PEPINO

Présentation :

 

Parmi les « nouveautés » proposées par les marchands de plantes , en voici une dont j’ai fait la connaissance en 2016.

Elle s’est présentée sous la forme d’ un petit arbuste, vendu en pot. Quand je l’ai acheté, il mesurait une vingtaine de centimètres, de forme assez trapue avec des feuilles longues peu découpées  d’un beau vert foncé.

J’ai planté mon arbuste dans un endroit ensoleillé l’après-midi, au pied d’un plant de vigne, puis je l’ai oublié.

Il s’est rappelé à mon bon souvenir d’une façon bizarre.

Ne voilà-t-il pas, qu’en passant dans le jardin, j’aperçois des fleurs de pommes de terre ! Pourtant je n’avais pas planté de pommes de terre.

Les fleurs de pommes de terre sont jolies alors, intrigué, je les ai arrosées et suivi leur développement.
Seconde surprise, quelques semaines plus tard, j’aperçois un fruit de couleur vert clair en forme d’un gros œuf !

Alors, j’ai voulu savoir et c’est ainsi que j’ai fait la connaissance du Pépino.

 

Le seul indice que je possédais, c’était un vague souvenir d’avoir lu sur l’étiquette la mention : fruit melon poire.
Internet a fait le reste.

Le Pépino ou Poire-melon est aussi appelé Morelle de Wallis.
C’est une plante vivace de la même famille que les tomates : les Solanacées; très populaire dans les Iles Canarie, en Australie et en Nouvelle Zélande. Il est originaire d’Amérique du Sud ou sa culture est répandue. On lui donne le nom de Quechua Q’achan

L’arbuste peut atteindre 2 m et ressemble à une vigne qui porte des tomates ! De mieux en mieux.
Les fruits peuvent atteindre 1 kg.

Le problème est que nous sommes loin de pouvoir lui offrir des conditions de culture adéquates. De plus ,notre Pépino ne supporte pas le froid.

Il y a deux solutions pour régler ce problème :

– cultiver le pépino dans une serre.
– cultiver le pépino comme les tomates, c’est à dire en faisant un semis annuel.

 

Pour l’instant, je fais le fier devant mon arbuste qui arbore ses fleurs de pommes de terre et ses fruits en forme d’œufs

J’espère pouvoir les conduire jusqu’à maturité car  une autre surprise risque de m’attendre : Le pépino a paraît-il, un goût semblable au concombre et au melon cantaloup.

Cela promet !

Affaire à suivre.

 

Illustrations photographiques  papy Jipé dans son jardin

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Pépino : une fleur comme la pomme de terre.

 

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De belles étamines

 

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La fleur mesure 2 cm

 

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Pas d'odeur particulière

 

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Les boutons – une tige un peu velue

 

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Un gros oeuf vert clair (pour l'instant)

 

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Le reste de la fleur.

 

 

 

 

 

 

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A 2,50 F…

A 2,50 francs.

Il parlait gros sous.

Je parlais bonheur.

Nous ne pouvions pas nous entendre.

L’automne frappe à notre porte.
De nuages en gouttes, de gouttes en flaques, de flaques en boue, l’hiver approche.
Bientôt, qui sait, les premiers flocons de neige.

Il faut vider le potager. C’est l’époque des dernières récoltes. Du bilan aussi.

“ Cette année, me disait l’autre jour mon voisin, ce n’était pas une année à tomates, à cornichons non plus. Un mois de juillet trop chaud, une arrière saison trop humide…

A peine si j’ai sorti le prix des semences.”

Une fois de plus, l’argent vient tout embrouiller.
 

Comme beaucoup, je possède moi aussi un petit jardin. Un carré de gazon, quelques arbres, et là-bas, un coin de potager.
L’autre jour, j’ai commencé le nettoyage automnal…

Chaque année, c’est avec un peu de tristesse que je m’acquitte de cette tâche ingrate. Mais je dis, avec raison certes, que la terre a besoin de repos comme l’homme fatigué.

Pourtant, ai-je vieilli, ou suis-je devenu un peu plus sensible, les mains dans la terre, j’ai déjà pensé au printemps, à la vie qui reprendrait de plus belle.

Heureux, le petit jardinier. 

