Même si par nature les saisons ont un déroulement immuable, elles ne se ressemblent pas.
C’est avant tout bien sûr une question de temps :
– le temps qui passe.
– le temps qu’il fait (la météorologie).
Mais c’est également une question de situation géographique. Il est bien connu que les régions de la partie Sud sont toujours en avance sur celles du Nord.
Les produits que nous trouvons sur les marchés et finalement dans nos assiettes sont en adéquation avec leur provenance. Quand les uns dégustent les premières asperges, les autres finissent les derniers choux rouges.
Et, comme l’Homme se lasse rapidement, comme il n’est que rarement content de son sort, il réagit en allant chercher à l’autre bout du pays ou à l’autre bout du monde, les produits qui lui font défaut.
Manger des cerises pour Noël était du dernier chic. J’ai bien employé le verbe au passé, car on assiste à la naissance d’une prise de conscience.
On parle du « bilan carbone », car notre planète est de plus en plus prise de fièvre. Le réchauffement climatique est enfin reconnu officiellement. Et, il n’y a pas que les températures qui augmentent : les prix des carburants eux aussi flambent.
Depuis un certain temps il est « up to date » de manger local.
Maintenant, on commence à se poser la question de savoir où ont été cultivés les fruits et les légumes que nous trouvons dans notre assiette.
Je dirais : enfin !
Les sages et les respectueux de la Nature, ou tout simplement ceux qui avaient pied sur terre ont toujours vécu au rythme des saisons. Ce n’est finalement qu’une simple question de technique. Je parle bien sûr des techniques de conservation. On mangeait « ce qu’il y avait sur place » parce que l’on ne savait comment faire pour conserver.
C’est pour ne pas tomber en disette pendant la morte-saison que les hommes ont inventé les techniques qui leur permettent d’assurer leur approvisionnement tout le long de l’année.
Le développement des moyens de communication permet d’aller plus loin et surtout plus vite : alors on découvrit les fruits et légumes de pays de plus en plus lointains.
Comme la Terre est ronde, ces pays-là ne vivent pas la même saison que nous. Bien sûr, le transport a un coût et ces produits venus d’ailleurs étaient réservés aux gens aisés, aux gens chics ! Et c’est ainsi que naquit la mode de manger à contre-saison.
Tout le monde s’arrache les premières asperges. Elles sont donc forcément chères, mais au moment où elles sont à pleine maturité, on commence à les bouder.
Le jour où le caviar se vendra au prix du salami, il perdra bon nombre de clients. C’est la rareté qui fait flamber les prix. Idem pour les truffes.
« Hommes de peu de raison ! »
Mais il convient également d’évoquer d’autres phénomènes.
L’évolution :
Depuis que les humains sont passés de ramasseurs, cueilleurs, chasseurs, ils n’ont cesse de vouloir améliorer, perfectionner, rentabiliser.
Le poireau sauvage a été remplacé par une pléthore de variétés. Les carottes d’abord blanches ont pris de la couleur. On cherche à produire des pommes de terre de plus en plus lisses. Alors, on taille, on greffe, on croise, on hybride. On laisse tomber les variétés moins rentables. L’homme joue au sorcier. Grâce aux techniques de la génétique, il va largement plus vite que la nature.
Et tout cela au détriment de la biodiversité.
Un grand danger nous menace. Plus on va vers une monoculture, plus on risque qu’un petit virus vienne jouer les trouble-fêtes. Les plantes ont « désappris » à se défendre.
Le phénomène de mode :
Il est tout basé sur deux caractéristiques :
– la bêtise humaine.
– la recherche du bénéfice.
L’homme est un animal qui se lasse rapidement.
On n’a jamais vu une vache se plaindre de brouter chaque jour de l’herbe ! L’homme a besoin de changements : toujours plus « more and more », « öfter mal wass neues. » : version anglo-germanique.
La recherche des bénéfices passe par la recherche de la rentabilité. On laisse donc tomber les variétés moins rentables. C’est la naissance de ce que l’on appelle : les légumes oubliés.
La définition de la mode peut nous permettre de mieux cerner le problème.
Être à la mode est le fait de considérer une chose indispensable pendant un court moment. L’instant passé, ce qui était adulé, porté aux nues et considéré comme ringard, dépassé. Quand le temps sera passé, les mêmes choses reviendront à quelques détails près pour être « dernier cri ».
ll en est ainsi pour bien des domaines, celui de l’habillement en particulier.
C’est entre autres un puissant moteur pour le commerce et l’industrie.
Les buts de ce nouveau chapitre :
Je dirais en boutade que ce chapitre pourrait porter le titre
» QUE PEUT-ON FAIRE AVEC… »
Vous allez faire vos courses.
Un marchand lance à la cantonade :
« Les choux-fleurs sont en réclame ! »
Au fait, que peut-on faire avec du chou-fleur ?
Voilà : je vous propose simplement de partager mes expériences et mes connaissances.
NB :
Tenant compte que je ne suis pas « Madame Soleil » et donc que je ne peux savoir quel sera le bon moment d’acheter le produit X, je vous laisse le soin de regarder vous-même.
Je vais simplement classer les produits par ordre alphabétique.
Bonne promenade dans nos saisons
Les produits en vedette :
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