai pas vu filer les années, jusqu’au jour où je me suis réveillé.
C’était le jour où l’un de mes anciens élèves est venu inscrire son fils dans mon école.
Ce jour-là, j’ai pris une véritable claque : c’est comme si toutes les années passées venaient brusquement frapper à ma porte.
Alors, j’ai bien été obligé de me retourner sur mon passé.
Jusqu’à 50 ans, pas grand chose à dire : on fonde une famille, on construit une maison les enfants grandissent dans le nid douillet, on se sent en forme, alors on fait encore des projets, on se sent encore jeune.
A 60 ans, nous voici au seuil de la retraite et l’on commence à rêver à tout ce que l’on va encore pouvoir faire de ce temps retrouvé.
Malheureusement, rêves et réalité sont deux choses bien distinctes.
Il est vrai, que depuis un certain temps déjà, on sent des petits bobos de-ci de-là. Rien de sérieux, juste une petite gène quand on veut lever les bras ou quand on monte les marches un peu trop vite. Qui va penser au dos, quand on commence à traîner la patte ?
Bizarre quand même !
Mais le dos finit par faire de plus en plus mal.
Une première infiltration a réussi à me soulager durant quelques mois.
La seconde infiltration se passa sans problème, sauf qu’au moment de me rhabiller, le médecin vint m’annoncer que c’était aussi la dernière.
« Monsieur, il va falloir songer à vous faire opérer du dos. Votre canal médullaire enserre la moelle épinière de plus en plus fortement. Désolé, mais il est de mon devoir de vous avertir. Sans intervention, vous serez paralysé à court terme. »
Se faire opérer ou ne rien faire ?
Dites-moi, avons-nous réellement le choix quand on est raisonnable ?
J’ai donc opté pour l’intervention chirurgicale.
Drôle de coïncidence, j’ai été opéré le 25 janvier, jour anniversaire de mon chirurgien.
J’ai pris soin de le lui annoncer avant d’être aspiré par la grande spirale noire qui m’a propulsé dans l’autre monde.
L’opération a si bien réussi que nous avons pris rendez pour remercier le chirurgien.
Allez savoir si un mauvais génie ne s’était pas caché dans un coin de son bureau. Toujours est-il que le lendemain soir, je regardais comme d’habitude la télévision. Quand j’ai voulu me relever, rien absolument rien pas le moindre geste. J’étais paralysé.
Et c’est ainsi que je fus admis dans le cercle fermé des pilotes qui conduisent une chaise à roulettes.
Il y a pas trente six solutions : lutter ou se laisser couler.
Je me suis battu chaque heure, chaque minute, chaque nuit, chaque jour.
Et c’est chaque matin qu’il fallait retrouver de haute lutte, la force de vivre une nouvelle journée.
J’ai passé un tas d’examens, les uns plus douloureux que les autres.
J’ai lutté de toutes mes forces, les forces de mon épouse aussi, si bien que finalement, j’ai réussi à faire mes premiers pas au mois d’octobre.
Pourtant, fin octobre, je fus obligé de retourner à l’hôpital pour un rien, un tout petit rien : un point noir, gros comme un confetti sur un orteil de ma jambe droite.
Pourtant, le petit point noir était porteur de mauvaises nouvelles si bien qu’un matin, je me suis réveillé avec un orteil en moins.
Les choses auraient pu s’arrêter là ; malheureusement, le sort en avait décidé autrement et ce sont finalement tous les orteils qui ont été amputés. Et c’est cloué dans mon fauteuil pour handicapés, que je fais le bilan des dernière années.
La première année a été consacrée à la prothèse d’une hanche.
La seconde a été complètement absorbée par l’opération de mon canal médullaire.
La troisième a emporté mes orteils.
Entre temps, un petit virus est venu mettre le bazar dans notre monde.
Il a fallu prendre des mesures sévères et malgré tout, les gens ont continué à être si peu raisonnables.
On dirait qu’ils sont inconscients non seulement des risques qu’ils courent, mais surtout des risques qu’ils font courir à leurs congénères.
Mon ami Michel, médecin généraliste, me disait souvent :
« chaque épreuve doit te permettre de grandir »
Je pense souvent à Michel .
Il a eu « la chance» de ne pas connaître la période que nous vivons.
