Tutoyer ?

 Je TE dirai VOUS.

 

 – “Cher ami, comment allez-vous ?

Mes hommages Madame, veuillez donner le bonjour à Monsieur votre mari.”.

– “Ah ! c’est toi ? Comment vas-tu ?
Que deviennent ta femme et tes gosses ?”

 

Le simple langage vous assigne une place dans la société.

Le “VOUS” est signe de respect, de hiérarchie, de distance, signe de supériorité aussi.

Le “TU” est signe d’amitié, d’ouverture, de complicité. On ne va quand même pas faire de manières entre copains !

A première vue, tout cela semble normal. La hiérarchie doit être basée sur le respect et il est parfois bon de garder ses distances.

Il est là, au coin d’une rue, tendant sa main aux passants.
“ Une pièce Messieurs Dames, rien qu’une pièce pour manger.”

Il y a ceux qui s’arrêtent et ouvrent leur porte monnaie.
Il y a ceux qui passent en détournant leur regard.

Mais il y a également ceux qui déclarent :
“tu n’as qu’à travailler comme tout le monde !”

Voyez-vous, ce qui me gêne, ce n’est pas la bêtise humaine.
Ce qui me gêne c’est tout simplement la formulation.
“TU n’as qu’à travailler”
Il m’arrive souvent de croiser quelques “anciens” Quand ils me vouvoient, je leur propose le “tu”, celui même que j’aurais été tenté d’utiliser dans le temps, car mon “tu” est signe d’ouverture, signe qu’ils peuvent à l’occasion compter sur moi.

Tout le monde s’accorde pour dire qu’il faut réformer notre société, repenser les relations humaines. L’assistanat instauré par la gauche est largement dépassé. Il faut lui substituer la solidarité qui transforme les Hommes en véritables acteurs responsables de leur destinée. solidaire, c’est faire partie du même bateau.

Mais pour cela, il convient tout d’abord de rendre à chacun sa dignité. Parfois, par un simple mot.

Désormais je TE dirai Vous.

Non pour t’exclure de mon monde à moi, mais pour te dire que toi aussi tu as ta place dans le monde.

Je vous ou je te serre la main.
C’est au destinataire qu’il convient de choisir.

 

Osso bucco

Osso bucco.

Introduction :

Un osso bucco est une tranche de jarret. Classiquement, on parle de viande de veau, mais le peu de respect des appellations entraine des dérives : on parle aussi d’osso bucco de dinde…

Par nature, le veau est un animal qui grandit encore. Sa viande est donc tendre et souvent gélatineuse.
Il faut donc que l’osso bucco mette en valeur ces qualités.
Viande tendre, sauce onctueuse.

Nous avons dit qu’un osso bucco est une tranche de jarret, c’est à dire, une tranche tirée de la partie située entre le genou et le pied pour la patte arrière, entre le coude et le poignet pour la patte avant.

L’osso bucco est donc traversé par un os. Les amateurs savent que la viande située sur les os est particulièrement savoureuse mais attention à la quantité d’os. Selon l’emplacement sur la bête, l’osso bucco comporte un os plus ou moins large. C’est un os long qui contient de la moelle  appréciée par les gourmets.

Combien d’osso bucco par personne ?

Si vous parlez en pièce : c’est 1 pièce par personne
Si vous regardez sur la balance, il faut que chaque convive puisse manger entre 150 à 200g de viande pure. Comptez l’os en plus.

Ingrédients pour 4 personnes :

4 pièces (au pluriel on parle d’ ossi bucci).

50g de beurre
5 cl d’huile
50 g de farine

150 g de carotte
100 g gros oignon
1 gousse d’ail
bouquet garni

500 g de tomates bien mûres
ou
1 boîte de concentré de tomate.

1 dl de vin blanc
75 cl de fond brun

Sel, poivre…

Réalisation :

On commence par parer l’osso bucco.
Il faut aussi le ficeler pour limiter les déformations à la cuisson.
Réserver au froid.
Préparation de légumes de la garniture.

