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INDISPENSABLE FORMAT RAW

Réflexions sur la photographie numérique.

 

Introduction :

Je « suis tombé » dans la photographie à l’âge de 5 ans.
Non ! Je ne me considère pas comme  un enfant particulièrement doué.
Tout juste un enfant très curieux : je vous l’accorde.

Qu’est-ce que la photographie pour un gamin de cinq ans ?

Soyons sérieux : ce qui m’intéressait, ce qui m’intriguait avant tout, c’était l’appareil de mon père.
Un appareil bien particulier : un « Lumière » des années trente de format 6 x 9. Et je vais aller plus loin encore ; ce qui me fascinait ce n’est pas même l’appareil, mais la façon toute particulière qu’il avait de s’ouvrir en bondissant comme un diable hors de sa boîte, par la seule pression exercée sur un petit bouton.

Voilà la véritable raison d’une vocation.

Quand je dis que je suis devenu professeur de photographie dans une école de journalisme à cause d’un appareil qui joue les « coucous » cela ne fait pas très sérieux.

La vérité, si je mens !
Un véritable cinéma.
Une histoire d’amour.
Une histoire de fesses aussi.
Si, si, au sens propre s’il vous plaît.

Car, quand mon père m’a surpris « son appareil » dans les mains, son sang n’a fait qu’un tour et ses mains une promenade appliquée sur mes fesses.
On ne meurt pas d’une bonne fessée.
Mais l’appareil fut sauvé… de justesse il est vrai, car jeune reporter en barboteuse, je m’étais mis en tête d’immortaliser la leçon de natation que je voulais donner à mon chat.

Mon derrière guérit, mais mon intérêt par la chose photographies survécut.

Le chat dans son panier,
Le chien dans sa niche,
L’appareil photo à double tour dans une armoire,
Et les choses restent à leur place…

Fin du premier épisode.


Le second épisode est un mouvement lent qui voit un petit garçon qui va à l’école primaire, puis au lycée pour finalement entrer à l’Ecole normale. Le décès de mon papa vint bouleverser mes projets d’études.

C’est à cette époque-là que je repris contact avec la photo. Je n’eus d’autre solution que d’économiser patiemment pour me payer mon premier appareil. : un Voigtlander 24 x36.  Le premier appareil avec cellule couplée aux réglages.
Révolutionnaire pour l’époque.
J’achetais parallèlement de quoi installer un laboratoire dans ma salle de bain dûment occultée par de grosses couvertures.

J’avais compris, dès le départ, que la photographie est un tout qui part de la prise de vue jusqu’au développement et au tirage.
Il faut que le photographe puisse intervenir à toutes les étapes. Il fait qu’il puisse maîtriser tous les paramètres.

J’avais  20 ans et comme je ne disposais pas de moyens financiers suffisants, je suis entré comme laborantin, puis reporter photographe dans la presse locale.
C’est là, que j’ai appris à travailler, rapidement, rationnellement.

Faisons un saut de quelques années pour me retrouver président d’un club. C’est pour attirer les foules que j’ai choisi de me lancer dans le diaporama.

 

Début des années quatre-vingt, je suis devenu professeur de photographie dans une école de journalisme. Métier passionnant, valorisant de par la qualité des étudiants et par le fait qu’enseigner une passion ne peut que vous rendre heureux.

Mes premiers contacts avec le monde de la photographie numérique ne m’ont pas laissé de souvenirs impérissables.
Comme toujours, les fabricants sont pressés de commercialiser du nouveau matériel, même si celui-ci n’a pas encore atteint sa maturité.
Les premiers appareils numériques étaient lourds, très chers et nous faisaient rêver, mais sans pouvoir aller au bout des rêves.

Je pense que ce n’est qu’à partir du moment où l’informatique a commencé à sortir des laboratoires que la photographie numérique a réellement eu un grand avenir. Ordinateur et appareil photo numérique vont de pair.

 

Pour occuper une place à côté d’un système bien au point ( la photographie argentique), la photographie numérique se devait au moins de faire aussi bien.
Mais on pressentait que cette nouvelle façon de travailler allait nous ouvrir des possibilités bien plus vastes.
A l’époque, je faisais partie de cette grande foule des photographes pris entre deux chaises.
Ceux qui avaient les moyens ou qui savaient se les faire donner passèrent au numérique.
Les autres, dont je faisais partie, se devaient d’attendre le bon moment pour passer au numérique.

Je m’étais fixé une limite :
Je passe au numérique, quand il fera aussi bien que l’argentique.

Les choses évoluèrent rapidement à partir du moment où les capteurs passèrent la barre des 6 millions de pixels.
Autre innovation décisive, les CMOS qui remplacèrent le CCD.

Coup de chapeau à Canon qui fut pionnier dans ce domaine.

Nous nous sommes donc lancés dans le numérique en adaptant notre méthode de travail. Très peu de stages pour des gens comme nous, mais surtout beaucoup de travail personnel avec toujours le problème du prix. Nous nous sommes formés nous-mêmes avec nos propres moyens et chaque erreur était un investissement perdu.

Ce fut le prix de cartes mémoires qui fut longtemps un frein puissant. Les cartes étaient chères et de faible capacité.

C’est pour répondre à ce problème que l’on inventa le système de compression JPEG qui n’utilise qu’un certain nombre de données afin de réduire le poids d’une photographie.
Le système JPEG est à la photographie ce que le système MP3 est au son.

Les gens furent contents, du moins un certain temps, parce que le système JPEG a également ses limites.
A force d’être comprimées, malmenées, les informations commencent à se dégrader graduellement et il était très difficile, sous peine de sérieuse perte de qualité, de refaire le développement d' une photo.
Impossible donc de se constituer un stock d’archives sous la forme d’un véritable négatif numérique.

On refit donc le chemin inverse pour retrouver la totalité des informations enregistrées par les capteurs, des informations brutes totales sont  le fameux RAW.

Bien sur, il ne faut pas rêver.
Chaque fabricant voulait garder le secret sur ses technologies.
Raw de Canon, n’est pas le même que Raw de Nikon .

Parallèlement, un certain nombre de photographes commençaient à rêver d’un système RAW universel.

C’est la naissance du DNG : Digital Negativ lancé par Adobe. Actuellement la situation a peu évolué et les marques se cramponnent toujours à leur RAW particulier.

La situation coomence à évoluer à grands pas.
A la base, une question de gros sous, comme toujours.

Le prix des cartes mémoires a bien diminué. Première raison de ne plus se priver de RAW.

Seconde raison : l’évolution des logiciels.

