LES PETITS POIS DANS NOS JARDINS.

Tout le monde connaît les petits pois, mais ce que l’on sait moins, c’est que les pois sont cultivés depuis l’époque néolithique.
Déjà à cette époque-là, ils étaient associés à des céréales dès l’apparition de l’agriculture, dans le proche Orient,.

Les pois constituaient un aliment de base en Europe, dès l’Antiquité et le Moyen Âge.

En effet, le pois est riche en amidon (40%) et en protéines comme le blé.

L’association des deux procure donc une alimentation équilibrée.
Bien sûr, qu’à l’époque, les gens ne possédaient pas toutes les connaissances d’aujourd’hui, mais qui sait, ils étaient peut-être plus observateurs et  avaient un bon sens que nous avons peut-être perdu.

Toujours est-il, que nous avons hérité de recettes dans lesquelles, pois et céréales se complètent.

Lesquelles ?

Pensez à la paella petits pois et riz.
Pensez à la cuisine mexicaine haricots et petits pois.
Pensez à la cuisine d’Amérique : petits pois et maïs.

J’ai parlé « des pois » au pluriel, parce que la famille est très grande : pois chiche, fèves, lentilles appartiennent à la même famille les « Fabaceae. »

Quand on parle de pois, on pense directement aux petits pois « Pisum sativum. »

On cultive les pois pour l’alimentation humaine, mais également pour celle du bétail.

CULTURE DES PETITS POIS DANS NOS JARDINS :

On distingue deux sortes de pois verts :

– les pois aux grains ridés.
– les pois aux grains lisses.

Il existe une troisième sorte de pois, mais que l‘on ne mange pas frais : ce sont les pois secs dits pois cassés.

Enfin, pour être complet, il ne faut pas oublier les pois gourmands ou « mangetout » que l’on déguste avant la formation des graines.

Le petit pois de nos jardins est une plante grimpante. Il a donc besoin de tuteurs.
Je sème chaque année des petits pois et pour leur permettre de grimper, j’installe un tronçon de grillage de 1.40 m de hauteur.
Et chaque année, c’est la même surprise, mes petits pois montent à presque 2 mètres et je m’amuse de voir mon épouse utiliser une échelle pour cueillir les petits pois.

J’ai habité presque 30 ans la plaine maritime du Nord.
Ma maison était dans la campagne entourée de champs.
Xavier, mon voisin agriculteur, travaillait pour la « Semeuse » célèbre pour ses conserves.
Quand il « faisait » des petits pois, je le vois mal installer des piquets sur des hectares. Non, Xavier semait des petits pois qui contrairement à ceux des jardins, n’avaient pas besoin de tuteurs.
D’ailleurs, on les récoltait avec une énorme machine semblable à une moissonneuse.

Voir l’anecdote des petits pois cliquez ICI

Les petits pois se sèment assez tôt dans l’année: les ridés avant les lisses. Selon la météorologie, on commence à les récolter autour du 15 juin. En juillet, la saison des petits pois est généralement terminée.
Bien sûr, je vous parle de ce que je connais, c’est-à-dire le jardinage en Alsace.

PETIT POIS : UN LÉGUME CÉLÈBRE :

Les petit pois frais :

Le petit pois écossé doit être mangé rapidement, car il risque de perdre sa teneur en eau par dessèchement.
Heureusement qu’il existe des moyens de conservation.
Au niveau familial, on peut mettre les petits pois dans des verres à conservent et les stériliser.
Cette méthode facile et efficace a néanmoins le défaut de faire disparaître leur belle couleur verte.
Depuis l’apparition des congélateurs individuels, la congélation remplace de plus en plus la conservation par stérilisation.

Au niveau industriel, les petits pois sont vendus :

– en verre – stérilisation.
– en boîte de conserve – appertisation.
– en surgelés – surgélation par très grand froid.

Les pois cassés :

Ils sont préparés par l’industrie qui les nettoie et les casse.

Les petits pois amis des jardiniers :

Le jardinier sème.
Les graines germent
Les plantes se développent en puisant des nutriments dans le sol.

Tout cela semble normal.

Et bien, ce n’est pas tout à fait vrai pour les petits pois qui enrichissent le sol.

Comment ?

Les petits pois font parti de la famille des légumineuses. Ce sont des plantes riches en azote.
Chez le petit pois, l’azote se fixe sur les racines et forment de « petites boules » qui sont les réserves en azote.
Il est donc intéressant quand les petits pois sont récoltés, de couper à ras les tiges pour laisser les racines dans le sol.
On prépare la terre pour la plantation suivante par simple griffage suivi d’un ratissage.

Mais attention !

Si vous semez ou repiquez de la salade, tout va bien
Mais ne semez pas des navets car ils vont partir en feuilles.

Prochains articles

Les petits pois dans nos assiettes :

– petits pois à la française.
– petits pois à l’anglaise.
– premier article : les petits pois ICI
-Potage aux petits pois frais ICI
– potage Saint Germain cliquez
ICI.
et LA
ICI

Pour plus de détail consulté Wikipédia

ICI

Petite promenade dans notre jardin
Illustrations photographiques  © Papy Jipé.

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ANECDOTE DE L’HOMME REVENU DE L’AU DELA

On le croyait mort.
Alors, comme il faisait chaud, on l’avait mis dans la chambre froide, comme le font les bouchers avec un simple morceau de bidoche.

C’était le week-end, et en fin de semaine, on n’enterre pas.
C’est pourquoi le « frigo » des pompes funèbres  est bien utile en été.

Il fallait donc se résoudre à attendre lundi et encore,  car un enterrement ne s’improvise pas.
Il faut faire creuser la tombe.
Il faut faire paraître les annonces dans les journaux.
Il faut également ne pas oublier de commander les fleurs.
Et puis, il y a toute l’organisation, le corbillard, les porteurs, le curé etc…

A bien prendre les choses, il semble presque plus facile de naître que de mourir.

Il était presque onze heures, quand le cadavre  bougea.
« Il fait sacrément froid dans cet hôtel, je vais me plaindre à la direction. »

L’employé de service connu le choc de sa vie.
Un cadavre qui parle !

Mais l’homme en avait vu bien d’autres, au courant de ses quarante ans au service des pompes funèbres.
Alors, la première peur passée, il apporta une couverture au mort ressuscité.

«  Excusez-nous Monsieur, mais la chaudière est tombée en panne.
Les dépanneurs sont au travail. Le chauffage va bientôt être rétabli. »

L’employé s’enhardissant, décida d’engager la conversation.