Laver, éplucher, relaver.
Tailler en cube dit « macédoine » 5 mm de côté.

Cuisson :

Dans un sautoir :

Faire chauffer le mélange beurre + huile sans excès.
Fariner les morceaux de viande et éliminer l’excédant de farine.
Rissoler la viande afin d’obtenir une belle couleur.
Réserver
Faire suer la garniture (carotte oignon)
Déglacer avec le vin blanc
Mouiller avec le fond de veau
Ajouter ail, bouquet garni.

Ajouter les tomates mondées (sans peau) ou le concentré de tomate hors saison.
Attention : le concentré nécessite parfois une pincée de sucre..

Cuisson sur la plaque ou mieux au four car la chaleur est plus régulière.

Quand la viande est tendre, vérifier et rectifier l’assaisonnement ainsi que la consistance de la sauce.

Service :

En plat ou à l’assiette.

Accompagnement :

Comme pour tous les plats en sauce, vous avez un large choix de légumes, pâtes, riz, pommes de terre…

Remarques et petits trucs du chef :

La recette que je viens de vous indiquer est une recette de base. Vous avez tout le loisir de l’adapter, de la personnaliser.
Pensez au porto, enfin si vous n’avez pas tout bu.
Personnellement, j’ajoute un peu de liqueur de noix maison.

Et surtout : régalez-vous !

Le film de la recette :

Ficeler l'osso bucco pour limiter les déformations à la cuisson
Ficeler l’osso bucco pour limiter les déformations à la cuisson
Fariner
Fariner
Beurre plus huile
Beurre plus huile
Rissoler
Rissoler
une belle couleur
une belle couleur
suer la garniture
suer la garniture
déglacer au vin blanc
déglacer au vin blanc
tomater, mouiller, cuire
tomater, mouiller, cuire
à l'assiette avec une tranche de tomate séchée et des légumes
à l’assiette avec une tranche de tomate séchée et des légumes

Queue de bœuf Cavour.

Queue de bœuf Cavour.

Introduction :

Quand on parle de bœuf, le mot évoque généralement quelques plats bien connus :

  • – le filet de bœuf, les tournedos, les entre côtes…
    – le filet Wellington.
    – le paleron pour le bourguignon,
    – la bavette pour les amateurs.

Quand on parle queue de bœuf, on évoque à la rigueur le potage oxtail, mais cela s’arrête rapidement.

Pourtant, la queue de bœuf permet également de préparer d’autres petits plats mijotés qui feront le plaisir des connaisseurs.

Je vous propose ci-dessous, une recette facile qui donne de très bons résultats.

Queue de bœuf Cavour.

Présentation et buts recherchés :

La queue de bœuf Cavour est une préparation facile, mais assez longue. Elle comprend des tronçons de queues de bœuf braisés au vin blanc et au fond de veau.

Le but est de cuire la queue de bœuf suffisamment longtemps afin que la viande commence à se détacher des os. En même temps, vu que nous sommes dans le mode de cuisson « braiser », se forme une sauce très onctueuse.

Ingrédients pour 4 personnes :

1 kg à 1,2 Kg de queue de bœuf…

250 g de couenne de lard.
150 g de gros oignons.
150 g de carottes.
1.5 l de reste de pot de feu ou de fond blanc,
ou
1 pied de veau poché et son fond de cuisson.
0.5 l de vin blanc
bouquet garni, sel, poivre

Réalisation :

La veille :

Si vous optez pour la solution du pied de veau, le cuire (pocher) avec carottes, oignons, bouquet garni, départ eau froide.
Le laisser refroidir dans le liquide de cuisson qui va prendre en gelée.

Le jour même :

Mettre à blanchir la couenne de lard départ eau froide.
Réserver.
Préparer les légumes de la garniture aromatique.
Tailler les légumes en morceaux de taille moyenne.
Laver la queue de bœuf
Tronçonner la queue.