Les marchands de logiciels veulent suivre le rythme d’une nouvelle version au moins tous les 18 mois.

Comme on n’a pas réussi à lutter contre le piratage, ils ont imaginé une solution "le cloud."
Vous ne possédez plus le logiciel matériellement. Vous payez une redevance pour avoir le droit de vous connecter pour utiliser le logiciel.

Les photographes ont par ailleurs développé des méthode de travail qui leur permet d’ouvrir des photographies RAW des années passées. (nous en reparlerons)

Ils peuvent ainsi retrouver une forme de négatif digital.

C EST POURQUOI LE FORMAT RAW EST DEVENU INDISPENSABLE.

 

*

cet article fait partie de mes cours. Il est protégé par les lois sur la propriété intellectuelle.
Pour utiliser une partie ou la totalité, prendre contact avec l'auteur.

 

Illustrations photographiques : papy Jipé ©

 

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Le 6 X 9 de mon père.
Il date des années 1930.
Marque  "Lumière"

Les amateurs utilisaient ce type d'appareil parce qu'ils pouvaient facilement faire des tirages par contact.

 

appareil-photo-lumiere2

Gros plan sur lez 6 X 9 de "Lumière"

En haut à droite : le viseur. On pouvait le basculer pour faire des mises au point verticales ou horizontales

Au dessus de l'objectif : l'obturateur avec des vitesses non normalisées :
P Pose  1/25°  1/50°

Sous l'objectif : les diaphragmes avec des valeurs non normalisées.
 

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L’histoire du douanier

Obligé de quitter mon Alsace natale, je me suis installé dans le Nord de la France.
J'avais le mal du pays.
Alors un soir, je me suis mis à rêver. Mes doigts se sont mis à se promener sur uNe feuille de papier
C'est ainsi qu'un né un livre /

"Les histoires de mon patelin"
Editons Saint Brice.

Il raconte avec humour et tendresse des histoires qui se sont passées, là-bas, dans mon pays.

A la retraite, je suis rentré chez moi.
Maintenant, je reprends mon livre et je le transforme en film avec la complicité de quelques amis.

Avec nos moyens bien sûr

Voici l'histoire du douanier 
Cliquez ICI

 

L’histoire du douanier
https://youtu.be/QjvvW0evzX4

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LA TARTE AUX QUETSCHES

Elle fait partie des tartes traditionnelles en Alsace et chaque année, on guette avec impatience l’apparition des premières quetsches sur les étals des marchés.

Les quetsches mûrissent selon les années, de la fin juillet pour les plus précoces à la fin octobre pour les dernières.

Celles de la mi-août ont une réputation particulière parce qu’elles sont de grosse taille.

Le problème du jus et comment le régler.

La quetsche est un fruit juteux, surtout en présence de sucre. Le plus gros risque se pose quand on en fait des tartes dont la pâte risque d’être détrempée.

Il y a plusieurs solutions pour régler ce problème.
A vous de choisir celle qui cous convient.

A) Eviter de réunir fruits et sucre.

On le sait, il existe des produits qui se comportent comme des pompes :

– le sel pompe l’eau.
– le sucre pompe le jus.

Si vous posez vos fruits sur la pâte, et que vous rajoutez par la suite du sucre, celui-ci va pomper le jus qui s’écoulera et détrempera la pâte.

B) Absorber le jus.

On ne peut pas interdire au jus de couler. Alors on va ajouter un produit qui va le fixer.

Parmi les produits, on trouve :

– la semoule.
– des biscottes râpées.
– des biscuits râpés.
– de la poudre d’amandes.
– de la farine de noix de coco.

A vous de choisir celui qui vous plaî,t ou celui que vous avez à votre disposition. Attention quand même à ne pas fabriquer une couche qui gâche le goût.
Personnellement, je pense que la semoule n’apporte aucune amélioration du goût. Les biscuits râpés me semblent convenir mieux.

C) Technique de pâtisserie professionnelle :

Il existe un isolant naturel : le blanc d’œuf. Passez au pinceau une couche de blanc d’œuf sur la pâte puis une seconde couche quand la première aura séché. Cette technique s’utilise quand on dispose constamment de blanc d’œuf comme dans un laboratoire professionnel.

Résumons :

Pâte brisée, légèrement sucrée.
Pour parfumer la pâte, on peut y ajouter un  peu de cannelle en poudre.

Quetsches coupée en deux, dénoyautées et incisées, disposées en rosace.

Cuisson air pulsé 210 ° C
Refroidissement sur grille.

La méthode dite à l’alsacienne.

Pâte brisée classique voir ICI
Quetsches disposées en rosace.
Appareil composé de :

– 3 jaunes d’œufs
– 2 dl de crème épaisse,
– 1 dl de lait avec vanille.
– 75 g de sucre en poudre.

La quetsche se marie bien avec la cannelle en poudre ou fraîchement moulue.

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La quetsche est coupée en deux et dénoyautée.

 

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On incise chaque oreillon.

 

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On pique la pâte avec une fourchette.

 

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On râpe des biscuits secs genre Petit beurre

 

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Bien étaler

 

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Disposer les quetsches en rosace

 

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Bien serrer les fruits.

 

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Disposer sur plusieurs rangées.

 

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Après la cuisson, il n'y a plus qu'à se régaler.

 

 

 

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LA QUETSCHE

Présentation :

La quetsche est un fruit couramment cultivé dans les vergers de l’Est de la France et au-delà des frontières, en Allemagne, Suisse, Autriche, Luxembourg mais également au Canada.

La quetsche est une prune de couleur bleu violet. Sa chaire, sucrée, acidulée est de couleur jaune vert plus ou moins foncée.
Le noyau est allongé. A maturité, il se détache bien de la chair.

L’arbre qui donne des quetsches est appelé prunier. Il peut atteindre un grand développement de 5 à 6 m. Il appartient à la famille des rosacées : fleurs blanches à 5 pétales. Le prunier sauvage possède des épines. Les pruniers sont souvent greffés pour obtenir un arbre avec des beaux fruits sur une structure solide.

La quetsche commence à apparaître sur les marchés vers la mi-août et sa saison se termine vers la fin octobre.

On déguste les fruits nature, mais on en fait également de délicieuses confitures, des compotes. Ce fruit est également utilisé en pâtisserie : tarte, flan, gâteaux. La quetsche se congèle facilement ce qui permet d'en disposer même hors saison de production.

On fabrique aussi un alcool blanc très apprécié.
En Hongrie, on trouve le SLIVOVITZ qui peut titrer jusqu’à 80 degrés.

Le nom « quetsche » est d’origine allemande «  Zwegtsche ou Zwegtschge.