« – Dites-moi, Monsieur, il me semble que vous rentrez d’un long voyage.
– M’en parlez pas, le voyage a été tellement  éprouvant, que je ne m’en souviens que par quelques brides.
– Si Monsieur voulait bien me raconter.
– Vous allez rire, mais j’ai fait un voyage dans les cieux ; j’ai vu des anges comme je vous vois et puis, il y a surtout le grand patron qui m’a impressionné avec sa longue barbe blanche.
– Ah ! Vous avez rencontré Dieu ?
– Comme je vous vois, je vous l’assure cela fait un choc, croyez-moi sur parole. »

L’affaire de l’homme qui avait rencontré Dieu fit le tour des rédactions, d’autant plus que l’employé, flairant le bon coup, avait distillé l’information contre pièces sonnantes et trébuchantes.

Mais, quand les journalistes prirent d’assaut le magasin des pompes funèbres, le mort-vivant avait disparu.

C’est ainsi, qu’enlevé par la police secrète, il se trouva devant le président de l’URSS.

« Dites-moi, cher Monsieur,  Dieu existe-t-il réellement ? Vous voyez, nous autres communistes, nous avons beau affirmer qu’il n’existe pas, rendez-vous compte combien nous serions ridicules si Dieu existait quand même ! »

L’homme n’eut pas même le temps de répondre, qu’il  se trouva transporté comme par enchantement, au Vatican devant sa sainteté le Pape.

«  Mon ami, j’ai le grand bonheur de vous rencontrer. Vous voyez, nous autres Chrétiens, nous affirmons que Dieu existe, mais jamais personne n’est revenu de l’au delà pour nous en apporter la preuve formelle.
Imaginez un instant, que Dieu n’existe pas.
A quoi servirait toute notre organisation les curés, les évêques, les cardinaux, le Sacré Collège jusqu’à moi même ? Si Dieu n’existe pas, nous serions tous au chômage »

L’homme n’eut pas même le temps de répondre que l’enchantement reprit et le voici devant le président des États Unis.

« He my boy ! J’ai entendu parler de vous. J’étais impatient de vous parler.
Il paraît que vous avez rencontré Dieu.
C’est un véritable scoop. Vous vous rendez compte je l’espère que de détenir une pareille nouvelle va sans nul doute faire basculer les élections en ma faveur.

Alors oui ou non, Dieu existe-t-il ?

Alors l’homme fit signe au président des États Unis de tendre l’oreille et dans un souffle il murmura
Oui, Monsieur le Président Dieu existe, mais…
– Vite dites moi, mais quoi

– Dieu existe, mais il est noir. »

Je dois à la vérité de vous dire que je n’ai pas inventé cette histoire. Je l’ai entendue quelque part je ne sais plus où.
Mais cette anecdote m’a interpellé.

Alors, prenant la substance d’un autre, je l’ai fait mienne… avec mes mots, ma façon de voir les choses et de les raconter.

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CUISSON DU RIZ PILAF A LA MANIERE DE CHRISTIANE 

Ce qu’il y a de bien dans un couple, c’est quand on partage un certain nombre de domaines, d’activités, de passions aussi.

Mon épouse a été une grande voyageuse.
Elle adorait aller explorer le bout du monde.

Un jour, elle a rapporté de son voyage du riz, mais pas n’importe quel riz, car ce riz-là n’était pas encore vendu en France.
Elle le fit goûter à des cuisiniers qui le trouvèrent excellent et c’est ainsi que le riz basmati entra dans la gastronomie française.

Basmati :

Petite production de riz dans le Pakistan.
Le mot « basmati » signifie reine du parfum.

En tant que professeur de cuisine, j’ai bien sûr appris à cuire les différentes sortes de riz de manières habituelles.
Mais, quand il s’agit de préparer du riz Basmati, je cède volontier ma place devant le « piano » à Madame.

Mais j’observe, et voici sa méthode à elle : la méthode de Christiane

RIZ BASMATI A LA MANIÈRE DE CHRISTIANE :

Ingrédients :

On compte toujours de 40 à 50 g de riz par personne.

Progression :

– mettre le riz dans une passoire fine et bien le laver à l’eau courante.
– le riz est bien lavé quand l’eau qui sort de la passoire n’est plus trouble.

– faire tremper le riz dans une grande quantité d’eau pendant au moins un ½ heure ou plus, c’est mieux

– versez le riz dans une casserole de taille adéquate, remplie d’eau bouillante salée.

– laissez cuire exactement 6 minutes.

– récupérez le riz dans une passoire fine.

– le laisser égoutter.

– ajoutez un petit morceau de beurre.

– à volonté, mais recommandé, chacun pourra donner quelques tours de moulin de poivre de préférence blanc.

COMMENTAIRES DU CHEF

La première fois que j’ai assisté à cette façon de faire, je suis resté étonné et curieux.
Les méthodes de cuissons traditionnelles donnent la plupart une cuisson du riz en 18 minutes.

J’ai constaté que le riz Basmati était :

– bien cuit
– bien blanc
– léger
– et que les grains ne collaient pas

Conclusion :

On n’a jamais fini d’apprendre.

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L’ANECDOTE DU JUS DE POMME 

Maurice est un brave type.
Il est paysan dans le Sud de l’Alsace, là où viennent mourir les dernières collines Jura.
Dans ce coin-là, la terre n’en finit pas de monter et de descendre : une terre pour les mollets des cyclistes.
C’est ça, le fameux « Sundgau » avec ses petits villages et sa célèbre « route de la carpe frite. »

Chaque paysan essaie de posséder des champs en haut et en bas pour une simple question d’humidité. On ne sait jamais ce qu’une année va nous réserver.

D’ailleurs, même les villages portent des noms qui se terminent en    « le haut »  ou « le bas »

Jadis, cette nomenclature était source de différents : les gens « du haut » regardant de façon condescendante ceux « d’en bas ».

Maintenant, les voitures vont tellement vite, que le haut et le bas sont littéralement confondus.

Maurice habitait un village au nom simple, sans fioriture.
Sa vie était réglée par les travaux des saisons et il y avait toujours quelque chose à faire, d’autant plus que son père vivait encore.
Le vieil homme était tellement usé qu’il avait de la peine à se tenir debout, mais il avait gardé l’œil, un œil sur tout, si bien que Maurice était constamment sur le qui-vive.

Pas moyen de se payer un cinéma un soir.
Il fallait d’abord traire les vaches, préparer le foin pour le lendemain, ramasser les œufs, prendre une douche…alors, le film était largement entamé. Plus la peine d’y aller.

Il est vrai que la cohabitation entre les générations est toujours délicate, mais on n’allait quand même pas enfermer le papa dans une maison de retraite !

Que voulez-vous, c’est la vie avec ses joies et ses peines, ses sourires et ses larmes, ses hauts et ses bas… tiens comme les villages.
Coïncidence ?
Allez savoir !

A 40 ans passés, Maurice attendait donc d’être enfin pris au sérieux et de pouvoir imposer ses méthodes de travail pour remplacer celles d’un autre âge…

Il est vrai que l’exploitation de Maurice était relativement petite, mais nous dirons « moyenne » pour lui faire plaisir.

Petite oui, mais à l’occasion, Maurice avait quand même besoin de main d’œuvre.
Alors, il faisait appel à ceux de la famille qui avaient quitté le village pour aller habiter en ville.