Qui sait, il aurait sûrement eu beaucoup de mal à comprendre.
Le confinement à peine terminé, les gens se sont rués vers les plages.
Qui dit vacances, dit liberté, refus de toute contrainte.
Les boîtes de nuit qui font le plein et comme de bien entendu, c’est le virus qui en profite.
Excusez-moi, je ne suis pas donneur de leçon, loin de là. J’ai assez de soucis avec mes propres problèmes. Mais, comme le disait mon ami, chaque épreuve doit nous permettre de grandir, de repenser notre vie.
Moi, c’est la cuisine qui m’a sauvé.
Et même si je souffre quand je me dresse sur ce qui me reste de pied, je le fais pour atteindre une épice quelconque sur une étagère un peu trop haute.
Si j’ai besoin de cette épice, c’est parce que je veux préparer un plat qui fera plaisir à la personne qui le dégustera avec moi.
Il n’ y a que deux attitudes.
Celle qui consiste à penser à soi et à pleurer sur son sort
ou celle qui place l’Autre au centre de nos préoccupations.
L’Autre auquel on offre, mais se rend-il bien compte ?
Cet autre qui me pique ma place de parking.
Cet autre qui passe la tondeuse juste quand je veux dormir
Mais aussi, cet Autre qui me constitue comme le dit Roger Garaudy.
Alors si l’Autre devient important, on oublie ses propres douleurs.
Mon site « trucapapy.com » s’en va allègrement vers ses 2 millions de visiteurs.
Je passe chaque jour plusieurs heures à créer, à réaliser, à photographier et à écrire sans n’avoir jamais touché le moindre centime.
Et pourtant, je suis heureux de partager.
Quand je termine un nouvel article, je suis content, et ces jours-là, ma chaise roulante me semble un peu plus facile à supporter.
J’ai beaucoup de mal à comprendre le monde actuel.
C’est un peu comme si je n’en faisais plus partie, comme si j’étais devenu étranger.
L’autre jour, une dame se lamentait :
« Vous vous rendez compte, cela fait 15 jours que je n’ai été chez mon coiffeur ! »
La télévision n’est, paraît-il que le reflet de nos aspirations profondes.
Sur 10 publicités, il y en a 8 qui vous invitent à acheter une nouvelle voiture.
N’hésitez pas à choisir un modèle électrique.
Les batteries sont largement suffisantes pour faire les quelques kilomètres que l’on vous autorise à faire.
La publicité : une immense machine à vous vider vos poches et votre compte en banque.
Une machine à passer à côté de l’essentiel.
Car l’Homme, n’est pas seulement un corps qui mange, qui boit, et qui a besoin de se détendre.
Non, l’Homme est un animal qui a la chance de posséder une vie intérieure et c’est cette vie là, qui vous permet de trouver la force de tenir le coup, de vous sentir plus fort quand vous aurez réussi à surmonter l’adversité.
Mais, je vais revenir à Garaudy qui disait
Cet autre qui me constitue.
Cet autre qui me donne une raison de vivre et qui par la même, me donne mon identité.
Pour être fort, il faut avoir de bonnes raisons de vivre.
Et pour cela, il faut posséder une vie intérieure, véritable moteur.
Quand le monde tourne fou, on ne peut s’empêcher de penser à l’inéluctable annonce du départ définitif.
On écrira peut-être que la mort de mon père m‘a obligé à abandonner mes études pour devenir instituteur. C’est à 35 ans que j’ai enfin réalisé mon rêve : devenir professeur de cuisine, en même temps que professeur de photographie dans une prestigieuse école de journalisme.
On dira que j’ai crée une école de photographie, une école de pilotage aussi, que j’ai écrit des articles de presse et des livres. On dira que j’étais traducteur de la presse allemande.
Tout cela a occupé une grande partie de ma vie et j’ai vieilli sans mon rendre compte
Et puis, il y a tout le reste dont on ne parle pas, qui sait, peut-être simplement par pudeur.
Mon ami Michel avait raison quand il disait que chaque épreuve doit nous servir à devenir plus fort.
En ce moment, je me retourne souvent pour regarder mon passé.
Ai-je vraiment été à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre de moi. ?
La question restera certainement sans réponse, ou alors, disons qu’il ne m’appartient pas de répondre.
