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Innsbruck : le tombeau de Maximilien I° – die Schwarzen Mander.

Innsbruck : le tombeau de Maximilien 1° die Schwarzen Mander 

 

Le tombeau de Maximilien 1° a été construit dans la « Hofkirche » – l’église impériale, accolée au musée des arts populaires.
Pour être plus précis, ce n’est pas un véritable mausolée parce que le tombeau est vide.
L’empereur est enterré selon sa demande, à Vienne.

On parle donc de cénotaphe pour désigner un tombeau vide.

L’empereur avait d’ailleurs exprimé le souhait d’être enterré dans un monument digne de lui.
L’exécuteur testamentaire, Ferdinand Ier, fit donc appel aux artistes les plus réputés de l’époque tels que Durer.
Le cénotaphe fut  érigé à Innsbruck pendant que le corps de Maximilien repose à Vienne.

Maximilien mourut en 1519 et la construction du cénotaphe  fut réalisée à partir de la construction de l’église impériale de 1553 – 1563.

Pour garder le tombeau vide, on érigea des statues en bronze plus grandes que nature, vu qu’elles mesurent plus de 2 mètres.
Elles représentent non seulement la famille impériale mais les saints protecteurs de la famille des Habsbourg.

Il en était prévu quarante parmi lesquelles Clovis, Charlemagne, Godefroy de Bouillon.
Finalement, elles sont 28 qui gardent le cénotaphe. Comme le bronze est de couleur sombre, les habitants d’Innsbruck les ont baptisées « Schwarzen Mander » – les hommes noirs ( mais il y a aussi des femmes)

Petit clin d’œil à la statue de Rodolphe Ier qui brille à l’entrejambe à force d’être touchée par les visiteurs (visiteuses ?)

Les statues sont de toute beauté, avec des détails très fins. Elles étaient prévues pour pouvoir tenir des flambeaux

Une grille renaissance richement décorée entoure le cénotaphe.

Pendant que Maximilien dort à tout jamais au château de Wiener Neustadt.

Photosréalisées en lumière ambiance à main levé 1600ISO

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Le BREXIT : UNE CHANCE POUR L’EUROPE ?

Le BREXIT : une chance pour l’Europe ?

 

Comme bien des Français, j’ai appris la nouvelle du brexit sans grand étonnement.
Pourquoi fermer les yeux ?
Pourquoi faire semblant ?
Cette nouvelle-la, on s’y attendait quand même un peu.

Le « score », même s’il  est sans appel, n’est quand même pas « folichon ». Avec une majorité à 75 %, on aurait de quoi faire des gorges chaudes, mais en gros 52 % contre 48 % c’est quand même un résultat mitigé.
Sauf pour les politiciens bien sûr, car même en cas de 50,01 %  contre 49.99%, j’en connais qui se permettraient de parler de leur légitimité obtenue grâce à une écrasante majorité.

Et surtout que l’on ne me dise pas que « on ne l’a pas senti venir». L’agitation grandissante des derniers jours prouve bien qu’il y avait « anguille sous roche. »

On ne peut ignorer que de plus en plus de voix s’élèvent contre une Europe qui semble s’éloigner à pas de géant des idéaux de ceux qui l’ont tenue sur les fonds baptismaux.

Il me semble, qu’au départ, l’idée européenne doit son émergence aux tueries qui ont marqué le 20° siècle. Il y a de quoi être fier, vous ne pensez pas, à comptabiliser le nombre de morts qui se compte par millions !

Oui, l’Homme est le seul animal qui puisse s’enorgueillir d’un tel palmarès, d’une telle intelligence.

Moi, je ne fais pas de politique. Ou alors, je fais de la politique à la façon dont M. Jourdain faisait de la prose.
Peut-on d’ailleurs échapper à la politique ?
Tiens, vous décidez d’acheter un poulet.
Acheter un poulet : acte politique ? Laissez-moi rigolez !

Votre poulet, vous le trouvez trop cher ou juste bien ?
Acte politique !
Votre poulet est-il d’élevage en batterie ou bio ?
Acte politique !

Je ne pense pas que l’on puisse échapper à la politique, on peut tout juste ne pas en faire sa tasse de thé. On peut tout juste ne pas en faire une profession.

Je roule pour vous :

C’est l’écriteau  sur l’arrière du camion qui vous empêche de rouler.

Je pense pour vous :

A inscrire sur tous les édifices où des gens auxquels vous avez donné votre voix, élaborent la sauce à laquelle vous allez être mangés.

Donner des bâtons
Pour se faire rosser !

Et l’on s’étonne :

  • – du nombre grandissant des abstentionnistes.
    – du peu de personnes intéressées par les débats.
    – du nombre de ceux qui vont klaxonner en ville après un match même raté. Vive les jeux du stade.
    – de la montée des partis extrémistes dans un sens comme dans l’autre.

Je ne suis pas d’obédience religieuse. Confier à un Dieu le soin de me laver de mes péchés, non ! Je vais au « lavomat » moi-même, sous peine de perdre mon sentiment de ma propre responsabilité.