Et ils venaient volontiers, car ils savaient que Maurice avait le cœur sur la main.
Après le travail, Maurice leur préparait toujours quelques cageots pleins de produits de son exploitation, pour les remercier.

Nous sommes début septembre.
Le soleil s’était donné de la peine. Il avait brillé de toutes ses forces si bien que les plantations avaient pris un peu d’avance.

Les raisins commençaient à être bien sucrés.
Il faudra bientôt les cueillir.
Mais, ce qui devenait vraiment urgent, ce sont les pommes.
Les arbres étaient tellement pleins de pommes que les branches risquaient de se casser.

« Rose, il faut que tu téléphones «  dit Maurice à son épouse.

Le rendez-vous fut fixé au samedi matin dès 8 heures, et ils arrivèrent, les gens de la ville dans leur belle automobile.

«  Moi, je veux bien, lança Maurice, mais à votre place je me changerais, il faut faire attention à vos beaux habits.
Et Rose de distribuer des tabliers, des vieux pantalons et des chemises qui en avaient vu bien d’autres…

Pour commencer, on prit la direction du verger.
Faut dire que le verger de Maurice, c’était quelque chose de sérieux.
Une bonne vingtaine de pommiers chargés comme des mulets, sans compter toutes les pommes qu’une rafale de vent avait fait tomber pendant la nuit.

Alors on se mit à ramasser et ramasser, et les sacs de jute destinés aux pommes de terre furent remplis.
Combien de sacs ?
Je ne pourrais pas vous le dire, mais la charrette attelée au tracteur dut faire deux voyages tellement qu’il y avait de pommes et de belles pommes, bien rouges, parfumées.
On avait envie de croquer dans ces pommes-là, mais Maurice avait lancé un avertissement : «  avant de croquer, méfiez-vous des guêpes  »

Au bout de trois heures, la joyeuse compagnie revint dans la cour de la ferme.
Maurice avait monté les deux machines le long du mur, sous la protection du toit qui déborde largement.
«  On ne sait jamais, un orage est si vite arrivé ! »

Les sacs furent vidés dans des baquets qui ressemblaient à des tonneaux coupés en deux.
Un enfant  arrosait les pommes à l’aide d’un tuyau.
Il faut quand même travailler proprement.

Puis, deux adultes munis de fourches, mettaient les pommes dans la première machine.

Cette machine, munie de dents  qui tournaient lentement, râpait les pommes qui tombaient dans un autre baquet. Elles étaient  transformées en bouillie.
On ne reconnaissait plus les belles pommes.

Quand le baquet de pommes râpées était plein, Maurice le saisissait et le vidait dans la seconde machine.

Vous avez deviné : c’est le pressoir !
Rien qu’à voir la grosse vis, n’importe qui devinerait que c‘est un pressoir.

Les pommes râpées furent donc entassées dans le pressoir, et quand il fut plein, Maurice qui dirigeait la manœuvre sous l’œil attentif de son père, disposa par dessus les fruits quelques sacs bien propres, car Rose les avait lavés, puis sur les sacs, il disposa des planches et deux poutrelles qui serviraient de calles.

Toute la famille se réunit autour du pressoir quand Maurice donna les premiers tours avec la grosse barre de fer qui faisait descendre la vis.

Et le jus se mit à couler.
Et il coula, il coula…
« On peut goûter lança un bambin ?
– Bien sûr que oui, vous avez tous bien travaillé »

Et le jus coula, coula…
Et les gens de la ville goûtaient, goûtaient…

Faut vous dire que le jus de pomme qui sort du pressoir est un véritable délice, que dis-je un nectar, oui, un nectar réservé à ceux qui ont trimé toute la journée.
C’est la récompense des Dieux.

Et le jus coula,
Et les gens goûtaient …
Et plus ils goûtaient, plus Maurice rigolait, mais alors rigolait !

Ils avaient bien travaillé, c’est vrai.
Ils finirent de tout ranger juste au moment où la nuit se mit à tomber.

D’ailleurs, j’ai un doute à ce sujet-là.
Je soupçonne le jour d’avoir passé un pacte avec le soleil pour lui demander de ralentir un peu sa course pour permettre à nos travailleurs de finir à temps.

Qui sait, le soleil était peut-être dans la combine.
Qui sait, Maurice lui avait peut-être fait un clin d’œil ?

Les citadins retournèrent chez eux, emportant leurs cageots de légumes si frais cueillis que l’on aurait pu croire qu’ils bougeaient encore.
Ils emportaient le souvenir d’une belle journée au grand air et d’un jus de pommes
Je ne vous dis pas !

Dans la voiture, Marthe dit à son mari :
« Qui sait, nous n’aurions peut-être pas du quitter le village »
Mais son mari, Roland resta muet.

Une anecdote qui se termine bien !
Vous ne pensez pas si bien dire.

Je vais donc vous confier la suite, mais n’allez pas la crier sur les toits.
Des choses comme celles que je vais vous raconter, sont des confidences, des véritables secrets de famille.

Je ne voudrais pas me brouiller avec les gens de la ville, d’autant plus que j’habite le même quartier.

Approchez, écoutez, dressez l’oreille…
Voici le secret du sourire énigmatique de Maurice.

Le jus de pommes est un breuvage des plus agréables, un nectar réservé aux Dieux que vous avez dit.
Mais, ce que les citadins, abreuvés à longueur d’années de jus de pommes en bouteilles, avaient complètement oublié, c’est que le jus de pommes frais, 100% pommes non traitées… est également un puissant dépuratif.

Ils passèrent donc la nuit à se battre à qui occuperait les toilettes et Roland regretta beaucoup de ne pas avoir monté une cuvette de WC, quand il avait installé la seconde salle de bain.
On alla  même, mais chut, jusqu’à chercher des seaux à la cave…

Quelques semaines après, les citadins ayant mangé tous les légumes

(tiens on dirait du La Fontaine) …

revinrent au village.
Ils avaient décidé de rester muets sur l’incident du jus de pommes.

Ils furent donc bien accueillis par la famille dans le village, mais il y eut comme un nuage dans leurs yeux, quand Maurice (pince sans rire) leur proposa un peu de jus de pommes.

Marthe regarda son mari, Roland regarda Maurice et soudain, un grand éclat de rire.

C’est le petit Pierre qui mit un point final à cette anecdote en disant fort et haut :

« Moi, j’aime bien le jus de pomme de tonton Maurice, mais avant de le boire, je regarde s’il y a assez de rouleaux de papier dans les toilettes. »

Qui a dit :

«  La vérité sort de la bouche des enfants » ?


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SOURIS D’AGNEAU EN COCOTTE


Tout le monde n’a pas envie de se lancer dans la cuisson à basse température.
Et puis, il y a des jours où le four doit rester disponible pour le dessert, une tarte par exemple.
Rares sont les cuisinières qui disposent de deux fours, alors il faut savoir se débrouiller autrement.

