Les Lindarets : village aux chèvres

Il y a bien longtemps que je fréquente les Alpes.
Quand j’étais plus jeune, je trouvais mon plaisir à escalader les sommets.
Mais, avec l’âge, on devient un peu plus prudent. Qui sait, plus sage aussi ?
Maintenant, je me contente de faire ce que je peux.
Je retourne aux endroits qui m’ont laissé de bons souvenirs.

 

Parmi ces endroits, il y en a un particulier, le village des chèvres : les Lindarets.

Il y a une bonne quarantaine d’années, je m’y suis arrêté par le plus pur des hasards et surtout parce qu’un troupeau de chèvres barrait la route.
Ces chèvres étaient d’une familiarité déconcertante. Le coffre de la voiture à peine ouvert, et voilà une chèvre qui pique un rouleau de papier qu’elle prend plaisir à dérouler dans une course poursuite.

Les années ont passé.
J’ai retrouvé les Lindarets au hasard d’une promenade.
L’ancien chevrier, homme à grande barbe blanche, n’est plus de ce monde, mais le hameau a gardé ses chèvres qui assurent le spectacle et attirent les touristes.

 

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Par amour

Grand-père était ce que l’on a coutume d’appeler : ouvrier-paysan. C’est à dire que son corps s’en allait travailler à la ville, mais que son cœur restait, tout là-bas, dans son village.

C’était au début de ce siècle . Dans les oreilles résonnaient encore les bruits de la guerre de 70.. C’était pendant ce silence, en forme de soupir, dans la symphonie pour canons et mitrailleuses, dont le deuxième mouvement allait reprendre sur un immense crescendo.

Quand on m’a conté cette histoire, j’ai eu peine à la croire et je suis allé sur les lieux.
Oui, chaque matin, grand-père partait avant l’aube, pour faire à pieds, les quinze kilomètres jusqu’à l’usine.

Avec lui, il emportait la gamelle avec son repas : un repas qui avait poussé dans son jardin et il n’était pas peu fier du goût de ses carottes et de la longueur de ses haricots.

Son parfum à lui, c’était l’odeur des marguerites et des violettes avec une petite touche de poulailler.

Le soir, il revenait et le vent avait bien du mal à laver le grand corps. Grand-père laissait, derrière lui, l’odeur des machines et le bruit des courroies.

Comme le cheval qui s’emballe en sentant son écurie, grand-père allongeait ses pas quand il voyait pointer à l’horizon, le clocher de son village.

Alors, pendant qu’il parcourait les dernières centaines de mètres, il se sentait renaître et, la fatigue oubliée, il saisissait la faux pour aller couper l’herbe pour les lapins.

Un jour, il fallait bien se raisonner, dire adieu à la campagne et aller habiter la ville.
Mais vois-tu, on ne peut replanter les vieux arbres, et grand-père avait laissé son coeur, là-bas, entre les pommiers et son petit champ de blé.

S’il n’avait écouté que son coeur, tu penses bien …
Mais il y avait grand-mère, une maîtresse femme et alors, tu le sais bien, quand les femmes se mettent quelque chose en tête …

Ils se mirent donc au travail et payèrent, en larmes de sueur et de sang, leur maison.
Voilà : ils furent les premiers à rembourser, les premiers de tout le quartier.

 

Quand la maison fut installée, quand les volets reçurent leurs couches de peinture, grand-père, comme ces ouvriers étrangers qui font venir leur famille, grand-père, rapatria la campagne à la ville.
Il fabriqua un clapier pour ses lapins et un petit poulailler qui lui donnaient l’illusion et qui lui permettaient de rêver.

Il avait atteint l’âge où l’on ne vieillit plus, ou alors qu’une seule fois, définitivement : cet âge où les habitudes ont pris la place de l’espoir.
Il y avait bien longtemps que les petits vieux s’étaient dit tout ce qu’ils avaient à se dire et, s’ils continuaient à dialoguer, c’était chacun avec soi-même.

Un samedi, grand-mère dit :

“ Eugène ! tu vas me tuer la poule blanche pour demain.”

Il n’y avait rien à redire, rien à discuter : c’était comme à l’armée : l’adjudant avait parlé.

Alors, grand-père , le coeur lourd, s’en alla dans le poulailler.
Il prit la poule blanche dans ses mains tremblantes et doucement, comme on parle à un malade que l’on sait condamné, grand-père lui apprit la mauvaise nouvelle.

“Vois-tu ma petite, je te l’avais bien dit – fais-moi au moins un oeuf par semaine. Tu sais, la “vieille”, elle voit tout. J’ai beau cacher la bouteille et la chique de tabac, elle a les yeux partout. Alors, tu comprends, elle t’as à l’oeil. Tu es bien trop coquette avec ton beau plumage blanc.”

Il emporta la poule dans la cave. C’est là que se trouvent le gros billot et la hache.
Je ne sais pourquoi, mais c’est toujours dans les caves que se passent les tortures.

 

Le reste se passa très vite.
Il prit la hache, posa le cou de la poule sur le billot et ferma les yeux.
Et, quand la hache retomba lourdement, grand-père ressentit une vive douleur.

 

J’ai toujours eu de l’admiration mêlée de crainte pour le vieillard de mon enfance. Et, quand il partait pour le défilé des anciens combattants, la poitrine ornée de ses médailles, j’imaginais, comme le font tous les enfants, des faits d’armes dont grand-père avait été le héros.