Tiens en voilà un joli mot : responsabilité.


Vous avez voulu l’Europe !
et bien, il ne vous reste plus qu’à accepter les règles (que nous dictons). C’est Vous les responsables !

Vous avez voulu l’Euro !
Alors acceptez de payer 3 euros le kg de pommes en promotion, des cerises à 9 € et des asperges  15 €. C’est vous les responsables

Au fait, où est passée votre calculette de conversion € et F ?

On vous avait pourtant refilé une calculette, gage que les prix n’augmenteront pas.
Sortez votre calculette Mesdames et Messieurs.


Vous avez voulu l’Europe
Alors partagez-vous le flot des immigrants.

C’est tout ça l’Europe !

Quelques centaines de fonctionnaires qui passent leur temps à définir la longueur des bananes (14 cm). Le volume des chasses d’eau.
Des gens mis en place par vous, grâce à vos votes et qui vous dirons dorénavant ce qui est bon pour vous.
Une Europe  derrière laquelle on se réfugie :
C’est pas nous, c’est une décision européenne.

Au fait, c’est qui les Européens ?

Vous et moi, me semble-t-il.
A moins que l’on ne se sente déjà plus concernés.

Kodak avait un slogan :

Pressez le bouton
Kodak fera le reste.

Allons –y
Européanisons
 

Donnez nous votre voix
Nous ferons le reste.

 

Et ils se battent
Qui ?
Les politiciens
Tous bénévoles bien sûr.
Tous animés par le seul souci de votre bien.

Et vous vous étonnez !
Pas même capables de se mettre d’accord sur un seul lieu. Bruxelles, Luxembourg, Strasbourg. Et vas-y que je te voyage…

La Bible est en grande partie, un récit qui parle du marchandage entre Dieu et son peuple élu.
Chaque fois que les choses commencent à déraper, apparaît un personnage : le prophète.

Le prophète : c’est une sonnette d’alarme.
Il se met à parler, crier, menacer quand le niveau max est atteint
Le fameux niveau critique.
Juste avant que «  cela  va péter »

Nous y sommes.

Pour moi, mais cela n’engage que moi,

Le Brexit est une sonnette d’alarme rien d’autre,
enfin pour l’instant, car je n’en doute pas, « on » va essayer de tirer profit de toutes les situations. (L’immobilier parisien se frotte déjà les mains.)
Vous en avez vu pleurer beaucoup sur l’Europe moribonde ?
 Non, ils ont avant tout pleuré sur leur sort.

Mesdames, Messieurs, si vous teniez d’avantage à l’Europe qu’à vos postes, pourquoi ne pas saisir l’occasion qui vous est offerte de repenser de fond en comble, l’idéal Européen, non plus comme on rêve à un idéal, mais lucidement en tenant compte de la proche histoire, celle de toutes les erreurs, de tous les dérapages qui ont été commis. Par qui au fait ?

Le Brexit peut devenir un chance.
Of course !

 

 


 

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Le plus beau compliment

Le plus beau compliment.

 

La France est divisée en deux camps :

ceux qui lisent,
ceux qui ne lisent pas.

L’énoncé de cette évidence n’implique aucun jugement de valeur de ma part. Ce n’est qu’une simple constatation.
Il y a certainement ceux qui ont eu la chance d’être tombés sur des professeurs qui  ont su leur donner l’envie de lire et les autres…
Il y a aussi ceux qui exercent une profession tellement prenante, accaparente, qu’ils n’ont plus ni le temps, ni même l’envie de lire.

"La faute à pas de chance" comme on dit dans le ch’Nord.

 Je dois admettre pour être totalement sincère, que, quand j’étais jeune, j’étais bien plus attiré par les matières scientifiques que par tout ce que l’on regroupait alors sous l’appellation : le français.

Carotte avec 1 ou 2 « t ». ça change quoi ?
Du moment que nous les mangeons ?
Et puis, il y avait la torture de l’exercice de rédaction.
Racontez une «  surprise ».
J’en étais à suer sang et eau.

Non ! Moi, mon truc, ce sont les mathématiques, l’arithmétique, le calcul quoi !
1 + 1 cela fait deux.
En voilà du solide, du sûr.

J’ai donc choisi de tourner mes efforts vers les matières scientifiques, la physique, la chimie, la géométrie…

 Et puis, fils d’ouvrier, je n’ai eu d’autre solution pour faire quelques études, que de présenter le concours d’entrée de l’Ecole Normale et, après  3 années  d’enfermement, je me suis mis à découvrir le métier d’instituteur.

 C’est peut-être ce métier-là qui m’a appris de 2 + 2 ne font pas toujours 4. Enfin, pas forcément, ou alors rarement.

Il existe certes des choses rassurantes parce que mesurables, quantifiables, mais à côté de cela, il y a tellement de domaines qui échappent à la pure raison.
Et lentement, très lentement, j’ai découvert le plaisir de tout ce qui n’est pas rationnel. : plaisir d’un lever ou d’un coucher de soleil,  plaisir d’une odeur qui vient réveiller des souvenirs enfouis tout au fond de nous.