Ce sont les principales raisons qui me conduisent à vous présenter la recette :

SOURIS D’AGNEAU EN COCOTTE.

En parlant de cocotte, je pense bien sûr aux vieillies cocottes en fonte de nos grands mères.
Enfin, je dis « vieilles », en réalité pas si vieilles que cela, vu qu’elles sont de nouveau vendues.
Mais attention,  je parle bien des cocottes noires entièrement en fonte, pas celles qui sont émaillées.
Un morceau d’émail dans un tube digestif cela fait des dégâts, croyez-moi.

Pourquoi la fonte ?

Plusieurs raisons :

– la fonte transmet bien la chaleur.
– elle accumule la chaleur.
– elle fonctionne sur tous les feux y compris l’induction.
– elle peut aller sans problème dans le four.

Ingrédients pour 4 personnes :

– 1 souris par personne.
– 1 gros oignon.
– 4 gousses d’ail.
– 5 cl d’huile neutre.
– sel, poivre, piment
– thym, laurier, queues de persil.

PROGRESSION DE TRAVAIL :

Préparation de la souris :

Sur la souris, il y a une peau peu agréable dans la bouche. Il faut donc l’enlever, mais sans mettre à mal la seconde petite peau qui retient les muscles entre eux.

Préparation du reste :

– épluchez l’oignon et l’émincer.
– écrasez l’ail en chemise.
– bouquet garni et queues de persil.

CUISSON :

Il ne sert à rien de mélanger huile + beurre pour cette recette, nous utiliserons donc que de l’huile neutre, car inutile aussi de dépenser de l’argent pour utiliser une huile d’olive. Le goût de l’agneau est trop fort.

– faire chauffer l’huile neutre dans une cocotte.
– ajoutez les souris d’agneau et leur faire prendre une belle couleur.
– réservez l’agneau dans un récipient.
– réduire la chaleur.
– faire suer les oignons émincés, sans couleur, mais jusqu’à ce qu’ils soient transparents.
– ajoutez un piment dont vous avez enlevé les graines.
– déglacez et remettez les souris ou l’ordre inverse.
– mouillez avec de l’eau.
– assaisonnement sel, poivre, bouquet garni, queues de persil.
– laissez cuire avec un couvercle.

Finition :

– vérifiez la cuisson de la viande avec une aiguille à brider.
– la réserver.
– goûtez la sauce et rectifiez-la éventuellement.
– passez la sauce au chinois.

Dressage :

– dressez la souris.
– nappez-la d’un peu de sauce.
– dressez les garnitures.

COMMENTAIRES DU CHEF :

Nous avons vu deux façons de cuire la souris d’agneau :

– souris d’agneau dans le four à basse température cliquez ICI
– souris d’agneau en cocotte.

Les résultats ne sont bien sûr pas les mêmes.

– cuite dans le four, la souris ne produira ni jus ni sauce.
– c’est l’inverse, quand elle est cuite dans le four.

A vous de savoir si vos « clients » demandent de la sauce ou pas.
Au besoin, vous pourrez toujours faire un «  jus » avec quelques parures.
La viande est moelleuse dans les deux cas.
Cuire dans un four en hiver cela va, mais en été ?

Thym et ail se marient bien avec l’odeur des souris.
Je suggère une garniture qui sort de l’ordinaire : oignons farcis à la purée d’ail. ICI

Petite idée de finition :

Mélangez 2 cuillers à soupe de moutarde et autant de miel.
Posez les souris dans un plat ou sur une grille, que vous poserez sur un plat pour récupérer ce qui va tomber.
Passez le mélange miel et moutarde au pinceau sur les souris
Laissez sécher par la chaleur du four, puis recommencer.
Vous pouvez le faire plusieurs fois, si vous désirez une croûte un peu plus épaisse.

Cette finition peut se faire avec les deux sortes de cuisson des souris.

Qui ne tente rien n’a rien….

Illustrations photographiques © Mamy Christiane et Papy Jipé

Souris d’agneau telle que vous l’achetez Côté viande. C’est une belle souris. Il faut enlever la peau. La souris parée : prête à cuire. Phase N°1 faire rissoler. Le rissolage est terminé quand les souris ont une belle couleur. Réduisez le feu puis faites suer l’oignon émincé  SANS COULEUR. L’oigon est devenu translucide.  Notez le piment. Remettre les souris. Ajoutez de l’eau. Ajouter l’assaisonnement le thym, le laurier ..Cuire avec un couvercle. Plat terminé. Souris dressée avec du chou fleur, des tomates cérise à l’ail des ours, et des pommes de terre en coins de rue.

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ANECDOTE DES GRATTE CUL et du POILS A GRATTER

Chaque région possède ses fêtes, ses traditions, ses croyances, ses histoires.
Chez nous en Alsace, il est de tradition du vivre près de la nature et de cueillir tous ce qu’elle offre au fil des saisons.

Cela commence très tôt dans l’année, quand apparaissent au mois de mars, les premières morilles. Elles sont relativement petites et il en faut beaucoup pour remplir un panier. Surtout n’allez pas les mettre dans un sachet nylon !
Les morilles du mois de mai sont beaucoup plus grandes. J’en ai trouvées de plus de 30 cm de haut. Alors, il faut se mettre à genoux et balayer du regard le sol devant vous pour les dénicher.

Dès de mois de juin, apparaissent les premières fraises des bois. Je vous raconterai une anecdote à leur sujet.

Selon les années, car tout n’est finalement qu’une question de météorologie, juillet sonne le début de la cueillette des myrtilles, du moins sur les versants bien exposés.
Je connais, dans la vallée d’Orbey, une montagne dont on peut faire le tour à 360 degrés.
Elle offre des myrtilles du début juillet à mi septembre.
Il suffit de choisir le versant adéquat.

Il y a 50 ans, les jeunes filles en âge de se marier allaient cueillir des paniers pleins de myrtilles qu’elles revendaient afin de pouvoir se constituer un beau trousseau.

Août est le mois des grosses chaleurs. Je devrais dire était, car maintenant, la météo déraille. Grand-père disait à qui voulait l’entendre que c’est la faute à la bombe atomique.

En août, si vous avez de la chance, vous tomberez peut-être sur un pommier sauvage.
Ses pommes ne se mangent pas, mais en lui cuisant longuement, elles vous donneront une gelée couleur rose, d’un goût : je ne vous dit pas ! Excellent.

Il y a aussi les framboises sauvages qui se feront un plaisir de se transformer en glaces, sorbets ou qui viendront décorer vos flans et puddings.

En septembre, les myrtilles deviennent plus rares, mais plus sucrées aussi. Elles ont pompé beaucoup de soleil, ces myrtilles là. Et comme la nature à horreur du vide,  voilà qu’apparaissent les premières airelles, bien rouges.
Airelles et gibier : un mariage réussi. Ne les ratez pas, vous le regretteriez lors de vos repas d’automne.