Vous croyez qu’il sème des carottes ou des laitues.
Il sème tout simplement du bonheur.


Heureux, le jardinier; qui vit de bourgeons en feuilles, de feuilles en fleurs, de fleurs en fruits.
 Jamais, à aucun moment, il ne connaît l’ennui.


A chaque saison ses travaux ; à chaque saison ses bonheurs aussi. 

Et puis dites-moi qui irait semer des graines sans espoirs de récolter ?

Jardinier, ne sèmes-tu pas pour conjurer la mort ?

“ A 2,50 F; cela ne vaut pas la peine de se fatiguer. “

Pourquoi chercher à discuter ?

lumieres-automnales

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Essais 2016 : des tomates qui ont du goût

Dans la famille, nous avons toujours jardiné.
L’usine dans laquelle travaillait mon père offrait aux ouvriers qui le désiraient, la possibilité de pouvoir louer un  terrain pour jardiner. C’était ce que l’on appelait « les jardins ouvriers ».

Oh, le terrain n’était certes pas très grand, mais d’une part il permettait de cultiver quelques légumes frais toujours les bienvenus et, d’un autre côté, les ouvriers avaient la possibilité de s’aérer après les longues heures de travail loin des salles polluées et bruyantes.

Une façon de concevoir une action en faveur des ouvriers, qui, à l’époque, étaient souvent des paysans venus s’établir en ville.
J’ai toujours vu mon père partir à pied au jardin, en tirant une petite charrette dans laquelle il emportait son casse croute et des outils.
 

Plus tard, quand j’ai construit ma maison, j’ai eu soin de prévoir un verger ainsi qu’un potager.
Il fut une époque où, obligé de déménager, je me suis retrouvé en ville. J’ai eu la nostalgie de mon jardin.

Maintenant, j’ai la chance de pouvoir jardiner sur un terrain relativement grand.

 

Chaque année, je fais des essais : de nouvelles plantes,  de nouveaux légumes, de nouveaux fruits aussi et je conduis mes essais de façon aussi rationnelle que possible.

En 2016, j’ai testé tomates et piments.

 

Les conditions de cultures.

 Le cycle complet  part de la graine jusqu’au résultat final.
Je commande  des graines en consultant les catalogues et internet qui est une source d’informations très riches.

Je sème mes graines au mois de mars dans des caissettes posées sur le rebord des fenêtres. Je dispose de 18 m de fenêtres tournées côté Sud. La luminosité est suffisante mais il faut que je veille à ce que le soleil ne soit pas trop puissant.

Je transplante une première fois, les plantules quand elles possèdent les deux premières feuilles (je ne compte pas les cotylédons).

Je transplante une seconde fois, quand les plants atteignent 15 à 20 centimètres.

Chez nous, en Alsace, il fait impérativement respecter la limite des Saints de Glace.
Un proverbe alsacien rappelle que la Sainte Sophie (25 mai) est considérée comme la première date sûre.

Je plante donc mes tomates en place.  A ce moment-là, elles mesurent  souvent plus de 50 cm.
Cette année, j’ai creusé le trou de plantation dans lequel j’ai mis des orties hachées avec le broyeur en prenant toutefois la précaution de mettre une couche de terre qui sépare orties et racines des plants.
A première vue, il semblerait que les orties aient joué un rôle positif.

En Corse j'ai vu une façon de planter les tomates qui m'a paru intéressante. Je plante donc mes tomates comme les soldats rangent leurs fusils, c’est à dire par trois tuteurs qui se croisent dans le haut. Une latte horizontale solidifie le tout et je n’ai plus à craindre des coups de vent.

Entre les plants de tomates, je plante du poireau ou des salades rouge de Vérone destinées à être forcées en automne. J’ai l’impression que ces associations ont un résultat favorable.

Le climat alsacien semble convenir aux tomates. Je les pince au dessus du quatrième étage de fleurs, mais il arrive qu’elles m’échappent et que je me retrouve avec des tomates de 1,80m de hauteur.

Comme partout ailleurs, nous avons des problèmes de mildiou. Je traite à la bouillie bordelaise ou avec du purin d’orties.

Bon an, mal an, une soixantaine de pieds de tomates couvrent nos besoin et ceux des amis à qui nous en offrons.