Dans un récipient supportant le four,

Couenne + garniture aromatique + tronçons queue de bœuf

Laisser cuire (suer) pendant 20 minutes à 200 ° C
Mouiller avec un peu 1/3 l de liquide (pot-au-feu ou jus de cuisson du pied de veau)

Toujours sans couvercle, laissez évaporer.

En cuisine, on dit : laissez tomber à glace.
Au fur et à mesure de cette opération, le liquide va devenir de plus en plus sirupeux. En même temps, il va se concentrer et acquérir de plus en plus de goût.

Après cette première phase du «  braisé » :
– mouiller avec le vin blanc.
– ajouter le reste du liquide (pot-au-feu ou fond de veau).
– assaisonner que très légèrement.
– ajouter le pied de veau.
– mettre un couvercle.
– laisser cuire 200° C jusqu’à ébullition, puis 120°C.

On estime qu’il faut 2 heures, voire plus longtemps.

Finition :

Quand la viande se détache des os, la réserver.
Passer la sauce sans la mixer.
Napper la viande avec la sauce donc vous aurez rectifié l’assaisonnement.

Remarques et petits trucs du chef :

Un coup de poivre du moulin en fin de cuisson est plus efficace qu’un grand coup de poivre en début de cuisson.
Attention au sel !
Pendant la cuisson, le liquide va se concentrer. Sa teneur en sel va donc augmenter.

Si votre sauce est trop épaisse :
Ajouter un peu de vin blanc et/ou de liquide de cuisson.

Si votre sauce est trop liquide :
Lier avec un peu de fond de veau en poudre.

Service :

La queue de bœuf Cavour est un plat convivial entre copains.
On la sert donc de préférence dans une cocotte posée sur la table, mais il est bien sûr toujours possible de servir à l’assiette.

Comme c’est un plat en sauce, vous avez le choix de la garniture :

  • – purée de panais.
    – purée de pommes de terre.
  • – salsifis sauté.
    – petits pois, carotte.
  • etc…

Régalez-vous !

Le film de la recette

Tronçonner la queue de bœuf
Tronçonner la queue de bœuf
Garniture aromatique
Garniture aromatique
Braiser voir mode de cuisson
Braiser voir mode de cuisson

Asperges : crème ou velouté

Asperges : crème ou velouté.

Introduction :

A chaque région sa culture, son identité, sa gastronomie aussi.
Il existe des plats qui sont devenus l’apanage d’une région, ils sont devenus ses portes paroles.

Quand on parle de choucroute, on pense ……
Quand on parle cassoulet, on pense à ….

Ce que je savais moins, c’est qu’il existe comment dire, des rêves, des fantasmes gastronomiques. Quand je me suis installé dans le Nord, j’ai appris que dans cette région, il existait des produits qui focalisent l’envie des gens.

Pas de repas sans velouté d’asperges. A croire que le velouté d’asperges revêt une importance particulière.

Est-ce la rareté du produit qui est la cause de cet envoutement ? Je ne le pense pas, car j’ai trouvé de belles plantations d’asperges dans les dunes de la Flandre maritime.

Nous sommes en plein dans la saison des asperges. Elle se terminera « normalement » par les dernières cueillettes du côté de la Saint Jean d’été le 21 juin. Continuer après cette date, c’est risquer de ne pas permettre au plant d’asperge de refaire assez de forces.

Recette d’un potage d’asperges.

Vous avez bien lu « potage » d’asperges car c’est de sa finition que dépendra l’appellation crème ou velouté d’asperges.

Ingrédients pour 4 personnes, on compte 1 l de potage :

Base :

50 g de beurre.
200 g de blanc de poireau.
1 kg d’asperges blanches. (tout venant)
5 asperges vertes.
50 g de farine.

Pour la finition :

En crème :
1 dl de crème épaisse.

En velouté :
3 jaunes d’œufs
5 cl de crème
5 cl de lait
sel.