Et puis l’automne, c’est aussi la saison des champignons.
Attention, je vous prie. N’allez pas manger n’importe quoi sous prétexte qu’un champignon est bon quand une limace le mange !

Les limaces ont un estomac et vous avez le vôtre. Rien à voir.
Alors soyez prudents. Il existe des sociétés mycologiques qui se font un plaisir de vous renseigner et de vous enseigner.
Vous avez bien noté j’espère : renseigner et enseigner.
Mourir pour un  « R », ce serait vraiment bête.

N’oubliez pas de cueillir les mûres sur les haies qui bordent les champs. La gelée de mûres est un régal.

Glaner les noix bien sûr.
Ramasser les pommes et les poires qui commencent à tomber dans l’herbe.
On ne sait plus où donner de la tête, tellement qu’il y a de choses à faire.

Nous voici donc en automne, c’est la saison des promesses tenues, l’aboutissement de toute une année.
Lentement la nature va entrer en sommeil, un sommeil réparateur. Elle va refaire des forces pour recommencer de plus belle, l’année prochaine.
C’est ça le miracle de la vie.

Moi, l’automne ne me rend pas triste et chaque année mes appareils photos ont for à faire pour capter les feux d’artifice des arbres aux mille couleurs.
Je suis content, que dis-je presque honoré de voir les feuilles qui se font belles une dernière fois.

Mais attendez, voici mon anecdote.

Regardez là-bas, une famille de la ville qui s’arrête devant un buisson.
Il faut que nous allions voir cela de plus près.

Ils se sont arrêtés devant un rosier sauvage, que l’on appelle églantier ou cynorhodon.
Je vous avais averti, dès le début, les Alsaciens cueillent tout ce que la nature leur offre.
J’entends des « aies » des ouïes » car l’églantier se défend.
Rendez-vous compte, il a produit des roses et ces roses ont été fécondées par les abeilles et les bourdons en quête de nectar.
Ensuite, le pistil s’est mis à grossir et grossir, jusqu’à former, un fruit oblong d’abord de couleur orange puis de plus en plus rouge.
C’est ce fruit que les anciens faisaient cuire pour en tirer la confiture d’églantine : un véritable délice.

Attiré par le bruit, voici Maurice, le paysan du coin, qui arrive l’air nonchalant.
– Bonjour Madame, bonjour Monsieur, vous cueillez des « gratte-cul » ?
– Bonjour Monsieur, nous cueillons des églantines
– en patois, on appelle cela des « gratte-cul ». Qu’allez vous en faire ?
– de la confiture.
– vous savez en faire ?
– cela ne doit pas être difficile vu que les anciens en faisaient déjà.
– alors bonne cueillette et bonne confiture. Bonne soirée. »

Et le Maurice reprit son chemin, mais il avait du mal à cacher un sourire.
On dit souvent : « un sourire qui en dit long »
Vous allez savoir pourquoi.

Les citadins rentrèrent donc chez eux, emportant leur précieuse cargaison.
Ils se réunirent autour de la table afin de préparer la fameuse confiture d’églantines.
Approchons discrètement pour les observer.

Ils versèrent donc les églantines sur la table pour les trier et ne garder que celles qui avaient belle allure.
Puis ils virent que chaque fruit avait une petite queue et à l’opposé le reste de la fleur.
Maman dit :
“je suis d’avis de supprimer ces deux choses-là.”
Ce qui fut fait après une bonne heure de labeur.

Papa coupa un fruit en deux, histoire de voir ce qu’il y avait en dedans.
Il fut surpris de voir quelques graines, mais il y avait aussi des poils, plein de poils.
Maman jeta les bras au ciel (enfin je veux dire vers le plafond) en s’écriant :
« Nous n’allons quand même pas manger des poils ! Il faut les enlever. »

Et c’est là, que commença l’acte humoristique.
Au début tout se passa bien.
Muni d’un couteau, chacun coupa les églantines en deux et d’un doigt agile, il enleva les petits poils.
De temps en temps, il essuyait la sueur qui s’accumulait sur son front car, on  beau être en automne, le soleil avait encore des rayons bien puissants.

Essuyer son front est une geste anodin, du moins en apparence, mais les doigts étaient plein de petits poils et ces petits poils se mirent au travail.
Quel est le travail d’un petit poil ?
Ah bon, vous ne le savez pas ?

Et bien un poil, c’est fait pour gratter.
Mais alors gratter !
Et plus on frotte plus il gratte.

En moins d’un quart d’heure, la famille ressembla à une famille de singe qui se font les puces les uns aux autres.
Jeter les églantines : il n’en était pas question, après tout ce travail !

Toujours est-il, que maman et papa finirent le travail, pendant que les enfants s’étaient enfuis pour prendre une douche salvatrice.

Toujours est-il, que maman réussit à préparer cinq verres de confiture d’églantines qui valaient, croyez-moi, leur pesant en or, ou leur pesant en poils, si vous avez le cœur à rire de ces pauvres gens.

Toujours est-il, que papa décida de retourner pour parler avec le monsieur, vous savez bien, Maurice au sourire.
D’ailleurs Maurice s’en doutait, quand il les vit arriver.

«  Bonjour Madame, bonjour Monsieur, alors cette confiture ?
– M’en parlez pas, lança maman, un truc à devenir fou.
– et pourquoi ?
– bien à cause des poils bien sûr.
– ah bon, à cause des poils, mais que vous ont-il fait ces poils ?
– à se gratter jusqu’au sang.”

Et le Maurice éclata d’un grand rire.

«  Eh Germaine vient voir ! »
Germaine arriva, petite femme aussi large que haute, mais avec le sourire.
« – Germaine va chercher la passoire à confiture. »

Quelques minutes plus tard, Germaine apporta une passoire tout en grillage très serré.
Mais, si vous regardez bien, vous verrez que cette passoire comporte une raclette, comme toute les passoires, mais qu’en plus il y a une boule en bois.

Et Germaine d’expliquer que les poils que l’on enlève bien sûr pas, viennent se coller contre cette boule diabolique et ne passent pas dans la confiture.

Maman se fit expliquer par le détail, deux fois la recette de la confiture d’églantines que Germaine se fit un plaisir de lui expliquer.

Quand les citadins prirent congé, Maurice sortit sa pipe.
Et pendant que Germaine répondait aux signes de la main des partants, Maurice alluma sa pipe, l’air content de lui.
Il avait, comme qui dirait, sa tête de philosophe.

« Ah ces citadins qui croient tout savoir, et qui pensent que les gens des campagnes sont derrière la lune.
Cela leur servira de leçon. »

Un buisson d’églantine aussi appelées cynorhodons. La fleur sa teinte varie d’un buisson à l’autre Le fruit d’abord orange puis rougeLes graines avec les poils à gratter Méfiez vous Une belle églantine

La fameuse passoire à gelée avec sa boule en bois.
En vente chez Mathon.