Les essais 2016 :

Cette année, j’ai décidé de tester quelques nouvelles sortes de tomates. Je pense que tomates, terre et climat doivent être en adéquation, alors, j’ai commencé par me documenter.

La première chose que j’ai apprise,  c’est qu’il fait faire un choix dès le départ.
Il faut choisir le type de tomates qui vous intéresse :

– des tomates belles, régulières.
– des tomates grosses.
– des tomates aux formes et aux couleurs bizarres.
– des tomates à cuire ou à manger cru.
– des tomates qui se conservent longtemps.
– des tomates qui ont du goût.

 

J’ai donc commandé des graines de tomates qui en privilégiant le goût. Je les ai plantées toutes de la même façon.
J’ai étiqueté, mesuré, pesé, photographié afin de pouvoir en tirer quelques conclusions.

C’est ce que nous allons partager.
Si, de votre côté, vous avez également fait des essais, leur confrontation ne peut que nous conduire à faire des progrès.

 

 

Tableau identification

 

IDENTIFICATION DES TOMATES

 

 

 

 

NOMS

REMARQUES

 

 

 

1

Tomate tigerella

Tomate bicolore, rouge striée de blanc taille moyenne.

2

Tomate Andine cornue

Tomate de forme allongée, pointue. Elles ont peu de pépins.

3

Tomate bleue

Tomate verte et noire qui passent au rouge et noire à maturité. Reflets bleutés.

4

Tomate indigo rose.

Comme précédentes, mais d'un rouge moins soutenu.

5

Tomate Rose de Berne.

Rose pâle relativement grosse.

6

Tomate noire de Crimée.

Noire, vert rouge. La chair est de couleur sombre.

7

 Tomate Golden Jubilée.

Orange jaune relativement grosse.

8

 Tomate chair de bœuf Beefsteak.

Grosses, mais sans avoir la forme caractéristique de cœur

9

Tomate purple Bumble.

Rouge tachetée de stries plus foncées.

10

 

 

11

Tomate Gardener's Delight.

Grappe, fruits plutôt ronds et nombreux.

12

Tomate Moneymaker.

Grappe, de nombreux fruits. Productif.

13

Tomate Omar's Lebanese.

Ronde et côtelée rappelle un peu la tomate de Marmande.

14

Tomate  prune noire.

Forme allongée comme des prunes. Tire sur le rouge- brun.

15

Tomate cœur de bœuf perso.

graines personnelles de 2015

16

Tomate hybride perso.

Ressemble  à Moneymarker

17

Tomate Harzfeuer perso.

semences catégorie F1 provenance Allemagne. Productive.

18

Tomate Hellfrucht perso.

En grappe, rendement important.

19

Tomate St Pierre perso.

sorte ancienne, fruits ronds très gros semence personnelle.

Remarques :

Nous sommes bien obligés de faire confiance aux producteurs de graines mais il arrive parfois des "accidents" imprévisibles, des confusions.

Illustrations photographiques :

 

Les photos que j’utilise pour cette première partie, proviennent des documents trouvés sur internet. Je vous présenterai mes photographies personnelles par la suite.

 

 

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Comment prélever des graines de tomate

Faire ses graines de tomates soit-même

Introduction :

"Quand un jardinier possède une bonne sorte de tomates, il essaie d’en faire des graines."

La raison n’est pas toujours financière, même s’il est vrai que depuis un certain nombre d’années, les graines et semences en tout genre deviennent de plus en plus chères. 
Mais, quand on sait tout le travail qu’exige la mise au point d’une nouvelle espèce, cela se justifie.

Il y a également les problèmes des lobbyings qui veulent garder la main mise et qui n’hésitent pas à pratiquer ce que l’on dénomme l’apoptose des graines, c’est à dire leur mort programmée.
Après avoir produit des fruits, les graines issues de l’espèce apoptosée ne peuvent plus germer.
Ou alors, elles germent,  en donnant une plante stérile qui ne peut plus se reproduire.
C’est le fin du fin.

La reproduction « naturelle ».
 

