Potage Dubarry

Potage à base de chou fleur
Appellation Dubarry.

 

Présentation :

Les dictionnaires sont pleins de gens célèbres.

Si vous voulez, vous aussi, laisser votre nom à la postérité, il faut faudra faire quelque chose d’exceptionnel.

Vous pouvez par exemple inventer un vaccin qui sauvera des millions de gens. Mais si vous n’y arrivez pas, tuez quelques milliers de personnes et votre nom, entrera dans le dictionnaire. L’important semble-t-il est de ne pas être normal.
Les gens normaux n’intéressent personne…
C’est triste à dire, mais c’est de cette façon que le monde tourne.

Jeanne Bécu : vous connaissez ? Non ! Normal !
Mais quand elle devint la favorite de Louis XV, les choses changèrent. On la connaît sous l’appellation Comtesse du Barry.

Comme quoi…
Son cuisinier inventa même un potage qui porte son nom : le potage Dubarry en un seul mot (faut quand même pas pousser…)
Chaque fois que je rencontre une personne qui se prend au sérieux, je m’amuse à lui couper l’herbe sous les pieds.

« Un jour, tu entreras dans l’histoire en léguant ton nom à une soupe, à moins que l’on baptise une place avec pissotière canine. »

Le potage Dubarry

Il se prépare à base de chou fleur.

Profitons-en, pour rappeler les généralités de la préparation des potages :

Composition :

– poireau (blanc ou vert selon recette) sué

– élément d’appellation
– élément qui assura la liaison
– liquide (selon recette)
– garniture.
– finition ( crème au velouté)

Ingrédients pour 4 personnes :

– 250 g de blanc de poireau
– 50 g de beurre – 5 cl d’huile
– 50 g de farine
– 500 g de chou fleur
– 1,5 l d’eau ou mieux du fond blanc

finition en crème : 1 dl de crème épaisse.
finition en velouté : 1 dl de crème épaisse et 3 jaunes d’œufs.
Sel.

décor : cerfeuil, ciboulette

Réalisation :

– préparation des légumes.
– poireau émincé.
– chou fleur en morceaux.
– on réserve un peu de chou fleur pour la garniture.

Cuisson :

– suer blanc de poireau (sans la moindre couleur)
– ajouter farine (on dit « singer »)
– mouiller avec l’eau ou le fond blanc
– cuire (attention la faine attache facilement – donc remuer souvent)

– réaliser de tout petits bouquets de chou fleur (on dit des sommités).
– les cuire dans de l’eau salée, en les gardant un tout petit peu croquant.
– mixer le potage.
– passer au chinois.
– rectifier l’assaisonnement.

– finition :

a) crème : on ajoute simplement la crème.
b) velouté : mélanger crème et jaunes d’œuf dans un récipient. Réchauffer ce mélange avec un peu de potage chaud.
Versez dans le reste de potage. Au delà de 70° C, les jaunes risquent de coaguler.
– ajouter la garniture des sommités
– décor : pluches de cerfeuil ou ciboulette.

Commentaires – variantes – améliorations.

Le chou fleur possède un goût puissant qui ne plait pas forcément à tout le monde.
On peut donc blanchir le chou fleur avant de le mettre dans le potage. Le résultat sera un potage plus doux.

On peut également utiliser du fond blanc pour donner un petit goût particulier.
Certains cuisiniers ajoutent un peu de lait pour la couleur et le goût.
Possibilité de servir avec des croutons à part.
Possibilité de servir des garnitures différentes (graines torréfiées etc…)

 

On peut remplacer le chou fleur par du chou romanesco, mais l’appellation Dubarry ne peut plus être utilisée.

 

Prix de revient raisonnable surtout en saison.

 

 

 

 

fouler-cuisine

Le petit truc…

Fouler un potage c'est le passer au chinois . Il faut parfois du temps surtout quand on utilise un pochon.
Le truc est tout simple. Poser votre mixeur dans le chinois.

Fallait y penser !

Mais attention ! On rigole bien quand il reste des morceaux ou que le mixeur tourne trop vite.
Il ne reste plus qu'à nettoyer la cuisine !

Pour ceux qui veulent revoir la technologie des poatges cliquez ICI

 

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C’est la saison de …

C’est la saison des….

 

En Alsace, on fredonne une chanson qui raconte l’histoire
– « D’r Hans im Schnokeloch »
– traduction :  Jean du trou de moustiques,
parce que Jean habitait un trou perdu, dans un marécage infesté de moustiques.

Voir  ICI

 

Ce Jean là, n’est jamais content.
La chanson précise :

Jean a tout ce qu’il veut,
Et ce qui a, il ne le veut pas…
Et ce qu’il veut, il ne l’a pas.

