PHOTOGRAPHIER LES COUCHERS DE SOLEIL

Il est des soirs
Où le soleil embrase les nuages.

Il est des soirs
Ou la nuit se fait désirer.

Une journée qui s’en va
Sur la pointe des pieds.

Dans le ciel, les nuages dansent,
Les oiseaux sont pressés
De retrouver leur nid.

Lentement, s’approche la nuit,
Lentement, s’apaisent les bruits.

C’est l’instant magique,
C’est l’instant du ciel bleu,
Et dans ma tête résonne une musique
Qui dit que ce qui compte, c’est d’être heureux.

La photographie des couchers de soleil est un sujet très prisé.
Magie d’une journée qui se termine.
Magie d’une nuit qui promet paix et bonheur.
Magie de l’avenir du lendemain : une autre journée.

Malheureusement, je suis souvent déçu quand des amis me montrent leurs clichés.
Pourtant, il suffit de quelques règles simples et de quelques astuces pour réussir ces photos.

Règle N° 1 : débranchez tous les automatismes de mesure de la lumière.

La lumière est mesurée par un système qui tient principalement compte de la surface la plus grande : que ce soit la surface claire ou la surface sombre.

Pour rire :

J’ai toujours amusé mes étudiants en leur disant en parlant de photographie de mariage :

Qu’un mariage commence toujours photographiquement parlant, par un divorce
– la mariée en belle robe blanche,
– le marié en costume noir.

Votre cellule qui mesure la lumière se gratte la tête.
À qui donner la priorité ?

Si l’appareil choisit d’exposer la photo en mesurant la robe de mariée, le pauvre marié prendra une teinte africaine d’un homme qui s’est endormi en plein soleil.

Si la cellule expose la photo en mesurant la luminosité du marié, ce sera une autre catastrophe. La robe de la mariée finira en « fromage blanc » adieu dentelles & Cie.

Pour les photos de mariage, le truc est simple. Le photographe tend sa main et mesure la lumière sur sa propre main.

Il en est de même pour les couchers de soleil. C’est au photographe qu’il incombe de définir ce qu’il veut. C’est pourquoi je recommande de travailler en mode manuel.

Règle N°2 : la sensibilité :

Réglez votre sensibilité sur une petite valeur.
100 ISO convient bien.

Règle N°3 : la bonne longueur focale.

Si vous utilisez un objectif grand-angle, il couvrira une surface tellement grande que le soleil sera perdu dans la photographie. Utilisez donc de préférence des focales plus longues, voire énormes : 600 mm ou plus.

Règle N° 4 : Le diaphragme.

Un objectif est composé de plusieurs lentilles.
On note une déperdition de la netteté quand on travaille avec une grande ouverture exemples : F/2.8 ou F /4
À l’inverse, on note un phénomène de diffusion, quand on utilise des ouvertures de F/16 ou F/22

Généralement, la meilleure valeur d’un diaphragme se situe autour du F/8

En réglant votre appareil sur la position mesure manuelle, choisissez dans l’ordre
– diaphragme F/8
– puis, alignez la vitesse idoine.

Si vous possédez un boitier avec possibilité de live View, (voir en direct sur l’écran de contrôle l’image avant qu’elle ne soit prise) vous pouvez suivre les réglages sur l’écran de contrôle.

Règle N°5 : Le contexte

Photographier un soleil dans un ciel vide donne rarement une photographie intéressante. Il vaut mieux guetter le soleil les jours où il joue avec les nuages.

Je reste à votre disposition pour répondre à vos questions

Je vous propose quelques photos de mes archives.