Asperges : crème ou velouté

Asperges : crème ou velouté.

Introduction :

A chaque région sa culture, son identité, sa gastronomie aussi.
Il existe des plats qui sont devenus l’apanage d’une région, ils sont devenus ses portes paroles.

Quand on parle de choucroute, on pense ……
Quand on parle cassoulet, on pense à ….

Ce que je savais moins, c’est qu’il existe comment dire, des rêves, des fantasmes gastronomiques. Quand je me suis installé dans le Nord, j’ai appris que dans cette région, il existait des produits qui focalisent l’envie des gens.

Pas de repas sans velouté d’asperges. A croire que le velouté d’asperges revêt une importance particulière.

Est-ce la rareté du produit qui est la cause de cet envoutement ? Je ne le pense pas, car j’ai trouvé de belles plantations d’asperges dans les dunes de la Flandre maritime.

Nous sommes en plein dans la saison des asperges. Elle se terminera « normalement » par les dernières cueillettes du côté de la Saint Jean d’été le 21 juin. Continuer après cette date, c’est risquer de ne pas permettre au plant d’asperge de refaire assez de forces.

Recette d’un potage d’asperges.

Vous avez bien lu « potage » d’asperges car c’est de sa finition que dépendra l’appellation crème ou velouté d’asperges.

Ingrédients pour 4 personnes, on compte 1 l de potage :

Base :

50 g de beurre.
200 g de blanc de poireau.
1 kg d’asperges blanches. (tout venant)
5 asperges vertes.
50 g de farine.

Pour la finition :

En crème :
1 dl de crème épaisse.

En velouté :
3 jaunes d’œufs
5 cl de crème
5 cl de lait
sel.

Progression de travail :

Laver, éplucher les asperges.
Prélever les pointes et la partie haute jusqu’à 5 cm de la pointe.
Emincer le reste en rondelles.
Laver les blancs de poireau.
Emincer les blancs de poireau.

Cuisson :

Faire suer le blanc de poireau dans le beurre. Il est TRES IMPORTANT que le poireau ne prenne pas de couleur car s’il se colore, il prend aussi un goût désagréable.

Quand le poireau est sué, ajouter la farine. C’est elle qui va épaissir le potage. On dit « singer » avec la farine.

Mélanger farine et poireau sué dans le beurre pour que la farine se lie au beurre et forme un roux.
Mouiller avec de l’eau froide.
Faire reprendre l’ébullition.
Attention :

La farine a tendance à vouloir coller au fond du récipient. Bien remuer pendant la reprise de l’ébullition.
Ajouter les rondelles d’asperges.
Laisser cuire.

Mixer.
Passer au chinois.
Remettre sur le feu.

Cuire les rondelles d’asperges vertes et les pointes des asperges blanches dans de l’eau salée. Garder légèrement ferme.

Finition :

Crème d’asperges :

Ajouter 1 dl de crème espèce. En finition : ajouter les pointes d’asperge et les rondelles d’asperges vertes.
C’est fini !

Velouté d’asperges :

Dans un récipient, mélanger 3 jaunes avec le lait et la crème.
Ajouter un peu de potage pour réchauffer le mélanger.
Si vous en mettez de trop, l’œuf va coaguler.
Versez ensuite le reste du mélange dans le potage sans faire bouillir.

En finition : ajouter les pointes d’asperge et les rondelles d’asperges vertes. En choisissant des asperges vertes, elles contrasteront mieux avec le potage clair.

Si vous désirez servir avec des croutons, les sévir à part.

Le film de la recette :

émincer le blanc de poireau
émincer le blanc de poireau
faire sué le blanc de poireau sans aucune coloration
faire suer le blanc de poireau sans aucune coloration
Singer avec de la farine ( 50 g/l)
Singer avec de la farine ( 50 g/l)
Bien mélanger pour former un roux
Bien mélanger pour former un roux
Mouiller à défaut avec de l'eau mieux avec une décoction de pelures d'asperges
Mouiller à défaut avec de l’eau mieux avec une décoction de pelures d’asperges
découper le reste des asperges en rondelles et réserver les pointes
découper le reste des asperges en rondelles et réserver les pointes
cuire les pointes et les rondelles dans de l'eau ou un peu de potage. Les garder fermes
cuire les pointes et les rondelles dans de l’eau ou un peu de potage. Les garder fermes
après finition crème ou velouté servir très chaud avec la garniture des pointes et rondellesvertes
après finition crème ou velouté servir très chaud avec la garniture des pointes et rondellesvertes

 

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Radis de Pâques alsacien : ou Ostergruss.