Eternelle insatisfaction qu’on retrouve dans l’expression populaire :

L’herbe du voisin est toujours plus verte…


Alors l’Homme s’échappe par ses rêves.
Un jour, c’est de la prise de conscience hélàs parfois trop tardive.
La Sagesse est exprimée par Nicolas Flamel, « le faiseur d’or » dans cette phrase merveilleuse qui dit :

Maître ! Ils sont heureux, parce qu’ils rêvent de ce qu’ils ont.

Car comme le rappelle l’Ecclésiaste :

Il faut manger, pendant qu’il est temps de manger,
Boire pendant qu’il est temps de boire,
et aimer pendant qu’il est temps d’aimer.

 

Alors dites-moi : pourquoi des fraises à Noël ?

Ne serait-il pas plus sage d’attendre leur pleine maturité ?

Car chaque saison apporte son lot de plaisirs, mais pour les accueillir, ton cœur que tu devras ouvrir…

Je vous propose donc de mettre en vedette les légumes et les fruits de saison afin de pouvoir en profiter, afin de ne pas regretter.
Nous parlerons des produits, de leur histoire et de ce que l’on peut en faire.
 

 

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Les choux

Présentation de la famille des choux.

 

Les choux proviennent du monde végétal. Ils appartiennent à l’alimentation humaine depuis la nuit des temps. Certains poussent spontanément dans la nature.

Les hommes disposaient donc des choux pendant une partie de l’année.
Et puis un jour, les chasseurs/cueilleurs ont voulu être moins dépendants et ils se sont transformés en éleveurs/cultivateurs.

Ils ont donc cherché à élever les animaux à la fois les plus dociles et les plus utiles au niveau nutritif.
Ils ont également commencé à sélectionner les plantes qui se cultivaient le plus facilement.
Cette recherche par sélection a donné naissance à des races animales et des familles de plantes les plus intéressantes.

La famille des choux :

Elle compte de nombreux représentants que l’on peut classer de plusieurs façons.
Celle qui nous intéresse, est le classement selon la partie comestible.

Le chou est avant tout un légume dont on consomme les feuilles.

– chou de couleur verte.
– chou de couleur plutôt blanche.
– chou rouge violet.

Mais on ne mange pas que les feuilles.

– le chou rave présente un renflement de la racine qui est comestible.
– dans le chou de Bruxelles se présente sous la forme d’une longue tige le long de laquelle apparaissent des petites bourgeons comestibles.

Le chou fleur présent un grand renflement de couleur blanche.
Il est apparenté au chou brocoli dont le renflement est vert foncé.
Chez le chou romanesco, le renflement est vert clair en forme de pyramide.

Et attention piège !

Que mange-t-on chez le chou fleur ?

Et bien…. On mange…
Non pas la fleur !

C’est le piège

Explications :

Le chou fleur est un chou qui constitue une réserve de cellules qui forment une boule plus ou moins volumineuse appelée à tort fleur.

Les scientifiques appellent cette grosse réserve de cellules un méristème. Ce sont des cellules qui grossissent très vite et qui ont la particularité de ne pas être différenciées. La plante les utilise selon ses besoins. Elles peuvent se transformer en feuilles, en racines etc….

Si on ne s’occupe pas d’un chou fleur, un moment donné, les cellules en réserve vont  former en une hampe florale sur laquelle vont apparaître de petites fleurs qui seront soit blanches, soit jaunes selon l’espèce.
Ce sont là, les véritables fleurs du chou fleur.
Ces fleurs ont 4 pétales comme toute les plantes de la famille de crucifères.

Quatre pétales ,un pistil et des étamines.
Les étamines portent le pollen qui sont les organes masculins et le pistil contient un ovule qui est l’organe féminin.

Quand le pollen aura fécondé l’ovule, celui-ci va grandir et former une graine qui pourra être plantée.
C’est en déposant le pollen d’une fleur sur le pistil d’une autre que l’on pourra obtenir un nouveau croisement.

Culture :

Le chou fleur a besoin de beaucoup d’eau. Il sera donc cultivé dans les régions à fortement pluviométrie ou alors dans des terres qui seront abondamment arrosées artificiellement.

Entre la plantation et la récolte il faut compter 3 mois. Le chou fleurs ne sera donc pas cultivé en pleine chaleur estivale. Il préfère le printemps ou l’automne dans les régions comme le Nord et la Bretagne.

Le chou fleur peut être consommé cru ou cuit.
Nous étudierons au fur et à mesure différentes recettes.

 

 

romanesco

Gros plan sur un chou romanesco  On découvre un autre monde

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ALIMENTATION HUMAINE

QUELQUES GENERALITES.


L’alimentation humaine est complexe parce que l’Homme est un omnivore.
Je pense qu’il est très important de bien définir le mot omnivore.
 

Un omnivore est CAPABLE de manger de tout, à l’exception bien sûr des composés toxiques (exemple : les champignons vénéneux, les plantes contenant certains alcaloïdes)

Mais : un omnivore DOIT  également manger de tout.

Cette dualité PEUT et DOIT : est appelée le paradoxe de l’omnivore.

 

Pourquoi faut-il manger ?

