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LA CHOUCROUTE. *

La choucroute *   

(voir ci-dessous explication du *)

Attention ne pas oublier de regarder les deux films en fin d'article

 

Mettons-nous dans l’ambiance.

Rien qu’à regarder la façade de restaurant, on sait qu’il se situe en Alsace.
La façade à colombages, les géraniums sur chaque rebord de fenêtre, jusqu’à l’enseigne en fer forgé, avec un nom bien de chez nous :  "au Cheval Blanc."

Entrons.
Pour se rendre dans la salle à manger, il faut traverser le bistrot. A l’heure qu’il est, il est vide. Vous seriez venus un peu plus tôt, vous auriez trouvé salle comble, car, à la sortie de la grand-messe, les hommes du village viennent « taper » une petite belotte en savourant un amer bière ou un petit quart de Riesling.

Le repas fut donc servi dans la salle du fond et, quand le plat apparut, il y eut tout d’abord un moment de silence, vite interrompu par des applaudissements.

La choucroute avait été bonne, excellente et copieuse…ce qui ne gâche rien !
Figurez-vous que tous les clients avaient mangé la même chose. Normal : c’était jour de plat unique d’un repas intitulé : « On tue le cochon ».

On avait mangé, mangé…et pourtant, on avait réussi à garder une petite place pour le dessert : vacherin glacé aux framboises.
Et le restaurateur n’avait pas eu la main légère sur la Chantilly !

Au moment de régler l’addition, le serveur se pencha vers un client et lui demanda :

– Monsieur, comment avez-vous trouvé la choucroute ?
Pas de chance, le client, pince sans rire répondit du tac au tac
– Je l’ai trouvée, par hasard, sous une saucisse ! ».

STOP ! Mon histoire est terminée, enfin presque.
Revenons sur terre ; je vous dois quelques explications.

Imaginez-vous que pour  faire de la choucroute, c’est un sacré travail. Voir (ICI)
Je ne vous parle pas du boulot quand il s’agit de tuer le cochon, de préparer le lard, les jambons, les boudins, les jarrets, les côtelettes, le collet, les palettes, la hure, la langue, les saucisses, les pâtés, les terrines, etc…

Et pourquoi tout ce travail ?

Mais voyons, c’est pour avoir des provisions pour l’hiver ; j’entends bien, pour tout l’hiver.
Croyez-vous les ménagères alsaciennes capables de servir en un seul repas, toutes ces provisions qui ont nécessité tellement de travail ?

Allons soyons raisonnables, la choucroute, celle que l’on vous sert au restaurant est bien loin de la choucroute que l’on mange habituellement. C’est la choucroute des cartes postales, des livres de cuisine et des guides touristiques. Ce sont les restaurateurs qui l’ont habillée de cet attirail. Un soupçon de choucroute sous une montagne de cochonailles.
Je ne dis pas que c’est mauvais. Que non ! 
Mais, c’est pour la fête, pas pour tous les jours.

EXPLICATION du fameux *

(*) cache la recette d’une choucroute simple, celle qui ne fait pas de chichi.

Ingrédients pour 4 personnes :

Il faut une viande qui au goût de fumée : 150g – 200g par personne (selon l’appétit)

– donc de 600-800 g de viande fumée (lard, palette fumée, rôti fumé)
– 4 saucisses fumées pour renforcer le goût.
– 100 g de gros oignon.
– 2 ou 3 gousses d’ail.
5 cl d’huile neutre ou  50 g de graisse.( saindoux ou d’oie)
– thym, laurier, baies de genièvre, carvi (appelé à tort cumin) poivre concassé,  feuille de laurier.
– 200g de pomme de terre par personne soit 800g allez hop 1 kg !
– éventuellement, vin blanc mais attendez !

et puis de la choucroute bien sûr

250-300 g par personne de choucroute crue.
Si vous avez le choix, prenez de la choucroute artisanale conservée au sel, mais n’allez pas acheter de la choucroute déjà cuite. Autant prendre directement des boîtes !

 

AU TRAVAIL :

IL faut d’abord dessaler la choucroute. Goûtez-là crue.
Si elle est vraiment trop salée, mettez-là dans une marmite avec de l’eau froide. Faites chauffer et arrêter dès les premiers bouillons. Puis rincer à l’eau froide.
Si la choucroute est moins salée, il suffit de la faire tremper quelques instants dans de l’eau chaude et de la rincer.