Les recettes à base de quetsches sont très nombreuses dans la cuisine des pays germaniques.

 

La quetsche est un fruit d’été qui doit se défendre contre le soleil. Elle est donc naturellement recouverte d’une couche de pruine : substance qui ressemble à une sorte de givre, de cire.
On trouve également la pruine sur d’autres fruits à noyaux Reine Claude et des fruits à pépins comme la pomme.
Cette pruine limite l’évaporation. On dit qu’elle a un effet « plume de canard ».
La présence de pruine est un signe de qualité. En effet, sa présence est la preuve que les fruits ont été manipulés avec précaution.

Voir ICI

Illustrations photographiques : papy Jipé

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La quetsche est présente sur nos marchés de mi-août au mois d'octobre.

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Tout avait commencé par la floraison au printemps

 

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Famille des rosacées : donc 5 pétales.

 

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Une fleur délicate.

 

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Après fructification, les fruits grossisent

 

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Les premières quetsches du mois d'août sont plus grosses. Le fruit est recouvert de pruine : gage de qualité

 

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Chair jaune vert Noyau allongé.

 

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Fruit utilisé en cuisine, pâtisserie, la quetsche permet de faire des compotes, confitures…

 

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Sans oublier un alcool blanc parfumé

 

 

 

 

 

 

 

 

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Comment choisir un appareil photographique ?

Bonjour.
Regardez-moi bien dans les yeux.
Que voyez-vous ?

Je vais vous aider.
Vous voyez un homme sérieux ! Non ?

Je suis tellement sérieux que cela va finir par me poser des problèmes.
Tiens ! Pas plus tard que ce matin, quand j’ai voulu me raser, je me suis vu dans le miroir.
Va falloir qu’un de ces jours, je me dise « Vous » ou alors un truc dans le genre :
« Monsieur a-t-il bien dormi ? »

A  70 ans passés, la Vie a quand même réussi à m’apprendre quelques petites choses. Notamment, qu’il n’est pas toujours utile de se prendre au sérieux.

Chaque fois que j’ai essayé de transmettre des connaissances sur le mode sérieux, j’ai été moins content que si je le fais sur un ton plus léger, plus humoristique.

Il faut frapper l’esprit des gens.
Non pas en leur tapant dessus, mais frapper leur esprit, frapper leur attention en « sortant des routes qui nous ont été tracées ».

Chaque fois que j’ai essayé de formuler mes réponses en termes bien choisis, j’ai perdu en efficacité.
J’ai donc appris à ranger la valise avec les accents circonflexes, et parler sans lever le petit doigt en l’air, comme les gens sérieux.

Amen !

Voilà, « on me demande régulièrement
comment choisir un bon appareil photo,
alors je vais essayer de vous répondre.

Pour commencer, frappons les esprits !

Petite histoire :

L’autre jour, deux concurrents du Paris Dakar se sont posés la question suivante : quel véhicule choisir ?
Prenez un solex : un solex cela passe partout !

Je pense que le ton de la réponse est donné.

Revenons à nos appareils photos.

Adapter l’outil aux besoins :

Si vous voulez acheter une baguette de pain, prenez le solex.
Si vous voulez rouler sur une route verglacée, n’oubliez pas de clouter vos pneus !

Pour choisir un appareil photo, il convient tout d’abord de recenser vos besoins, de savoir ce que vous voulez en faire.

Usage familial :

Si votre appareil est destiné à faire des photographies du type familial, des photographies qui seront soit :
– regardées  sur un écran d’ordinateur,
– un home cinéma,
– ou tirées en format carte postale,

choisissez un modèle avant tout léger.

Un modèle léger, petit, peu encombrant deviendra votre compagnon.
Vous n’hésiterez pas à l’emporter partout.
Nous parlerons de ses performances techniques, un peu plus loin.

Amateur éclairé :

Si, par contre, vous êtes un amateur éclairé qui trouve son bonheur dans le réglage des paramètres avec un maximum de précision, pensez plutôt à acquérir un véritable outil de travail : un boitier réflex..

 

Les professionnels :

C’est également dans cette gamme que les professionnels choisissent leur matériel. Ce qui distingue la gamme professionnel c’est l’assurance d’une bonne solidité, celle de pouvoir travailler en toutes circonstances aussi. Les appareils pro  sont souvent tropicalisés : c’est à dire, étanches à l’humidité, la poussière…

Les professionnels ne peuvent pas se permettre de perdre du temps.
Ils ont demandé aux fabricants que la disposition des commandes de la même manière, d’un boîtier à l’autre.

Entre les deux extrêmes, il y a beaucoup de place que les fabricants exploitent à fond, en vous proposant une vaste gamme d’appareils.

Exemple de nomenclature :

Canon propose 3 gammes des boîtiers

– ceux dont le nom comprend 3 chiffres Canon   300 D  (grand public)
– ceux dont le nom comprend 2 chiffres Canon  40 D (amateurs)
– ceux dont le nom comprend 1 seul chiffre Canon  7 D( amateurs éclairés et pro)
– des séries limitées avec des noms spécifiques.( pro et ceux qui ont de l’argent)

Rien de nouveau sous le soleil…

Commençons par quelques notions indispensables.
Nous  apprendrons par la suite à nous en dégager.

Les réglages d’un appareil :

Vitesse :

Elle permet de stopper le mouvement. Une vitesse trop lente vous donnera des photos peu nettes parce que le sujet aura bougé pendant la prise de vue.

Diaphragme :

C’est l’ouverture, la taille d’un trou par lequel passe la lumière.
Trop de lumière et vos photos seront trop claires, voire blanches. A l’inverse, pas assez de lumière, vos photos seront trop sombres, voire noires.

La netteté ou mise au point :

Mal réglée, la netteté vous donnera des photos floues comme celui qui ne met pas ses lunettes.

Une sacrée ratatouille !

Que 3 facteurs à régler : pas de soucis !
Sauf que  nos 3 paramètres s‘amusent à jouer ensemble et à s’influencer mutuellement.
Alors, pour le non initié, vaut mieux faire confiance aux automatismes élaborés par les ingénieurs. Ces automatismes sont maintenant devenus fiables.
Avec des réglages automatiques vous ne raterez jamais une photo,
mais vous ne réussirez que rarement une photo exceptionnelle.

Voilà donc pour l’essentiel.

Maintenant, nous pouvons entrer dans plus de détails.

Les pixels :

Commençons par un truc qui risque de nous fâcher : le nombre de pixel.