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FETE : 900 ARTICLES dans le trucapapy

Et bien voilà, nous y sommes.
Le 900° article !

Cela se fête.

Pour vous remercier, j’ai mis en ligne quelques vidéo dont je suis l’auteur. J’espère que vous allez bien vous amuser.
Il y en a des tristes et d’autres plus amusantes.

Que voulez-vous : c’est la vie

Cliquez ICI.
pour retrouver mes videos sur YouTube

Et merci de votre fidélité.

Papy

PS : je suis encore en chaise à roulettes, mais je fais tout pour m’en sortir.

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LE VIDE ENTRE DANS LA CUISINE FAMILIALE 4 

Si on utilise le vide, c’est qu’il existe de bonnes raisons de le faire.
Il me semble donc indispensable de parler de ces raisons et notamment des cuissons  à basse température.

Les techniques de cuisson à haute température sont celles que nous avons héritées de nos parents. Ils n’auraient jamais pu imaginer que l’on puisse faire des cuissons par exemple à 60°C.

Et pourtant !

Quand on y pense bien, il existait de nombreux plats longuement mijotés, tout doucement sans précipitation, sans ébullition.
Tenez le fameux gigot de 7 heures Recette cliquez ICI
le pot au feu, les ragoûts de viande etc…

Peut être qu’instinctivement, les cuisiniers avaient remarqué que les résultats n’étaient pas les mêmes à haute ou à basse température.

Au niveau physique, une cuisson à haute température est en quelque sorte « une agression ».
Quand vous mettez une viande dans de la matière grasse très chaude, les pores de la viande se ferment. C’est vrai que le jus se trouve enfermé, et c’est bien le but recherché, du moins pour quelques modes de cuisson :

– le SAUTER : exemple un steak.
– lors du RISSOLAGE dans le mode RAGOÛT.
– RÔTIR.
– POCHER départ liquide chaud.

Mais, il est de notoriété publique qu’une viande doit  reposer après cuisson pour que les fibres puissent se détendre.

Il y a, comme qui dirait «  anguille sous roche » : un nouveau domaine à explorer.

Je vous ai souvent dit que la cuisine à deux jambes :

– une dans le passé.
– une autre, dans l’avenir.

Les dernières décennies furent riches en recherches, notamment celles dans le domaine de l‘industrie spatiale.
On a étudié le problème du vide dans tous ses aspects :

– combinaison pour les cosmonautes.
– alimentation pour les cosmonautes.
– étanchéité des modules dans lesquels ils vivent
etc….

Toutes ces recherches ont eu directement ou indirectement des répercussions, des retombées, dans notre vie de tous les jours et entre autre, en cuisine.

On connaissait le vide depuis longtemps.
Le vide : celui de Pascal qui invente le baromètre…
Mais de là, à imaginer que Pascal ait cuit ses petits pois sous vide…
il fallait quand même encore quelques siècles.

QUEL EST LE PRINCIPE ?

Il est en réalité très simple :

Au niveau de la mer, il faut 100°C pour que l’eau se mette à bouillir.
Au sommet de Mont Blanc, il suffit de 85°C.

POURQUOI ?

Parce que sur le Mont Blanc, la pression de l’air a diminué à cause de l’altitude.
Moins il y a de pression, moins il faut chauffer.

Vive les économies !!!

Alors on a cherché à diminuer la pression.

COMMENT FAIRE ?

On met un objet dans un récipient étanche.
On retire l’air à l’aide d’une pompe (l’inverse du scaphandrier)
et c’est parti.

Sauf, qu’il a fallu attendre :

– l’invention des sachets plastiques solides et soupes
– les machines à faire le vide et à souder le sachet.
le tout d’une taille utilisable en cuisine.

Mais, tout finit par arriver un jour, c’est juste une question de temps, une question d’argent aussi.
Ou alors, dans le langage bancaire, une question d’investissement et de rentabilité.
Si vous utilisez votre machine à faire le vide tous les 36 du mois, elle vous coûtera cher, et ne sera donc pas rentable.

Il ne faut pas croire que le passage à la cuisine sous vide ait été facile.
C’est un sacré investissement et puis il fallait mettre au point les nouvelles techniques.
Il y a toujours des gens en avance sur les autres, les chercheurs, les pionniers.

Des années ont passé.
Le vide est utilisé dans bon nombre de cuisines des restaurants haut de gamme.

Récemment, une grande surface a mis en vente une machine à souder les sacs plastiques tout en faisant le vide pour un peu plus de 20 euros.
Je me suis dépêché d’en acheter une pour la tester.
Voici deux tests :

J’ai mis des petits pois sous vide : parfait.
Idem pour un magret de canard.

RESTE ENSUITE A CUIRE :

Les petits pois

Là, on tombe sur un os.
Pour les petits pois, il faut les laisser dans leur paquet sous vide.
On les plonge dans de l’eau.
On regarde sur le tableau la température de l’eau et la durée.
Et c’est parti.

L’ennui, c’est que l’on ne peut goûter car les petits pois sont dans le sachet.
Rien ne sert de mettre du sel dans l’eau.

A moins de changer de méthode :

On ouvre le paquet.
On met les pois dans un nouveau paquet.
On sale et aromatise les petits pois.
On ferme.
On fait le vide.
On met à cuire.

Respecter la température n’est pas facile.
C’est pourquoi il existe des appareils qui régulent la température et qui décompte le temps.

Dégustation :

Pas mal, pas de sur cuisson
Les petits pois restent bien verts.
Mais, je suis frustré.
Je n’ai pas pu goûté.
Et pour un cuisinier …

Magret de canard :

Le « saisir » dans une poêle.
Le mettre dans un sachet avec l’assaisonnement.
Thym, laurier, romarin.
Souder et faire le vide.
Le cuire selon les indications du tableau.

Dégustation :

Oui, mais…
J’aime autant un magret cuit dans une poêle départ froid puis terminé dans le four à 90°C avec contrôle de la température via un thermo sonde. Il est également possible de cuire à basse température de cette manière.

CONCLUSION TOUT A FAIT PERSONNELLE :

J’ai utilisé le vide :

– en cuisine professionnelle.
– en cuisine familiale.

Le vide apporte certainement des avantages, mais il me semble que ces avantages concernent plus les professionnels que les ménagères.

Le jour où, dans un restaurant, il n’y a pas beaucoup de clients, le patron peut utiliser son personnel pour faire des «  mises en place ».
Il peut faire «  tourner » des légumes (voir ICI)

Ces légumes seront mis sous vide et serviront le jour d’une grande affluence.

J’ai également préparé du foie gras sous vide.
Il n’y a aucune perte… forcément !

Voilà, il incombe à chacun de mettre en balance le prix des investissements et les avantages que l’on tire.
C’est une question du domaine personnel.
J’ai tout juste essayé de vous expliquer.