– commençons par parfumer notre récipient de cuisson ( je préconise une cocotte en fonte noire).
– chauffer, avec quelques gouttes d’huile ou un peu de graisse (saindoux ou d’oie)
– ajouter la viande afin qu’elle donne son goût puis réserver.
– suer les oignons et l’ail émincés.
– ajouter la moitié de la choucroute.
– poser viande et saucisses fumées sur la choucroute.
– baies de genièvre, poivre concassé, thym, laurier, carvi
– ajouter le reste de choucroute.
SURTOUT PAS DE SEL

– mouiller selon le goût (et la présence d’enfants)  avec du vin blanc sec ou de l’eau sur ¼ de la hauteur.
– laisser cuire environ 50 minutes.
– poser les pommes de terre épluchées sur la choucroute. Elles cuiront à la vapeur.
Vous pouvez aussi cuire les pommes de terre à la robe des champs.

 

Servir :

– en famille, on pose la cocotte sur la table.
– dresser sur un plat, la viande étant découpée.
– ou dresser sur assiette.

Accompagnement

– moutarde
– traditionnellement du raifort voir (ICI)

 

Commentaires du chef :

Quand je parle de viande fumée, vous avez le choix : collet, palette, rôti…ou faites comme moi, fumez vous-mêmes si vous en avez la possibilité. ( un futur article)
Quand je parle saucisses, vous avez aussi le choix : Montbéliard,  saucisses de Strasbourg.


La choucroute se réchauffe facilement.
MAIS ELLE NE SE CONGELE PAS.
En effet, la congélation de la choucroute cuite augmente le goût salé. Par contre, j’ai souvent congelé de la choucroute crue, quand j’en rapportais de mon pays. Mise sous vide, la choucroute crue ne laisse pas d’odeur dans le congélateur.
Il suffit de la décongeler pour pouvoir l'utiliser comme  la chocroute fraîche.

Pour rester sérieux, je dirais qu’il y a autant de façons de préparer la choucroute que d’Alsaciennes. Chaque cuisinier est sûr d’avoir la vraie recette. Mais en réalité, il ne détient que sa propre recette.

Bien sûr, je fais comme tout le monde. Je sais faire du cinéma !
Je vous prépare une de ces choucroutes en terrine qui vous fera rêver.
Mais ce sera pour une autre fois.
 

Le film de la recette illustration © papy Jipé

 

choucroute1

Dans une cocotte saisir légèrement la viande fumée. Le but est de parfumer.

 

choucroute2

Réserver la viande et faire suer (sans coloration) les oignons et l'ail

choucroute3

Ajouter le moitié de la choucroute désalée, baies de genière, carvi, poivre concassé, thym laurier

 

choucroute4

Remettre la viande et les saucisses fumées

choucroute5

Ajouter le reste de la choucroute, les épices, puis mouiller.

 

choucroute6

Après 50 minutes de cuisson ajouter les pommes de terre qui cuiront à la vapeur.

 

Papy a mis la choucroute en scène dans le film ICI
Et pour se prendre au sérieux cliquez ICI

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LA BADIANE.

Badiane de Chine ou anis étoilé.

 

Introduction :

L’autre jour, je me promenais en ville quand je fus surpris par une odeur.
Si je savais faire des dessins animés, je dessinerais une espèce de petit nuage avec un sourire malin qui vient flatter les narines.
Et puis le petit nuage, se transformerait en  doigt, vous savez un doigt qui fait le signe … viens, viens, suis moi.
Mais voilà, je ne sais pas dessiner, alors  il me reste les mots.

Je pense que l’Homme possède un certain nombre de mémoires :

– mémoire visuelle.
– mémoire auditive.
– mémoire des senteurs olfactive
– mémoire gustative aussi (nostalgie des petits plats d’autrefois.)

L’autre jour, la petite odeur m’a entrainé faire un tour dans mon enfance.
Cela sentait le pain d’épices, vous savez, ces pains d’épices plats sur lesquels on colle une image…

Pain d’épices : le mot est bien joli.
On prépare un pain que l’on parfume avec des épices.
Ces épices-là, non seulement  sentent bon, mais elles viennent également piquer le bout de la langue et elles vous laissent dans la bouche, comme une odeur de fête, car le pain d’épices accompagne les fêtes.

Mon pain d’épices sentait Noël… voilà !

Présentation :

Aujourd’hui, je voudrais vous parler de la badiane.
Le mot est connu par certains, mais dites anis étoilé, et les sourires vont fleurir sur les visages.

Car la badiane est connue non seulement à cause de son parfum anisé, mais aussi par sa belle forme en d'étoile.
La badiane est dite chinoise, car elle  vient de Chine.
Son nom scientifique : (Illicium verum).
Elle est le fruit d’un arbre qui peut atteindre 10 m. Les hommes grimpent pour aller cueillir les fruits à la main, quand ils sont encore verts.