Un pixel est une toute petite surface qui enregistre une zone de l’image.(luminosité, couleur, contraste, netteté…)
Une photographie comprend par exemple 2 millions pixels. Cela signifie que l’image a été divisée en 2 millions de parties. Ces parties se regroupent pour faire une seule image car chacune n’en détient d’une petite partie.
Une photo avec 10 millions de pixels sera plus «  fine » que celle de 2 millions pixels.

Alors d’année en année, on essaie d’améliorer le nombre de pixels que comporte le capteur.

Maintenant une précision de 10 millions de pixels est devenue presque courante.

Plus on est de fous et plus on rit.
Plus il y a de pixels dans une photo, plus…
STOP C’EST FAUX !

Les pixels sont comme les sardines dans une boîte. Plus on veut mettre de sardines, plus les sardines sont serrées.
Elles n’aiment pas être serrées, alors elles se mettent à protester.

On dit que les pixels provoquent du bruit.
Sur la photo, on voit des couleurs qui se  mélangent, qui donnent une impression de perte de netteté et de précision des couleurs.

Le nombre de  pixels est comme la vitesse sur autoroute.
Il y a une limite !

Les pixels déterminent  la qualité des capteurs
Mais, vaut mieux avoir un capteur qui possède de gros pixels qu’un autre qui en a beaucoup mais de moindre qualité.
Je pense qu’il vaut mieux faire confiance aux grandes marques… mais il y a aussi le prix.

L’objectif (ou les) de l’appareil :

Les appareils de petite taille possèdent un objectif qui doit servir à tout :

– voir de loin.
– faire effet « jumelles » donc rapprocher. (téléobjectif)
– voir de près – les gros plans. (position macrophotographie)
– photographier dans une pièce sans recul. (grand angle –  inverse de téléobjectif.)

Les fabricants ont donc étudié des solutions d’objectifs avec des zooms plus ou moins grands. On agrandit jusqu’à 60 X.
Mais plus l’objectif sera long, plus il sera difficile de ne pas bouger pendant la prise de vue.
D’où l’invention des stabilisateurs pour avoir des photos nettes même avec téléobjectifs très longs.

Conclusions :

Pour un appareil passe partout :

Appareil compact, léger, avec des automatismes.
Objectif de 24 – 300 mm ou mieux 400 mm.
Stabilisateur pour ne pas bouger.
Gamme des prix autour de 500 € pour du bon matériel.

Parlons maintenant des appareils réflex.

Ils constituent le haut de gamme.
Personnellement, je pense que ces sont avant tout des outils de travail.

– outils pour faire de très belles photos
– outils de bonheur aussi, car il existe des fadas qui aiment pouvoir régler les moindres petits paramètres. ( j’en fait partie)

Je pense, qu’arrivés à ce niveau, ils n’ont plus besoin de mes explications, sauf peut-être quelques remarques issues de mon  expérience professionnelle.

Acheter un appareil reflex, c’est en quelques sorte se MARIER

On épouse tout un système, comprenant boitiers, une gamme d’objectifs, des accessoires.
S’il existait des appareils haut de gamme avec de gros défauts, cela se saurait.
Internet est, dans ce domaine, garant de la circulation des informations.

Et quand on se marie :

– il ne faut pas se tromper.
– il ne faut pas regretter.

Quand on parle avec des professionnels, chacun a des raisons bien précises d’avoir épousé telle ou telle marque.
Des raisons qui sont également tributaires du genre de photographies que l’on pratique. Et les domaines sont vastes et nombreux.
La grosse différence est que le professionnel n’achète pas : il investit.
Il doit donc étudier si les nouveautés sont valables tant au point de vue technique, qu’au niveau financier.

Petite aparté :

Le problème se pose chaque fois que l’on propose un nouveau boitier. Exemple Canon SR ânon 5 DSr avec ses 50 millions de pixels et son équivalent chez Nikon.

Le gros problème reste le choix d’un appareil dans la gamme intermédiaire.

Mon exemple personnel.

Je suis marié avec Canon depuis que je suis passé au numérique.
Je n’ai jamais regretté ce choix. Mais les années passent bien trop rapidement, et avec l’âge, le matériel semble  devenir de plus en plus lourd.
Pour partir en reportage, j’avais acheté 2 valises spéciales photo. Elles sont en matériaux qui supportent le feu. Etanches, elles surnagent. Le matériel photographique est rangé dans une mousse prédécoupée sous forme de petits cubes qui permettent d’aménager  l’espace disponible selon la taille de chaque élément.
L’ennui c’est qu’il faut les transporter.

Depuis que je voyage avant tout pour mon plaisir, j’ai longuement cherché un matériel plus léger, mais qui doit quand même être très performant pour répondre à mes exigences.

Là aussi, il existe une vaste gamme.
Encore faut-il une fois de plus, définir ses besoins.

Définition d’un matériel

Capteurs :

Le capteur plein format 24 X 36 est idéal. Mais, il n’existe que rarement pour la taille de ces appareils. Capteur 2/3 fait l’affaire.

Nombre de pixels :

Il m’est apparu que 20 millions de pixels est une excellente solution.

Objectif :

Attention, je ne parle pas de zoom numérique, mais de zoom optique. 24 X 400 serait la meilleure solution. J’ai du me contenter d’un 24 X 200.

Stabilisateur :

Fonction très pratique.

Réglages des paramètres :

Les automatismes sont les bienvenus, car ils sont devenus fiables. Pourtant, je veux pouvoir disposer impérativement d’une possibilité de réglage manuelle.

Le plus important :

Le critère le plus important est la prise de vue en format RAW.
Ce format enregistre toutes les données.
Comme les photographies seront traitées par Photoshop, il est indispensable de disposer d’un véritable négatif numérique qui permet de redévelopper les photos sans perte de qualité.
Quand je suis passé à la photographie numérique, nous en étions à Photoshop 3.
Je n’ai pas de négatifs numériques de cette période si bien que je ne peux que difficilement redévelopper mes photos avec les nouvelles versions de Photoshop qui proposent de nouvelles fonctionnalités.
J’ai réglé le problème en ne travaillant plus qu’en RAW.

Quels appareils ?

Regardez du côté de la gamme Sony, Fuji etc.  et surtout, essayer l’appareil que vous désirez acheter. Les surprises sont à la fois très désagréables et très onéreuses.

Pour plus de renseignements me conctater.

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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L’épicier de mon quartier

L’épicier.

 

Quand je pousse la porte, ce sont les odeurs qui m’accueillent. Là, devant moi, des abricots aux joues rouges comme des petites filles. Ici, des pêches qui semblent s’être faites belles, tout exprès. Plus loin, le fumet des salaisons suspendues à des ficelles.