Je me suis lancé dans la vie avec le souci de "mettre le paquet ». Je n’ai jamais ménagé  mes forces. J’y ai cru et même quand le destin me jouait des tours, j’essayais chaque fois, de « retomber sur mes pattes. »

Je n’ai jamais hésité à tendre la main, à proposer mon aide…On en a souvent abusé.

Un jour, Jean, le menuisier qui partageait ma passion pour la photo, m’a demandé de le conduire à la gare, en pleine nuit.

Minuit était passé, quand j’ai pris le chemin du retour. De la gare jusqu’à chez moi, il n’y a que quelques kilomètres.
Il n’y a aussi que 8 feux de signalisation
Mais les feux s’étaient donnés le mot : tous au rouge !

Existe-t-il quelque chose de plus ridicule qu’un feu rouge la nuit ?
Un feu rouge pour qui ?
Pour les rêves,
qui passeront quand même.

 Et notre vie est ainsi jalonnée
De feux rouges qui défendent
Et qui protègent.

Les mots que je viens d’écrire constituent la première fois, que j’ai entendu cet autre moi-même qui venait frapper à la porte de mon cœur.
Depuis, je dois vous l’avouer, ils ont frappé souvent.
Chaque fois que j’avais le cœur lourd, chaque fois que je suis hors de moi, chaque fois, comme disent les jeunes  « j’en ai gros sur la patate, » mes doigts se mettent à courir sur le papier.

Il y a la page blanche, le stylo, et qui sait, une vague idée… mais je n’en suis pas du tout conscient. Je ne sais jamais d’avance que ce les mots vont me raconter.
Alors mes doigts  se mettent à danser au rythme des mots qui chantent dans ma tête. Ils vont parfois tellement vite que j’ai du mal à les suivre et, le lendemain, j’éprouve beaucoup de difficultés à me relire.
Le problème est désormais réglé : je me suis mis à l’ordinateur et même si me doigts dérapent, même si l’orthographe est susceptible de provoquer une crise cardiaque foudroyante  à un prof de français, j’arrive toujours à faire le tri entre le bon grain et l’ivraie.

 Un jour, la vie m’a joué un mauvais tour. Obligé d’aller m’installer à l’autre bout de la France. Pas le choix : donc pas de regrets exprimés, mais j’ai connu le mal du pays.

Alors, quand on n’a pas le choix, il faut se résoudre "à faire avec… » : expression des Hauts de France, pure souche.

 Je travaillais pour oublier, pour ne pas penser.
Je partais au travail avant six heures du matin, et je rentrais tard le soir. Il était souvent minuit.
On ne peut trouver le sommeil, quand on est trop sous pression.
Alors, un soir, j’ai pris une feuille de papier et j’ai laissé danser mes doigts.
Ils sont partis, se promener dans la forêt là-bas et, quand ils sont revenus, ils sentaient l’odeur des sapins, l’odeur des girolles et des bolets. Ils avaient le goût des myrtilles sauvages.
D’autres soirs, ils allaient de promener dans les villages de mon enfance, et, quand ils revenaient, ils me racontaient des histoires de mon pays.

 C’est ainsi que sont nées «  les histoires de mon patelin »

 Viens le jour de la parution, les jours des dédicaces, des interviews, des compliments.

 Mais le titre parle du plus beau des compliments, alors il faut que vous vous raconte.

J’ai offert un livre à Alexandre.
C’est un bonhomme qui a existé pour de vrai.
Alexandre a dévoré le livre et puis, il l’a prêté, partagé.

Un jour, il est passé chez moi. Alexandre venait de traverser une épreuve terrible. Alors, il m’a raconté.

Tu sais, me dit-il, que ma maman habite Paris.
Elle est atteinte d’une malade incurable et vu son état de santé, la famille m’a demandé de venir vite à Paris.
Je me suis donc retrouvé dans une chambre plongée dans la pénombre.
Maman m’a pris la main et elle m’a demandé de lui parler de son pays.
Alors, j’ai pris ton livre et j’ai commencé à lire tes histoires.

J’ai perdu toute notion de temps.
Maman écoutait.
Parfois sa main serrait la mienne un peu plus fort.
Et puis, elle s’est endormie.
Endormie pour toujours.
Et quand j’ai regardé son visage

J’ai vu une expression de grande sérénité.

Des mots :

Des mots qui dansent dans ma tête,
Des mots qui font la fête ;
Des mots qui ne pensent qu’à fleurir
Comme ces fleurs qui au soleil, veulent sourire.
Des mots venus du fond de mon cœur
Des mots qui font naître un bien étrange bonheur.
Des mots que je voudrais avec vous, partager ;
Des mots qui, dans la vie, devraient vous faire avancer
Des mots que l’on vient murmurer,
Des mots qui devraient vous faire sourire
Des mots qui sur le dernier sentier de la vie
Vous tendent la main pour vous conduire.

 

Voir aussi 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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INNSBRUCK : Eglise impériale « Hofkirche »

Eglise impériale d’Innsbruck.

 

Située à quelques pas du petit toit d’or, l’entrée de l’église impériale est commune avec celle du musée d’art populaire. On accède à l’église en passant par un joli cloître.