Ensuite les fruits sont étalés pour être séchés au soleil. Ils changent de couleur et deviennent très durs.
Il y a deux récoltes par année, l’une au printemps, la seconde en automne.

Quand on l’observe, on voit que les graines sont enfermées dans des loges qui se regroupent par 8 pour former une étoile qui a un aspect de bois.
La badine est parfumée et en même temps belle. Dans les pays germaniques, où la fête de Noël a une grande importance, on fixe des badianes sur des bouquets en même temps que d’autres graines : clous de girofle, noix de muscade…
Ces bouquets embaument de façon naturelle.

A quoi sert la badiane ?

La badiane possède beaucoup de vertus :

– elle facilite la digestion. (stomachique)
– elle soulage les maux de ventre.
– elle lutte contre les diarrhées.
– elle supprime les ballonnements.
– elle chasse les gaz des intestins.(carminative)
– elle facilite la respiration des asthmatiques.
– elle parfume l’haleine.
– elle aurait une action contre les virus au point d’entrer dans composition d’un médicament dont on a beaucoup parlé lors des épisodes de grippe aviaire : le Tamiflu.

La badiane en cuisine :

La badiane fait partie  des rares produits qui ont un goût anisé.
Elle fait partie du mélange des 5 parfums, utilisé pour les farces et la cuisine orientale.
Elle entre dans la composition du mélange pour pain d’épices.
On l’utilise aussi pour en faire de petits gâteaux, et fabriquer des confitures.

O La badiane se vend entière ou réduit en poudre. Tout dépend de  son utilisation, mais les badianes entières gardent longtemps toutes leurs propriétés.
Et pourquoi ne pas un prendre un petit morceau pour le sucer comme un bonbon tout ce qu’il y a de naturel ?

Et pour terminer, je vous offre un coup à boire !

Du vin chaud… avec de la badiane bien sûr.

A moins que vous ne préfèreriez un verre de Pernod ou de Pastis…encore de la badiane.

Difficile d’échapper à la badiane. Non ?

 

Savoir plus cjiquez ICI

Illustrations photographiques © papy Jipé

 

badiane1

Badiane ou anis étoilé. Les plus belles formnt une étoile à 8 branches.

 

badiane2

Les graines sont enformées dans des "loges" qui se regroupent

 

badiane3

Gros plan dur les graines.

 

badiane4

On a sorti les graines de leur loge.

 

badiane5

Un fruit très utile : même en décoration.

 

 

 

 

 

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CHOU FLEUR EN GRATIN.

Présentation du plat :

Un gratin peut constituer un plat complet dans la mesure où il intègre un produit carné.
Il peut également être servi comme accompagnement d’une viande ou d’un poisson.

Voici une version de chou fleur en gratin avec des lardons.

Composition du plat :


Chou fleur  + lardons + sauce Béchamel + gruyère râpé.

 

Ingrédients pour 4 personnes

 

– 1 chou fleur de taille moyenne (800 g)
– 200 g de poitrine fumée ou pas.
– 50 g oignon.
– 50 g de beurre.
– 50 g de farine.
– ¾ de l de lait.
– 150 g de gruyère râpé.
– sel, poivre, muscade

Réalisation :


Chou fleur

– il sera préparé et détaillé en bouquets selon sa conformation.
– les bouquets seront cuits à l’eau salée (départ chaud)
– garder les bouquets légèrement croquants
– rafraichir et réserver.

Sauce béchamel :

Elle sera « soubise » parce que nous y ajouterons des oignons.
– éplucher l’oignon.
– ciseler les oignons.
– faire fondre le beurre.
– faire suer les oignons dans le beurre (sans coloration).
– ajouter la farine et laisser cuire quelques instants.
– laisser refroidir.
– pendant ce temps chauffer le lait.
– verser le lait chaud sur le roux froid.
– remuer avec un fouet.
– laisser cuire pour faire épaissir.
– assaisonner en sel, poivre, muscade.

Lardons :

– acheter des lardons tout faits ou détailler la poitrine en lardons.
– sauter les lardons sans gras dans une poêle
– égoutter
– réserver.

 

Montage du plat :

– beurrer le plat avec un pinceau.
– verser un peu de béchamel.
– poser une couche de chou fleur dont les bouquets ont été taillés en tranches épaisses.
– ajouter quelques lardons.
– alterner couche de chou fleur, lardons et sauce béchamel.
– terminer par une couche de béchamel.
– ajouter le gruyère râpé.

Cuisson :

au four 180°
Pour terminer gratiner avec chaleur de la voute.