Progression de travail :

Laver, éplucher les asperges.
Prélever les pointes et la partie haute jusqu’à 5 cm de la pointe.
Emincer le reste en rondelles.
Laver les blancs de poireau.
Emincer les blancs de poireau.

Cuisson :

Faire suer le blanc de poireau dans le beurre. Il est TRES IMPORTANT que le poireau ne prenne pas de couleur car s’il se colore, il prend aussi un goût désagréable.

Quand le poireau est sué, ajouter la farine. C’est elle qui va épaissir le potage. On dit « singer » avec la farine.

Mélanger farine et poireau sué dans le beurre pour que la farine se lie au beurre et forme un roux.
Mouiller avec de l’eau froide.
Faire reprendre l’ébullition.
Attention :

La farine a tendance à vouloir coller au fond du récipient. Bien remuer pendant la reprise de l’ébullition.
Ajouter les rondelles d’asperges.
Laisser cuire.

Mixer.
Passer au chinois.
Remettre sur le feu.

Cuire les rondelles d’asperges vertes et les pointes des asperges blanches dans de l’eau salée. Garder légèrement ferme.

Finition :

Crème d’asperges :

Ajouter 1 dl de crème espèce. En finition : ajouter les pointes d’asperge et les rondelles d’asperges vertes.
C’est fini !

Velouté d’asperges :

Dans un récipient, mélanger 3 jaunes avec le lait et la crème.
Ajouter un peu de potage pour réchauffer le mélanger.
Si vous en mettez de trop, l’œuf va coaguler.
Versez ensuite le reste du mélange dans le potage sans faire bouillir.

En finition : ajouter les pointes d’asperge et les rondelles d’asperges vertes. En choisissant des asperges vertes, elles contrasteront mieux avec le potage clair.

Si vous désirez servir avec des croutons, les sévir à part.

Le film de la recette :

émincer le blanc de poireau
émincer le blanc de poireau
faire sué le blanc de poireau sans aucune coloration
faire suer le blanc de poireau sans aucune coloration
Singer avec de la farine ( 50 g/l)
Singer avec de la farine ( 50 g/l)
Bien mélanger pour former un roux
Bien mélanger pour former un roux
Mouiller à défaut avec de l'eau mieux avec une décoction de pelures d'asperges
Mouiller à défaut avec de l’eau mieux avec une décoction de pelures d’asperges
découper le reste des asperges en rondelles et réserver les pointes
découper le reste des asperges en rondelles et réserver les pointes
cuire les pointes et les rondelles dans de l'eau ou un peu de potage. Les garder fermes
cuire les pointes et les rondelles dans de l’eau ou un peu de potage. Les garder fermes
après finition crème ou velouté servir très chaud avec la garniture des pointes et rondellesvertes
après finition crème ou velouté servir très chaud avec la garniture des pointes et rondellesvertes

 

Radis de Pâques alsacien : ou Ostergruss.

 

Le radis de Pâques : Ostergruss.

Introduction philosophiquement historique.

« Ils sont heureux, parce qu’ils rêvent de ce qu’ils ont ! »

La phrase n’est pas de moi. Dommage. C’est Nicolas Flamel, le faiseur d’or qui parle. Qui sait, les alchimistes n’étaient peut-être que des sages ? On pense généralement qu’ils cherchaient à fabriquer de l’or par transmutation. En réalité, leur recherche avait un autre but : Ils cherchaient le bonheur, pas n’importe quel bonheur : le bonheur éternel.

Le bonheur est dans le pré,
Cours y vite, cours y vite,
Le bonheur est dans le pré,
Cours y vite
Il va filer.

Il est des plaisirs simples, réguliers, renouvelés chaque semaine.
Je parle de mon rendez-vous hebdomadaire avec le marché.
Cela fait partie de mes souvenirs d’enfance. Le samedi, chaque samedi, ma mère m’emmenait faire le tour du marché.