 

Le radis de Pâques : Ostergruss.

Introduction philosophiquement historique.

« Ils sont heureux, parce qu’ils rêvent de ce qu’ils ont ! »

La phrase n’est pas de moi. Dommage. C’est Nicolas Flamel, le faiseur d’or qui parle. Qui sait, les alchimistes n’étaient peut-être que des sages ? On pense généralement qu’ils cherchaient à fabriquer de l’or par transmutation. En réalité, leur recherche avait un autre but : Ils cherchaient le bonheur, pas n’importe quel bonheur : le bonheur éternel.

Le bonheur est dans le pré,
Cours y vite, cours y vite,
Le bonheur est dans le pré,
Cours y vite
Il va filer.

Il est des plaisirs simples, réguliers, renouvelés chaque semaine.
Je parle de mon rendez-vous hebdomadaire avec le marché.
Cela fait partie de mes souvenirs d’enfance. Le samedi, chaque samedi, ma mère m’emmenait faire le tour du marché.

Chez nous, c’est quelque chose le marché !
Il paraît que c’est le marché le plus important d’Europe. Je n’en demande pas tant. Aller au marché : c’est entrer dans un monde particulier, un monde où les fruits deviennent couleurs, un monde dans lequel les légumes deviennent parfums. Au marché, les pastèques s’épanouissent en fleurs gorgées de soleil.

Allez au marché, c’est prendre un coup de soleil.
Un coup de soleil dans le cœur, s’entend-il.

Une semaine qui ne se termine pas sur un tour au marché, est une semaine perdue. C’est comme une tartine sur laquelle on aurait oublié de mettre de la confiture.

Le marché victime de son succès.
Ce ne sont ni les marchands, ni les stands qui manquent.
Ce sont les parkings qui font défaut.

Maintenant, on vient au marché en voiture. Qui accepterait de se déplacer à pieds ? Alors, il n’y a pas beaucoup de solutions : il faut soit arriver vers les 6 heures, soit  12 heures plus tard, au moment où l’on commence déjà à ranger.
La matin est réservé à ceux qui cherchent la qualité.  La fin d’après-midi attire ceux qui cherchent les meilleurs prix.
Vous avez le cageot de salade au prix d’une seule laitue.

Au marché, tout vous rappelle la saison. Au marché, les odeurs viennent vous chercher par le bout du nez. Qui songerait à y échapper ?

Le radis de Pâques dit « Ostergruss. »

Il annonce la mort de l'hiver

Son apparition sur les étals signe la mort de l’hiver, et croyez-moi, il a beau se faire tout petit, il ne peut passer inaperçu.
Le radis alsacien dit « salut de Pâques » vous fait de l’œil. Rouge, rose, fier de son embonpoint, il trône aux sommets des montagnes de légumes.
Un radis comme ça : c’est du sérieux ! me disait l’autre jour un ami. Un radis comme ça, ne fait pas semblant. Loin du nous, les petits radis apéritifs : c’est du radis «  bourratif ».

Enfin, la poésie c’est bien. La gastronomie c’est mieux.
L’Ostergruss est vendu en botte de 4 ou de 5 un peu, comme si les copains qui avaient grandis côte à côte ne voulaient plus se quitter.

Le radis de Pâques est ferme, « propre sur lui » car les marchands l’ont bien lavé.

Utilisation :

Il n’y a vraiment plus grand chose à faire.
Il suffit de l’éplucher, enfin si vous voulez, car la peau fine se déguste aussi.
On épluche donc, où l’on rase avec l’économe.
Ne jetez pas les feuilles. Elles permettent de confectionner un potage excellent.

Mamy dit :

Tout est bon dans le radis…. Sauf le sel !
Une marotte ? Non ! cinquante ans de cardiologie.
Le radis n’a jamais tué personne. Le sel oui.
Le radis est votre ami. Il possède même des vertus diurétiques et apéritives.