 

C’est seulement bien plus tard, quand je fus admis dans le monde des adultes, qu’un soir, mon père m’apprit que grand-père avait perdu un doigt par amour d’une poule.
Car on ne raconte pas ces histoires-là , aux petits enfants.

Gouttes ou larmes ?

Chaque nuit, pendant que vous dormez, il se passe de bien étranges choses.
On n'entend rien, on ne voit rien.
Et pourtant, le lendemain matin,
On découvre les gouttes de rosées
Que les étoiles ont oubliées
Dans nos champs et dans nos prés.

 

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et pour ceux qui aiment les images en musiques  

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Plantes d’automne : Cirse

Avec l'automne qui arrive, les plantes qui fleurissent se font de plus ne plus rares.
Voici une plante qui éclaire les derniers jours de beau temps par ses formes et ses couleurs qui attirent l'attention.
Mais attention…

: qui s'y frotte s'y pique !

Nous ne sommes pas loin de la famille des chardons.

galerie Circe : cliquez ICI

En hélicoptère au dessus du Mont Blanc

La CMBH  – Chamonix Mont-Blanc Helicoptère –

 

basée à Argententière vous propose des survols des endroits les plus spectaculaires de Chamonix.

 

Survols ? 

 

Ne vaudrait-il pas mieux parler de véritables promendes ?

A évoluer à quelques dizaines de mètres de parois dans lesquelles j'ai crapahuté (quand j'étais plus jeune et plus inconscient) m'a procuré un véritable bonheur.
Le pilote, tout en douceur sur les commandes, se fait également guide et sait vous expliquer par le détail ce qu'il faut voir.
Et pour voir… vous en avez plein la vue. Pas assez de ses yeux pour tout regarder, pour tout admirer.

Alors les moteurs de vos appareils photographiques ronronnent de joie. Les cartes mémoires se remplissent de souvenirs et si d'aventure vous avez été trop émus, un DVD vous permettra de revivre ces instants magnifiques.

A ne pas rater !
Sous peine de regrets…

 

Papy est de retour

Coucou les ami(e)s.

Papy est de retour. Qui sait peut être pas pour longtemps.
Les médecins vont se prononcer pour prendre une décision.

Merci à vous, toutes et tous, qui ont continué à soutenir mon site.

Papy
 

Avis aux visiteurs

Chers(e) ami(e)s.

 

Des raisons de santé vont me tenir éloigné des écrans pendant quelques jours.

J’espère revenir en pleine forme après vidange et vérification de la machine !


Merci à toutes et tous.

A bientôt.

 

Papy

Comment faire ses graines de tomates ?

Quand on possède une ou plusieurs bonnes variétés de tomates, il est important de ne pas les perdre.

Il existe des facteurs que l’on ne peut malheureusement pas contrôler, comme par exemple l’hybridation.
En effet, vous ne pouvez que difficilement empêcher les grains de pollen d’une variété d’aller féconder les ovules de variétés voisines.
Cela est faisable, bien sûr, mais avec un tel luxe de précautions qu’il vaut mieux laisser cela à ceux dont c’est le métier.

Un second facteur est quant à lui, dû à la volonté de l’homme.
On comprend que la mise au point d’une nouvelle variété nécessite parfois beaucoup de temps et d’argent. C’est pourquoi, on ” apoptose” ces variétés ou alors on les rend stériles.
Il faut pour retrouver ces variétés, acheter  chaque année de nouvelles graines chez le semencier.

Comment faire ses graines ?

Autrefois, chaque jardinier faisait  ses graines, tout comme les paysans qui gardaient des grains de blé pour les futures semences.

J’ai trouvé un excellent article sur ce sujet.
Cela m’évite de le plagier.

Faire ses graines cliquez ICI

 

TOMATE Cœur de Bœuf

La tomate cœur de bœuf.
 

Sourire !

Je n'avais pas le choix.
Mamy étant cardiologue, il est tout à fait normal que je cultive des cœurs de bœuf…! 
Non ?

 

La tomate cœur de bœuf est une valeur sûre pour le jardinier.
C'est une tomate qui a fait ses preuves au point d'ailleurs, d'être souvent copiée, avec plus ou moins de succès.

Je cultive des cœurs de bœuf depuis des années.
Normal ! Quand on aime sa mamy  !

Cette année, j'ai essayé des cœurs de bœuf beefsteak. L'une d'elles est arrivée à 1.7 Kg
C'est vous dire !

Signalons que les cœurs de bœuf sont quand même un peu sensibles au mildiou.

Mais quel goût !

 

Illustration : photos papy

 

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La cœur de bœuf dans toute sa splendeur.

 

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Record 2016  : 1.7 kg

 

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Une tomate au goût incomparable. A recommander

 

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Pas trop de pépins. Non apoptosée : donc on peut  faire ses graines soi-même.

ESSAIS TOMATES 2016.

Essais 2016 : tomates avec goût

 

Chaque année, je me livre à des essais dans mon jardin.
Ces essais concernent la méthode de culture, la disposition par rapport à la lumière, ainsi que les variétés.

En 2016, j’ai décidé d’explorer les variétés de tomates et de piments.

 

Pour ces essais, j’ai commandé des graines auprès des semenciers pour être sûr de partir de graines authentiques.

J’ai semé au mois de mars en caissettes posées sur le rebord de mes fenêtres.
J’ai repiqué lors de l’apparition des premières feuilles réelles.
J’ai ensuite repiqué en bouteilles.

J’ai mis en place  autour du 15 mai.

 

Je vous présente les différents résultats.

J’ai mis l’accent non pas sur la beauté des fruits, mais sur le goût.

Papy aux multiples talents