Remarquez au passage, la belle porte avec ses ferrures.
L’église est un bâtiment très haut qui abrite en son centre le cénotaphe de l’empereur Maximilien 1°.

Un cénotaphe est un tombeau vide, sans corps.

Maximilien 1° (1459-1519), a été enterré selon son désir à Vienne. Il désirait un tombeau à la hauteur de son orgueil. Malheureusement le tombeau qu’il projetait de se faire construire ne put se faire à Vienne. Le roi Ferdinand exécuteur testamentaire, décida donc que le cénotaphe serait élevé à Innsbruck.
28 statues en bronze de plus de 2 mètres de hauteur l’entourent. Elles représentent non seulement la famille impériale mais également les ancêtres des Habsbourg.

 

Savoir +

Le chœur est réservé aux dignitaires religieux. Il est fermé par une grille. Particularités :

  • les sièges en bois destinés aux membres du clergé
    – sur le côté gauche, une sorte de balcon avec des fenêtres.

Une visite à ne pas rater.

 

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Eles ont été prises sans flash à 1600 ISO

 

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Salzbourg : visite des mines de sel

 

Salzbourg : les mines de sel

 

Le mot Salzbourg est un mot composé à partir de deux racines :
Salz = sel
Bourg = château

Salzbourg est donc « le château de sel. »

 

Pour être tout à fait exact, c’est bien le sel qui a fait la richesse de la ville. Les Alpes du Tyrol autrichien étaient, il y a des millions d’années, une dépression remplie d’eau de mer. Les mouvements tectoniques ont provoqué le soulèvement de cette partie des Alpes et le sel s’est fait piéger dans les profondeurs des montagnes.

Parlons du sel.

Il a toujours été un produit indispensable pour l’homme et comme tout produit indispensable, il a donc été taxé. En France l’impôt sur le sel a été appelé la gabelle.

 

Pourquoi le sel est-il indispensable ?

Je vous ai parlé de l’évolution de l’art culinaire qui nous a fait passer de l’ère de la nourriture indispensable à celle de la nourriture plaisir. (Voir)
Il est vrai que l’Homme qui a faim se préoccupe d’avantage du besoin de calmer sa faim que du besoin de trouver à ses aliments un goût à sa convenance.

Celui qui a faim ne se pose pas la question de savoir si sa nourriture est assez salée. C’est déjà un luxe que de se préoccuper de goût de sa nourriture.

Le sel est un besoin vital car notre corps fonctionne en solution isotonique avec un pourcentage de sel précis soit 9 pour 1000.

Mais le sel possède encore d’autres vertus :

 

Le goût :

Le sel favorise la perception du goût des aliments. Un manque de sel rend un aliment «  fade ».

Le sel conserve :

En période d’abondance, tout va bien. Mais il faut aussi prévoir la nourriture pour les périodes où les aliments se font plus rares.
On s’est très vite rendu compte que le sel permet de conserver.
De ce fait, il est devenu indispensable donc… imposé !

Le sel est vendu à ceux qui n’ont pas la chance d’en posséder. Il est donc à la base d’échanges commerciaux dont générateurs de richesses.

Avec des importantes réserves de sel enfouies au cœur de ses montagnes, la région de Salzbourg est désignée par le nom « Salzkammergut » avec les trois racines :

Salz = sel
Kammer : la chambre, le lieu, l’endroit
Gut : richesse

En gros l’endroit ou se cache la richesse en sel.

C’est le sel qui a fait la richesse de Salzbourg. Pour mieux comprendre l’histoire du sel les plus simple est d’aller visiter les mines qui accueillent les visiteurs.
Vous avez non seulement la possibilité de vous transformer en mineur d’un jour en endossant un habit adéquat, mais de prendre place sur les bancs d’un petit train qui vous emmènera au cœur de la mine. Quelques petits films et les explications du guide vous permettront de vous familiariser. Puis viens le moment de la descente ou les descentes sur les toboggans  appelés « Rutsch »

Qui vous feront descendre plus bas encore, le temps de retrouver une chambre d’extraction.
L’extraction de faisait en dissolvant le sel par l’eau. Cette eau était ensuite pompée vers la surface où on la faisait évaporer pour récupérer le sel.
Vous ferez une petite promenade sur un bateau dans la chambre d’extraction.
Un dernier arrêt pour admirer les vestiges et les témoignages du passé.
Puis ce sera la remontée vers l’air frais.

 

Une visite à ne pas rater.

Voir aussi

 

Galerie photos :

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Innsbruck : quartier du toit d’or

Dès que l’on parle de visiter Innsbruck, on n’oublie pas de vous rappeler :
« surtout allez voir la maison au toit d’or ! »

Il est vrai que cette célèbre maison est certainement l’élément principal qui attire les touristes. Sa réputation est justifiée, mais je pense que le quartier entier vaut bien le détour.

Vous avez tout d’abord les nombreuses arcades qui suivent la rue.
Elles peuvent vous servir d’abri contre la pluie ou la neige. Mais quel plaisir aussi d’y retrouver un peu de fraicheur en plein été.