Comment préparer le radis de Pâques ?

Au naturel :

Le rasoir à légumes… bien oui, il ne sert pas simplement à prélever des peaux fines. Une fois épluché, continuez à raser votre radis. Vous en tirerez des tranches tellement fines à rendre jaloux le meilleur des couteaux.
Saupoudrez d’un tout petit peu de sel. Laissez agir et dégustez avec une tartine beurrée. Mamy vous aidera à choisir le beurre.
Le meilleur : c’est quand il n’y en a pas !

Vous pouvez également râper le radis.
Sel, vinaigre et un peu de crème fraiche ou allégée et vous disposez d’une salade dont vous me direz des nouvelles.

Il n’y a pas d’heure pour le radis !

Quand j’étais jeune, mon père préparait des radis pour… le petit déjeuner… le gastronome n’attend pas le nombre des années.

Des radis en apéritif, en salade avec un bon pot au feu, avec un morceau de tourte à l’ancienne.

Je ne vous dit pas.

Si,si, je vous le dis
C’est tellement bon.

Petits trucs du chef.

Chez nous, il y a un proverbe qui dit :
« Même une poule aveugle, finit par trouver un grain »

Cocorico : j’ai trouvé.

C'est le hasard, qui m’a conduit un jour, à déguster quelques tranches de radis, un verre de whisky à la main.

J’ai été surpris de l’association whisky/radis.

Alors, au grand damne de Mamy, j’ai voulu en savoir plus. J’ai testé différents whiskies avec le même radis.

J’ai un petit faible, pour le mariage entre whisky fumé et radis.
Mais soyez-en sûr,

C’est à cause du radis.

Une association de bienfaiteurs en quelque sorte.

[caption id="attachment_3364" align="aligncenter" width="600"]éplucher avec le rasoir à légumesContiunez à éplucher pour faire des tranches fines

avec un peu de sel
en salade

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Aïoli : recette simple et sans risque.

Aïoli rapide sans soucis.

Introduction :

L’aïoli est une sauce émulsionnée qui risque de se dissocier. C’est pourquoi, la préparation de l’aïoli fait peur à certains.

Originellement, l’aïoli se préparation exclusivement avec de l’huile d’olives et de l’ail pilé au mortier. C’est le jus d’ail qui joue le rôle du second liquide.

Les cuisiniers ont donc cherché à améliorer la recette de base non pas pour changer de goût, mais pour être sûr de leur coup.

Le plus simple est d’ajouter des substances qui facilitent et stabilisent l’émulsion instable à la base.

Parmi les denrées utilisées, on trouve le jaune d’œuf. A partir du moment où l’on rajoute du jaune d’œuf, on réalise un dérivé de la mayonnaise.

Une autre solution est d’ajouter une pomme de terre cuite et écrasée. Elle participera également à la stabilisation de l’émulsion.

Laissons aux puristes, le soin de défendre leurs points de vue.

Voici une recette d’aïoli que j’utilise et qui plaît.
Elle est facile à faire.
Elle est digeste.
Elle ne contient pas trop d’ail.

Ingrédients :

Pour environ 300 g de d’aïoli :

1 pomme de terre d’environ 120 g
2 œufs entiers.
3 gousses d’ail qui seront cuites + 2 gousses d’ail( qui restent crues)
Sel, poivre, piment d’Espelette

Réalisation :

Laver, éplucher la pomme de terre.
Cuire la pomme de terre dans de l’eau départ froid.
Peler 3 gousses d’ail et les cuire en même temps que la pomme de terre.
Eplucher et dégermer les 2 autres gousses d’ail et les tailler en tranches.

Dans un bol mixer :

Mettre :

La pomme de terre cuite taillée en morceaux.
Ajouter les 3 gousses d’ail cuites.
Ajouter les 2 gousses d’ail crues.
Ajouter 2 œufs entiers.
Ajouter en une fois ¼ l d’huile d’olive.
Sel, poivre, piment d’Espelette

Mixer

Remarques :

Cet aïoli «  n’arrache pas la bouche ». La présence des blancs d’œuf le rend plus léger.