Matériel pour le vide

Cliquez ICI

Cuiseurs sous vide

Cliquez LA

Tableaux pour la cuisson trouvé sur internet :
Cliquez sur un tableau pour l’agrandir

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SALADE DE LENTILLES FACON PAPY JIPE

Introduction :

Notre « bible de référence »
Le répertoire de la cuisine de Gringoire et Saulnier
est muette sur le chapitre des lentilles.
Les lentilles n’appartiennent donc pas à la grande cuisine classique.
Dommage, mais qui va déjà manger des lentilles dans un grand restaurant étoilé ?

Les lentilles appartiennent plutôt à la cuisine populaire de tous les jours dans laquelle elles apparaissent sous forme de :

– potages cliquez ICI.
– de petit salé aux lentilles.
– de salades.
– de lentilles au plat.
– etc…

C’est la « nouvelle cuisine »,inaugurée dans les années 80, qui a exploré les goûts et les saveurs et qui leur a donné leur place dans la nouvelle cuisine.

HISTOIRE :

L’homme mange des lentilles depuis très longtemps.
La preuve : l’histoire du plat de lentilles et du droit d’aînesse, dans la Bible, voir Ésaü cliquez ICI

CULTURE :

La lentille est une plante cultivée appelée en  latin : Lens culinaris.
Les lentilles sont enfermées dans des goussesqui ne renferment que 2 graines.
Le Canada est de loin le plus grand producteur de lentilles.
La France produit 0.3% de la production mondiale.
Dans le monde, on produit deux fois plus de pois chiche que de lentilles.

VARIÉTÉS :

Il existe :

– les lentilles blondes.
– les lentilles corail ou rose que l’on retrouve dans la cuisine italienne.
– les lentilles vertes : spécificité française et qui bénéficient d’un Label Rouge.
– les lentilles rouges de la cuisine asiatique.
– les lentilles rosées de Champagne ou lentillons de Champagne.
– les lentilles noires ou «  beluga ».

Pour plus de détails voir
Kikipedia ICI

UTILISATIONS CULINAIRES :

Les lentilles sont la plupart du temps, consommées cuites, mais on peut également les faire germer pour consommer les germes, un peu à la façon des germes de soja.

Utilisations cuites :

– soupes de lentilles. (je mets une « s » car il en existe plusieurs variétés de soupe.)
– lentilles à la dijonnaise avec lardons.
– purée de lentilles.
– salades de lentilles froides ou tièdes.
– canard aux lentilles, que l’on peut acheter en boîtes.
– saucisses aux lentilles également vendues en boîtes.
– etc

Utilisations sans cuisson : Faire germer des lentilles :

Les mettre dans un plat.
Ajoutez de l’eau.
Éventuellement recouvrir d’une cloche, genre cloche à fromage.
Les placer dans le four éteint.
En période chaude, elles germent en 36 heures.
En période hivernale, pour accélérer, trempez les lentilles pendant une nuit.

TRAVAUX PRÉLIMINAIRES :

Faut-il trier les lentilles ?

J’ai gardé de mon enfance le souvenir de la soupe aux lentilles.
La veille, maman versait les lentilles sur la table et les membres de la famille étaient chargés de trier les lentilles, afin d’un ressortir les petits cailloux.
Cette époque-là est révolue, car les producteurs offrent désormais des lentilles triées correctement.

Faut-il tremper les lentilles ?

Tout dépend, si vous êtes pressés.
Le trempage réduit le temps de cuisson.

Comment cuire les lentilles ?

Les lentilles se cuisent à l’eau.
Nous sommes donc dans le mode de cuisson POCHER.

PROGRESSION :

– lavez les lentilles dans une passoire.
– versez les lentilles dans un récipient de cuisson avec l’EAU FROIDE.
Le problème de la quantité d’eau est un faux problème.
Mieux vaut en avoir  trop que pas assez.

– parfumez l’eau avec une gousse d’ail, du thym, du laurier.
– j’ajoute le sel vers la fin de cuisson.

Temps de cuisson :

Comme toujours, c’est le fameux : LTQF
Le
Temps
Qu’il
Faut

Il est illusoire de vouloir indiquer un temps de cuisson.
Celui-ci dépend de tellement de facteurs, que l’on ne peut être sûr de soi.

Attention aux surprises !

Une lentille trop cuite tombe en purée. Ce n’est pas grave pour les soupes et les purées mais pour les salades, je ne vous dis pas !

IL FAUT DONC GOÛTER :
ou risquer le casse-pipe.
Soyez sûr, cela ne vous arrivera qu’une fois.

SALADE DE LENTILLES, FACON PAPY JIPÉ :

Définition des buts :

– préparer une salade au goût de lentilles. Mais, comme lentilles ont une couleur monotone, j’aimerais introduire un peu de couleur :

– l’orange des carottes taillées en cubes et cuites à l’anglaise : voir ICI
– le rouge des tomates taillées en petits quartiers.
Vous pouvez aussi utiliser des tomates cerises.
En pleine saison, jouez sur la couleur des tomates vertes, oranges, jaunes.

Au niveau du goût :

– lardons fumés.
– magret de canard fumé, détaillé en lardons.
– filet mignon de porc fumé.

– quelques câpres
– quelques râpures de raifort voir ICI

PROGRESSION :

– je choisis des lentilles vertes.
– lavez les lentilles.
– cuisson des lentilles, départ au froide.( dans les 20 min ou plus)
– refroidir les lentilles après cuisson, pour arrêter la cuisson.

– réservez les lentilles.

Éléments pour la couleur :

Détaillez les carottes en petits cubes ( tout dépend de votre patience)
– les cuire à l’anglaise et bien les refroidir.
– détaillez les tomates en quartiers minces.

Pour le goût :

– lardons (porc ou magret fumet ou filet mignon fumé)
– détaillez.
– passez rapidement dans une poêle sans gras, pour les «  réveiller »
– préparez une vinaigrette avec ou sans moutarde.

Finition :

– Vous avez le choix de servir votre salade de lentilles tiède ou froide.

Vous choisissez tiède :

Alors passez vos lentilles 1 minute au micro ondes avec les lardons, mais pas les légumes.

Vous choisissez la version froide

Vous n’avez rien à faire.

– persil haché.
– estragon haché.
– basilic frais.

La vinaigrette :

Vinaigrette traditionnelle :

– 2 cuillers de vinaigre.
– 1 pincée de sel.
– poivre.
– 3 cuillers d’huile.

Vinaigrette améliorée :

– idem mais,
– vinaigre balsamique noir ou blanc.
– huile d’olive de colza ou autre…

Vinaigrette à la moutarde :

– 1 belle cuiller de moutarde.
– 3 cuillers d’huile.
– une pincée de sel.
– avec un fouet, on rajoute l’huile à la moutarde comme on fait pour une mayonnaise.
– il va se former une émulsion moutarde/huile.
– ensuite,

– on ajoute 2 cuillers de vinaigre, pour diluer le tout.

