Introduction : faut-il en rire ou en pleurer ?
C’est bien connu l’Angleterre et la France : une véritable histoire d’Amour !
L’entente cordiale à n’en douter, sauf que maintenant, c’est le brexit !
Les « mangeurs de rosbif”, n’aiment plus “les mangeurs de grenouilles.”
Qu’on se le dise i Voir ICI
Pas besoin d’en faire des gorges chaudes
On le savait depuis longtemps, très longtemps même.
Ce que l’on savait moins est la révélation faite par un article qui fait l’effet d’une bombe
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Les Anglais étaient les premiers mangeurs de grenouilles.
Et toc !
Cela fait coasser jusqu’au fond des assiettes !
Et les « frog eater » se marrent bien. cliquez ICI
REVENONS A NOS MOUTONS, enfin je veux dire à nos grenouilles.
Il fut un temps où l’Homme ne mangeait pas par plaisir, mais par nécessité.
Il y a fort à parier, qu’à cette époque-là, il y avait beaucoup moins de diabétiques et moins de malades du cholestérol.
Tout d’abord parce que l’on ne les avait pas encore inventés, et que les médecins de l’époque soignaient leurs malades de façon relativement expéditive : un grand coup de massue sur la tête et hop, dans la marmite !
Blague à part, les Hommes étaient tout simplement contents de trouver quelque chose à se mettre sous la dent.
Pas de chichi.
Au hit parade de la chanson de l’époque :
« tu manges ou tu manges pas »
A chacun de voir.
Le système fonctionne bien encore maintenant, ce qui permet de dire à nos cousins germains, cette phrase pleine de bon sens
“der Hunger ist der beste Koch”
– la faim est le meilleur des cuisiniers.
Quoiqu’il en soit, la grande préoccupation de celui qui a faim est de trouver quelque chose à se mettre sous la dent : grenouilles escargots, bientôt insectes en tout genre…
UNE BARRIERE DANS LA TETE
Même si l’Homme est persuadé de sa supériorité sur les animaux, il n’est in fine qu’un animal parmi d’autres et j’irai encore plus loin, en prétendant que l’Homme n’est qu’un animal qui est loin d’être le plus…
tout ce que vous voulez,
exception fait qu’il est certainement le plus bête au sens profond du mot.
Je connais très peu d’animaux qui vont faire la queuleuleu sur des routes en prétendant qu’ils vont prétendre un bon bol d’air.
L’Homme (au fait mérite-t-il le H majuscule ?) a perdu une grande partie de ses instincts, de ses capacités, de ses dons aussi, mais pour compenser, il a découvert la bombe atomique…
Pourtant, il en subsiste quelques rares instincts.
Il semblerait que la gorge et la tête soient en prise directe l’une avec l’autre.
En effet, tout aliment qui ne passe pas la barrière de la tête, ne passera pas celle de la gorge.
Non merci !
Je me souviens d’une appétissante tourte aux vers de terre que l’on m’a proposée un jour.
Je n’ai pas osé goûter.
Par contre, escargots et grenouilles ne me posent aucun soucis.
C’est juste une question de culture culinaire.
Avant de continuer une petite anecdote vraie :
Il existe toujours des gens plus intelligents que les autres, surtout dans les lycées.
Celui dans lequel j’étais professeur se trouvait quelque part dans le Nord.
La « provicieuse » de ce lycée faisait des rêves de grandeurs.
Elle voulait que nous fassions des parrainages entre des lycées français, anglais et allemands.
Etant alsacien, donc bilingue de naissance, je m’attendais donc à partir en Allemagne avec mes élèves.
Que nenni !
On désigna un professeur issu du centre de la France, et qui n’avait pas la moindre notion de la langue allemande.
Par contre, on m’a désigné (d’office) pour accueillir les petites anglaises.
« Vous allez me préparer un menu » :
annonça le chef de travaux.
Ce qui fut fait avec une grande attention :
entrée ou choix
escargots de Bourgogne ou grenouilles à la provençale.