Compléments :

Le mot aïoli désigne une sauce. Cette sauce est souvent servie avec des poissons pochés.

Par extension, le mot aïoli désigne la totalité du plat englobant les poissons pochés, les légumes également cuits à l’eau et la sauce.

 

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Ensorcelés

Ensorcelés.

 

Du simple instituteur, à Monsieur l’Inspecteur,
Du simple cheminot, à Monsieur le Chef de gare,
Du simple facteur à Monsieur le Receveur,
Du simple curé à Monseigneur……

Décidément la France est le pays de la hiérarchie.
Sans hiérarchie pas de pouvoir.
Sans pouvoir : la chienlit !
C’est le Grand Charles qui le dit.

Et la hiérarchie a un seul sens, comme la pluie, c’est du haut vers le bas. Alors, pour se mettre à l’abri, d’aucun ont inventé le parapluie administratif. La tête reste au sec, c’est les pieds qui trinquent si j’ose dire.

D’où me vient donc cette soudaine envie de parler de hiérarchie ? Je vais vous le dire : c’est à cause de ma poubelle.

Figurez-vous que chez nous les éboueurs sont matinaux et n’hésitent pas à vous tirer de votre lit avec leur tintamarre. Si vous voulez que votre poubelle soit dûment vidée, il vous faut donc la sortir la veille.

Alors le matin, ce matin donc, dans un double geste, j’ai rentré la poubelle et sorti mon chien. Ce faisant je suis tombé nez à nez avec le balayeur de service. Faut vous dire que l’homme, armé  d’un balai fourni par la municipalité, s’attaque à une tâche très difficile. Il essaie désespérément de ramasser les feuilles mortes. Les feuilles, elles voudraient bien : pensez donc passer la nuit dans le froid, vous n’y pensez pas ! Mais c’est le vent qui ne veut pas. Alors, quand l’homme a assemblé les feuilles en un petit tas, un grand coup de vent. Le travail est à refaire.

Sisyphe des temps modernes, version citadine je vous l’accorde.

Balai contre souffle du vent : les choses pourraient durer longtemps. Est-ce là, une forme d’éternité ?

Mais les choses tournèrent court car le Chef arriva.

Le Chef des balayeurs bien sûr, un Chef que la municipalité avait motorisé pour les permettre plus aisément de contrôler ses subordonnés.

Il arriva donc juché sur un triporteur à l’ancienne, sorte de Vespa, savamment modifiée par un fonctionnaire, que dis-je par un ingénieur suffisamment inspiré.

On avait monté à l’avant de l’engin une espèce de petite benne de forme carrée, destinée à recevoir en plus des feuilles mortes, quelques bouteilles de bière, véritable carburant.

Il y avait aussi un guidon avec une sacoche dans laquelle le Chef transporte son casse-croûte. Sous la selle, une autre sacoche qui abrite un rouleau de sacs plastiques qui permet d’alimenter les distributeurs de paquets pour déjections animales.

L’engin semblait pratique, économique, sans odeur et presque sans bruit. L’ingénieur allait donc pouvoir espérer la médaille qui récompense le travail bien pensé.

Et bien non ! Il avait tout simplement oublié qu’un balayeur même Chef de son état, a besoin d’un balai. Non pas pour balayer, vous n’y pensez pas, mais pour l’exemple : question d’insigne de travail ou de dignité.

Alors, la France étant le pays des bonnes idées, le balayeur Chef avait donc rangé son balai sous la selle, le manche du côté du guidon.

Je ne pus m’empêcher de rire, car vu de côté, Monsieur le balayeur Chef, que l’on me pardonne d’avance cet outrage à sa dignité, Monsieur le balayeur Chef avait un air d’une sorcière à califourchon sur son balai.

Et voilà, maintenant le mal est fait. L’image s’est ancrée dans mon esprit tortueux.

Désormais, toute idée de hiérarchie me renvoie à l’image d’une sorcière.

Quand je vous disais que nous sommes ensorcelés !

 

Tous ensorcelés !
Tous ensorcelés !

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Le cerisier

Le cerisier.

La fenêtre de mon salon donne sur une arrière-cour sombre.                 A moins de cinq mètres, un mur en vieilles briques pleines de mousses s’élance vers le ciel.