Chez nous, c’est quelque chose le marché !
Il paraît que c’est le marché le plus important d’Europe. Je n’en demande pas tant. Aller au marché : c’est entrer dans un monde particulier, un monde où les fruits deviennent couleurs, un monde dans lequel les légumes deviennent parfums. Au marché, les pastèques s’épanouissent en fleurs gorgées de soleil.

Allez au marché, c’est prendre un coup de soleil.
Un coup de soleil dans le cœur, s’entend-il.

Une semaine qui ne se termine pas sur un tour au marché, est une semaine perdue. C’est comme une tartine sur laquelle on aurait oublié de mettre de la confiture.

Le marché victime de son succès.
Ce ne sont ni les marchands, ni les stands qui manquent.
Ce sont les parkings qui font défaut.

Maintenant, on vient au marché en voiture. Qui accepterait de se déplacer à pieds ? Alors, il n’y a pas beaucoup de solutions : il faut soit arriver vers les 6 heures, soit  12 heures plus tard, au moment où l’on commence déjà à ranger.
La matin est réservé à ceux qui cherchent la qualité.  La fin d’après-midi attire ceux qui cherchent les meilleurs prix.
Vous avez le cageot de salade au prix d’une seule laitue.

Au marché, tout vous rappelle la saison. Au marché, les odeurs viennent vous chercher par le bout du nez. Qui songerait à y échapper ?

Le radis de Pâques dit « Ostergruss. »

Il annonce la mort de l'hiver

Son apparition sur les étals signe la mort de l’hiver, et croyez-moi, il a beau se faire tout petit, il ne peut passer inaperçu.
Le radis alsacien dit « salut de Pâques » vous fait de l’œil. Rouge, rose, fier de son embonpoint, il trône aux sommets des montagnes de légumes.
Un radis comme ça : c’est du sérieux ! me disait l’autre jour un ami. Un radis comme ça, ne fait pas semblant. Loin du nous, les petits radis apéritifs : c’est du radis «  bourratif ».

Enfin, la poésie c’est bien. La gastronomie c’est mieux.
L’Ostergruss est vendu en botte de 4 ou de 5 un peu, comme si les copains qui avaient grandis côte à côte ne voulaient plus se quitter.

Le radis de Pâques est ferme, « propre sur lui » car les marchands l’ont bien lavé.

Utilisation :

Il n’y a vraiment plus grand chose à faire.
Il suffit de l’éplucher, enfin si vous voulez, car la peau fine se déguste aussi.
On épluche donc, où l’on rase avec l’économe.
Ne jetez pas les feuilles. Elles permettent de confectionner un potage excellent.

Mamy dit :

Tout est bon dans le radis…. Sauf le sel !
Une marotte ? Non ! cinquante ans de cardiologie.
Le radis n’a jamais tué personne. Le sel oui.
Le radis est votre ami. Il possède même des vertus diurétiques et apéritives.

Comment préparer le radis de Pâques ?

Au naturel :

Le rasoir à légumes… bien oui, il ne sert pas simplement à prélever des peaux fines. Une fois épluché, continuez à raser votre radis. Vous en tirerez des tranches tellement fines à rendre jaloux le meilleur des couteaux.
Saupoudrez d’un tout petit peu de sel. Laissez agir et dégustez avec une tartine beurrée. Mamy vous aidera à choisir le beurre.
Le meilleur : c’est quand il n’y en a pas !

Vous pouvez également râper le radis.
Sel, vinaigre et un peu de crème fraiche ou allégée et vous disposez d’une salade dont vous me direz des nouvelles.

Il n’y a pas d’heure pour le radis !

Quand j’étais jeune, mon père préparait des radis pour… le petit déjeuner… le gastronome n’attend pas le nombre des années.

Des radis en apéritif, en salade avec un bon pot au feu, avec un morceau de tourte à l’ancienne.

Je ne vous dit pas.

Si,si, je vous le dis
C’est tellement bon.

Petits trucs du chef.

