Dans les années 1800…, les femmes passaient en moyenne un minimum de 2 à 3 heures par jour, dans leur cuisine.
N’oublions pas que l’appareil de cuisson le plus utilisé était en ce temps-là, la cuisinière à charbon. Il fallait donc d’abord apprendre à maitriser le feu.
Les cuisinières au gaz et celles qui fonctionnent à l’électricité commençaient lentement leur démocratisation.
Il faut bien constater que l’évolution du matériel a joué un grand rôle dans la réduction du temps consacré à la cuisine. Il convient également de ne pas oublier l’évolution des gouts donc des recettes. On commence à privilégier les cuissons plus courtes.
Tout ceci a contribué à une notable diminution du temps consacré à la cuisine.
Mais, ce n’est pas et de loin, la seule explication.
Le 20° siècle a malheureusement connu des guerres meurtrières et longues. Les hommes étant mobilisés, ce sont donc les femmes qui ont occupé leurs postes dans les usines.
Ceci a entrainé une prise de conscience et démontré, si besoin est, l’égalité femmes/hommes, pas toujours admise dans la vie courante.
Une femme qui travaille fait en réalité une double journée, la seconde commençant quand elle revient à la maison. Ce fait a été bien compris par les fabricants des appareils électroménagers et qui proposèrent rapidement toute une série d’appareils : machines à laver, – cuisinières – robots ménagers – aspirateurs – microondes etc…
D’un autre côté, on assiste à la montée d’un féminisme et les femmes revendiquent le droit au choix de leur maternité, droits également aux loisirs, à l’engagement politique.
Cette libération de la femme passe obligatoirement par une autonomie financière : conséquence, la femme est obligée d’occuper un poste de travail.
Tout cela explique que, dans les « couples modernes », les taches ménagères commencent à être de plus en plus partagées.
Actuellement, le temps passé à préparer les repas se situe à un peu moins d’une heure par jour.
COMMENT REDUIRE LE TEMPS PASSE EN CUISINE ?
Il existe plusieurs façons de gagner du temps :
1. la cuisine industrielle.
La vente des plats préparés a explosé. Les industriels de l’alimentation proposent une gamme de plus en plus vaste qui va du potage en sachet, au potage en tétra brique, en passant par la béchamel, le couscous en boite, jusqu’aux plats qu’il suffit de passer au micro onde.
2. La cuisine par assemblage.
Les industriels ont également pensé à toutes les personnes qui aiment faire la cuisine et qui :
– n’ont pas le temps de le faire.
– ne possèdent pas les connaissances requises.
– choisissent de consacrer leur temps aux tâches qui les intéressent.
C’est dans ce domaine que l’on peut classer :
– les pâtes brisées, feuilletées, pâtes à strudel … etc
– les croutes à bouchée à la reine, les savarins secs.
– les sauces et fonds (la réalisation d’un fonds de cuisine exige une cuisson de plusieurs heures.)
– les crèmes en poudre etc…
Nul doute que cette gamme de produits permet de gagner du temps tout en procurant le plaisir de cuisiner.
3. Le partage des tâches et l’organisation.
Compte tenu de toutes les possibilités évoquées ci-dessus, il est possible de regrouper la préparation des repas (quand on éprouve le plaisir de le faire) à certains moments de la semaine.
Nombreuses sont les ménagères qui profitent d’un après-midi pour préparer à l’avance.
Ceci est particulièrement adapté à la préparation de plats en sauce qui se réchauffent facilement.
Ce regroupement peut avoir plusieurs raisons :
– faire gagner du temps.
– mais également profiter d’une promotion, ou d’un apport en grande quantité.
Ceci me fait penser à nos grands-mères et à toutes les personnes qui préparent encore des conserves. Quand les jardins produisent des haricots ou que les petits pois sont abondants, il est relativement facile de les congeler sans cuisson.
Par contre le jour où vous décidez de préparer un cassoulet, il est très facile et même économique de le faire en grande quantité, afin de pouvoir préparer quelques barquettes qui seront congelées idem pour du bœuf bourguignon, de navarin d’agneau etc…
Je connais quelques couples qui sont allés encore plus loin et ont décidé d’organiser de temps à autre des activités culinaires au niveau familial pendant lesquelles parents et enfants se font plaisir à préparer des repas dont certains seront consommés plus tard. Ce faisant, ils assurent une chose primordiale à mes yeux : la transmission des gestes et des savoirs.
CONCLUSIONS DU CHEF :
j’ai toujours été ce que l’on peut appeler un « fada » de la cuisine, mais mes parents m’ont poussé dans une autre direction. J’ai donc été enseignant pendant une vingtaine d’années.
Après un bouleversement de ma vie, j’ai enfin pu réaliser mon rêve non sans difficultés. A l’époque on embrassait une profession pour toute sa vie et les transfuges étaient très mal vus.
Mais malgré toutes les oppositions, j’ai fini par devenir professeur de cuisine ce qui m’a permis de concilier mes deux passions enseignement et cuisine.
Actuellement, les choses ont heureusement changé.
On admet que l’on peut changer de métier.
Moi, je retrouve chaque jour ma cuisine avec grand plaisir et même si je travaille plusieurs heures pour préparer un plat qui sera mangé en un quart d’heure, je suis content.
Sisyphe des temps modernes.
L’obligation de la cuisine journalière peut être perçue comme une tâche rébarbative. Elle peut aussi être l’occasion de trouver du bonheur.
C’est à chaque individu qu’il incombe de se situer par rapport à ce problème.
Comme je vous l’ai expliqué, les solutions ne manquent pas.
A vous de choisir celles qui vous conviennent.
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