Eh oui ! Aujourd’hui, je vous invite à faire un tour chez l’épicier.
Alors prenez vite votre panier. Allons-y.

L’épicier de mon village a fermé boutique depuis bien longtemps déjà.
Maintenant, les gens s’en vont, une fois par semaine, à la ville. Ils reviennent les paniers chargés jusqu’au bord. Ils font les courses. Ils sont pressés. Ils ne prennent plus le temps de regarder, de sentir avant de choisir.

Quand j’étais gosse, c’est avec joie et orgueil que je poussais la porte du magasin du père André. Maman me disait : “va me chercher des pommes et rapporte-moi en de belles !”

Alors, fier de l’importance de ma mission, je courrais chez l’épicier.

Une porte qui s’ouvre, un carillon qui résonne : me voilà dans mes souvenirs.

Jouant à cache-cache derrière les grands verres remplis de bonbons, et de friandises, l’épicier indifférent aux saisons, m’accueillait avec le sourire. Levé à quatre heures, il était allé aux halles pour être le premier. Il avait discuté âprement avec les grossistes, choisissant les légumes les plus frais, les fruits les plus parfumés, marchandant chaque prix, car c’était un peu nous tous qu’il avait l’impression de défendre.
 Quand il revenait, je prenais le chemin de l’école et nous nous disputions entre gosses, pour lui donner un coup de main quand il déchargeait sa vielle camionnette. Car il y avait toujours un fruit un peu bosselé pour celui qui saisissait  l’anse d’un panier un peu trop lourd.

Dans son magasin, André faisait régner un ordre de pharmacien. Chaque chose avait une place bien à elle et je, me souviens d’une mystérieuse lampe dont il se servait pour contrôler, un à un, les œufs avant de le poser dans un grand cornet.
Il y avait aussi deux gros pots en porcelaine blanche avec un petit robinet d’où s’écoulait la moutarde ou le condiment. Près de la porte, se dressait une grande machine étincelante. Le monstre servait une fois par semaine, pour torréfier le café. Ce jour-là, tout le voisinage se promenait les narines ouvertes, humant la bonne odeur du café et les ménagères s’empressaient de faire provisions de grains noirs qu’elles enfermaient dans des récipients aux couvercles hermétiques, comme pour mieux retenir les odeurs vagabondes.

André vendait de tout et il suffisait de faire un tour chez lui, pour avoir des idées de menus pour toute la semaine.

En automne, arrivait un grand baril de harengs salés et voilà tout le village parti pour une cure de poissons.
Au printemps, c’étaient les premières asperges, les premières laitues, les pommes de terre nouvelles.
Puis venait le temps des tomates, des myrtilles et ainsi, André régnait en maître sur nos estomacs.

Le diable d’homme avait acquis au cours des années, une telle maîtrise pour vendre ses marchandises, que, décidé d’acheter des prunes, vous reveniez avec des mirabelles dont il avait su si bien vanter la douceur.

Oui, André fait partie des souvenirs de mon enfance.
Je l’ai vu, les yeux au ras du comptoir.
Je lui ai apporté mes petites économies en échange de ses grands cornets surprise.
Un jour, il m’appela “jeune homme” et je découvris, ce jour-là, qu’André avait des cheveux blancs.

Un matin, les lourds rideaux de fer restèrent baissés. On parlait depuis bien longtemps déjà de ce grand magasin où les clients pouvaient  se servir eux-mêmes.

Le monde était devenu trop étroit pour les petits épiciers.

Après la mort d’André, on vendit sa maison. Le nouveau propriétaire fit faire de grandes transformations.
Les vitrines furent remplacées par des fenêtres et la porte fut condamnée.

Derrière elle, au fond de ma mémoire, se cachent les bruits, les couleurs et les odeurs de ma jeunesse.

André, étais-tu heureux ?
Le soir, tu faisais tes comptes comme tous les épiciers, mais, as-tu jamais compté tout l’amour que tu nous as donné ?

 

 

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Les champignons : famille des bolets

Les champignons : les bolets.
 

Pour continuer la présentation des champignons, en voici un, bien connu lui aussi : le cèpe ou bolet. Nous allons partir de l’étude d’une espèce pour étendre ensuite à toute la famille.
Cèpe est le nom d’une espèce.
Bolet est le nom de toute la famille.
 

Faisons connaissance :

Une fois n’est pas coutume. Pour rencontrer le bolet, je vous emmène au super marché. Venez, suivre-moi.
Nous allons nous promener dans le rayon des potages déshydratés : vous savez, les potages en paquets.
J’ai bien dit : nous promener.
Je n’ai pas dit acheter.
Que cela soit bien clair.

Le rayon est bien achalandé : potages aux asperges, aux légumes, aux pois cassés tec… et voici le potage aux champignons.
Sur l’emballage, voici notre cèpe ou bolet.

C’est un champignon sympathique. Sa silhouette un peu enveloppée lui confère un air débonnaire, comme un papy gentil.
S’il était un animal, il serait éléphant sans nul doute.
Champignon rassurant avec ses formes rondes, tout en douceur.

Dans la réalité, il faut soit aller en forêt, soit au marché pour rencontrer notre cèpe.
Il possède un pied bien large, bien ventru.
Son chapeau rond quand il est jeune, s’épanouit quand il devient adulte. 

Sous le chapeau, pas de lamelles, mais de petits trous.( comme une éponge.)
Ces trous sont les extrémités de tubes qui jouent les tuyaux d’orgue, accolés les uns aux autres. Dans chaque tuyau, on trouve des spores minuscules.
Les spores tombent sur le sol quand les petits trous s’ouvrent.
Les tubes qui contiennent les spores sont d’abord couleur crème, puis ils deviennent jaunes puis tournent au vert.
On peut les manger, quand ils sont jeunes, mais une fois verts, il vaut mieux les enlever à cause de leur consistance spongieuse.
Tous les cèpes ne possèdent pas la même couleur de chapeau.
Il en existe des bruns clairs jusqu’à des bruns marron foncé.
On parle alors du fameux bolet tête de nègre.

Nous retiendrons :

– les bolets n’ont pas de lamelles.
– les bolets possèdent des tubes sous leur chapeau.
– les bolets peuvent devenir très grands.
– la couleur des chapeaux varie.
– chaque fois que l’on trouve un champignon qui possède des tubes, nous avons un exemplaire de la famille des bolets.

Mais attention :

Il existe aussi des variations dont nous reparlerons un peu plus tard.
Regardez plus attentivement le haut du  pied. On dirait un réseau de veines.