Une plante (du moins pour les plantes à fleur : angiospermes) est un organisme vivant qui possède des fleurs. Ces fleurs portent des organes de reproduction mâles et femelles.
Si la plante est auto-fécondante, elle peut se reproduire elle-même. Sinon elle a besoin d’une pollinisation croisée par une plante voisine.
Les organes femelles sont situés à la base du pistil. Les grains de pollen qui se trouvent sur les étamines sont les organes masculins.

Quand le vent, les abeilles… ont provoqué la rencontre des organes masculins et féminins, la plante est fécondée.
Les ovules commencent à se développer et se transforment en graines.

La pollinisation est un phénomène très aléatoire. Le gros problème est de ne pas mélanger accidentellement des espèces différentes. C’est pourtant ce qui arrive souvent dans la nature.
Ces mélanges sont à la base de la création des hybrides qui cumulent les avantages, mais aussi les inconvénients, des parents.

C’est pourquoi, j’ai débuté cet article en disant que si par hasard un jardinier possède une bonne espèce, il doit tout faire pour la garder.

La technique pour les tomates.

Les techniques varient d’une plante à l’autre et il convient de les adapter.
Pour les tomates :

Il faut prélever les graines d’une tomate mûre.
On coupera donc la tomate en deux. A l’intérieur, on découvre les graines prises dans une sorte de gélée : la pulpe.

Cette pulpe est difficile à éliminer de suite. On utilise donc l’astuce suivante :

Graines et pulpes sont mises dans un récipient avec de l’eau. On entrepose le récipient dans un endroit chaud de préférence. Le mélange va commencer à fermenter. Plus il fait chaud, plus la fermentation sera rapide. Elle va dégrader la pulpe. On versera ensuite le mélange dans une petite passoire que l’on passe sous l’eau courante. La pulpe sera entrainée laissant les graines.
Il suffit ensuite de faire sécher les graines sur un papier absorbant, sans oublier de préparer une étiquette qui permettra d’authentifier l’espèce.

Il faut ensuite attendre que les graines soient parfaitement sèches et les conserver soit dans des boîtes (celles des  médicaments conviennent bien) ou dans des sachets en papier transparent.

Une graine n’est pas éternelle. Son pouvoir germinatif ne dure qu’un certain temps, plus ou moins long selon l’espèce.
Il est donc recommandé de renouveler régulièrement son stock.

Il existe des conservatoires de graines, organismes d’état qui sont chargés de recenser et de garder toutes les graines.
Notez également qu’il existe des sociétés qui regroupent professionnels et amateurs travaillant dans le même sens.
On peut acquérir des graines auprès de ces sociétés qui se font un devoir de sauvegarder les espèces les plus pures.

Biodiversité et rentabilité :

Il existe des dizaines de sortes de pommes de terre, des centaines de sortes de riz… pourtant les marchés ne proposent qu’un nombre limité d’espèces.

La notion de rentabilité est passée par là.

Quels sont les critères de rentabilité ?

Il y a bien sûr les critères de qualité : couleur, texture, goût …

Mais ces critères sont loin d’être les seuls.

C’est ainsi que l’on trouve aussi :

La régularité des tailles.

Quand vous allez au super marché, les légumes sont alignés comme à la parade.
Tous ceux qui sont soit trop petits, soit trop grands sont éliminés au profit de la régularité. (le calibre)

La faculté de se conserver :

Quand les fruits et les légumes arrivent sur les étals, ils ont déjà fait un long voyage du producteur au consommateur.
On n’a donc pas pu les cueillir à pleine maturité, parce qu’il faut tenir compte de la durée du transport, temps pendant lequel ils ont continué leur maturation voire même sur maturation.

Pour le commerçant, il est important de savoir de combien de temps il peut disposer pour vendre avant que les denrées commencent à perdre leur bel aspect.

On pourrait encore citer d’autres critères,  de rentabilité,
Toujours est-il que les critères purement qualitatifs ne sont certainement pas les plus importants. D’où bien sur toute l’importance de pouvoir manger des fruits et des légumes murs à point.
Ceci est possible soit en les cultivant soi-même soit en choisissant les productions locales donc avec un minimum de transport

Conclusions :

Il faut regretter que pour bon nombre de fruits et de légumes, on ne commercialise que les espèces les plus rentables.
Cette rentabilité se fait au détriment de la biodiversité

Il y a gouffre entre les producteurs « industriels » et le petit jardinier qui cherche avant tout à produire pour sa propre consommation. Celui-ci pourra cultiver des espèces en définissant les critères qu’il recherche.

