SALADES ROUGES : AUTOMNE HIVER

Petite histoire  en guise d'introduction :

 Ma petite fierté de jardinier me pousse, chaque fois que possible,  à faire moi-même mes plants àpartir des graines achetées ou échangées avec des amis.

Alors, en période creuse, je feuillette donc les catalogues et je vais me promener sur le net pour récolter des informations.
L’autre jour, (enfin c’était au mois d’août) j’ai fait un petit tour dans une grande surface pour jardiniers. Mon attention a été attirée par des plants de salades qui me paraissaient vigoureux.

L’étiquette comportait une seule indication : salade rouge.
Ce n’était pas « bézef » (le mot est admis par Larousse.)

J’ai donc appelé un responsable qui m’a avoué ne pas en savoir d’avantage.
J’ai donc, par simple curiosité, acheté une dizaine de plants.
Et voilà qu’ils se sont mis à grandir, grossir. On aurait dit de véritables choux rouges très serrés.
Je suis content bien sûr, mais j’ai quand même pesté contre tous ceux qui ne nomment pas les plantes par leur nom.
Bien sûr, impossible de retrouver le nom à effet rétroactif !

Voilà, comment j’ai été conduit à me pencher sur les salades rouges d’automne et d’hiver.

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La salade rouge dont je cherche le nom. Ce qui la distingue ce sont les feuilles très serrées comme chez  un chou rouge.

Pourquoi des salades rouges ?
 

Et bien là, c’est le cuisinier qui parle.
Je pense qu’il y a plusieurs raisons d’utiliser les salades rouges.
 

La couleur :

Elle permet la préparation de salades multicolores. (vert clair, vert foncé, blanc, jaune, rouge)
 

Le goût :

J’ai souvent remarqué que les salades rouges possèdent une petite amertume qui n’est pas désagréable du tout.

Leur saisonnalité :

Il est vrai que les salades rouges commencent à être bien accueillies par les cuisiniers ; cela encourage bien sûr les jardiniers à essayer d’en  produire tout le long de l’année.

 

Planter des salades rouges.

Je ne suis qu’un petit jardinier amateur et, de ce fait, je ne me permettrais pas de donner une quelconque leçon. Je vais tout simplement vous raconter mes expériences avec leurs réussites et leurs déboires aussi.

Premiers essais:

J’ai fait mes premiers essais, en achetant un paquet de graines de salade « rouge de Vérone ».
Semis classique, suivi d’un repiquage.
J’ai été étonné par la longueur des feuilles (presque 40 cm).
Les feuilles étaient d’un vert plutôt foncé.
J’ai goûté.
J’ai failli être dégoûté. Une amertume insupportable !
J’ai donc ignoré mes salades jusqu’en automne.
J’ai laissé les racines dans le sol et coupé les feuilles à 2 cm au-dessus du collet.
J’ai recouvert d’une couche de feuilles mortes.

C’est ainsi que j’ai pu suivre l’apparition de feuilles d’un rouge foncé qui commençaient à former de petites pommes.

Première amélioration :

C’est souvent le hasard qui vous fait un clin d’œil.
L’année suivante, j’ai refait des rouges de Vérone comme indiqué ci-dessus, mais voilà, il restait quelques plants de mâches.
Au moment de préparer ma salade, j’ai cueilli un peu de mâche et j’y ai ajouté quelques feuilles de salade rouge.
J’ai bien dit quelques feuilles. Je n’ai donc pas arraché mes plants de salade rouge ; je me suis contenté de prélever quelques feuilles du pourtour. Et mes salades ont continué à pousser. C’est ainsi que j’ai récolté de la salade rouge pendant des semaines.
J’avais tout simplement découvert que la salade repousse (enfin les feuilles) et que l’on peut prolonger la production.

 

On passe en INDOOR.

Un jour je suis allé faire un reportage sur la production des endives Witloof. (voir ICI).
Au cours de la discussion, le cultivateur m’a parlé de son frère qui produisait de la salade rouge dans ses caves c’est à dire par forçage. Le renseignement n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd et, la saison suivante, j’ai déterré une partie des racines de mes salades rouges.
Je les ai mises dans des caisses et j’ai ajouté un peu de tourbe.
Le tout dans un endroit sombre et tiède de la cave. Un peu d’eau de temps en temps.

Résultats : j’ai cueilli pendant quelques semaines des salades rouges dans ma cave.

J’étais très fier et, pour la petite histoire, j’ai également tenté ma chance avec des racines de pissenlit. J’ai obtenu du barbe de capucins extra.

 

Dans ma cave Barbe de capucin et rouge de Vérone


Il réussit dans une simple caisse

1/2 caisse de rouge de Vérone 1/2 caisse de pissenlit Vous mangez de la salade en plein hiver
1/2 caisse de rouge de Vérone 1/2 caisse de pissenlit
Vous mangez de la salade en plein hiver

 

Vous mangez de la salade en plein hiver[/caption]

Une belle production pendant des semaines

La suite :

Obtenir des résultats c’est encourageant.  Cela donne envie de tenter de nouvelles expériences.
J’ai vécu l’anecdote de la salade rouge dont j’ai parlé en introduction de cet article et je me suis donc mis à la recherche d’autres informations.

Je vous les livre à l’état brut.
 

Mes expériences pour l’année 2017.

J’ai remarqué que les salades rouges viennent souvent d’Italie. Je pense qu’elles se regroupent sous l’appellation Radicchio.
J’ai pointé qu’il existe des salades précoces pour une production automnale et des salades tardives.
Je vais tenter l’expérience.


Mes essais porteront sur :

Radicchio di Chioggia
Rouge de Trévisse
Rouge de Véronne
Rouge de Vérone tardive
Grumolo Rossa
Variegata di Castelfranco.

Si vous aussi vous êtes amateurs de salades rouges, je vous propose d’échanger nos expériences. D’avance merci.

 

Documents trouvés sur Internet

 

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Recette : salade mélange, rouge, endives, noix.

 

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Salade rouge du jardin.

 

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On taille les feuilles en julienne.

 

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Les endives Witloof sont également taillées en julienne.

 

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Vinaigrette à base d'huile de noix. Vinaigre selon choix.
Cerneaux de noix.

 

Bon appétit

 


 

 

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