C’est là, toute l’étendue de mon horizon.

A côté de ma maison, une autre maison, toute pareille, avec son arrière-cour sombre.

Les corons ne sont beaux que dans la chanson.

Alors, pourquoi ouvrir les volets ?

Pourtant, depuis quelques jours, je ne peux résister à l’appel du printemps. Avec les merles qui sifflent sur les toits, avec ce petit coin de ciel qui agite son drapeau bleu, je sens monter en moi, le besoin d’ouvrir tout grand mon coeur.

Et, par la fenêtre qui donne, vous savez bien, sur l’arrière-cour sombre, j’ai aperçu un cerisier.

Le soleil, d’un rayon pointu, l’éclairait comme une vedette sur le fond noir des murs.

Alors, ébloui par tant de beauté, je ferme les yeux et je retrouve les odeurs du temps où j’étais gosse et que je courais la montagne et les bois.

Il a fallu que je vienne ici, dans cette ville grise et que je rencontre cet arbre pour que surgisse un rayon de lumière.

Des printemps, j’ai l’impression d’en avoir laissé échapper beaucoup sans même savoir, sans même m’en rendre compte. Pour cueillir le fruit, il faut attendre qu’il soit mûr. Pour apprécier les choses à leur juste valeur, il faut savoir ouvrir son coeur.

Le printemps est entré par ma fenêtre et avec lui, les souvenirs, l’espoir, le besoin de vérité.

Le bonheur me fait tourner la tête et je suis conscient d’être heureux.

Et pourtant, j’entends une petite voix qui dit :

“ Surtout ne pas mourir au printemps. “

Le rayon de soleil dans l'arrière-cour
Le rayon de soleil dans l’arrière-cour

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Les maisons alsaciennes : conception

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Les maisons alsaciennes :

Dès que l’on parle de maisons alsaciennes, on évoque les images des cartes postales et des livres consacrés au patrimoine local alsacien.

Maisons construites avec les matériaux que l’on trouve sur place : le bois, la paille, les branchages.
Les matériaux plus nobles, comme le fameux grès rose des Vosges sont utilisés pour la construction des édifices publics, mairie, église, halles etc…

Il convient donc, dès le départ, de faire des distinctions. L’emplacement géographique (plaine, colline, ville, campagne…) ainsi que l’activité du propriétaire donnent également lieu à la distinction entre différents types. Le vigneron ne construit pas sa maison comme le paysan.

C’est début des années soixante dix, que l’on prit conscience de toute la richesse du patrimoine. L’idée de rassembler en un même lieu les différents types de maisons alsaciennes commença à faire son chemin.

C’est en 1981, que fut remontée la première maison de ce qui allait devenir l’écomusée d’Alsace à Ungersheim au Nord de Mulhouse.

Depuis, l’écomusée ne cesse de s’agrandir.

Informations supplémentaires concernant les maisons alsaciennes.

On a toujours distinguer les paysans propriétaires de leurs terres et ceux qui étaient soit métayers, soit fermiers.
Habiter loin de son lieu de travail, est une chose récente qui n’a pu apparaître que grâce au développent des transports individuels.

Un fermier, travaillant chez un « patron » obtenait généralement l’autorisation de construire sa maison sur les terres du patron. En cas de mésentente, patron et fermier se quittaient et le fermier démontait sa maison pour aller l’installer sur les terres de son nouveau patron.

Ceci explique que bon nombre de maisons alsaciennes sont démontables.
Ce type de maison traditionnelle comprend donc une ossature en bois, composée de poutres numérotées facilitant le démontage et le remontage.

Cette ossature est garnie avec des lattes, de branchages entrelacés dont le rôle est de devenir le support du torchis : mélange de terre et de paille ou autres végétaux.

Les maisons alsaciennes n’étaient pas très hautes de plafond. Les ouvertures étaient petites pour éviter au froid d’entrer mais également pour éviter à la chaleur de pénétrer dans les maisons car les étés alsaciens sont très chauds.

Les matériaux utilisés permettaient d'isoler les maisons Autre particularité : leurs toits étaient très inclinés afin que les fortes chutes de neige ne s’accumulent pas sur les toits.