Cette année, j’ai semé et cultivé 18 sortes de tomates. Je les ai sélectionnées en donnant la priorité aux qualités gustatives. Pour ne pas perdre ces espèces, il ne reste plus qu’à essayer de récolter et de produire des graines.

Illustrations photographiques Papy Jipé ©

 

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Choisir des tomates mures et les couper en deux.

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En coupant les tomates dans le sens équatorial, on accède à tous les pépins.

 

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On prélève les pépins avec la pulpe.

 

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Pépins et pulpes sont mis dans un récipient. On ajoute de l'eau.
La fermentation va durer selon la température.

 

Quelques tomates de moi jardin.
Je vous les montre pour uniquement leur forme. Je reviendrai prochainement sur les différentes espèces et je vous livrerai les résultats de mes tests 2016.

 

 

                                  

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T.M.B. Le tramway du Mont Blanc.

T.M.B.

Une naissance mouvementée.

La haute montagne a toujours fasciné les gens.
Atteindre les plus hauts sommets, sans être obligés de faire l’effort de grimper : un rêve.

Dès 1835, un certain M. Eggen eut l’idée de construire un funiculaire menant au sommet le plus élevé d’Europe : le Mont Blanc.
L’idée était de passer par une tranchée creusée sous les glaciers.

Mais, cette idée fut rapidement abandonnée, car trop irréaliste.

C’est à partir de 1879 que la compagnie PLM (Paris-Lyon Méditerranée) a mis en chantier la ligne d’Annemasse à Chamonix.

C’est en 1895, qu’un ingénieur, Paul Issartier, propose de construire un chemin de fer qui passerait par un tunnel sous le Mont Blanc.

Arrivé à la verticale du Mont Blanc, un ascenseur  devait permettre d’atteindre directement le sommet.

Cette seconde idée subit le même sort que la première.

 

Une année plus tard, Saturnin Fabre, entrepreneur de travaux public, voyant toutes les difficultés à obtenir une concession de chemin de fer propose à la commune des Houches, la construction, non pas d’un chemin de fer, mais d’un tramway partant des Houches et permettant d’accéder au Mont Blanc.
Il obtient un avis favorable dès 1897.

D’autres projets vont se succéder jusqu’en 1906, date à laquelle les travaux commencent après adoption  d'un tracé définitif.
Ce tracé part de la commune du Fayet, passe par St Gervais, le Col de Voza, direction le Mont Blanc.

Les travaux avancent et  la ligne à crémaillère atteint le glacier de Bionnassay en  1912.

 

La mobilisation qui marque l’entrée en guerre, le  2 août 1914, sonne  l'arrêt de ce projet.

 

La ligne est arrêtée au niveau du Nid d’Aigle 2372 m situé  à environ 500 m du Glacier de Bionnassay.
Elle sera exploitée avec plus ou moins de succès.

Ce sont des  machines à vapeur qui assurent le transport. L’exploitation continue après la guerre.
Puis, on passe à l’électrification en 1957.

 

Actuellement, la montée vers le Nid d’Aigle démarre au Fayet. (580m) et vous conduit jusqu’à 2372 m.
Arrivés au Nid d’Aigle, les rails s’arrêtent de façon abrupte.

Une vue superbe vous accueille.
Vous avez la possibilité de continuer à pied jusqu'au refuge pour vous restaurer.

Les courageux peuvent faire une partie de la descente à pied, ou tenter de pousser jusqu’au refuge de Tête Rousse, voire même atteindre le Mont Blanc par l’Aiguille du Goûter.

L’excursion vers le Nid d’Aigle est intéressante.
Elle peut constituer, en début de séjour, une agréable entrée en matière.
Vous avez la possibilité de marquer des arrêts ou de modifier votre itinéraire en  prenant par exemple le téléphérique qui vous conduira aux Houches.

 

Savoir plus

 

Illustrations photographiques Mamy et Papy

                      

 

 

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Là-bas, dans la cave…

"Tu ne crois pas qu’il serait temps de ranger la cave ?"