COMMENTAIRES DU CHEF

Ce qui me plaît dans cette recette, c’est son côté  « créatif »dans le sens quelle est «  ouverte »et que vous avez la possibilité de l’adapter à votre goût et à celui de vos convives.

Moutarde ou pas ?
Mon épouse ne la supporte pas, donc je n’en mets pas.

Quel vinaigre ?

J’ai la chance des posséder toute une série de vinaigres et d’huiles dont certains sont très rares :
– huile de fraises faite avec les seules pépins (akènes) des fraises .
– vinaigres des coings du Château de Schönbrunn (Sissi).
– vinaigres de fruits de la passion.
– crèmes de vinaigres balsamiques. J’ai mis une «  s » car j’en ai 5 sortes.

J’ai découvert tous ces produits pendant mes voyages en Autriche : Vienne et Salzburg.

Cela me permet de varier ma salade, je dirais presque à l’infini.
En période estivale, je sers ma salade de lentilles froide.
En hiver, je préconise la version tiède

Cette salade lentilles peut être   servie en entrée.
Elle peut également constituer le plat principal.
Dans ce cas, accompagnez-là de pommes de terre sautées voir ICI ou LA

VARIANTES ET IDEES A EXPLORER :

A fur et à masure que je fais des salades de lentilles, j’aime toujours essayer des nouveautés.

Les herbes du jardin :

– ciboulette.
– estragon.
– citronnelle.
– fleurs de bourrache.
– persil.
– fleurs de thym.

Du côté des huiles :

– huile d’olive.
– huile de noix.
– huile de noisettes.

Du côté des vinaigres :

– vinaigre au sureau voir ICI.
– vinaigre balsamique noir.
– vinaigre balsamique blanc.
– autres vinaigres comme le vinaire de Champagne.
– vinaigre à l’estragon.

Pour les vinaigres balsamiques, il y a un petit « truc » très simple mais très efficace.
Mettez votre vinaigre dans un pulvérisateur.
Le fait d’être réduit en toutes petites gouttes, renforce la perception de son arôme.

Éventuellement décorez les assiettes avec un petit dessin en crème de vinaigre balsamique noir.

Vous ne risquez pas grand chose

Alors lancez vous.

La fleur de bourrache

 

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EPICES POUR POMMES DE TERRE   Gewürze für Kartoffeln.

L’autre jour, nous sommes allés faire nos courses en Allemagne.
Faut dire que la frontière passe à peine à 15 km de chez nous.

J’ai d’ailleurs noté une chose plutôt amusante :

Les Allemands viennent faire leurs courses en France parce que les prix sont moins chers.
Et les Français vont faire leurs courses en Allemagne en prétendant la même chose.

Je pense que les produits ne sont pas les mêmes et qu’il faut, une fois de plus, savoir faire la part des choses.

Je faisais donc mes courses, quand j’ai trouvé une boîte d’épices pour pommes de terre.
Je l’ai achetée dans l’idée d’en faire un banc d’essai.

Voilà le pourquoi du comment.

EPICES POUR POMMES DE TERRE :

Me conformant aux indications de la boîte, j’ai saupoudré des pommes de terre sautées en fin de cuisson.

Résultats :

Les pommes de terre avaient un petit goût pas mal.

J’ai pris une cuiller de pommes de terre, et j’ai remis des épices.

Résultats :

Point trop n’en faut !

 

Comme toujours, chaque personne possède une sensibilité de la perception des goûts différente.
Un fumeur aura moins de sensibilité qu’un non fumeur. Même cas pour une personne qui rajoute systématiquement  du poivre.

COMPOSITION :

Lecture de la composition sur l’étiquette du fabricant :

– sel.
– poivre.
– oignon en poudre.
– ail en poudre.
– paprika.
– curry jaune.
– marjolaine.
– gingembre.
– clou de girofle.
– sucre.
– aromes.
– antiagglomérant.

Commentaires :

Dans un premier temps, le produit semble «  clean » à part bien sur les aromes :
Pas d’indications de glutamate ou autres exhausteurs de goût.
Mais allez savoir !
Les aromes cachent-ils un produit illégal ?

Les différentes poudres sont sèches et en présence d’humidité (vapeur de cuisson) elles forment des petits blocs qui ne passent plus à travers les trous du couvercle.
Voilà pourquoi l’industriel a rajouté un antiagglomérant.
Mais lequel ?

J’ai utilisé cette boîte jusqu’à ce qu’elle soit vide.
Quand j’ai voulu  en racheter, elle avait disparu des rayons.
Renseignement pris : c’était une promotion.
Dommage !

Sauf que…

POURQUOI NE PAS FAIRE SOI-MÊME CE MÉLANGE D’ÉPICES ?

Les produits sont presque tous disponibles et pour les autres nous verrons.

Voilà, je vous propose une recette personnelle, très proche de celle de la boîte.
Je ne vous donne pas de grammage, mais des volumes car les grammages dépendent de l’humidité.
Seconde raison :  tout le monde ne possède pas de balance précise pour peser les petites quantités.

–  3 cuillers à soupe de sel fin.
– 1 cuiller à café de poivre.
– 1 cuiller à soupe  d’oignon en poudre.
– 1 cuiller à café  d’ail en poudre.
– 3 cuillers à soupe de paprika doux
– 3 cuillers à soupe de curry jaune.
– marjolaine remplacée par  3 cuillers à soupe de pointe d’aneth.
– 1 cuiller à café de gingembre en poudre.
–  1 pointe de couteau de clous de girofle broyés
– sucre. Supprimé
– 5 cuillers à soupe de riz.

Commentaires :

La marjolaine est remplacée par de l’aneth qui, à mon avis, convient mieux.
Je supprime aussi le sucre chaque fois que possible, car notre alimentation est trop riche en sucre.
Le riz fait office d’antiagglomérant.
C’est le vieux « truc » des restaurateurs qui mettent du riz dans les salières individuelles.

Ensuite bien mélanger.

COMMENT BIEN UTILISER CE MÉLANGE ?

Bien voilà, vous avez préparé votre mélange personnel.
Il fait falloir l’utiliser et le conserver.

Le plus facile est de garder un petit flacon avec couvercle distributeur à trous et de ne le remplir qu’au fur et à mesure des besoins.

Stocker le reste dans un verre bien hermétique.

COMMENTAIRES DU CHEF :

Moi, je suis content quand je prépare moi-même mes mélanges d’épices.
Vous avez la possibilité de les varier, la possibilité aussi de les personnaliser à vos goûts.

Ne saupoudrez pas directement au-dessus des pommes de terre en cuisson ; il est préférable de prélever un petite cuiller de mélange dans votre récipient pour gardez ainsi votre réserve loin de l’humidité.

Les différents produits se trouvent dans le rayon épices de vos super marchés.

Allez osez, osez

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Papy aux multiples talents