Que faut-il penser des bolets ?

Ce sont des champignons comestibles qui sont savoureux, et, comme les hommes ne sont pas les seuls à aimer ce qui est bon, les bolets sont également dévorés par les limaces et autres bestioles.
Il est rare de trouver un bolet vraiment intact ou alors, c’est qu’il est très jeune et née de la dernière pluie
(au sens propre comme au sens figuré).
Les bolets sont malheureusement très vite véreux.

Soyez sympathiques. Je vous ai dit que les spores sont dans les tubes. Poser le chapeau sur le sol, tubes vers le bas. Vous donnerez ainsi une chance aux spores de pouvoir redonner la vie. Merci

Utilisation des bolets :

Le mieux est bien sûr de les utiliser rapidement à l’état frais.
On les nettoie, comme on nettoie tous les champignons, sans douche, sans shampoing et sans piscine…
On les taille en tranches que l’on fait cuire dans un peu de matière grasse, beurre ou huile (olive) en salant juste un peu. L’eau va sortir des champignons et s’évaporer. Les bolets finiront par prendre une toute petite couleur et une bonne odeur.

On trouve des bolets surgelés et des bolets déshydratés.
Les bolets surgelés seront cuits décongelés ou pas, mais très lentement comme on fait pour des bolets frais.
Les bolets déshydratés doivent d’abord être ressuscités.
On les trempe dans l’eau, pour qu’ils se réhydratent. Il vaut mieux changer l’eau, parce qu’elle se charge parfois en sable. Mais, ne la jetez pas. Filtrez-là, car elle vous servira lors de la fabrication des sauces à laquelle elle apportera un bon goût de champignons.

 

Illustrations photographique : © Papy Jipé

 

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Un jeune bolet : chapeau clair encore fermé

 

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Sous le chapeau, pas de lamelles mais comme une éponge.

 

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En coupe, on voit que la masse spongieuse est formée de tubes collés les uns aux autres.
Ces tubes contiennent les spores.

 

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Gros plans sur les tubes.

 

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Boletus édulis :  souvent véreux hélas !

 

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Il y a de quoi manger.

 

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Exemplaire encore jeune. Les tubes sont encore blancs et bien serrés.

 

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On dirait un réseau veineux au haut du pied. Mais ce n'est qu'une apparence.

 

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Et si vous rentrés bredouilles…
Faites comme tout le monde
Passez au marché !

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La conférence pédagogique

La conférence pédagogique.

Non, non ! Vous ne vous trompez pas. Nous sommes bien mardi.
Normalement, les bambins du village devraient être à l’école.
S’ils courent dans les rues, c’est parce qu’aujourd’hui, c’est jour de conférence pédagogique. Les écoles sont fermées.

La conférence pédagogique réunit les maîtres une fois par an. Alors, ils reçoivent une convocation tout ce qu’il y a de plus officielle qui les invite à se présenter à 8 heures précises dans la grande salle du rectorat.
Dans les petits patelins, il n’y a souvent qu’une seule école avec une seule classe.
Dans les bourgs, les écoles comptent plusieurs classes.
Mais, dans les villes, il y a tellement d’élèves, que les écoles prennent une allure d’usine.
Quand les maîtres sont absents, car convoqués, il y a du monde dans les rues.
Croyez-moi ; cela ne passe pas inaperçu.

Le rectorat avait donc convoqué tous les maîtres du département.
Et comme le dit la chanson :
« ils sont venus, ils sont tous là »
La salle du rectorat commence d’ailleurs à avoir d’année en année, plus de mal à accueillir tout ce petit monde.

La conférence pédagogique fait partie de ces manifestations immuables, inévitables qui font la grandeur de l’Education Nationale. On dit d’ailleurs que cette institution est une vieille dame, et comme toutes les vieilles dames, elle en a les habitudes, ses petites manies aussi.
La conférence pédagogique est la grand-messe qui réunit tous ceux qui sont chargés de l’éducation des futurs concitoyens.
Elle est présidée par le « DACA » entendez par là : l’Inspecteur d’académie, l’inspecteur qui a tous les pouvoirs et le nôtre, celui qui va ouvrir la séance dans quelques instnats, a une certaine conception de la hiérarchie qui l’a poussé à exiger une disposition particulière de la salle.
Notre DACA trône donc au sommet d’une véritable pyramide.
Il est seul, tout là-haut, comme le capitaine d’un bateau.
A ses pieds, et sous ses ordres, mais au niveau directement inférieur, voici les inspecteurs primaires.
Ils sont chargés d’un canton, voire de deux.

Puis, c’est la salle réservée au commun des mortels : instituteurs en tous genres. Il y a bien certaines têtes qui retiennent l’attention. Ce sont les directeurs des grandes écoles des villes qui ont le souci de regrouper autour d’eux, le maximum de collègues. C’est l’endroit où l’on se place, directement sous le nez des inspecteurs assis juste à l’étage supérieur. Alors, les collègues qui fréquentent ces endroits-là, se préparent à prendre des notes pour ne pas perdre la moindre miette de cette manne céleste qui va leur être distribuée

Et puis, un peu plus loin, au fur et à mesure que l’on s’éloigne de l’estrade, il y a comme un trou, une zone mal définie. En termes militaires, on parlerait de « no man land ».
Un peu plus derrière encore, il y a la valetaille, les instituteurs des petits patelins, des gars solides, instituteurs et secrétaires de mairie. Ces gars-là sont venus sans illusions, car il y avait longtemps déjà que celles-ci étaient restées prisonnières d‘un dossier oublié.
Ces gars-là sont les véritables vedettes. Ils sont connus de tous et les histoires sur leur compte font les gorges chaudes des cours de récréation. Mais il est de bon ton de feindre de ne pas les connaître.
C’est là, que je vous propose de nous installer car si animation il risque d’y avoir, vaut mieux être aux premières loges.

Du haut de son perchoir le DACA, réclame le silence pour ouvrir officiellement la conférence.
Comme chaque année, il dresse le bilan administratif. Puis commence la litanie des énumérations : les classes que l’on ferme faute d’élèves, les classes que l’on ouvre pour accueillir les nouveaux arrivants, liste des collègues admis à la retraite… Rien que du très passionnant.

Puis, on passe aux directives pour la mise en œuvre de la X° réforme.
Du côté des jeunes, on gratte du papier, attentifs à ne pas perdre le moindre mot.
Du côté des anciens, là-bas au fond de la salle, on se regarde, on hausse les épaules. A quoi bon ! Une réforme de plus. Encore un ministre qui veut que son nom soit attaché à des directives qui inaugurent l’école de demain. Tu parles !
Puis, le DACA passe la parole aux inspecteurs de rang inférieur. Ils ont pour mission de préparer un exposé sur telle ou telle innovation pédagogique.
Dans les premiers rangs, les jeunes grattent de plus belles et là-bas dans le fond de la salle, les anciens commencent à lutter contre le sommeil.