Je vais terminer ma petite histoire en vous relatant une discussion que j’ai eue avec un autre ami, Maurice, dit Momo, directeur de l’école supérieure de journalisme.
Nous n’avons jamais cessé de suivre le parcours de nos anciens étudiants et, quand je me réjouissais du succès remporté par l’un d’eux, Momo me disait :
« Vous voyez Jean-Paul, nous autres professeurs, nous sommes comme le Petit Poucet.
Nous avançons et de temps à autre, nous laissons tomber un petit caillou blanc.
Avons nous un quelconque mérite si l’un de nos étudiants le ramasse ?
Nous ne sommes que les initiateurs, ceux qui indiquent le chemin, mais c’est à nos jeunes qu’incombent le travail et les honneurs aussi.
Momo ne m’a jamais vu assis dans ma chaise à roulettes, mais croyez-moi, il n’était pas seulement mon directeur, mais un ami qui m’a permis de grandir.
Alors oui, j’aurais pris mon courage et mes forces.
Je me serai dressé pour lui fabriquer une tarte aux pommes ou un gâteau Forêt Noire.
Histoire de vivre un de ces moments d’amitié tout en refaisant le monde comme nous le faisions à nos moments perdus.
Mais ils sont rares les moments où nous ne faisions rien.
Il faut faire avec…ce qui reste.
Oh que oui, j’aurais bien partagé ma tarte avec mon ami Maurice
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Préparation des pommes.

Ici j’utilise un moule cul de poule
Quand les biscuits sont disposés, je mets la première couche de compote de pommes.
Le moule est bien rempli
Une assiette pour bien aplatir.
Après plusieurs heures dans le froid.

Faire bouillir le lait
Démoulage 1
Démoulage 2
fait cuire le pudding
Quand il est un peu refroidi, napper la charlotte
Terminer le décor
Mettre la choucroute crue dans un récipient.
Bien essorer la choucroute
La mettre en attentente on dit réserver.
Le lard fumé découpé en morceaux est mise dans une cocotte avec un peu d’huile. Il va parfumer l’huile.
Ajoutez les oignons et l’ail.
Baies et genièvre et carvi.
On pose le lard et la saucisse de Montbéliard su le choucroute
Posez la seconde couche de choucroute. Mouillez avec du vin blanc
Cuire avec un couvercle.
L »agneau est cuit en ragoût avec les épices appropriées
Légumes phase 1 On fait revenir les légumes dans un poêle
Légumes phases 2 : on mouille avec un peu de jus de viande
Phase 2 mouillez avec du jus de viandes
Phase 3 on ajoute un couvercle pour les légumes un peu plus durs.
Mesurer la semoule
Tant pour tant c’est à dire le même volume d’eau + sel + huile
On laisse gonfler
On ajoute le beurre
On passe la semoule au micro ondes.
On égraine. On refait l’opération plusieurs fois.
Pour la sauce pimenté harissa
Les tomates vertes pour la base de la confiture
En tranches

Las coings
Les figues
Les raisins
Les mandarines
de l’agar agar pour lier
On prend un peu de jus froid
On verse dans la confiture à lier et on fait bouillir
Après cuisson, on met en verre puis on retourne les verres pour faire le vide
La pomme de terre est taillée avec une mandoline
On fait des trach es de 2 mm
Les tranches sont mises dans de l’eau
On laisse couler un filet d’eau
Après la passoire les pommes de terre sont mises dans un torch on.
On fait un va et vient avec le torchon
C’est avec le torchon que l’on verse les pommes de terre dans la poêle
Les tranches commencent à dorer

Gros plante sur nervure de betterave jaune
Posez la feuille sur une table
éliminez la tige
pliez la feuille en deux
Coupez le long de la nervure
La nervure est élimitée
Coupez en chiffonnade fine
Ajoutez la chiffonnade dans le beurre chaud.
La cuisson est rapide
sel poivre, muscade et piment
Un peu de crème
Les poissons sont sautés.
Saumon et fos de cabillaud avec épinards de betteraves
La Golden Jubilée peut atteindre 200 g
Des graines oui, mais vraiment pas trop
On laisse macérer voir technique cliquez
Gastrite phase1. On fait fondre le sucre très lentement
Lz sucre commence à perendre un peu de couleur.
On ajoute le vinaigre pour obtenir une gastrique.