Servir très chaud.

Commentaires du chef :

Servir comme plat complet avec une purée, des pâtes et de la salade.
Plat économique.
Peut se préparer à l’avance pour être cuit au dernier moment.

Le film de la recette Illustration © papy Jipé

 

gratin-chou-fleur1

Beurrer le plat à gratin avec un pinceau

 

gratin-chou-fleur2

Verser une couche de béchamel ici soubise car enrichie en oignon

 

gratin-chou-fleur3

Disposer une couche de chou fleur taillé en lames épaisses.

 

gratin-chou-fleur4

Couche de béchamel et de lardons

 

gratin-chou-fleur5

Terminer par une couche de béchamel et du gruyère râpé

 

gratin-chou-fleur6

En travaillant plusieurs plats, on économise de l'énergie

 

gratin-chou-fleur7

cuire au four à air pulsé 200°C ou four traditonnel
Terminer en gratinant avee la chaleur de la voute.

 

 

 


 

 

 

 

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Potage Dubarry

Potage à base de chou fleur
Appellation Dubarry.

 

Présentation :

Les dictionnaires sont pleins de gens célèbres.

Si vous voulez, vous aussi, laisser votre nom à la postérité, il faut faudra faire quelque chose d’exceptionnel.

Vous pouvez par exemple inventer un vaccin qui sauvera des millions de gens. Mais si vous n’y arrivez pas, tuez quelques milliers de personnes et votre nom, entrera dans le dictionnaire. L’important semble-t-il est de ne pas être normal.
Les gens normaux n’intéressent personne…
C’est triste à dire, mais c’est de cette façon que le monde tourne.

Jeanne Bécu : vous connaissez ? Non ! Normal !
Mais quand elle devint la favorite de Louis XV, les choses changèrent. On la connaît sous l’appellation Comtesse du Barry.

Comme quoi…
Son cuisinier inventa même un potage qui porte son nom : le potage Dubarry en un seul mot (faut quand même pas pousser…)
Chaque fois que je rencontre une personne qui se prend au sérieux, je m’amuse à lui couper l’herbe sous les pieds.

« Un jour, tu entreras dans l’histoire en léguant ton nom à une soupe, à moins que l’on baptise une place avec pissotière canine. »

Le potage Dubarry

Il se prépare à base de chou fleur.

Profitons-en, pour rappeler les généralités de la préparation des potages :

Composition :

– poireau (blanc ou vert selon recette) sué

– élément d’appellation
– élément qui assura la liaison
– liquide (selon recette)
– garniture.
– finition ( crème au velouté)

Ingrédients pour 4 personnes :

– 250 g de blanc de poireau
– 50 g de beurre – 5 cl d’huile
– 50 g de farine
– 500 g de chou fleur
– 1,5 l d’eau ou mieux du fond blanc

finition en crème : 1 dl de crème épaisse.
finition en velouté : 1 dl de crème épaisse et 3 jaunes d’œufs.
Sel.

décor : cerfeuil, ciboulette

Réalisation :

– préparation des légumes.
– poireau émincé.
– chou fleur en morceaux.
– on réserve un peu de chou fleur pour la garniture.

Cuisson :

– suer blanc de poireau (sans la moindre couleur)
– ajouter farine (on dit « singer »)
– mouiller avec l’eau ou le fond blanc
– cuire (attention la faine attache facilement – donc remuer souvent)

– réaliser de tout petits bouquets de chou fleur (on dit des sommités).
– les cuire dans de l’eau salée, en les gardant un tout petit peu croquant.
– mixer le potage.
– passer au chinois.
– rectifier l’assaisonnement.

– finition :

a) crème : on ajoute simplement la crème.
b) velouté : mélanger crème et jaunes d’œuf dans un récipient. Réchauffer ce mélange avec un peu de potage chaud.
Versez dans le reste de potage. Au delà de 70° C, les jaunes risquent de coaguler.
– ajouter la garniture des sommités
– décor : pluches de cerfeuil ou ciboulette.

Commentaires – variantes – améliorations.

Le chou fleur possède un goût puissant qui ne plait pas forcément à tout le monde.
On peut donc blanchir le chou fleur avant de le mettre dans le potage. Le résultat sera un potage plus doux.

On peut également utiliser du fond blanc pour donner un petit goût particulier.
Certains cuisiniers ajoutent un peu de lait pour la couleur et le goût.
Possibilité de servir avec des croutons à part.
Possibilité de servir des garnitures différentes (graines torréfiées etc…)

 

On peut remplacer le chou fleur par du chou romanesco, mais l’appellation Dubarry ne peut plus être utilisée.