Louis, est à quelques mois de sa retraite.
Il exerce son métier d’instituteur dans le même village depuis sa sortie d’école normale.
Au fil du temps, il s’était si bien intégré dans ce village que l’on a oublié qu’il n’y était pas né. Instituteur, secrétaire de mairie en semaine, organiste le dimanche et entraineur de l’équipe de football, il était également membre de la section des séniors joueurs de quilles qui se réunissent tous les vendredi soir à l’auberge du Cheval Blanc.
Le curé, le maire et l’instituteur : triumvirat qui dirige la destinée du village et conduit les habitants du berceau au cimetière.
Louis, donc, avait vécu une semaine très chargée. Le remembrement avait exigé qu’il fasse des copies de la carte du cadastre. Les gens étaient venus le voir, avec une douzaine d’œufs emballés dans du papier journal. « C’est pour vous monsieur le Maître… » Samedi, il y avait eu le concours de belotte ; dimanche la grand-messe… si bien que la journée de conférence pédagogique arrive à point pour lui permettre de se reposer un peu.
Louis a bien essayé de lutter contre la somnolence, mais la partie est perdue d’avance.
Alors, c’est dans un état de semi conscience que Louis est affalé sur sa chaise. Il n’écoute pas, mais il entend les mots du jeune inspecteur qui harangue la foule des enseignants.
Cet inspecteur, comme je vous l’ai dit, était vraiment très jeune.
Ça, c’est quand on parle poliment.
D’autres auraient dit qu’il sortait tout chaud du moule et selon une expression de mon village « qu’il n’était pas encore tout à fait sec derrière les oreilles » tout cela pour dire qu’il n’était pas peu fier d’être arrivé au point où il était.
Cet inspecteur-là était un grand lyrique. On l’aurait bien vu avec de longues manches dans le prétoire d’un tribunal. Il secouait tellement ses bras que l’on pouvait s’attendre à ce qu’il s’envole. Mais l’inspecteur ne s’est pas envolé. Cela aurait été une première !  Dommage.

Non, ce sont ses paroles qui prennent leur élan et qui arrivent jusque dans les oreilles de Louis.
Des paroles sensées, des paroles pleines de sagesse.
« ouvrez les fenêtres de nos écoles afin que la culture s’épanouisse sur la campagne… »
Louis, qui je vous le rappelle, somnole de plus en plus, entend les paroles du jeune inspecteur…
« ouvrez les fenêtres de nos écoles »

Alors, comme un peu à la manière d’un somnambule, Louis se lève et ouvre en grand les fenêtres de la salle de la conférence pédagogique.

Un instant, l’assemblée se raidit dans un silence émouvant, inquiétant.
Après quelques secondes qui paraissent éternelles, par les fenêtres ouvertes, s’échappe le plus grand, le plus beau, le plus franc rire que j’ai entendu…
Et rien que pour cela, en vérité je vous le dis, ne ratez pas la conférence pédagogique de l'année prochaine.

*

Nb :

toute ressemblance avec des personnes et des faits ne sauraient être de simples coïncidences.

 

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Les champignons : girolles ou chanterelles ?

Girolle ou chanterelle ?

 
Introduction :

« Voici une affaire qui commence bien !
– Girolle ou chanterelle ?
– Les deux, mon général !
– Faudrait quand même vous mettre d’accord, vous ne croyez pas ?

– C’est que finalement, ce n’est pas aussi simple que cela. »

 

Ces quelques lignes contiennent l’une des grosses difficultés du monde des champignons : leur donner un nom.

Et comme dit, cela n’est pas facile.
Car on n’a pas attendu l’invention des sciences et de leur vocabulaire, pour commencer à ramasser et à consommer des champignons.
Les champignons dirons-nous, appartiennent d’abord à ceux qui les cherchent.
Ils ont  franchi la porte de la cuisine, avant de franchir la porte des laboratoires.

On leur a donc donné  des noms. Ces noms étaient exprimés dans la langue commune, celle de tous les jours.
Cette langue simple est à la base de ce que l’on appelle les noms vernaculaires.

Quand les champignons ont été étudiés scientifiquement, l’une des premières préoccupations des hommes de sciences a été de leur donner un nom. Ces noms n’étaient pas choisis au hasard, car le but principal était de pouvoir classer les champignons comme on classe toutes les autres choses, plantes, animaux etc….

La science des champignons s’appelle la mycologie.
Quand on recherche les pères de cette science, on trouve Elias Magnus Fries (1794-1878), surnommé le « Linné des champignons ».

Surnommé « Linné » en hommage à Carl von Linné (naturaliste suédois, né en 1707) à qui l’on doit la première classification du monde végétal.

Petit arrêt !

Avant de poursuivre cet article, je vous propose de marquer un petit arrêt.
Ceux qui me suivent depuis un certain temps, ont certainement noté que je suis un homme qui essaie d’avoir les pieds sur terre.
Qui sait, c’est  peut-être là, l’héritage d’un grand père paysan ?
Alors revenons sur terre.
Vous avez tous entendu parler d’un certain Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir.
Moi, je ne vous le cache pas, je conduis bientôt depuis 6o ans et s’il faut connaître par le détail le fonctionnement d’une voiture, je deviendrai piéton.
Il en va de même avec toutes choses, y compris les champignons.
On peut très bien en manger sans pour cela parler latin…
Le tout n’est qu’une question de choix.
La mycologie est un domaine si vaste que je comprends très bien qu’il y ait des gens que se passionnent.

Faisons le tour de ce que nous connaissons :

– les champignons ont besoin d’eau.
– on ne trouve pas de champignons quand il fait trop sec.
– les champignons ne sont pas verts comme des plantes.
– ils ne contiennent pas de chlorophylle.
– les champignons peuvent pousser dans des endroits peu éclairés
– les champignons ne font pas de graines, ils se reproduisent par des spores.
– les champignons ne supportent pas bien le froid.
– tous les  champignons ne sont pas bons.
– il en existe des comestibles et des vénéneux, voire mortels.
– il ne faut pas croire les sornettes qui disent que les champignons mangés par les limaces sont bons.
– il n’y a qu’une façon d’être sûr, il faut connaître les champignons.
– on trouve des champignons en conserves dans des boîtes et des champignons séchés.
– il existe 1000 fois plus de champignons microscopiques que de champignons visibles.