Les maisons qui jalonnent la rue s’élancent verticalement vers le ciel. Elles sont étroites.
N’oublions pas que les impôts étaient calculés sur la surface au sol.

Arrivés face au petit toit d'or, votre regard aura certainement été attiré vers la gauche par cette maison rococo à la façade richement décorée.
C’est la Maison Helbling.

N’oubliez pas de jeter un coup d’œil sur les boutiques sous les arcades.
Vous y trouverez un magasin spécialisé dans la vente des brosses.

 N’hésitez pas à vous rendre juste au fond de la place pour voir la rivière.

Les cafés où l’on sert selon la saison, le vin chaud ou une bonne bière fraiche vous attendent .
Vous avez la possibilité d’y déguster de bons plats de la cuisine tyrolienne.

 

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INNSBRUCK : le petit toit d’or das goldene Dachl

Innsbruck le petit toit d’or : das goldene Dachl.

Quand on visite la vieille ville d’Innsbruck, capitale du Tyrol autrichien,  on passe immanquablement devant  le petit toit d’or.
C’est un balcon de style gothique construit en 1500 à la demande de Maximilien 1° pour célébrer son mariage avec Blanche Marie Sforza.
Il paraît que c’est le monument le plus photographié.

 

Voir

Le petit toit d’or doit son appellation au fait qu’il est recouvert de 2657 bardeaux  en cuivre dorés à l’or.

La maison abrite un musée qui raconte l’histoire de ce monument exceptionnel.

 

Il paraitrait que l’on pouvait lire l’adage suivant :

« Profite de chaque instant de ta vie, ne laisse passer aucune danse, tu n’emporteras rien avec toi »

 

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Le marché de Salzbourg

Le marché de la vieille ville de Salzbourg.

Chaque ville propose aux voyageurs ses spécificités.
Musées, monuments, maisons célèbres, châteaux, cathédrales ou simples églises, le touriste ne sait plus où donner de la tête.

Personnellement, je prends toujours beaucoup de plaisir à visiter, chaque fois que possible, les marchés des villes.
Au marché, on sent battre le cœur de la ville, au marché on rencontre des visages. Le marché : c’est la vie.
Visiter le marché : c’est comme pénétrer dans l’intimité des gens, de leurs habitudes alimentaires, de leurs traditions aussi.

Le marché de Salzbourg donne sur l’arrière de la maison natale de Mozart.

Venez suivez-moi, je vous emmène faire le tour du marché.

 

 

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LA CHOSE CULINAIRE3 : et la cuisine dans tout cela ?

Analyse part 3

L’analyse  Part 2 se termine par :

Et la cuisine dans tout cela ?


Faisons le point. Nous avons vu que

– au départ, l’acte de nutrition se résume à la cueillette et à la chasse pour satisfaire les besoins vitaux.
– un jour, sans que l’on sache exactement comment, l’Homme s’est rendu compte de l’action du feu sur ses aliments.
– à partir de ce jour-là, on assiste à la recherche et la mise au point de techniques dont le but est de procurer du plaisir à celui qui mange.
– cette nouvelle étape fait entrer l’Homme dans l’ère de la « cuisine ».
– la cuisine est un ensemble de techniques dont le but est de rendre les aliments plus appétissants, plus aptes aussi à être consommés et à procurer du plaisir.
– la cuisine devient un acte obligatoire.
– on peut percevoir cette obligation soit comme une contrainte, soit comme un acte pouvant lui aussi générer du plaisir.
– dès  que la cuisine devient une obligation, on fait tout pour subir le moins de contraintes. C’est la naissance de l’industrie alimentaire.
– l’industrie alimentaire doit à la fois fournir la nourriture pour de nombreuses personnes tout en s’assurant des bons bénéfices.
– on substitue donc aux produits naturels, des produits spécifiques ce qui entrainement une perte de références.
– on perd le vrai goût des choses, ou le goût des choses vraies.
– l’industrie alimentaire doit régulièrement  faire naître de nouveaux besoins.
– il y a de plus en plus rupture de la transmission des connaissances « culinaires ». Les goûts changent, s’adaptent…

Pourtant : tout n’est pas noir.

Il ne s’agit pas de dresser un tableau noir de la situation.
Encore faut-il « ne pas mettre tout le monde dans le même  panier ».
Les pays occidentaux sont, du moins pour l’instant, à l’abri des disettes, ce qui n’est pas le cas du reste de la planète.

L’augmentation démographique est telle, que tôt ou tard, la Terre ne pourra plus nourrir tous ses habitants.
La production de produits comme la viande nécessite tellement de matières premières tellement d’énergie, que l’on cherche déjà des produits de substitution.

Tout est  une question d’échelle.

Il est vrai que le problème de la faim dans le monde est un problème tellement vaste et tellement compliqué que l’on se sent souvent démuni. Les solutions à ce genre de problèmes passe inévitablement par une prise de conscience collective qui entrainera des prises de décisions politiques. Le risque est bien sûr également que le problème de la faim ne devienne source de conflits armés.