 

Prix de revient raisonnable surtout en saison.

 

 

 

 

fouler-cuisine

Le petit truc…

Fouler un potage c'est le passer au chinois . Il faut parfois du temps surtout quand on utilise un pochon.
Le truc est tout simple. Poser votre mixeur dans le chinois.

Fallait y penser !

Mais attention ! On rigole bien quand il reste des morceaux ou que le mixeur tourne trop vite.
Il ne reste plus qu'à nettoyer la cuisine !

Pour ceux qui veulent revoir la technologie des poatges cliquez ICI

 

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C’est la saison de …

C’est la saison des….

 

En Alsace, on fredonne une chanson qui raconte l’histoire
– « D’r Hans im Schnokeloch »
– traduction :  Jean du trou de moustiques,
parce que Jean habitait un trou perdu, dans un marécage infesté de moustiques.

Voir  ICI

 

Ce Jean là, n’est jamais content.
La chanson précise :

Jean a tout ce qu’il veut,
Et ce qui a, il ne le veut pas…
Et ce qu’il veut, il ne l’a pas.

Eternelle insatisfaction qu’on retrouve dans l’expression populaire :

L’herbe du voisin est toujours plus verte…


Alors l’Homme s’échappe par ses rêves.
Un jour, c’est de la prise de conscience hélàs parfois trop tardive.
La Sagesse est exprimée par Nicolas Flamel, « le faiseur d’or » dans cette phrase merveilleuse qui dit :

Maître ! Ils sont heureux, parce qu’ils rêvent de ce qu’ils ont.

Car comme le rappelle l’Ecclésiaste :

Il faut manger, pendant qu’il est temps de manger,
Boire pendant qu’il est temps de boire,
et aimer pendant qu’il est temps d’aimer.

 

Alors dites-moi : pourquoi des fraises à Noël ?

Ne serait-il pas plus sage d’attendre leur pleine maturité ?

Car chaque saison apporte son lot de plaisirs, mais pour les accueillir, ton cœur que tu devras ouvrir…

Je vous propose donc de mettre en vedette les légumes et les fruits de saison afin de pouvoir en profiter, afin de ne pas regretter.
Nous parlerons des produits, de leur histoire et de ce que l’on peut en faire.
 

 

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Les choux

Présentation de la famille des choux.

 

Les choux proviennent du monde végétal. Ils appartiennent à l’alimentation humaine depuis la nuit des temps. Certains poussent spontanément dans la nature.

Les hommes disposaient donc des choux pendant une partie de l’année.
Et puis un jour, les chasseurs/cueilleurs ont voulu être moins dépendants et ils se sont transformés en éleveurs/cultivateurs.

Ils ont donc cherché à élever les animaux à la fois les plus dociles et les plus utiles au niveau nutritif.
Ils ont également commencé à sélectionner les plantes qui se cultivaient le plus facilement.
Cette recherche par sélection a donné naissance à des races animales et des familles de plantes les plus intéressantes.

La famille des choux :

Elle compte de nombreux représentants que l’on peut classer de plusieurs façons.
Celle qui nous intéresse, est le classement selon la partie comestible.

Le chou est avant tout un légume dont on consomme les feuilles.

– chou de couleur verte.
– chou de couleur plutôt blanche.
– chou rouge violet.

Mais on ne mange pas que les feuilles.

– le chou rave présente un renflement de la racine qui est comestible.
– dans le chou de Bruxelles se présente sous la forme d’une longue tige le long de laquelle apparaissent des petites bourgeons comestibles.

Le chou fleur présent un grand renflement de couleur blanche.
Il est apparenté au chou brocoli dont le renflement est vert foncé.
Chez le chou romanesco, le renflement est vert clair en forme de pyramide.

Et attention piège !

Que mange-t-on chez le chou fleur ?

Et bien…. On mange…
Non pas la fleur !

C’est le piège

Explications :

Le chou fleur est un chou qui constitue une réserve de cellules qui forment une boule plus ou moins volumineuse appelée à tort fleur.

Les scientifiques appellent cette grosse réserve de cellules un méristème. Ce sont des cellules qui grossissent très vite et qui ont la particularité de ne pas être différenciées. La plante les utilise selon ses besoins. Elles peuvent se transformer en feuilles, en racines etc….

Si on ne s’occupe pas d’un chou fleur, un moment donné, les cellules en réserve vont  former en une hampe florale sur laquelle vont apparaître de petites fleurs qui seront soit blanches, soit jaunes selon l’espèce.
Ce sont là, les véritables fleurs du chou fleur.
Ces fleurs ont 4 pétales comme toute les plantes de la famille de crucifères.