Pour ne rien vous cacher, je m’y attendais. Cela fait un moment que la cave est devenue l’endroit où l’on range tout ce que l’on ne peut pas ranger autre part.

Je crois aussi qu’il existe des hommes de greniers et des hommes de caves. 
Les premiers adorent monter sous les combles pour découvrir les trésors cachés dans de vieilles malles.
Les autres, dont je fais partie, trouvent leur bonheur à bricoler dans leur cave.
Alors ils suspendent leurs outils aux murs, installent des étagères pour y ranger leurs boîtes de clous et de vis et, s’ils ont de la chance, ils s’arrangent pour trouver un vieil établi avec un étau : comble d’un bonheur pourtant simple.

L’homme des caves ne jette rien. Pas le moindre morceau de bois, pas le plus petit manche à balai. Tout peut servi,r et je ne sais si vous avez fait la même expérience que moi, il suffit que je jette une chose qui me paraît devenue inutile pour que, même pas une semaine plus tard, j’aurais pu en avoir l’usage.

L’homme des caves est un homme heureux.
Il enfile son bleu de travail et, quand il remonte quelques heures plus tard, ses mains sont tachées, ses cheveux portent parfois quelques copeaux de bois ; mais il a le cœur serein.

 

Certains vous feront remarquer qu’il est parfois plus rentable d’acheter une nouvelle pièce : sacrilège, quand on se prive du bonheur de réparer avec ses propres mains, quand on passe une soirée à chercher le petit truc qui peut servir à réparer ce qui ne vaut peut-être même pas la peine d’être réparé.

Mais il n’est pas question d’argent ; il est question de cœur, de bonheur. 
Ne vous trompez pas.

Si vous avez compris cela, alors je vous invite à descendre dans la cave, dans ma caverne d’Ali Baba.

Tout d’abord, excusez le bric à brac, un désordre apparent dont je suis bien le seul à savoir retrouver ce que l’on cherche.

Ma cave, c’est mon domaine.
Je suis le roi de ma cave.

Et si vous savez tendre l‘oreille et ouvrir les yeux, ma cave vous racontera tout bas, l’histoire de tous ceux qui ont contribué à son amoncellement.

Un papa plombier, un grand père horloger, un tonton électricien, un autre peintre en bâtiments et moi, le seul garçon de la famille, celui à qui  l’on a tout voulu transmettre, celui qui devait tout savoir.

Que de secrets murmurés !
Que de gestes corrigés jusqu’à la perfection et cette maxime qui résonne encore dans mes oreilles :

« Quand tu fais quelque chose, fais-le bien, ou laisse tomber »

 

A l’époque, les maîtres, les vrais, ceux qui détenaient le savoir ne s’encombraient pas de vocabulaire inutile. On ne "traumatisait" pas les enfants parce qu‘on les obligeait à bien travailler. C’est le métier qui entrait et parfois de force.

 

J’ai passé des soirées entières dans ma cave.
J’ai passé des week-ends sans me soucier de la météo. 
Quand je remontais, j’étais fatigué, fatigué, mais heureux.

 

Et puis un jour, la vie s’est mis à dérailler.L’arthrose s’est  emparée de mes mains. Ma vue a commencé à baisser : tout ce que la vie invente pour devenir pénible…..

Alors un jour, il a bien fallu se rendre à l’évidence. Une maison ; c’est bien quand on est jeune, quand on a la force de l’entretenir. Avec l’âge, il faut savoir composer, « faire avec » comme on dit par chez nous ?

La maison sera vendue. J’irai habiter en appartement.

 

La décision n’est pas difficile à prendre.
Elle s’impose d’elle-même.
C’est le bon sens tout simplement.

Un déménagement, ce n’est rien : sauf qu’il faut savoir se séparer de pas mal de choses. De tout ce qui ne trouvera plus de place. De tout ce qui ne servira plus.

Je donnerai donc ma tondeuse à gazon. Je laisserai mon système d’arrosage. Plus besoin non plus des outils de jardins mais, voyez-vous, ce qui pose un vrai problème, ce sont les tous les autres outils, ceux qui à force de travail se sont déformés à ma main, et ceux qui ont déformé mes mains. C’est un peu tout cela qu’il faut abandonner.