Que faire hic et numc.

Nous ne sommes que des hommes qui vivent dans l’ici et le maintenant.
Quand nous nous tournons vers nos propres problèmes, il faut bien le constater, les dérives qu’imposent les grands groupes de l’alimentation industrielle nous guettent toutes et tous. Il convient de réagir. Mais comment ?

Redécouvrir le plaisir de cuisiner.

Petite anecdote.

Mon copain H est médecin et amateur de bonne chair. Un jour il m’a dit :
« les laboratoires pharmaceutiques nous invitent souvent au restaurant. Moi, ce qui me plairait, c’est de participer à la fabrication du repas. »
C’est ainsi qu’est née une association que nous avons baptisée avec humour, « Pantacruel »
Elle comprenait un ostéopathe, un dentiste, un  neurochirurgien,   une podologue et leurs conjoints.
Nous nous réunissions deux fois par mois. Lors de la première réunion, chacun exprimait ses rêves. Nous fixions le menu. Il m’incombait ensuite d’adresser à chaque membre les recettes.
 Le jour fixé pour le repas, nous nous retrouvions à 18 h.

Règle du jeu : terminé ou pas, on mange à 21 h.
Nous éclations en « ateliers » en fonction des différents plats du menu.

Les activités ont duré pendant trois années. Elles nous ont laissé de bons souvenirs et il arrive encore parfois que les amis téléphonent pour que je leur rappelle quelques recettes.

Mon ami H était précurseur. Nous avons tenu nos réunions bien avant l’invention des différentes structures qui regroupent actuellement les amateurs de cuisine.

Comme nous l’avons vu, la cuisine est très médiatisée et les programmateurs profitent du phénomène pour vendre leurs programmes et leurs publicités.

Je pense que ce qui est faisable au niveau d’un groupe devrait  aussi l’être au sein d’une famille.
De toute façon, il faudra bien trouver du temps pour cuisiner dès lors que l’on veut devenir moins  tributaire de l’industrie alimentaire. Alors, il suffit de choisir une plage horaire dans laquelle, les volontaires acceptent de cuisiner en commun.

 Il y a beaucoup à gagner en organisant ce genre d’activités. On redécouvre l’habileté de ses mains. On apprend à retrouver le goût des choses. On transmet son savoir.
Et au delà, je pense que toute activité qui rapprochent les gens, les générations, les humains et la nature ne peuvent que nous enrichir.

La maman qui est obligée d’acheter, ne peut plus montrer à sa fille. A son tour, la fille n’ayant pas recueilli les savoirs faire de sa mère, ne pourra plus transmettre à sa propre fille.
Il suffit de trois générations pour que la tradition soit perdue ou qu’elle devienne la chasse gardée d’un groupe qui la monnayera tôt ou tard.

Konrad Lorenz, chercheur allemand, étudiait le comportement des oies. Il en a tiré quelques réflexions qui s’appliquent à l’humanité entière.
Il disait :
seul le sentiment de l’esthétique peut encore sauver l’humanité

Je me permets de lui emprunter sa phrase :

"seul le sentiment du bonheur, peut encore sauver la vraie cuisine."

 

Mettre le bonheur au premier plan, c’est rarement se tromper.

 

 


 

 

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LA CHOSE CULINAIRE2 : quand le plaisir devient une obligation

 

Analyse Part 2

Qu’est ce que l’on mange ce soir ?

 

C’est bien la phrase qui a marqué la fin de la première partie.

Apparemment, la phrase est anodine, mais je pense qu’elle est avant tout révélatrice.
Suivez mon raisonnement …
Il eut été normal de se poser la question :

Est-ce que nous mangeons ce soir ?

Cette question-là, est primordiale, dans le sens qu’elle prime sur toutes les autres. Elle est également légitime, car il est légitime d’avoir faim. Avoir faim est une « bonne maladie » qui prouve que l’on est en bonne santé ».

« Qu’est ce que l’on mange ce soir ? » est une interrogation.
On pourrait presque continuer la phrase :

– des frites, chic alors !
– quoi ! Encore des frites !
– ah bon ! Je n’ai pas tellement envie.

Ce faisant, ce n’est plus d’acte nutritionnel dont il est question, mais plutôt du plaisir que l’on en retire.
Ce n’est pas un homme affamé qui parle mais un Homme en quête de plaisir.

Dès lors, on peut franchir un pas supplémentaire, en disant que, dans nos sociétés occidentales actuelles, l’art culinaire n’a plus pour but principal de procurer de la nourriture indispensable, mais de satisfaire un besoin de plaisir.

Je suis persuadé que l’histoire de l’art culinaire a ainsi dérivé et que les hommes, qui peuvent satisfaire leur besoin de se nourrir à n’importe quel moment, sont maintenant d’avantage préoccupés par  la recherche du plaisir que celle de fournir la nourriture indispensable. J’en veux pour preuve deux constations :

L’autre jour, un ami m’avait invité dans un grand restaurant.
La discrétion veut qu’il reste anonyme.  On nous a servi une suite de plats succulents.
En sortant, mon ami m’a déclaré :

Heureusement que je n’avais pas faim !
Un peu comme si la finalité d’un repas n’était plus le besoin de nourrir.