Quatre pétales ,un pistil et des étamines.
Les étamines portent le pollen qui sont les organes masculins et le pistil contient un ovule qui est l’organe féminin.

Quand le pollen aura fécondé l’ovule, celui-ci va grandir et former une graine qui pourra être plantée.
C’est en déposant le pollen d’une fleur sur le pistil d’une autre que l’on pourra obtenir un nouveau croisement.

Culture :

Le chou fleur a besoin de beaucoup d’eau. Il sera donc cultivé dans les régions à fortement pluviométrie ou alors dans des terres qui seront abondamment arrosées artificiellement.

Entre la plantation et la récolte il faut compter 3 mois. Le chou fleurs ne sera donc pas cultivé en pleine chaleur estivale. Il préfère le printemps ou l’automne dans les régions comme le Nord et la Bretagne.

Le chou fleur peut être consommé cru ou cuit.
Nous étudierons au fur et à mesure différentes recettes.

 

 

romanesco

Gros plan sur un chou romanesco  On découvre un autre monde

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ALIMENTATION HUMAINE

QUELQUES GENERALITES.


L’alimentation humaine est complexe parce que l’Homme est un omnivore.
Je pense qu’il est très important de bien définir le mot omnivore.
 

Un omnivore est CAPABLE de manger de tout, à l’exception bien sûr des composés toxiques (exemple : les champignons vénéneux, les plantes contenant certains alcaloïdes)

Mais : un omnivore DOIT  également manger de tout.

Cette dualité PEUT et DOIT : est appelée le paradoxe de l’omnivore.

 

Pourquoi faut-il manger ?

 

On mange parce que notre corps a besoin de nutriments :

– pour se construire.
– pour fonctionner.
– pour se réparer.
– pour se reproduire.

Le corps manifeste ses besoins par la « faim ».

Nous extrayons les nutriments de tous les éléments qui constituent notre nourriture.
Dans le cas où un élément commence à manquer, nous puisons dans nos réserves.
Il existe cependant des éléments qui ne peuvent être mis en réserve. Dans le cas d’un manque de ce genre d’éléments, nous tombons malade par carence.

Dans certains cas, le corps peut synthétiser, c’est à dire fabriquer l’élément absent.
Dans d’autres cas, il en est incapable : c’est pourquoi l’homme est condamné à manger de tout.
Notre alimentation doit donc être variée. Plus elle est variée, moins nous risquons les carences.

Quand on considère l’alimentation de façon globale et simplifiée, on peut classer les éléments en plusieurs catégories :

– les glucides. (les sucres – énergie)
– les lipides. (tout ce qui est gras – chaleur)
– les protides. (tout ce qui sert à la fabrication  du corps)
– les sels minéraux. (les matières comme le calcium etc…)
– les vitamines. (sans lesquelles la vie n’est pas possible.)
– les oligoéléments (éléments indispensables en très petites quantités)…

et surtout de l’eau pour permettre au tube digestif de jouer son rôle de filtre.

On peut également classer nos aliments en fonction de leur provenance.

– aliments d’origine animale.
– aliments d’origine végétale.
– aliments d’origine végétale.
– aliments fabriqués.

Nous allons donc étudier les produits de saison en fonction des critères dont nous venons de parler, pour permettre de nous faire quelques idées sur leur provenance, leur valeur nutritive, et sur les différentes façons de les préparer.

Face à un  sujet tellement vaste, il ne peut être question d’une quelconque exhaustivité.
Nous nous contenterons d’acquérir quelques connaissances qui font partie des bagages de l’honnête homme.

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PRODUITS DE SAISONS

En Alsace, on fredonne une chanson qui raconte l’histoire de :
 « D’r Hans im Schnokeloch »
– traduction :  Jean du trou de moustiques,
parce que ce Jean-là habitait un trou perdu, dans un marécage infesté de moustiques. 

Notre Jean, n’est jamais content.
La chanson précise :

Jean a tout ce qu’il veut,
Et ce qui a, il ne le veut pas…
Et ce qu’il veut, il ne l’a pas.

Eternelle insatisfaction qu’on retrouve dans l’expression populaire :

L’herbe du voisin est toujours plus verte…

Alors l’Homme s’échappe dans ses rêves.
Un jour, c’est de la prise de conscience hélàs parfois trop tardive.
La Sagesse est exprimée par Nicolas Flamel, « le faiseur d’or » dans cette phrase merveilleuse qui dit :

Maître ! Ils sont heureux, parce qu’ils rêvent de ce qu’ils ont.