 

On mange parce que notre corps a besoin de nutriments :

– pour se construire.
– pour fonctionner.
– pour se réparer.
– pour se reproduire.

Le corps manifeste ses besoins par la « faim ».

Nous extrayons les nutriments de tous les éléments qui constituent notre nourriture.
Dans le cas où un élément commence à manquer, nous puisons dans nos réserves.
Il existe cependant des éléments qui ne peuvent être mis en réserve. Dans le cas d’un manque de ce genre d’éléments, nous tombons malade par carence.

Dans certains cas, le corps peut synthétiser, c’est à dire fabriquer l’élément absent.
Dans d’autres cas, il en est incapable : c’est pourquoi l’homme est condamné à manger de tout.
Notre alimentation doit donc être variée. Plus elle est variée, moins nous risquons les carences.

Quand on considère l’alimentation de façon globale et simplifiée, on peut classer les éléments en plusieurs catégories :

– les glucides. (les sucres – énergie)
– les lipides. (tout ce qui est gras – chaleur)
– les protides. (tout ce qui sert à la fabrication  du corps)
– les sels minéraux. (les matières comme le calcium etc…)
– les vitamines. (sans lesquelles la vie n’est pas possible.)
– les oligoéléments (éléments indispensables en très petites quantités)…

et surtout de l’eau pour permettre au tube digestif de jouer son rôle de filtre.

On peut également classer nos aliments en fonction de leur provenance.

– aliments d’origine animale.
– aliments d’origine végétale.
– aliments d’origine végétale.
– aliments fabriqués.

Nous allons donc étudier les produits de saison en fonction des critères dont nous venons de parler, pour permettre de nous faire quelques idées sur leur provenance, leur valeur nutritive, et sur les différentes façons de les préparer.

Face à un  sujet tellement vaste, il ne peut être question d’une quelconque exhaustivité.
Nous nous contenterons d’acquérir quelques connaissances qui font partie des bagages de l’honnête homme.

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PRODUITS DE SAISONS

En Alsace, on fredonne une chanson qui raconte l’histoire de :
 « D’r Hans im Schnokeloch »
– traduction :  Jean du trou de moustiques,
parce que ce Jean-là habitait un trou perdu, dans un marécage infesté de moustiques. 

Notre Jean, n’est jamais content.
La chanson précise :

Jean a tout ce qu’il veut,
Et ce qui a, il ne le veut pas…
Et ce qu’il veut, il ne l’a pas.

Eternelle insatisfaction qu’on retrouve dans l’expression populaire :

L’herbe du voisin est toujours plus verte…

Alors l’Homme s’échappe dans ses rêves.
Un jour, c’est de la prise de conscience hélàs parfois trop tardive.
La Sagesse est exprimée par Nicolas Flamel, « le faiseur d’or » dans cette phrase merveilleuse qui dit :

Maître ! Ils sont heureux, parce qu’ils rêvent de ce qu’ils ont.

Car comme le rappelle l’Ecclésiaste :

Il faut manger, pendant qu’il est temps de manger,
Boire pendant qu’il est temps de boire,
et aimer pendant qu’il est temps d’aimer.

Alors dites-moi : pourquoi des fraises à Noël ?
Ne serait-il pas plus sage d’attendre leur pleine maturité ?

Car chaque saison apporte son lot de plaisirs, mais pour les accueillir, ton cœur que tu devras apprendre à ouvrir…

Je vous propose donc de mettre en vedette les légumes et les fruits de saison, afin de pouvoir en profiter, afin de ne pas regretter.
Nous parlerons des produits, de leur histoire et de ce que l’on peut en faire.

Pour savoir plus clique ICI

VEDETTES DE NOS SAISONS :

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CHAMPIGNONS : TROMPETTES DE LA MORT

Petite histoire personnelle.

Je fréquentais la 6° du lycée, quand notre professeur de sciences naturelles nous a proposé une promenade à bicyclette dans la forêt voisine.
But de la promenade : chercher des champignons.
C’était bien la première fois qu’un professeur prenait cette initiative et, le jeudi suivant, nous nous sommes retrouvés roulant sagement les uns derrière les autres.
Ce jour-là, restera gravé dans ma mémoire, car il fut le début d’une longue passion pour les champignons.

Oh, nous n’avons pas fait de grandes récoltes, juste de quoi pouvoir agrémenter LE repas du soir.

Des trompettes de la mort !
Imaginez la tête de ma mère qui n’avait jamais cuisiné de champignons autres que ceux que l’on trouve au marché.
Qui plus est,  leur nom : trompettes de la mort. ?
Un mauvais présage ?

Toujours est-il que nous avons survécu, non pas aux champignons, mais à notre appréhension, et qu’à partir de ce jour-là, la famille commença à s’intéresser aux champignons.

Vous voyez à quoi peut mener l’initiative d’un professeur.
Qu'il soit quand même remercié.