 

Conclusions :

Si vous savez déjà tout cela, vous avez un bagage correct. Mais restez prudents, car pour les champignons

La vérité sort du fond de l’assiette !

 

Revenons à nos amis girolles ou chanterelles ?

Si j’ai choisi de commencer par ce champignon, c’est parce qu’il est célèbre.
Et on se lèche les babines à l’idée de déguster une bonne sauce aux girolles, un pâté avec des chanterelles, un potage qui vous rappelle l’automne… (j’arrête là, sinon cela devient sadique).

C’est en automne, que l’on trouve des girolles sur les étals de nos marchés. Cela ne veut nullement dire que les chanterelles ne poussent pas en été.

Il existe en fait deux périodes. L’une en début d’été, si les conditions (chaleur et humidité sont réunies), l’autre en automne.

Pourquoi manger des girolles ?

Nous avons déjà vu la piètre valeur alimentaire des champignons. Non, ce n’est pas pour leur apport sur le plan nutritionnel, mais ils nous apportent un parfum, une odeur, une saveur incomparables.

Quelques chanterelles vous enchantent un plat.

Encore ne faut-il pas les tuer !

Les girolles en cuisine.

Un champignon contient entre 85 et 95 % d’eau.
Si vous décidez de les laver en les trempant dans de l’eau, je vous mets un coup de louche sur la tête, pour vous réveiller.
Mais, il faut bien les laver non ?
Oui, mais intelligemment !

Prenez un morceau de papier de cuisine et frottez vos champignons.
De grâce  ne leur apprenez pas à nager.
Le champignon n’a pas besoin d’un brevet de natation !

Cuisson :

Tout d’abord,  notez que les champignons que l’on peut manger cru ne courent pas les rues ! (sic).
Je dis cela pour vous faire rire. Un champignon doit être cuit, mais non cramé, calciné !

De plus, rappelez-vous,  vous utilisez des champignons pour leur parfum délicat, subti,l alors excusez-moi, mais un grand coup d’ail et de persil… les pauvres méritent une plus belle mort !

Cuisez-les dans du beurre, mais pas noisette !
Ils vont perdre leur eau. Puis, il vont prendre juste un tout petit peu de couleur.
Le sel est une pompe à eau. Saler légèrement pour accélérer la sortie de l’eau, et soyez parcimonieux sur le poivre.
Ensuite, n’allez pas faire mijoter les girolles dans une sauce.
Si vous voulez parfumer votre sauce, n’en rajouter que quelques uns ; servez le gros de la troupe à part.

Tous ces conseils paraissent évidents, je le sais.
Mais la meilleure façon de ne pas faire de bêtise est de les faire toutes en même temps ; de cette façon il n’en reste plus à faire.

Comment reconnaître les girolles ?

Si vous posez cette question, c’est que vous faites partie des gens qui ont la chance d’aller en ramasser dans la forêt.
Bravo. Profitez de votre chance.

Sinon, achetez-les au marché.
On ne peut pas vendre de champignons qui n’ont pas été contrôlés.
Donc vous êtes tranquilles.

 

Sinon attention :

La girolle est généralement jaune – jaune œuf – mais elle peut être plus ou moins pâle.

Quand elle est petite, elle est refermée sur elle-même.
En grandissant elle s’épanouit.
LA GIROLLE N’A PAS DE LAMELLES.
Ce que l’on prend pour des lamelles sont en réalité, des plis qui descendent le long du chapeau sur le pied.
Ne pas cueillir des champignons trop petits. On ne peut pas déterminer les caractéristiques

La girolle possède une odeur caractéristique qu’il faudra apprendre à connaître les yeux fermés.

On reconnait une girolle en moins d’un 10° de seconde. Si vous hésitez… Passez !

Petite histoire :

Au sortir de l ‘école normale, chaque étudiant devait rédiger un mémoire.
J’ai choisi de parler des champignons sans savoir que le directeur était un fin mycologue.
Le jour de la présentation de mon mémoire, le directeur me fit bander les yeux et me demanda de dessiner la silhouette de certains champignons.
Verdict :

Si vous ne savez pas reconnaître une silhouette en quelques fractions de sonde, évitez de manger des champignons !

Une girolle peut de sécher.
On peut la congeler

Mais le mieux s’est de s’en délecter.

Le mot chanterelle est utilisé pour désigner l’espèce scientifiquement. (Cantharellus).
Il désigne également, et c’est là tout le problème, d’autres champignons comme les chanterelles grises…

 

Bon appétit…… quand même !

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Girolles sur l'étal d'un marché

 

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C'est en automne que l'on trouve le plus de champignons.

 

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Une girolle d'un beau jaune doré.

 

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Pas de lamelles mais des plis qui descendent du chapeau sur le pied

 

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Les plis ou se cachent les spores.

 

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Les plis viennent mourir sur le pied.

 

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La girolle s'épanouit.

 

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La joie d'une récolte


 

 

 

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Quelques champignons comestibles.

Au début de cet article, j’aimerais rendre un hommage  à l’un de mes professeurs.
C’était dans les années 1950.
Je fréquentais le lycée. Nous avions un professeur de sciences naturelles qui avait conscience de toute la portée de l’action éducative.
Il ne se contentait de faire ses cours. Il essayait de nous intéresser.

Un jour, il nous a proposé une promenade en bicyclette.
Direction : la grande forêt.
But : chercher des champignons.
C’est donc par un beau soleil d’automne, qu’une joyeuse troupe de collégiens prit la direction de la forêt.

Le soir, nous sommes rentrés heureux et fiers de notre récolte.
C’était la première fois que je suis allé à la cueillette des champignons.
J’avais rapporté un beau panier de trompettes de la mort.

Ma mère accepta de les préparer.
Ce n’était pas chose courante dans notre famille.
D’ailleurs, je ne vous cache pas que le seul nom de trompettes de la mort, n’avait pas le moindre côté engageant.

Nous survécûmes… riches d’une nouvelle expérience…

Maintenant, quelques 60 ans plus tard, il me plait à rappeler ce souvenir.
Notre professeur avait, sans le savoir, semé les bonnes graines.
Elles germèrent, car elles trouvèrent un terreau fertile.

Depuis ce jour, chaque fois que j’en ai l’occasion, je propose à des collègues, des amis, ou de simples connaissances de m’accompagner dans mes promenades mycologiques.

 

Voici quelques uns des champignons comestobels faciles à reconnaître.

Pour voir les photos  cliquez ICI

Bonnes promenades et bon appétit aussi

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