Une visite de l'écomusée d'Ungersheim s'implose.

cliquez ICI

gallery

 

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Les maisons alsaciennes

Ecomusée d'Alsace à Ungersheim.

Promenade à l'écomusée d'Alsace à  Ungersheim  qui regroupe les différents types de maisons alsaciennes : celles de la région du Sud appelée Sundgau, celles de la plaine du Rhin, celles des collines du vignoble etc…

 

Ecomusée d'Alsace cliquez ICI

 

 

 

 

 

 

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Les meringues :

Les meringues :

Qu’est ce que la meringue ?

Sachez qu’il existe plusieurs types de meringues. Leur composition est pratiquement identique. Elles ne se différencient que par des détails et leurs modes de préparation.

Une meringue est un mélange de blancs d’œufs et de sucre.

Proportions : 8 blancs pour 500 g de sucre. Aïe !

On distingue 3 types de meringue :

La meringue française :

Dans un batteur bien propre (éliminer les traces de gras par rinçage à l’eau vinaigrée ou quelques gouttes de citron))

  • battre en neige 8 blancs d’œufs en ajoutant peu à peu 1/3 du sucre.
    Serrer les blancs ,(vitesse maximale) et ajouter le reste du sucre.
  • Petit truc : quand la meringue est suffisamment montée, elle fait des becs, (des pointes qui se courbent un peu).

La meringue française est la plus facile à faire. On peut l’utiliser pour meringuer des tartes ou en faire des « coquilles » que l’on sèche très lentement au four.(chaleur très douce)

Ayez une petite pense émue pour les marmitons et apprentis pâtissier qui montaient les meringues à la main avec leur fouet.

La meringue dite italienne :

Contrairement à la meringue française qui se prépare à froid, la meringué italienne se prépare avec du sucre cuit.

Juste avant de vous lancer, j’attire votre attention sur le fait que les brûlures à cause du sucre comptent parmi les accidents les plus graves. Le sucre s’incruste dans la chair et vous laisse des traces, dont vous vous souviendrez.
Raison de plus pour ces dames de ne pas mettre de bas en cuisine. Nylon et sucre chaud : un régal pour les urgentistes.

Pour préparer une meringue italienne, il faut savoir cuire le sucre d’une façon appelée « petit boulé »

C’est quoi : le petit boulé ?

Mélanger le sucre et un peu d’eau froide.
Ajouter quelques gouttes de jus de citron.
Chauffer.
Le sucre va se mettre à bouillir.
C’est pas le moment d’y mettre les doigts !

L’eau va s’évaporer et le reste de sirop va donc s’épaissir de plus en plus.

Préparer 2 choses :

  • une écumoire
  • un récipient avec de l’eau très froide.

Prélevez de temps en temps un peu de sirop de sucre.
Laisse-le goutter dans l’eau froide.

Il va fondre et disparaître.
Au fur et à mesure que vous chauffez, vos gouttes de sirop qui tombent dans l’eau vont mettre de plus en plus de temps pour fondre.

A un moment donné, il vous sera possible de saisir le sucre tombé dans l’eau et de le rouler comme un petit bonbon.
Votre sucre sera au boulé ! (117°C-120°C selon le thermomètre.)
Arrêtez la cuisson du sucre en trempant le cul de la « gamelle » dans l’eau et versez ce sucre chaud sur les blancs d’œufs en neige.
Ce sucre va cuire les blancs. Laissez tourner le batteur un bon 10 minutes pour que la chaleur diminue.

Voilà, vous avez relisé une meringue italienne.

Vous pouvez vous en servir pour meringuer votre tarte, préparer des petits champignons en meringue pour vos bûches de Noël, préparer des nougats glacés, des appareils à parfait etc.…

La meringue Suisse :

8 Blancs
500 g sucre glace tamisé

Mettre les blancs dans le cave du batteur.
Ajoutez 2/3 du sucre tamisé.
Fouettez sur un bain-marie.
Vérifiez la température des œufs avec le doigt.
A un moment, les blancs vont donner une sensation de piquer.
Enlever la cuve du bain-marie.
Continuez à fouetter au batteur en rajoutant le reste de sucre, jusqu’à refroidissement.

Cette meringue peut servir à tous les usages.

Photos suivront.