TROMPETTES DE LA MORT :

C’est un champignon commun dans nos forêts.
Il semblerait qu’il doive son nom vulgaire à sa forme et au fait qu’il pousse aux alentours de la Toussaint.

Son vrai nom :

Craterellus cornucopioides,
en français la Craterelle en forme de corne d'abondance,
Corne d'abondance ou Trompette des morts

Sa couleur :

Noir et gris  ou  brun selon les espèces, car elles sont nombreuses mais pas de risques de confusion car elles sont toutes comestibles.

Odeur :

Je dirais caractéristique, mais comment décrire une odeur avec des mots ? Le mieux c’est de goûter

Comment les cuire :

Comme tous les champignons, la trompette de la mort peut être sautées dans une poêle avec un peu de matière grasse (beurre et/ou huile).
Il s’accommode très bien avec des sauces auxquelles il donne une odeur parfumée.
Evitez de rajouter un grand coup d’ail et de persil sous peine de dénaturer le goût originel.

Particularités :

Les trompettes de la mort se conservent facilement par séchage. Le truc consiste à les enfiler sur des fils que l’on pend dans des endroits ventilés et secs. Dès que les trompettes sont sèches, on les conserve dans des verres à fermeture mécanique ou des boîtes en fer blanc (boîte à biscuit).
Coupées en petits morceaux, les trompettes peuvent être ajoutées à des farces, terrines ou pâtés donnant l’illusion de la présence de truffes.
Mais vous ne tromperez personne.

En raison de leur forme évasée vers le haut, resserrée vers le bas, les trompettes sont parfois pleines de sable.
Je vous recommande donc de les fendre en deux dans le sens de la longueur et de les laver plusieurs fois.

Il fut des années où l’on trouvait tellement de trompettes de la mort que nous faisions le tour du village pour en distribuer.
Maintenant, j’ai l’impression quelles se font plus rares. Plus chères en tous les cas !

Il peut y avoir plusieurs explications :

– soit que ce sont mes jambes qui ne me permettent plus de faire de longues promenades.
– soit que les trompettes de la mort sont sensibles à la pollution.
– soit qu’il y a trop de chercheurs et plus assez de champignons.

Voir aussi ICI

Illustrations photographiques © papy Jipé.

trompettes-de-la-mort1

Retour de cuillette : trompettes de la mort et un bolet

 

trompettes-de-la-mort2

Si vous n'avez pas l'occasion d'aller en forêt, passer par le marché

 

trompettes-de-la-mort3

Forme et date sont peut-être à l'origne de leur nom vulgaire

 

trompettes-de-la-mort4

Pas de plis comme chez la chanterelle.

 

trompettes-de-la-mort5

Voici l'espèce brune

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VOS OBJECTIFS NE SONT PAS OBJECTIFS !


De l’importance des légendes.

 

Au départ de cette réflexion, il y a une question, toute simple mais fondamentale :

Pourquoi prendre une photo ?

Les réponses sont multiples :

      Je prends une photo parce que le sujet est beau.
      Je prends une photo pour immortaliser un instant.
      Je prends une photo pour faire voir
      Je prends une photo pour avoir la preuve de…

Comme vous le voyez, chacun a de bonnes raisons pour faire des prises de vues et les documents ainsi obtenus sont destinés à de multiples usages (familiale, documentaire, information etc.…)

Si, pour témoigner d‘un événement, vous ne pouvez pas prendre de photo, vous pourrez toujours essayer de raconter.
J’étais en vacances à …
C’était bien…
Et vous voilà partis dans un descriptif.

Difficile de décrire avec des mots, la beauté d’une fleur, la lumière d’un coucher de soleil …

A moins d’être très doués en écriture, il est bien plus facile de faire une photo. 
A ce propos, et sans parler de photographie bien sûr, Confucius disait :

Une image vaut plus que mille mots.

C’est peut-être à cause de cette facilité et de son efficacité que l’image est omniprésente.
C’est enfoncer une porte ouverte que d’affirmer que notre civilisation est la civilisation de l’image.
Pourtant l’acte photographique n’est pas innocent.

Suivez mon raisonnement :

Quand vous êtes  témoin d’un événement :
– vous l’avez vu,
– vous étiez sur place…

Votre version de l’événement ne peut être que profondément subjective.
 

Vous avez vu avec vos yeux.
C’est votre cerveau qui a décrypté le message visuel avec tout votre passé, votre culture, vos atavismes.

Personne ne met en doute votre bonne foi, mais il reste que tout témoignage est profondément subjectif.

Attendez !
Je vais vous faire voir une photo. Ce cette façon vous verrez de vos propres yeux…

Oui, mais !

Même une photographie ne peut être objective  car :
c’est encore un Homme qui tenu l’appareil 
c’est un Homme qui a choisi un angle de prise de vue,
c'est un Homme qui a cadré.

Arrêtons-nous un instant sur le cadrage.

Que veut dire cadrer ?

