Comme chaque année, je choisis un sujet d’essais systématiques.
En 2018, mes recherches concernaient les tomates cerises : couleurs, formes mais surtout qualités organoleptiques.
Faut d’ailleurs dire que ce dernier article n’appartient pas forcément au vocabulaire usuel de la majorité de nos concitoyens (1000 mots en moyenne à ce que l’on dit)
Alors, je vous laisse imaginer tout le potentiel de rigolade que peut cacher un mot aussi bien de sa personne.
Selon l’expression consacrée, j’en ai entendu « des vertes et des pas mûres »
S’il existe un moment où cette expression a un sens, c’est bien quand on parle de tomates.
Ajoutez à cela, un doigt d’humour légèrement grivoise et je vous laisse imaginer les résultats.
La meilleure définition :
Des tomates qui possèdent des propriétés organoleptiques sont des tomates qui promettent et qui assurent des « orgasmes particulièrement mémorables » aux consommateurs et consommatrices.
Je suis pour la liberté et l’égalité des sexes.
De quoi faire grimper les prix… j’allais dire aux rideaux !
Et de fait les choses comme bien souvent promettent plus qu’elles ne tiennent en réalité.
De la pub, rien que de la pub.
Du logos pour faire vendre.
Je ne dédaigne pas la chose, mais je suis avant tout cuisinier jardinier, bricoleur, alchimiste etc…
J’ai toujours été fasciné par les tomates dites cerises, c’est pourquoi, j’ai décidé d’en faire l’objet de mes observations de l’an de grâce 2018.
Comme toujours, je pars des graines que je sème dès le mois de février.
Chez nous, en Alsace, les villages organisaient le concours des premières tomates.
Etre reconnu meilleur jardinier pas ses pairs était une véritable consécration inscrite dans le livre des pénigrées des familles du village.
Alors tous les moyens étaient bons.
Il y a ceux qui semaient dans des caisses disposées dans les étables pour profiter de la chaleur animale.
Il y a ceux qui étant partisans du « fumier artistique » traduction littérale de Kunstmischt (fumier ou engrais synthétique) et je ne vous parle pas de toutes les combines plus ou moins « catholiques » dans le sens légales, admissibles, tolérées auxquelles ont se livrait en grand secret dans les plantations de tomates.
Voir mon histoire vraie tirée de mon livre " les histoires de mon patelin "
Cliquez ICI mais seulement si vous avez envie de rire un bon coup.
Moi, je suis un jardinier des villes et des champs.
J’habite une grande tour de 30 étages au cœur de la ville natale Mulhouse.
Je suis sur la façade Sud ce qui me donne une serre naturelle de 18m de vitrage.
Alors je sème, je repique, je m’amuse comme je peux.
Au mois de mai, quand les Saints de Glace ne sont plus à craindre, je repique dans le jardin là-bas sur la colline, derniers contre forts du Jura .Je sors mes tomates le jour de la Sainte Sophie ( le 25 mai) qui a la réputation d être froide et cela fait rigoler tout le monde car froide signifie également frigide en alsacien ( qualité peut organoleptique dans ce cas )
Ensuite, je soigne, je chéris, j’arrose, je récolte, je mesure, je goûte et je prends des décisions qui devraient être irrévocables mais qui ne le sont que rarement.
Voici donc quelques réflexions au tour de mes essais 2018.
N° 1 : tomate cerise orange
Tomate très productive.
A part la couleur rien de particulier à signaler.
Goût sans grande originalité.
N°2 :tomate en forme de poires
Elle peut rester de très petites tailles ce qui peut être intéressant pour ce genre de préparations. Voir ICI.
Goût agréable. C’est une tomate très productive jusqu’à des dizaines de fleurs simultanées.
N°3 : tomate en forme de prunes.
Les fruits forment de belles grappes.
La chair est succulente.
N°4 : tomate cerise presque classique de forme ronde.
Servie en apéritif.
N°5 : tomate légèrement ovale.
Chair ferme. Peau un peu dure.
N° 6 tomate dont j’ai trouvé les gaines en Allemagne.
On les appelle des tomates en forme de dattes (Dattelntomaten)
N°7 : tomate qui fait penser aux tomates dites italiennes.
Mais elles sont de format mini.
Leur chair est un peu plus sèche. Elle sera donc utile pour des préparations telles que des amuse bouche individuels Leur jus ne coulera pas.
PRECISIONS :
Il convient d’être attentif si, come mi, on essaie de produire ses propres graines d’une année à l’autre. Il est totalement impossible de contrôler les phénomène d’hybridation naturelle quand les abeilles butinent d’une fleur à l’autre.
On a alors de temps à autre des surprises.
N’oublions pas que la vie avance par tâtonnements et qu’elle ne retient que les solutions vivables.
A propos de fécondation des tomates cliquez ICI
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