Plat principal au choix :
steak de cheval ou cuisse de lapin chausseur.
Dessert :
gâteau forêt Noire ( il faut bien rester français que diable)
Le repas n’eut jamais lieu
Mais la rigolade continue à la seule évocation du menu.
BON ET NOS GRENOUILLES ?
Et bien, je vous propose une recette simple facile et surtout originale.
LES CUISSES DE GRENOUILLE AU BEURRE D AIL DES OURS.
Un peu de culture agricole svpl.
A la fin de l’hiver, les premiers rayons de soleil font naître des touffes de feuilles dans les forêts surtout humides.
Quand vous froissez quelques feuilles, elles dégagent une forte odeur d’ail.
Vous venez de trouver l’ail dit « des ours. » Baerlauch
Voir ICI
On raconte que les ours ayant bien ronflé pendant le sommeil hivernal, se réveillent le ventre vide. Ils se délectent donc de tout et de rien notamment de ces feuilles tendres au goût d’ail.
Moi, je n’ai jamais eu l’occasion d’interviewer un ours, donc je n’en sais rien, mais l’ail des ours, je connais car j’en cueille depuis plus de 40 ans.
L’ail des ours, surtout en début de saison, est tendre.
Il sent l’ail, mais sans vous arracher la bouche.
Juste bien !
Et de plus gratuit : il suffit de se baisser.
On fait plein de « trucs » avec l’ail des ours entre autre un excellent beurre d’escargot » voir ICI
INGREDIENTS POUR 4 PERSONNES :
– 1 kg de cuisses de grenouilles surgelées
– 1 l de lait
– 5 cl d’huile
– 250 g de beurre d’ail des ours préparé soi-même
PROGRESSION :
– déballer les cuisses de grenouilles.
– elles sont surgelées en sachet individuels.
– mettez les à décongeler lentement dans du lait.
– égouttez-les.
– séchez-les avec du papier absorbant.
CUISSON :
– farinez les cuisses de grenouilles sans excès.
– chauffer une poêle avec un peu d’huile.
– posez les cuisses de grenouilles sans les superposer.
– retournez après 3 ou 4 minutes.
– après cuisson de second côté, versez-les dans un plat qui peut aller au four préchauffé à 150°
– ajoutez la moitié du beurre d’ail des ours et enfournez.
– faites fondre le reste de beurre d’ail des ours
– il sera servi très chaud en saucière.
– Dressez sur assiettes très chaudes, car la préparation refroidit rapidement
COMMENTAIRES DU CHEF :
Comme vous le voyez, la réalisation de cette recette est facile.
Si vous servez ce plat en été, ajoutez quelques dés de tomates mondées pour la couleur et le goût.
En hiver, utilisez des tomates séchées et rehydratées
Faites bien attention en préparant votre beurre d’escargot.
Comme expliqué, il vaut mieux préparer une mousse de beurre plus légère en faisant foisonner le beurre dans un batteur.
Vos invités mangeront moins de beurre et auront moins de difficultés à digérer.
Illustrations photographiques © Papy Jipé et Mamy Christiane ou vice versa selon le cas.
Les cuisses de grenouilles sont achetées le plus souvent surgelées.
Il en existe des fraîches mais hors de prix.
Les cuisses sont emballées séparément ce qui permet de ne prélever que la quantité nécéssaire. Chissisez si possible des cuisses pas trop petites. Déballez. Faire décongeler dans du lait. C’est là le grand “truc” Après décongélation bien égouttez Séchez Entre deux papiers Farinez modérément Posez les cuisses dans une poêle chaude avec un peu d’huile Retournez aprs 3 à 4 minutes La mousse du beurre d’ail des ours cliquez ICIAloutez la moitié du beurre et passez au four.
le reste de beurre sera chauffé dans une casserole. Laissez fondre doucement et prépare le reste de beurre bien chaud. Dressez sur assiette ou sur plat
Saucière à part.
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