 

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Tartes à la rhubarbe

Tartes à la rhubarbe :

Introduction :

Quand on m’annonce : «tarte à la rhubarbe»
Je réponds :

« Quelle tarte à la rhubarbe ? »

Car il existe de nombreuses façons de préparer cette pâtisserie qui annonce le retour des beaux jours.

Nous aurons peut-être l’occasion d’étudier plusieurs façons de préparer la tarte à la rhubarbe, mais le plus simple, me semble-t-il, est de commencer par la tarte à la rhubarbe classique.

Nous nous réserverons la possibilité, de la meringuer éventuellement, de l’enrichir aussi.

Composition :

Pâte brisée sucrée.
Morceaux de rhubarbe dégorgée.
Appareil : œufs, lait, crème, sucre, vanille.

Et meringue si vous travaillez bien.

Quels sont les buts recherchés ?

La rhubarbe se caractérise par son acidité. Préparer une tarte trop sucrée, c’est donc passer à côté de son identité.
Le mot « tarte » renvoie à pâte. Une part de tarte n’est finalement qu’un morceau de pâte sur lequel on a posé quelque chose.
Le mot pâte évoque également le bruit du croustillant. Il faut donc que votre pâte corresponde à cette idée et qu’elle ne soit pas détrempée et flasque.

Quels sont les pièges qui nous guettent ?

Pâte :

En travaillant trop la pâte, elle durcira. C’est là, le gros problème. Il convient donc de respecter la recette de la pâte brisée. A moins que vous ne décidiez d’acheter une pâte toute faite.

La pâte risque d’être détrempée :

Partons à la recherche des éléments qui apportent de l’humidité.
Il y a bien sûr la rhubarbe par elle même. Elle contient beaucoup d’eau.
C’est pourquoi, il faut penser à la dégorger :

on pèle la rhubarbe.
on la coupe en petits morceaux.
on saupoudre avec du sucre et l’on attend que le fameux phénomène d’osmose fasse sortir l’eau de la rhubarbe.
ensuite, on n’oublie pas de mettre la rhubarbe dans une passoire afin que le jus s’écoule.

Mais la rhubarbe gardera toujours sa texture humide. Il faudrait donc trouver un produit comestible qui puisse absorber l’excédant de jus.

Les solutions sont nombreuses et c’est à vous de choisir. Il en existe qui, de plus, apportent une amélioration du goût.

  • le plus simple est de verser un peu de semoule en grains sur la pâte. La semoule ne donnera pas de goût particulier, mais elle absorbera l’humidité.
  • Vous pouvez aussi mettre une couche de petits biscuits râpés. Ils auront le même rôle que la semoule, mais ils auront meilleur goût
  • L’idée des biscuits râpés est intéressante. ¨Pourquoi ne pas râper des macarons ? Le goût sera encore meilleur.
  • Avez-vous pensé aux noisettes moulues, aux amandes moulues, à la noix de coco en copeaux ? Vous avez le choix et l’embarras !

Continuons notre tarte :

Vous avez donc la pâte, une couche de …., et les morceaux de rhubarbe bien égouttés.

Reste à préparer le fameux appareil :

– 3 œufs
-100 g de sucre semoule
– ¼ de litre de crème épaisse
– ¼ de litre de lait.
– Vanille.

Cuisson à 210° C.

Qui vous oblige à verser l’appareil dès le départ ?
Versez l’appareil après 10 minutes de cuisson.
Vous obtiendrez de meilleurs résultats.

Après cuisson :

Démouler la tarte sur une grille.
Vérifier la cuisson du fond.
Au besoin, remettre la tarte dans le four sur la grille.

Tarte meringuée ?

Quand on parle de tarte à la rhubarbe, nombreux sont ceux qui associent cette tarte à l’idée d’une préparation recouverte de meringue.

Avant de parler de la technique posons nous d’abord la question du pourquoi.
Pourquoi cacher la rhubarbe avec son jeu de couleurs ? N’est-il pas beau ce patchwork jaune, vert, rouge ?

Je ne vais certainement pas me faire que des amis quand je vais vous livrer l’analyse qui a été faite par un vieil ami pâtissier.