Alors l’autre jour, je suis descendu à la cave avec un ami. Je lui ai montré mes outils.
J’ai ouvert la mallette avec laquelle j’avais fait mon tour de France.
Il y avait là, les outils qui m’ont accompagné tout au long de ma vie….

Des outils plein d’histoires, pleins de souvenirs aussi.

Je lui ai dit :

Je ne te donne pas ma mallette, je te la confie ?
Je te la confie comme on confie un jalon et la seule chose que je te demande c’est qu’un jour, à ton tour, tu la confieras à celui qui continuera le métier.

Je ne vous cache pas que les larmes coulaient mais je crois que c’était vraiment la seule solution.

Qui sait, pour une fois le cœur et la raison sont allés dans le même sens.

 

 

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Poupoule et son épouse.

Voici deux photographies qui me viennent tout droit du pays de mon enfance.
Poupoule et son épouse élevaient quelques vaches pour faire des fromages.
C'était il y a bien longtemps.

 

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La chaine du Mont Blanc

J'ai eu la chance de découvrir Chamonix et ses paysages grandioses grâce à l'aumonier de mon internat qui était un passionné de montagne. C'était au début des années soixante.

Chamonix laisse de tels souvenirs que l'on est attire comme par magie. Et j'y suis retourné souvent.

J'ai suivi  l'évolution de vallée. J'ai fixé sur la péllicule le recul des glaciers.
La première fois que j'ai visité la grotte de la Mer des Glaces, il fallait descendre plus de 500 m pour aller à l'entrée. Maintenant, il fut remonter.
Le niveau a bien baissé lui aussi.

Cette année, nous sommes montés sur le Brévent ( en téléphérique à nore âge !) et j'ai réussi à photographier toute la chaine du Mont Blanc.
La photographie est ralisée à partir de 7 photos verticales. Je les ai assemblées avec Photomerge.

Le document original en 300 dpi, pèse la bagatelle de 1.7 Go. Il mesure 1.70 m sur 50 cm.
La photo que je vous propose a été ramenée à 72 dip.

 

Cliquez pour agrandir

 

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La digitale blanche : digitalis

Présentation :

La famille des digitales comprend une vingtaine d’espèces. Ce sont des plantes herbacées, qui peuvent dépasser 1 mètre de hauteur.
Les fleurs se répartissent tout le long de la tige ; les plus récentes se situant vers le haut.

Le mot « digital » provient du latin « digitus » et signifie doigt.

Ce nom évoque bien la forme de la fleur que l’on peut facilement enfoncer sur l’extrémité d’un doigt.

Le nom allemand de cette plante est « Fingerhut » traduction littérale ; un chapeau pour le doigt évoquant ainsi l’accessoire qu’utilisent les couturières le fameux dé à coudre.

Dans les Vosges, les digitales sont de couleur pourpre.
Dans les Alpes, on trouve des digitales jaunes.
L’espèce blanche est très rare dans la nature, mais les jardiniers se plaisent à en cultiver dans leurs jardins.

La digitale est bien connue pour ses vertus médicinales.

Son principe actif se situe dans les feuilles. C’est un cardiotonique.

Wikipédia  signale :

« Toutes les préparations, de toutes les digitales, à partir de la plante entière, sont toxiques et donc ne sont plus employées du fait de l'impossibilité de faire un dosage exact. »

ainsi que :

L'utilisation thérapeutique moderne de cette molécule sera rendue possible grâce aux travaux de cristallisation du pharmacien et chimiste français Claude-Adolphe Nativelle (1812-1889).

Je ne peux affirmer que la plante que j’ai trouvée est sauvage ou si elle s’est échappée d ‘un jardin, mais elle est belle, et je me suis fait un devoir de lui donner une chance en la plantant dans mon jardin.

Pour moi, la digitale est un symbole très fort : celui de la tolérance.

Combien de discussions autour de la tolérance !
Elles finissent souvent de façon anarchique autour ‘une question pourtant très simple : quelles sont les limites de la tolérance ?
Faut-il tout admettre en son nom ?

C’est là, que la digitale vient nous rappeler que tout n’est qu’une question de dosage.

Bien dosée, la digitaline peut vous sauver la vie.
Mal dosée, elle peut vous tuer.
N’en est-il pas de même pour la tolérance ?