Chez nous, il y a un proverbe qui dit :
« Même une poule aveugle, finit par trouver un grain »

Cocorico : j’ai trouvé.

C'est le hasard, qui m’a conduit un jour, à déguster quelques tranches de radis, un verre de whisky à la main.

J’ai été surpris de l’association whisky/radis.

Alors, au grand damne de Mamy, j’ai voulu en savoir plus. J’ai testé différents whiskies avec le même radis.

J’ai un petit faible, pour le mariage entre whisky fumé et radis.
Mais soyez-en sûr,

C’est à cause du radis.

Une association de bienfaiteurs en quelque sorte.

[caption id="attachment_3364" align="aligncenter" width="600"]éplucher avec le rasoir à légumesContiunez à éplucher pour faire des tranches fines

avec un peu de sel
en salade

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Aïoli : recette simple et sans risque.

Aïoli rapide sans soucis.

Introduction :

L’aïoli est une sauce émulsionnée qui risque de se dissocier. C’est pourquoi, la préparation de l’aïoli fait peur à certains.

Originellement, l’aïoli se préparation exclusivement avec de l’huile d’olives et de l’ail pilé au mortier. C’est le jus d’ail qui joue le rôle du second liquide.

Les cuisiniers ont donc cherché à améliorer la recette de base non pas pour changer de goût, mais pour être sûr de leur coup.

Le plus simple est d’ajouter des substances qui facilitent et stabilisent l’émulsion instable à la base.

Parmi les denrées utilisées, on trouve le jaune d’œuf. A partir du moment où l’on rajoute du jaune d’œuf, on réalise un dérivé de la mayonnaise.

Une autre solution est d’ajouter une pomme de terre cuite et écrasée. Elle participera également à la stabilisation de l’émulsion.

Laissons aux puristes, le soin de défendre leurs points de vue.

Voici une recette d’aïoli que j’utilise et qui plaît.
Elle est facile à faire.
Elle est digeste.
Elle ne contient pas trop d’ail.

Ingrédients :

Pour environ 300 g de d’aïoli :

1 pomme de terre d’environ 120 g
2 œufs entiers.
3 gousses d’ail qui seront cuites + 2 gousses d’ail( qui restent crues)
Sel, poivre, piment d’Espelette

Réalisation :

Laver, éplucher la pomme de terre.
Cuire la pomme de terre dans de l’eau départ froid.
Peler 3 gousses d’ail et les cuire en même temps que la pomme de terre.
Eplucher et dégermer les 2 autres gousses d’ail et les tailler en tranches.

Dans un bol mixer :

Mettre :

La pomme de terre cuite taillée en morceaux.
Ajouter les 3 gousses d’ail cuites.
Ajouter les 2 gousses d’ail crues.
Ajouter 2 œufs entiers.
Ajouter en une fois ¼ l d’huile d’olive.
Sel, poivre, piment d’Espelette

Mixer

Remarques :

Cet aïoli «  n’arrache pas la bouche ». La présence des blancs d’œuf le rend plus léger.

Compléments :

Le mot aïoli désigne une sauce. Cette sauce est souvent servie avec des poissons pochés.

Par extension, le mot aïoli désigne la totalité du plat englobant les poissons pochés, les légumes également cuits à l’eau et la sauce.

 

Ensorcelés

Ensorcelés.

 

Du simple instituteur, à Monsieur l’Inspecteur,
Du simple cheminot, à Monsieur le Chef de gare,
Du simple facteur à Monsieur le Receveur,
Du simple curé à Monseigneur……

Décidément la France est le pays de la hiérarchie.
Sans hiérarchie pas de pouvoir.
Sans pouvoir : la chienlit !
C’est le Grand Charles qui le dit.

Et la hiérarchie a un seul sens, comme la pluie, c’est du haut vers le bas. Alors, pour se mettre à l’abri, d’aucun ont inventé le parapluie administratif. La tête reste au sec, c’est les pieds qui trinquent si j’ose dire.