En regardant au travers de votre viseur, vous ne voyez qu’une partie de la réalité. Vous découpez en quelque sorte, la réalité en tranches et vous choisissez celles que vous pensez le mieux correspondre à ce que vous voyez.
Nous sommes bien loin d’un acte objectif.

Il n’est pas étonnant que dans ces conditions, une image ne soit plus reconnue comme preuve juridique et ce, d’autant plus, que les images sont devenues facilement manipulables depuis qu’elles sont numériques.

A ce propos, il convient de rappeler l’impact d’un certain nombre de photographies dans le cadre de l’actualité récente.
Une image peut :

– émouvoir
– laisser indifférent
– mobiliser
– provoquer…

Je vous l’ai dit en forme de boutade : vos objectifs ne sont pas objectifs !
Que cela soit dit, une fois pour toutes.

Quelles conséquences faut-il tirer de ces réflexions ?

Tout d’abord, il faut savoir admettre qu’une image ne peut jamais être objective. Il suffit de voir la multiplicité des documents rapportés par des reporters qui ont travaillé sur le même événement.

Alors, puisque la subjectivité est inéluctable, jouons le jeu à fond et choisissons résolument de ne pas être le photographe «  neutre » mais d’être le photographe-acteur, le photographe metteur en scène.

Loin de vouloir être neutre, le photographe doit au contraire, affirmer sa position, son parti pris. L’objectivité n’est plus de son ressort mais c’est au lecteur qu’il convient de se faire une opinion en multipliant ses sources d’information.

Ne vous contentez pas de diriger votre appareil, mais essayez  de dirigez également le regard de celui qui observe votre photo.

Pour cela, je pense qu’il faut impérativement légender vos photographies.

Une légende peut prendre de multiples aspects :

  • Une simple mention du lieu et de la date.
  • Une remarque pour situer la photographie dans son contexte.

Car écrire une légende permet avant tout d’aller à la «  pêche du regard de « l’Autre » et de le conduire à voir ce que vous désirez qu’il voie.

La légende fait partie intégrante de la photographie.
Elle permet de lui donner un sens.
Nous entrons là, de pleins pieds, dans la science dénommée sémiologie de l’image.

 

Mais ce ne sont que des mots…
Photographes mes amis, assez de blabla

Photographiez !

Mais n’oubliez pas de légender.
C’est peut-être ainsi que vous entrerez….. dans la légende !
Qui sait ?

 

 

 

 

 

 

 

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A TOUS LES VISITEURS

Cher(e)s ami(e)s

 

Tout  d’abord, j’aimerais vous remercier.

Sans vous, sans votre soutien, sans vos encouragements,
ce site ne serait pas ce qu’il est.
Je puise mon courage dans votre sympathie.

Et du courage, il en faut.
Du courage, pour  venir vous apporter au moins un article chaque jour.
Merci.

Mais il y a beaucoup plus grave.

Il y a tout juste 10 ans, je traversais la rue, quand un chien est venu m’attaquer.
Il m’a fait tomber sur le passage pour piétons.
Une voiture arrivait.
Alors, j’ai fait ce que chacun de vous aurait fait. J’ai essayé de me relever.
Et j’ai ressenti une vive douleur dans mon dos.

J’ai trainé dans les urgences de service en service, et c’est 18 jours après l’accident, que j’ai été opéré « en urgence » !

Depuis, ma jambe droite  ne fonctionne plus.
Le propriétaire du chien est un notable.
Pensez-vous qu’il ait été  inquiété ?

Moi, j’ai du vendre ma maison et renoncer à bien des activités.
Je grimpais dans les montagnes et maintenant, j’ai beaucoup de mal à monter un simple escalier.
Depuis 10 ans, je suis obligé  de marcher avec une canne et de mettre tout mon poids sur ma jambe gauche.

Elle a tenu le coup, pendant 10 ans.
Maintenant, elle n’en peut plus.


Cela fait une année que je souffre de plus en plus.
Cela fait des semaines que j’attends une place dans un hôpital pour me faire opérer.

La première place sera pour moi.
Je vais donc être obligé de m’absenter dès qu’une place se libèrera.
 

D’ici là, j’essaie de tenir le coup, mais j’ai de plus en plus mal et même le simple fait de m’asseoir devant mon ordinateur, devient pénible.

J’attends donc avec impatience.
J’espère vous retrouver, quand ma jambe sera réparée pour continuer à partager avec vous.

Car la connaissance ne vaut que si elle est partagée.

Merci.

Papy

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BLANQUETTE OU FRICASSEE ?

Pourquoi un vocabulaire adapté au métier ?
Réflexions générales.

 

Chaque métier possède son vocabulaire. Dès que l’on a l’impression qu’il devient tant soit peu hermétique, on a trop vite fait à de le traiter péjorativement de « jargon. »

La limite entre jargon et vocabulaire professionnel est effectivement ténue. Elle mérite d’être explicitée.

Si le but est de parler un langage qui ne doit pas être accessible à tout le monde, on peut effectivement le qualifier de « jargon ».

