Chaque année, je guette avec impatience l’arrivée des premières asperges sur le marché. Oh ! ce n’est pas une question de gourmandise, non, ou alors pas seulement, car les premières asperges, c’est vraiment le printemps qui s’installe pour de bon.
Il y a bien, de temps à autre, quelques semaines de retard. C’est quand l’hiver a trop tardé et qu’il a oublié, là-bas sur les sommets arrondis des Vosges, les fameux ballons, quelques plaques de neige.
Alors on s’impatiente, les prix flambent, car les premières asperges viennent souvent de très loin.
Mais, au fur et à mesure que la saison avance, les asperges prennent de la « latitude » :
elles escaladent la carte de France,
elles grimpent vers le Nord.
Les asperges du midi remplacent les asperges espagnoles, qui seront remplacées par celles du Centre et enfin, voici les asperges de la vallée du Rhin.
Les asperges bien de chez nous !
Alors les prix commencent à faire du yoyo.
Tout est une question de météo.
Juste ce qu’il faut de pluie, et juste ce qu’il faut de soleil.
Théoriquement, on cueille les dernière asperges le 21 juin : la Saint Jean pour laisser à la plante, le temps de refaire des forces.
Une plantation d’asperges c’est long.
– la première année, on creuse des tranchées et l’on plante environ tous les 80 cm, une griffe d’asperges. C’est ainsi que l’on appelle cette touffe de racines qui ressemble à une araignée.
– on la recouvre juste d’un peu de terre.
– la seconde année, on remplit la tranchée juste à la hauteur sans faire de bosse.
– la troisième année, vers mars/avril, on commence à faire des buttes de terre.
Les plants les plus vigoureux vous offriront quelques asperges. Chez nous, nous disons qu’elles nous montrent les « échantillons ! »
Laisser faire le temps.
Rien d’une année encore.
– la quatrième année, on nourrit la plante.
– on butte, et si vous êtes pressés, on recouvre les buttes de longues bandes de nylon, noir ou transparent.
Le noir accumule mieux la chaleur, mais le transparent permet de mieux apercevoir les asperges qui pointent leur nez.
C’est vous qui voyez.
C’est parti pour une bonne vingtaine d’années, avec un bon kilogramme d’asperges par pied.
Voilà en quelques mots la vie d’un légume qui fait bien des heureux et qui revient fidèlement chaque année.
Nous vivons de saison en saison, celle des asperges, celle des fraises, celles des petits pois frais, celle des haricots etc…
L’important me semble-t-il, enfin je veux dire, la sagesse voudrait que l’on mange selon les saisons.
Des fraises à Noël, je n’en vois vraiment pas la raison !
Tiens, pour terminer juste une petite anecdote.
Mon copain Jean-Luc tient un stand au marché. Il vend les légumes de sa production
L’autre jour, nous étions en plein mois de mai, une « petite madame » lui a demandé des choux de Bruxelles ! Jean-Luc n’a pu se retenir.
« Chère madame, les choux de Bruxelles pour Noël, je veux bien, mais après Pâques quand même…
Fallait voir leurs têtes ! A la dame et celle de Jean-Luc aussi !
Et pourtant ….
Là, je redeviens sérieux, car des asperges j’en ai mangées ; avec ma plantation, c’était asperges tous les jours
Alors bien sûr, j’ai essayé de les conserver pour une autre saison.
Je tiens d’ailleurs à bien délimiter mon sujet.
Je trouve tout à fait normal de profiter des prix les plus bas.
Je trouve aussi normal que l’on ait envie de manger des asperges un jour, dans une autre saison, pour une autre occasion.
LES ASPERGES EN BOÎTE :
Tout le monde connaît. Pas la peine de s’étendre sur le sujet.
Il en existe de très bonnes.
Quand on veut mettre des asperges en boîte, on va bien sûr les peler. D’ailleurs, c’est une chose que l’on fait pour toutes les méthodes de conserve. On ne conserve que ce qui est bon, on pèle, on épluche, un écosse, on effile…
LES ASPERGES SURGELEES :
D’ailleurs une question : surgelées ou congelées ?
On rigole moins ! Non ?
La surgélation :
Elle comprend des techniques industrielles qui mettent en œuvre des procédés qui font appel aux très basses températures. Il y a le zéro absolu autour des – 273° C
Ne rêvez pas ! Les industriels vont très loin, mais quand même pas à ce point L’azote liquide aux alentours de – 180°C.
Chez vous, vous possédez peut être un congélateur familial, armoire ou coffre (nous en reparlerons)
Il descend du côté de – 30 °C : c’est déjà pas mal et suffisant pour vos asperges dûment pelées comme annoncé.
ON FAIT COMMENT ?
Le mieux, à mon avis, mais cela n’engage que moi, est de mettre votre congélateur sur le maximum de puissance la veille déjà.
– vous pelez les asperges.
– vous les lavez.
– vous les séchez une à une.
– vous les disposez sur un grand plateau afin qu’elles congèlent individuellement.
– ensuite vous les réunissez par paquet de… selon votre famille.
Commentaires du chef :
Il n’y a aucun intérêt à les garder pendant un an, car d’ici là, il y en aura des nouvelles.
Pour les cuire :
SURTOUT SANS DECONGELATION !
– à l’eau
– à la vapeur (je préfère)
Comment conserver des asperges quelques jours ?
Vous tombez sur une bonne affaire au marché, alors vous vous laissez tenter.
Vous voulez garder les asperges pendant quelques jours sans les congeler.
Voir le film du la méthode de papy…
Préparer une plaque en métal ( inox).
Disposez dans cette plaque un torchon BIEN MOUILLE.
Posez les asperbes qui aurant été BIEN LAVEES mais sans les peler.
Commencer par re^lier les extrémités du torchon mouillé.
Continuez à replier le torchon.
Jusqu'à ce que les asperges soient bien emmaillotées.
De cette façon, les asperges peuvent se garder dans le réfrigérateur pendant une semaine.
Il faut bien sûr vérfier que le torchon reste humide et peler les apserges avant cuisson.
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