D’où me vient donc cette soudaine envie de parler de hiérarchie ? Je vais vous le dire : c’est à cause de ma poubelle.

Figurez-vous que chez nous les éboueurs sont matinaux et n’hésitent pas à vous tirer de votre lit avec leur tintamarre. Si vous voulez que votre poubelle soit dûment vidée, il vous faut donc la sortir la veille.

Alors le matin, ce matin donc, dans un double geste, j’ai rentré la poubelle et sorti mon chien. Ce faisant je suis tombé nez à nez avec le balayeur de service. Faut vous dire que l’homme, armé  d’un balai fourni par la municipalité, s’attaque à une tâche très difficile. Il essaie désespérément de ramasser les feuilles mortes. Les feuilles, elles voudraient bien : pensez donc passer la nuit dans le froid, vous n’y pensez pas ! Mais c’est le vent qui ne veut pas. Alors, quand l’homme a assemblé les feuilles en un petit tas, un grand coup de vent. Le travail est à refaire.

Sisyphe des temps modernes, version citadine je vous l’accorde.

Balai contre souffle du vent : les choses pourraient durer longtemps. Est-ce là, une forme d’éternité ?

Mais les choses tournèrent court car le Chef arriva.

Le Chef des balayeurs bien sûr, un Chef que la municipalité avait motorisé pour les permettre plus aisément de contrôler ses subordonnés.

Il arriva donc juché sur un triporteur à l’ancienne, sorte de Vespa, savamment modifiée par un fonctionnaire, que dis-je par un ingénieur suffisamment inspiré.

On avait monté à l’avant de l’engin une espèce de petite benne de forme carrée, destinée à recevoir en plus des feuilles mortes, quelques bouteilles de bière, véritable carburant.

Il y avait aussi un guidon avec une sacoche dans laquelle le Chef transporte son casse-croûte. Sous la selle, une autre sacoche qui abrite un rouleau de sacs plastiques qui permet d’alimenter les distributeurs de paquets pour déjections animales.

L’engin semblait pratique, économique, sans odeur et presque sans bruit. L’ingénieur allait donc pouvoir espérer la médaille qui récompense le travail bien pensé.

Et bien non ! Il avait tout simplement oublié qu’un balayeur même Chef de son état, a besoin d’un balai. Non pas pour balayer, vous n’y pensez pas, mais pour l’exemple : question d’insigne de travail ou de dignité.

Alors, la France étant le pays des bonnes idées, le balayeur Chef avait donc rangé son balai sous la selle, le manche du côté du guidon.

Je ne pus m’empêcher de rire, car vu de côté, Monsieur le balayeur Chef, que l’on me pardonne d’avance cet outrage à sa dignité, Monsieur le balayeur Chef avait un air d’une sorcière à califourchon sur son balai.

Et voilà, maintenant le mal est fait. L’image s’est ancrée dans mon esprit tortueux.

Désormais, toute idée de hiérarchie me renvoie à l’image d’une sorcière.

Quand je vous disais que nous sommes ensorcelés !

 

Tous ensorcelés !
Tous ensorcelés !

Le cerisier

Le cerisier.

La fenêtre de mon salon donne sur une arrière-cour sombre.                 A moins de cinq mètres, un mur en vieilles briques pleines de mousses s’élance vers le ciel.

C’est là, toute l’étendue de mon horizon.

A côté de ma maison, une autre maison, toute pareille, avec son arrière-cour sombre.

Les corons ne sont beaux que dans la chanson.

Alors, pourquoi ouvrir les volets ?

Pourtant, depuis quelques jours, je ne peux résister à l’appel du printemps. Avec les merles qui sifflent sur les toits, avec ce petit coin de ciel qui agite son drapeau bleu, je sens monter en moi, le besoin d’ouvrir tout grand mon coeur.

Et, par la fenêtre qui donne, vous savez bien, sur l’arrière-cour sombre, j’ai aperçu un cerisier.