 

 

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RECETTE alsacienne : FOIE AIGRELET. Sürlawerla alsacien.

Présentation :

Le mot « Lawerla » est un diminutif du mot foie.
L’adjectif « sür » signifie aigre, aigrelet.

Le "Sürlawerla" est donc du foie en sauce avec un petit goût aigrelet.
La cuisine alsacienne est une cuisine de tous les jours. Elle ne compte que très peu de plats très chers.
Le foie aigrelet n’est pas, à proprement parler, un plat de fête. Il n’appartient pas à la cuisine du dimanche.
N’empêche que bien fait, le foie aigrelet va vous régaler.

 

Ingrédients : pour 4 personnes.

– 150g à 200 g de foie par personne selon leur appétit.
– quel foie ? Nous en reparlerons un peu plus bas.
– 1 belle échalote 70 g.
– 50 g de beurre.
– 5 cl d’huile.
– 1 dl de vin (blanc ou rouge).
– 5 dl de fond brun lié.
– persil haché.
– sel, poivre.

Parlons foie :

Bien sûr la qualité du foie va fortement influencer la qualité de votre plat. Il va également déterminer son prix de revient.
Tous les foies conviennent, mais vous vous douter bien que le foie de veau sera meilleur que le foie de génisse ou de porc.
Personnellement, j’utilise de plus en plus souvent du foie de lapin qui donne une petite note agréable.

Continuons à parler foie :

Le foie est un produit dont la cuisson est délicate. Il peut très rapidement devenir dur.

Il devient dur à cause d’une cuisson trop longue ou alors pour une tout autre raison : quand on le sale avant cuisson.

Il faut donc être attentif lors de la cuisson du foie.

Réalisation :

Si vous utilisez du foie de lapin, il faudra le détailler en respectant sa morphologie. Ne tailler pas n’importe comment.
Si vous utilisez une autre sorte de foie, taillez le en lanières d’environ 5 mm d’épaisseur.

L’échalote sera ciselée.
Le persil sera haché.

 

Cuisson :

 

Dans une poêle ou un sautoir

– chauffer beurre + huile sans excès.
– ajouter les morceaux de foie.
– au contact de la chaleur ils vont changer de couleur et se raidir.
– quand tous les morceaux sont raidis – enlever le foie et réserver.
– faire suer les échalotes ciselées sans prendre de couleur.
– déglacer avec le vin.
– laisser réduire
– ajouter le fond lié.
– rectifier l’assaisonnement.

 

Juste avant de servir :

– mettre le foie à réchauffer dans la sauce.

 

Commentaires du chef :

Comme dit, j’utilise du foie de lapin, ou à défaut du foie de volaille. La cuisson en est donc encore plus délicate mais le résultat est meilleur.

Au sujet du vin :

La recette classique se fait au vin rouge.
Je préfère le vin blanc.

Au dernier moment, juste avant de faire réchauffer le foie dans la sauce, je mets quelques gouttes de vinaigre de framboises.

Petit truc.

Vous avez la possibilité de ne pas utiliser tous les 50 g de beurre pour faire sauter le foie. J’en garde toujours un peu que je rajoute au dernier moment. Votre sauce ne sera que meilleure.

Si vous ajoutez du persil hache il convient :

– de le hacher au dernier moment.
– de choisir du persil plat plus fort en goût que le persil frisé.

 

Accompagnement :

C’est un plat en sauce qui s’accompagne bien de riz, de purée, de pâtes, de spätzlé alsaciennes.

Il se réchauffe difficilement à cause de la texture du foie.

Le recette en images : photographies de papy et mamy

 

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Foie de lapin vendu nettoyé.

 

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Découpez le en respectant sa morphologie.

 

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Beurre + huile  ( toujours les deux) pas trop chauds.

 

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Cuisson rapide. Le foie coagule rapidement.

 

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Quelques minutes suffisent puis on réserve.

 

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Faire suer les échalotes ciselées sans couleur bien entendu !

 

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Déglacer au vin.foie-aigrelet8

Alouter du fond brun lié.

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Poivrer.

 

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C'est maintenant que le sale. sinon le foie durcit.

 

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Remettre les foies à rechauffer.

 

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A l'assiette avec du riz

 

 

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