 

Seconde preuve :

Dans les pays dans lesquels les gens ne mangent pas à leur faim, on s’encombre très peu de soucis de présentation des plats ou de recherche d’épices qui sortent de l’ordinaire.
Il convient avant tout de nourrir.

Les médias s'en mêlent

A l’heure actuelle, il est quasiment impossible d’échapper aux émissions culinaires qui se bousculent sur le petit écran. Chaque chaine se fait un devoir de participer à folie collective.
Et que montre-t-on ?

– le difficile travail des cuisiniers ? Non !
– le besoin de minutie pour la préparation des repas ? Non !
– le respect du genre humain pour les pantes et les animaux qui fournissent sa nourriture ? Non !
– la transmission des connaissances de l’alchimie culinaire ? Non !

Non et non ! On vous montre des gens qui revisitent, des gens qui déstructurent, des gens qui désorganisent avec comme seul but de surprendre, d’étonner, de démystifier.

Sous le regard bienveillant et surtout complices d’un certain nombre de personnes formant des jurys, des cuisiniers se battent en duel culinaires : la cuisine spectacle ! ‘nom d’une émission en langue allemande «  Hüchenschlacht » …  bataille culinaire.

Ce ne sont pas des émissions de réalité mais des reality show avec des prises, des reprises, des répétitions, de la mise en scène. Rien à voir avec ce qui se passe réellement dans les cuisines.

Alors quand la ménagère « lambda » tente de refaire un plat, elle rate, et incrimine son matériel, les denrées, sans même se rendre compte qu’elle ne possède pas même le B.A. BA.

Où est la grande cuisine française ?
Où sont passés des gens comme Escoffier et autres véritables maîtres ?
Ces gens-là avaient le souci de transmettre. Maintenant, on a le souci de faire de l’audience pour retenir les spectateurs afin de pouvoir vendre au meilleur prix les pages de publicité.

Une fois de plus, il faut marquer un temps d’arrêt et se poser les questions qui permettent de revenir à notre sujet principal.

Qu’est ce que l’on mange ce soir ?
 

C’est une interrogation.
Une obligation aussi.
Il FAUT préparer un repas.

 

C’est la cuisine obligatoire de tous les jours.
C’est la ménagère condamnée à être Sisyphe.
C’est également la cuisine qui commence à perdre son attrait qui fatigue.
On fait la cuisine parce qu’il le faut, sans plaisir.

Quand on est condamné à faire quelque chose sans plaisir, le corps réagit et nous pousse à essayer de le faire selon la loi du moindre effort.

On « laisse tomber » tout ce qui n’intéresse pas.
On délègue à de subalternes.
Je ne vais quand même pas perdre mon temps à écosser des petits pois. Alors on achète des petits pois déjà écossés en surgelés ou  boîte, c’est encore plus pratique car ils ont déjà subi une cuisson.
 

Petite aparté : quand j’ai dit il faut écosser les petits pois, un jour un élève m’a répondu : « il n’y a qu’à acheter des petits pois français comme ça pas besoin de les écosser ! » Comme quoi, nous ne « sommes pas encore sortis de l’auberge »

L’industrie alimentaire s’est engouffrée avec grand plaisir et grands bénéfices aussi dans les brèches grandes ouvertes.

Je dois malheureusement le constater, je suis d’une autre génération. Je n’ai jamais vu ma mère acheter la moindre pâte toute faite. Maintenant, quand je regarde autour de moi, j’ai plus vite fait de compter ceux qui savent encore faire une pâte brisée que ceux qui achètent de la pâte industrielle.

Les industriels, les financiers se frottent les mains.
Y’a bon comme disait l’homme de couleur sur la boîte de Banania. Il y a du fric à se faire, beaucoup d’argent.
Nous vous faisons gagner du temps.
Et comme le temps c’est de l’argent, nous vous faisons donc faire des économies.

Par ici vos sous, Messieurs Dames.
Y’a bon. Pour sûr !

Et lentement, inexorablement, commence à se mettre en place une spirale que je dirais infernale.

Les gens ne fabriquent plus.
Ils se savent plus fabriquer.
Leurs enfants  ne reçoivent plus l’héritage des connaissances.
Ils achèteront donc d’avantage.
Comme on ne fabrique plus, on ne connaît plus en particulier le goût des choses vraies.
C’est l’instauration du « diktat » de l’industrie.

Voici 2 petites anecdotes vécues :

Un soir, dans le self d’un lycée de cuisine, on sert un cassoulet : un véritable cassoulet.
Le lendemain, le prof se fait convoquer par le proviseur
Qu’est ce qui s’est passé hier soir au self ?
Concernant quoi ?
Votre cassoulet. Il paraît que la moitié est revenue.
Ah bon !
Il ne devait pas être très bon votre cassoulet !
Un cassoulet comme là-bas dit.
Rien à voir avec le cassoulet sur épicé que l’on tire des boîtes.
Normal : vous en connaissez beaucoup qui savent le vrai goût d’un cassoulet ?