Le soleil, d’un rayon pointu, l’éclairait comme une vedette sur le fond noir des murs.

Alors, ébloui par tant de beauté, je ferme les yeux et je retrouve les odeurs du temps où j’étais gosse et que je courais la montagne et les bois.

Il a fallu que je vienne ici, dans cette ville grise et que je rencontre cet arbre pour que surgisse un rayon de lumière.

Des printemps, j’ai l’impression d’en avoir laissé échapper beaucoup sans même savoir, sans même m’en rendre compte. Pour cueillir le fruit, il faut attendre qu’il soit mûr. Pour apprécier les choses à leur juste valeur, il faut savoir ouvrir son coeur.

Le printemps est entré par ma fenêtre et avec lui, les souvenirs, l’espoir, le besoin de vérité.

Le bonheur me fait tourner la tête et je suis conscient d’être heureux.

Et pourtant, j’entends une petite voix qui dit :

“ Surtout ne pas mourir au printemps. “

Le rayon de soleil dans l'arrière-cour
Le rayon de soleil dans l’arrière-cour

Les maisons alsaciennes : conception

gallery

Les maisons alsaciennes :

Dès que l’on parle de maisons alsaciennes, on évoque les images des cartes postales et des livres consacrés au patrimoine local alsacien.

Maisons construites avec les matériaux que l’on trouve sur place : le bois, la paille, les branchages.
Les matériaux plus nobles, comme le fameux grès rose des Vosges sont utilisés pour la construction des édifices publics, mairie, église, halles etc…

Il convient donc, dès le départ, de faire des distinctions. L’emplacement géographique (plaine, colline, ville, campagne…) ainsi que l’activité du propriétaire donnent également lieu à la distinction entre différents types. Le vigneron ne construit pas sa maison comme le paysan.

C’est début des années soixante dix, que l’on prit conscience de toute la richesse du patrimoine. L’idée de rassembler en un même lieu les différents types de maisons alsaciennes commença à faire son chemin.

C’est en 1981, que fut remontée la première maison de ce qui allait devenir l’écomusée d’Alsace à Ungersheim au Nord de Mulhouse.

Depuis, l’écomusée ne cesse de s’agrandir.

Informations supplémentaires concernant les maisons alsaciennes.

On a toujours distinguer les paysans propriétaires de leurs terres et ceux qui étaient soit métayers, soit fermiers.
Habiter loin de son lieu de travail, est une chose récente qui n’a pu apparaître que grâce au développent des transports individuels.

Un fermier, travaillant chez un « patron » obtenait généralement l’autorisation de construire sa maison sur les terres du patron. En cas de mésentente, patron et fermier se quittaient et le fermier démontait sa maison pour aller l’installer sur les terres de son nouveau patron.

Ceci explique que bon nombre de maisons alsaciennes sont démontables.
Ce type de maison traditionnelle comprend donc une ossature en bois, composée de poutres numérotées facilitant le démontage et le remontage.

Cette ossature est garnie avec des lattes, de branchages entrelacés dont le rôle est de devenir le support du torchis : mélange de terre et de paille ou autres végétaux.

Les maisons alsaciennes n’étaient pas très hautes de plafond. Les ouvertures étaient petites pour éviter au froid d’entrer mais également pour éviter à la chaleur de pénétrer dans les maisons car les étés alsaciens sont très chauds.

Les matériaux utilisés permettaient d'isoler les maisons Autre particularité : leurs toits étaient très inclinés afin que les fortes chutes de neige ne s’accumulent pas sur les toits.

Une visite de l'écomusée d'Ungersheim s'implose.

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Les maisons alsaciennes

Ecomusée d'Alsace à Ungersheim.

Promenade à l'écomusée d'Alsace à  Ungersheim  qui regroupe les différents types de maisons alsaciennes : celles de la région du Sud appelée Sundgau, celles de la plaine du Rhin, celles des collines du vignoble etc…

 

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Papy aux multiples talents