Mais, si le but est d’utiliser des mots  que l’on  choisit de telle façon à ce qu’ils soient le plus précis possible, on peut alors voir dans ce choix, une recherche d’efficacité, une façon d’aller le plus vite possible à l’essentiel.

Un petit exemple :

En médecine, et plus particulièrement en chirurgie, on utilise des mots qui se terminent en …ectomie.

Ectomie  vient du grec ektomie qui signifie : excision, ablation.

Il est donc question de couper quelque chose, en l’occurrence un organe ou une partie d’un organe malade.

amygdalectomie – appendicectomie – colectomiegastrectomie.

Dans ce cas, l’utilisation de ces mots désigne un acte bien précis et permet donc de gagner du temps.

Nous retiendrons de cette analyse rapide que s’il existe des vocabulaires professionnels, c’est pour gagner en efficacité.

 

Revenons à nos casseroles.

La cuisine n’échappe pas à ce besoin de précisions, de justesse des mots. C’est pourquoi, au fil des années, s’est constitué tout un vocabulaire culinaire qui permet aux différents acteurs de gagner du temps.

Un exemple entre bien d’autres.

Entrez dans une librairie et allez au rayon des livres de cuisine.
Vous serez certainement très étonnés par l’abondance des livres.

Le choix s’étend des simples livres de recettes, aux livres qui comprennent également des explications technologiques, diététiques, historiques, économiques etc…
Il y en a effectivement pour tous les goûts.

Pourtant, j’aimerais attirer votre attention sur un petit livre qui risque de passer inaperçu.

Format 19 cm x 12 cm
240 pages
Titre Le répertoire de la cuisine
Auteurs : TH Gringoire L Saulnier
Première parution 1914.

Extraits de Wikipédia :

Théodore Gringoire et Louis Saulnier, élèves d'Auguste Escoffier, ont écrit ce livre, souvent surnommé : Le Gringoire et Saulnier ou Le Répertoire, comme un abrégé du Guide culinaire d'Auguste Escoffier.

Autre extrait :

Le Répertoire est un aide-mémoire qui suppose du savoir-faire de la part de l'utilisateur, il ne s'adresse donc qu'aux cuisiniers avertis ; aucune quantité n'est indiquée, et de nombreux termes techniques sont employés. Cette véritable bible du cuisinier répertorie plus de 7 000 recettes et codifie les termes culinaires.

Remarques :

J’aimerais attirer votre attention sur la dernière phrase de la citation :

– bible des cuisiniers.
– 7000 recettes codifiées.

La prouesse, car s’en est une, est de faire tenir 7000 recettes (et il y en a de très compliquées) dans 240 pages.

Le secret consiste dans le fait que ces recettes ont été codifiées et qu’elles supposent un savoir faire de la part des utilisateurs : c’est à dire, savoir exprimer en peu de mots, les techniques qui vont être mise en œuvre.

 

Le « Gringoire et Saulnier » est un outil indispensable pour tous ceux qui désirent faire de la cuisine non pas seulement en simples exécutants.

Je pense qu’il serait vain d’essayer de trouver meilleure justification à l’utilisation d’un vocabulaire, véritable Sésame qui vous ouvre les portes de l’Art culinaire.

 

Blanquette et fricassée :

 

Un client assis devant une table.
Un serveur dépose un plat.
Regardons de plus près.

Dans le plat, des morceaux de viande en sauce de couleur blanche.
La sauce a un aspect onctueux. Elle contient certainement de la crème.
Dans cette sauce, une garniture composée de champignons et de petits oignons blancs.

Alors dites-moi, avez vous deviné le nom de la préparation ?
Une blanquette peut être ?
Et pourquoi pas une fricassée ?

C’est quoi la différence ? That the question !

Explications :

A première vue, blanquette et fricassée se ressemblent comme des jumeaux. C’est en cuisine que la façon de travailler diffère.

La blanquette (prenons celle de veau) est composée de morceaux de viande de veau.
Nous dirons que ces morceaux ont été pochés.
Le mode de cuisson POCHER vous connaissez !

Pocher : c’est cuire dans un liquide qui comprend une garniture aromatisée.
Vous vous souvenez peut-être d’un dilemme : cuire dans un liquide chaud ou départ dans un liquide froid ?

Quelle importance ?
Ah ! bon si vous avez tout oublié…

Si vous démarrez votre cuisson dans un liquide froid, la température va augmenter progressivement. Les jus, les saveurs auront le temps de s’écouler. Ils ne sont pas perdus car ils vont enrichir le milieu de cuisson. Par contre, votre viande aura perdu une grande partie de sa valeur gustative.

Si vous démarrez votre cuisson dans un liquide déjà très chaud, par réaction avec le contact de ce milieu chaud, la viande va se serrer, se refermer et elle va garder tous ses éléments gustatifs.
Et la sauce me direz vous !

Et bien, elle essaiera de faire pour un bien…

Alors comment faire ?