Car comme le rappelle l’Ecclésiaste :

Il faut manger, pendant qu’il est temps de manger,
Boire pendant qu’il est temps de boire,
et aimer pendant qu’il est temps d’aimer.

Alors dites-moi : pourquoi des fraises à Noël ?
Ne serait-il pas plus sage d’attendre leur pleine maturité ?

Car chaque saison apporte son lot de plaisirs, mais pour les accueillir, ton cœur que tu devras apprendre à ouvrir…

Je vous propose donc de mettre en vedette les légumes et les fruits de saison, afin de pouvoir en profiter, afin de ne pas regretter.
Nous parlerons des produits, de leur histoire et de ce que l’on peut en faire.

Pour savoir plus clique ICI

VEDETTES DE NOS SAISONS :

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CHAMPIGNONS : TROMPETTES DE LA MORT

Petite histoire personnelle.

Je fréquentais la 6° du lycée, quand notre professeur de sciences naturelles nous a proposé une promenade à bicyclette dans la forêt voisine.
But de la promenade : chercher des champignons.
C’était bien la première fois qu’un professeur prenait cette initiative et, le jeudi suivant, nous nous sommes retrouvés roulant sagement les uns derrière les autres.
Ce jour-là, restera gravé dans ma mémoire, car il fut le début d’une longue passion pour les champignons.

Oh, nous n’avons pas fait de grandes récoltes, juste de quoi pouvoir agrémenter LE repas du soir.

Des trompettes de la mort !
Imaginez la tête de ma mère qui n’avait jamais cuisiné de champignons autres que ceux que l’on trouve au marché.
Qui plus est,  leur nom : trompettes de la mort. ?
Un mauvais présage ?

Toujours est-il que nous avons survécu, non pas aux champignons, mais à notre appréhension, et qu’à partir de ce jour-là, la famille commença à s’intéresser aux champignons.

Vous voyez à quoi peut mener l’initiative d’un professeur.
Qu'il soit quand même remercié.

TROMPETTES DE LA MORT :

C’est un champignon commun dans nos forêts.
Il semblerait qu’il doive son nom vulgaire à sa forme et au fait qu’il pousse aux alentours de la Toussaint.

Son vrai nom :

Craterellus cornucopioides,
en français la Craterelle en forme de corne d'abondance,
Corne d'abondance ou Trompette des morts

Sa couleur :

Noir et gris  ou  brun selon les espèces, car elles sont nombreuses mais pas de risques de confusion car elles sont toutes comestibles.

Odeur :

Je dirais caractéristique, mais comment décrire une odeur avec des mots ? Le mieux c’est de goûter

Comment les cuire :

Comme tous les champignons, la trompette de la mort peut être sautées dans une poêle avec un peu de matière grasse (beurre et/ou huile).
Il s’accommode très bien avec des sauces auxquelles il donne une odeur parfumée.
Evitez de rajouter un grand coup d’ail et de persil sous peine de dénaturer le goût originel.

Particularités :

Les trompettes de la mort se conservent facilement par séchage. Le truc consiste à les enfiler sur des fils que l’on pend dans des endroits ventilés et secs. Dès que les trompettes sont sèches, on les conserve dans des verres à fermeture mécanique ou des boîtes en fer blanc (boîte à biscuit).
Coupées en petits morceaux, les trompettes peuvent être ajoutées à des farces, terrines ou pâtés donnant l’illusion de la présence de truffes.
Mais vous ne tromperez personne.

En raison de leur forme évasée vers le haut, resserrée vers le bas, les trompettes sont parfois pleines de sable.
Je vous recommande donc de les fendre en deux dans le sens de la longueur et de les laver plusieurs fois.

Il fut des années où l’on trouvait tellement de trompettes de la mort que nous faisions le tour du village pour en distribuer.
Maintenant, j’ai l’impression quelles se font plus rares. Plus chères en tous les cas !

Il peut y avoir plusieurs explications :

– soit que ce sont mes jambes qui ne me permettent plus de faire de longues promenades.
– soit que les trompettes de la mort sont sensibles à la pollution.
– soit qu’il y a trop de chercheurs et plus assez de champignons.

Voir aussi ICI

Illustrations photographiques © papy Jipé.

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Retour de cuillette : trompettes de la mort et un bolet

 

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Si vous n'avez pas l'occasion d'aller en forêt, passer par le marché

 

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Forme et date sont peut-être à l'origne de leur nom vulgaire

 

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Pas de plis comme chez la chanterelle.

 

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Voici l'espèce brune

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VOS OBJECTIFS NE SONT PAS OBJECTIFS !