Il me disait :

Ben voilà, le premier jour, tu mets dans ta vitrine une belle tarte. Pour une raison ou une autre, les clients choisissent autre chose et, le soir, tu n’as pas vendu ta tarte.

Comme elle a été dans la vitrine, même réfrigérée, la tarte montre des signes de fatigue. Alors, tu fais comme les belles clientes, tu lui refais une beauté.

La plupart du temps, le plus simple est de préparer de l’abricotage. C’est quoi ? C’est de la gelée d’abricot que vous va plus ou moins diluer et faire bouillir. Tu passes ton abricotage au chinois pour qu’il soit bien lisse et tu l’appliques à l’aide d’un pinceau sur la tarte. Tu vernis en quelque sorte la tarte.

Le lendemain, ta tarte ne s’est toujours pas vendue.
Alors branle-bas de combat, tu prends les grands moyens.
Tu prépares une meringue que tu poses sur la tarte et tu vas faire dorer ta meringue.
En voilà !

Entendons-nous bien !

Le fait de meringuer une tarte, n’est pas forcément toujours une cache-misère. Mais toujours est-il que l’on constate que la meringue fait rêver. On ne voit plus la rhubarbe, elle est cachée et passe dans le domaine du rêve.

La meringue apporte certes un goût très sucré.

On prépare une meringue.
On pose la meringue sur la tarte à la spatule ou à la poche.
On chauffe le four position voûte.
On laisse dorer.

Petit truc du chef

Une fois la meringue posée, j’ai appris à la saupoudrer d'un peu de sucre cristallisé. Ce sucre va se transformer en petites gouttes transparentes, un peu comme des gouttes de rosée, du plus bel effet.

Pour préparer une meringue voir article.

 

Photos suivront.

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Salage par injection

Salage par injection :

La seringue du bonheur.

 

Réflexions philosophiquement linguistiques.

Le professionnel fait exactement le même travail que l’ amateur, mais un professionnel travaille pour gagner sa vie.

L’amateur fait exactement le même travail que le professionnel, mais l’amateur recherche avant tout à se faire plaisir.

Voilà qui est clairement dit !

Je sais, je sais comme le dit la chanson…
Il y a les notions de rentabilité, d’efficacité…

Mais rien n’empêche un professionnel de se faire plaisir aussi, et heureusement, car il faut généralement tenir le coup pendant toute sa vie.

Le plus beau compliment est de dire au professionnel qu’il a su garder un cœur d’amateur.
Sans vouloir jouer sur les mots on peut quand même dire :

– il travaille de tout son cœur.
– il met du cœur à l’ouvrage.

Le salage par injection :

Quand le professionnel a besoin d’un outil, il l’achète si l’outil existe. S’il n’existe pas, il fait connaître ses besoins et je ne doute pas qu’un jour où l’autre, l’outil sera inventé.

Quand l’amateur besoin d’un outil, il bricole, il se gratte la tête, il consulte les catalogues… et souvent ne dort plus.
C’était mon cas, quand je me suis mis à la rechercher d’une seringue pour injecter les solutions salées.
Bien sûr, il existe une machine, mais à quel prix ! Alors on cherche l’occasion ou une autre solution.

Moi, j’ai pensé à mon vétérinaire. Les vétos doivent bien avoir des seringues pour gros animaux. Alors, j’étais fier de rapporter une belle seringue avec une grosse aiguille.
A moi le jambon !

J’ai rapidement déchanté car les seringues à usage médical, possèdent une belle aiguille avec un beau trou.
L’ennui, c’est que le trou se trouve à l’extrémité et prend un malin plaisir à se boucher.
Alors, on presse un bon coup, plus fort, et l’on….
l’aiguille saute, liquide vous éclabousse et vous avez le droit de nettoyer votre cuisine.

J’ai donc fait des recherches sur internet.
Eureka, j’ai trouvé la seringue de mes rêves.
Elle est proposée par «  la Toque d’or »

L’inventeur de cette seringue a tout compris.

– l’aiguille se visse sur le corps (elle ne saute plus)
– l’aiguille comprend non pas 1 mais 2 ouvertures placées latéralement. Ces trous ne se bouchent plus quand on pique la viande.

 

 

 

 

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Papy aux multiples talents