Il existe une solution : c’est de faire la cuisson en deux étapes :

– on prépare tout d’abord un milieu de cuisson aussi riche que possible.
– on cuit ensuite la viande dans ce milieu départ chaud pour préserver toutes les qualités de la viande.

Première étape : préparer un milieu de cuisson riche :

Tous les coups sont permis.
Départ eau froide avec os, parures de viandes et belle garniture aromatique.
On laisse cuire (LTQF- le temps qu’il faut).

On dépouille, on enlève les impuretés, on passe le milieu de cuisson.

Seconde étape : cuire la viande noble :

On fait chauffer le milieu de cuisson. Quand il est bien chaud, on ajoute la viande et on poursuit la cuisson (LTQF)  je vous ai déjà fait le coup.

Et la sauce ! Je veux de la sauce !

Et bien oui, avec notre mode de cuisson nous n’avons pas de sauce mais un pot au feu.

Alors, il suffit de prendre notre liquide de cuisson et de le lier.
Il existe plusieurs solutions dont la plus classique est de préparer un roux    (beurre + farine)

 

Et nous obtiendrons une blanquette
Vive la blanquette !

 

Et la fricassée alors ?

 

Et bien fricassé et blanquette différent en réalité de peu.

Allons-y pour une fricassée de veau.

Il nous faut les deux éléments principaux : viande et liquide de cuisson.

Première étape :

Notre viande set découpée en morceaux.
Nous allons chauffer un récipient avec du beurre. Comme notre but est d’obtenir une sauce de couleur blanche, il n’est pas question de chauffer trop fort.
Nous allons poser les morceaux de viande dans le beurre. Au contact, la viande va se raidir, mais sans prendre de couleur. Elle va donc enfermer ses éléments gustatifs.

Deuxième étape :

Arrive ensuite une opération qui consiste à préparer notre roux qui va lier notre future sauce.
On ajoute donc de la farine. Cette opération s’appelle « singer ».
Beurre et farine vont former un roux qui va entourer nos morceaux de viande.
On mouille ensuite avec de l’eau mais rien de vous empêche d’utiliser un liquidé déjà aromatisé avec une garniture aromatique.
En cuisine «  rien ne se perd ».

On laisse cuire en prenant  soin de surveiller pour éviter que la viande n’attache.

Finition :

On peut passer la sauce, crémer, rectifier l’assaisonnement.

Et vive la fricassée !

 

Remarques du chef :

A l’heure actuelle, le goût de la clientèle évolue de plus en plus vers des sauces utilisant de moins en moins de féculents. On essaie donc de réduire au maximum la quantité de farine. Pour cela, il faut plutôt faire épaissir la sauce en la laissant réduire fortement quitte également à l’émulsionner juste avant de servir.

Blanquette ou fracassée :

Maintenant vous savez faire la différence.
Il reste bien sûr de choisir qu’elle est la technique que vous préférez.

Je crois qu’il convient à chacun de se faire une opinion en fonction de ses goûts.

Pour terminer, je tiens à revenir sur un de mes « dadas ».
Prenez 100 cuisiniers et donnez leur les même denrées.
Il en ressortira 100 plats qui quoique identiques auront chacun un goût particulier.

Je pense que c’est par une individualisation, par une personnalisation, qu’un cuisinier peut affirmer son identité.
Il faut donner aux clients une bonne raison de choisir le restaurant où il va non seulement se rassasier, mais aussi se faire plaisir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Des mots et du vocabulaire

Il est bon, de temps en temps, de se poser de « bonnes questions ».
Par définition, une bonne question est celle qui, comme le disait un humoriste, fait avancer le Schmielblick ».

Des gens qui parlent pour ne rien dire…
Des gens qui parlent pour le plaisir de s’entendre parler…
Pour meubler… pour se faire remarquer…
Pour passer pour ce qu’ils ne sont pas…

Il y en a plein les rues, plein les journaux, plein la télévision.

Il existe même de gens qui en vivent parce qu’ils en ont fait leur métier…
Notre civilisation est caractérisée par un bruit de fond constant :
bla… bla… bla…

Moi, mais ce n’est que moi qui parle, je tiens à le préciser, je préfère les taciturnes, ceux qui savent se contenter du moins de mots possibles.
Diluer une sauce (et là, c’est le cuisinier qui parle) n’a jamais amélioré son goût.

Et pan !
Cela ne sert peut-être à rien, mais cela fait du bien !

Au fait, c’est quoi  le vocabulaire ?

 – Moi, Monsieur, je parle français !
– Excusez-moi, quel français ?

  Celui du juriste qui « attendus que… » ?
   Ou alors celui  du médecin qui « latinise »
   A moins que nous ne préféreriez celui du boulanger qui surveille le pointage, le ressuyage, la pousse…

   Ou alors celui du couvreur qui s’occupe de votre chien sis ?

Ah bon ! Vous prétendez parler français, mais quel français ?
Il en existe plein !