De l’importance des légendes.

 

Au départ de cette réflexion, il y a une question, toute simple mais fondamentale :

Pourquoi prendre une photo ?

Les réponses sont multiples :

      Je prends une photo parce que le sujet est beau.
      Je prends une photo pour immortaliser un instant.
      Je prends une photo pour faire voir
      Je prends une photo pour avoir la preuve de…

Comme vous le voyez, chacun a de bonnes raisons pour faire des prises de vues et les documents ainsi obtenus sont destinés à de multiples usages (familiale, documentaire, information etc.…)

Si, pour témoigner d‘un événement, vous ne pouvez pas prendre de photo, vous pourrez toujours essayer de raconter.
J’étais en vacances à …
C’était bien…
Et vous voilà partis dans un descriptif.

Difficile de décrire avec des mots, la beauté d’une fleur, la lumière d’un coucher de soleil …

A moins d’être très doués en écriture, il est bien plus facile de faire une photo. 
A ce propos, et sans parler de photographie bien sûr, Confucius disait :

Une image vaut plus que mille mots.

C’est peut-être à cause de cette facilité et de son efficacité que l’image est omniprésente.
C’est enfoncer une porte ouverte que d’affirmer que notre civilisation est la civilisation de l’image.
Pourtant l’acte photographique n’est pas innocent.

Suivez mon raisonnement :

Quand vous êtes  témoin d’un événement :
– vous l’avez vu,
– vous étiez sur place…

Votre version de l’événement ne peut être que profondément subjective.
 

Vous avez vu avec vos yeux.
C’est votre cerveau qui a décrypté le message visuel avec tout votre passé, votre culture, vos atavismes.

Personne ne met en doute votre bonne foi, mais il reste que tout témoignage est profondément subjectif.

Attendez !
Je vais vous faire voir une photo. Ce cette façon vous verrez de vos propres yeux…

Oui, mais !

Même une photographie ne peut être objective  car :
c’est encore un Homme qui tenu l’appareil 
c’est un Homme qui a choisi un angle de prise de vue,
c'est un Homme qui a cadré.

Arrêtons-nous un instant sur le cadrage.

Que veut dire cadrer ?

En regardant au travers de votre viseur, vous ne voyez qu’une partie de la réalité. Vous découpez en quelque sorte, la réalité en tranches et vous choisissez celles que vous pensez le mieux correspondre à ce que vous voyez.
Nous sommes bien loin d’un acte objectif.

Il n’est pas étonnant que dans ces conditions, une image ne soit plus reconnue comme preuve juridique et ce, d’autant plus, que les images sont devenues facilement manipulables depuis qu’elles sont numériques.

A ce propos, il convient de rappeler l’impact d’un certain nombre de photographies dans le cadre de l’actualité récente.
Une image peut :

– émouvoir
– laisser indifférent
– mobiliser
– provoquer…

Je vous l’ai dit en forme de boutade : vos objectifs ne sont pas objectifs !
Que cela soit dit, une fois pour toutes.

Quelles conséquences faut-il tirer de ces réflexions ?

Tout d’abord, il faut savoir admettre qu’une image ne peut jamais être objective. Il suffit de voir la multiplicité des documents rapportés par des reporters qui ont travaillé sur le même événement.

Alors, puisque la subjectivité est inéluctable, jouons le jeu à fond et choisissons résolument de ne pas être le photographe «  neutre » mais d’être le photographe-acteur, le photographe metteur en scène.

Loin de vouloir être neutre, le photographe doit au contraire, affirmer sa position, son parti pris. L’objectivité n’est plus de son ressort mais c’est au lecteur qu’il convient de se faire une opinion en multipliant ses sources d’information.

Ne vous contentez pas de diriger votre appareil, mais essayez  de dirigez également le regard de celui qui observe votre photo.

Pour cela, je pense qu’il faut impérativement légender vos photographies.

Une légende peut prendre de multiples aspects :

  • Une simple mention du lieu et de la date.
  • Une remarque pour situer la photographie dans son contexte.

Car écrire une légende permet avant tout d’aller à la «  pêche du regard de « l’Autre » et de le conduire à voir ce que vous désirez qu’il voie.

La légende fait partie intégrante de la photographie.
Elle permet de lui donner un sens.
Nous entrons là, de pleins pieds, dans la science dénommée sémiologie de l’image.

 

Mais ce ne sont que des mots…
Photographes mes amis, assez de blabla

Photographiez !

Mais n’oubliez pas de légender.
C’est peut-être ainsi que vous entrerez….. dans la légende !
Qui sait ?

 

 

 

 

 

 

 

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