Autre exemple : le millefeuille.

C’est quelque chose un beau millefeuille. Pour commencer, un millefeuille : c’est rond. Et toc !
Rien à voir avec les tom-pouce rectangulaires que l’on vend partout.
Le gars qui a inventé le millefeuille a choisi de faire un gâteau rond, avec 3 couches de pâte feuilletée séparées par de la crème pâtissière. De la vraie crème pâtissière préparée avec des œufs et du lait de la vraie vanille en gousse.

Les élèves :

Chef, la crème pâtissière n’a pas le même goût que celle chez….
Heureusement ! Qu’elle n’a pas le même goût car la crème de …. n’a jamais vu le moindre cul d’une poule ni le moindre pis d’une vache. Cette crème-là est faite en mélangeant dans le batteur une poudre et de l’eau.

Je me permets de vous relater un combat que j’ai mené pendant mes années d’enseignement de la cuisine classique en lycée hôtelier.

Ce lycée là, possédait une gestionnaire de choc. Faut que l‘ordre règne !
Elle avait donc décrété, non par connaissance du métier, mais pour de simples raisons d’économie, que les élèves cuisiniers n’avaient pas le droit de goûter leurs réalisations. Un point c’est tout !

Difficile de réaliser correctement une sole Bréval, quand on ne sait pas à quoi ressemble. Je me suis battu contre les moulins à vent jusqu’au jour, où je me suis retrouvé en jury de dégustation à côté d’un inspecteur chargé de réformer les examens de cuisine.
Cet inspecteur-là était « un bon client ». Il avait faim.

On nous présenta donc un potage : le fameux potage cultivateur de Planches et Sylvestre.

L’inspecteur (qui avait faim) goûta.
Il trouva le potage à son goût.
Il eut quand même la précaution de consulter les autres membres du jury.

Je trouve que ce potage est bon. Je mets 18/20

Et vous messieurs ?

Gérard B… je mets 10/20

Ah bon !
Et vous messieurs B ?

Je mets 1/20 Parce que zéro m’obligerait à faire un rapport.

Quoi !
Vous pouvez m’expliquer ?

Et bien voilà :
Le potage cultivateur est composé d’un mélange de légumes taillés en petits timbres de 5 mm de côté et aussi fin que possible. C’est là sa définition.
Le candidat vous a servi un potage avec de très gros morceaux. Vous trouvez le potage bon parce que vous avez faim. Mais le candidat est carrément hors sujet.
C’est comme si vous lui commandiez de la purée et qu’il vous serve des frites.
Mais comment les élèves apprennent à connaître les caractéristiques des plats ?
Par deux moyens : les réaliser et les goûter.

A l’époque l’affaire avait fait grand bruit.

J’ose espérer…..


Et voilà, comment lentement, inexorablement, on perd le goût. Alors pourquoi se fatiguer à vouloir nager contre le courant ?
Pourquoi s’échiner à respecter les recettes quand les clients n’apprécient plus.

Tiens, pendant que nous y sommes, une autre anecdote.

Un soir, le menu du restaurant comprenait une bisque de crabes.
Une bisque de crabes c’est bon, mais c’est du boulot.

On part de crabes encore grouillants, de légumes et pour la liaison de potage, on utilise du riz.

Nous voici donc au travail. L’heure tourne. Le coup de feu approche quand soudain, je perçois une odeur bizarre.
C’est la bisque !

Le marmiton chargé de la bisque avait fait une petite erreur. Juste une toute petite erreur. Il avait laissé le riz attacher au fond de sa gamelle. Et quand je dis attacher !!!

Immangeable !

J’appelle donc le prof de salle. Il était bien ce prof de salle. Bien, mais têtu !
Je ne veux rien savoir. Dé…brouille toi. Les clients sont venus pour la bisque…

Il est trop tard !
Et même si j’avais le temps, il faudrait des crabes. Il est 19h30 Les clients arrivent à 20 h !

Que faire ?

A côté du restaurant, il y a un self. Vu l’heure, le chef du self est en  repos. J’ai donc envoyé un élève demander au chef du self de nous prêter quelques boîtes magiques avec l’inscription : bisque de crabes. Une poudre à diluer dans un mélange d’eau et de lait. Un grand coup de cognac et c’est parti !

Les serveurs enlèvent la bisque et reviennent en cuisine.
Chef ! Les clients aimeraient un supplément.
Et c’est parti pour une seconde passe.
Chef, c’est fou ! Il y a des clients qui demandent s’il est possible d’acheter de la bisque en bouteille !

Et voilà le travail !


Chaque cours de cuisine se termine par une synthèse, petite réunion au cours de laquelle, on évoque les points forts et surtout les points faibles du repas.
Ce soir-là, j’en ai pris pour mon grade : dans le genre : nous sommes les best de la bisque…
Pourquoi se fatiguer à faire une bisque quand il suffit de diluer de la poudre dans de l’eau. ?
L’affaire est véritablement… véridique !
Elle démontre à souhait la perte de goût des choses vraies.

Et la cuisine dans tout cela ?

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