Vous parlez peut être du « français en général », celui de l’homme de la rue qui veut acheter du pain :
une flûte, un bâtard, une baguette à moins que vous ne vouliez une miche…
Voilà que cela recommence.

Affirmer parler français cela fait prétentieux.
Vous ne trouvez pas ?

D’ailleurs, j’aimerais poser une autre « bonne question ».

Dites-moi, pourquoi on parle ?

Pour se faire comprendre pardi !
Pour entrer en communication avec l’Autre.
Pour échanger des informations.
Pour poser des questions.

De bonnes questions, j’espère !

L’Homme est un animal social.
Il existe certes des hommes qui ont l’illusion de pouvoir se débrouiller tout seuls ; passons…
Pour le « commun des mortels », l’Autre est une composante indispensable.
C’est Roger Garaudy qui a utilisé cette belle expression :
« Cet Autre qui me constitue ».

Excusez-moi de pasticher :

On dit que ma liberté s’arrête là où commence celle de l’Autre ?

Gardons la même idée, mais allons juste un peu plus loin,

« Je » commence là où s’arrête  le « tu »
mon corps a ses limites,
mon esprit a ses limites,
toute mon identité a des limites.

Et, à bien prendre les choses, toute l’humanité n’est en réalité qu’une juxtaposition d’individualités avant d’être un groupe uni par des dénominateurs communs.

La preuve est  tristement journalière.
Chaque fois que les intérêts particuliers sont en jeu, l’homme perd son "H " majuscule. Il redevient homme avec un "H" minuscule.
Je propose donc de réformer l’orthographe
On devrait d’ailleurs écrire (h)individu.
Vous ne croyez pas ?

Vivre : c’est entretenir des relations avec l’Autre.
Les interactions se situent sur tous les plans, collectifs et individuels.

Cela se conçoit aisément  quand on considère par exemple la notion de force. Si un homme ne peut soulever un objet, il demande l’aide d’un autre.
La mise en commun des forces permet, in fine, de faire comme si la masse de l’objet était divisée.

Il en va de même dans bien d’autres domaines qui n’ont apparemment pas de point commun avec la force physique.

L’union fait la force : est une expression qui applique le principe précédent.

Un homme politique me disait l’autre jour :

« Si les gens se rendaient compte de leur force commune, cela fait longtemps que nous aurions été balayés. »

Le tour de force consiste justement à faire croire aux gens que de savoir parler d’un sujet, c’est le dominer, donc d’être compétents.

Que de compétences purement verbales.

Petite histoire vraie.

Pendant mes années d’internat, il nous est arrivé d’avoir envie de fêter carnaval. Nous sommes donc allés demander au directeur, une autorisation en bonne et due forme.

Ce directeur-là était pour le moins, « spécial ».
Une intelligence supérieure comme le prouvaient les rares cours qu’il nous faisait. Mais un caractère retord ,comme le démontraient ses actions journalières.
La réponse fut étonnante :
« Je veux bien que vous fêtiez carnaval, mais je vous préviens, si je trouve un seul confetti, je sévis. »

Nous avons donc fêté carnaval et c’est avec un grand plaisir que le directeur a sévi.
La « punition » consistait en une dissertation 16 pages minimum.
Sujet : de l’esprit de conservation chez le confetti.

Nous avons donc planché et quand je dis planché, c’est scié, raboté, poncé, lustré, à qui mieux-mieux.

Vint le jour du dernier acte : la présentation publique , promotion entière dûment habillée de nos tabliers réglementaires, Directeur, Econome et même le jardinier chargé du chauffage des locaux et des premiers soins aux blessés. Le gratin !

Selon l’expression consacrée, nous en avons entendues, des vertes et des pas mûres, chaque contrevenant y allait de bon cœur.
Je ne me souviens plus précisément de mon argumentation. Il m’en reste quelques vagues souvenirs qui me conduisirent à prouver l’immortalité du confetti conséquence inéluctable de l’invention de la bombe atomique et la certitude de l’appartenance des normaliens à l’élite mondiale.

Quant au directeur, surnommé indélicatement « le panse » en vertu de sa silhouette ventripotente, il passa à n’en douter, une très agréable soirée.

« Sachez Messieurs, qu’un honnête homme doit savoir parler de tout et de rien. »

Parler oui !
Se faire comprendre.
Se confronter aux opinions différentes des siennes.
Savoir défendre son point de vue…
et surtout :

Savoir choisir ses mots,
Savoir les faire défiler dans le bon ordre, à la bonne vitesse.
Savoir aussi observer son auditoire et adapter les mots que l’on choisit.

Et puis ne l’oublions pas, «  parler » et « parole » ont la même racine.
Parler : c’est utiliser des mots et ces mots ont un sens.
Parler : c’est être fidèle au sens des mots.
Parler : ce n’est pas trahir les paroles.

Ah oui, à quand le jour où les hommes qui parlent seront des hommes de parole ?
 

 

 

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