LE GIBIER : GENERALITES.

L’Homme est un animal omnivore.
Le mot « omnivore » possède une double signification :
1. Un omnivore peut manger de tout.
2. Un omnivore est obligé de manger de tout.

Cette double constatation de « peut et doit » est désignée par l’expression :
le paradoxe de l’omnivore.

Quelques explications.

Les carnivores sont les animaux qui se nourrissent de chairs.
Les herbivores sont les animaux qui se nourrissent de végétaux.

 

Les animaux trouvent tout ce dont ils ont besoin soit dans les chairs, soit dans les végétaux.
Ils possèdent en plus la faculté très intéressante de pouvoir fabriquer eux-mêmes, on dit synthétiser, les éléments qu’ils ne trouvent pas directement dans leur nourriture.

 
Par ailleurs, il existe également des animaux qui sont tellement spécialisés qu’ils ne peuvent se nourrir que d’une seule chose : exemple le Koala qui se nourrit exclusivement de feuilles d’eucalyptus.

 

On comprend facilement que le koala est tellement spécialisé que la disparition des feuilles d’eucalyptus risque de provoquer un manque de nourriture qui lui serait fatal.

Dans ce contexte, les humains semblent avoir beaucoup de chance vu qu’ils peuvent se nourrir de tout.
Mais voilà, chaque médaille possède un revers et, pour les humains, ils ne peuvent pas synthétiser ( ou alors très-très mal) un certain nombre d’éléments dont ils ont besoin et, de ce fait, sont obligés de les trouver et de les manger.

Voilà les deux faces de la médaille :

– d’un côté le « peut ».
– l’autre le « doit ».

 

Un peu d’histoire :

Nous avons tous entendu parler des « premiers hommes ».


On sait aussi qu’ils étaient chasseurs, pêcheurs, et  ramasseurs, cueilleurs.

On comprend mieux le pourquoi de cet état des choses, quand on se rappelle le paradoxe de l’omnivore.
– l’obligation de manger de la chair se traduit par l’obligation de chasser.
– l’obligation de manger des végétaux se traduit par l’obligation de ramasser des végétaux et de cueillir des fruits.

Faisons un grand bond en avant dans l’histoire de l’humanité.


La chasse est une activité aléatoire.
Ou c’est le chasseur qui gagne, ou c’est l’animal et, dans ce cas-là, le chasseur rentre bredouille. Non seulement, il se couchera le ventre vide, mais il devra affronter (et ce n’est pas la chose la plus simple) les reproches de sa femme.

Il en va de même pour ce qui concerne la récolte des végétaux : une activité tout aussi aléatoire et ce, d’autant plus, que la croissance des végétaux est soumise au cycle des saisons. L’homme est donc condamné non seulement à trouver sa nourriture végétale, mais il doit aussi faire en sorte de pouvoir manger même pendant les mois pendant lesquels la nature ne produit rien.
Nous avions dit que l’Homme a de la chance, moi je trouve qu’il n’a pas de veine.

Voilà, vous avez  compris (un raccourci historiquement phénoménal) pour tôt au tard l’homme finit par faire des courses dans des supers marchés.

Fin de l’épître de papy Jipé aux affamés (verset…chapitre)
Non ! Si déjà tu verses, verses-moi plutôt un verre.
Santé !

Et le gibier dans tout cela ?

Et bien le gibier n’est, à mon avis, que ce qui reste des histoires des relations mouvementées qu’entretenaient les hommes et les animaux.

C’est tout d’abord la méthode forte :
Viens là que je te tue !
C’est une méthode qui marche aussi longtemps que l’on a de bonnes jambes.

Sauf qu’avec l’âge, il faut trouver autre chose.
La méthode douce :
Viens-là que je te donne une petite friandise.
Et pendant que l’animal déguste avec ravissement,
Boum ! Un grand coup sur le tête
Et je te mange.

Je sais, je ne possède pas de doctorat en histoire. Excusez-moi,
C’est ma façon à moi de raconter les choses et si elle vous fait rire, je serai content.

Pourquoi se complaire à compliquer les choses quand elles peuvent s’expliquer facilement ?

 

La chasse a donné naissance à l’élevage.
L’élevage a donné naissance à la sélection.
La sélection permet « d’améliorer l’ordinaire »
Elle permet de choisir les animaux dont la chair est meilleure.
Et puis, autre conséquence logique, les animaux n’étant plus obligés de passer leur vie à se défendre, à se fatiguer pour chercher leur nourriture, ils finissent par produire une viande meilleure et disponible à volonté.

L’élevage n’a pas tué la chasse.
Loin de là.
Tout d’abord, il existe des animaux que l’on a du mal à élever.
Ensuite, il restera toujours des nostalgiques de la chasse.
N’oublions pas que la chasse a toujours été réservée à une certaine « élite » propriétaires  terriens qui s’accordait le droit de chasse.

Si un jour, l’envie vous prend de faire un petit calcul, je vous en propose un.
Voilà, faites une petite addition :

– prix de permis de chasse.
– prix de la location.
– prix du matériel, fusil, cartouche, équipement
– prix des déplacements
– fournitures annexes (coups à boire, menus au restaurant…)

Je vous garantis que le prix de la viande est moins chère dans une boucherie.

Oui, mais il y a le goût !

Cà, c’est vrai : je vous l’accorde.
Le goût du gibier c’est « spécial ». Il faut aimer

Ménager la chèvre et le chou  (un repas complet pour omnivore ? Non )

Non, je rigole bien sûr.
C’est une simple expression qui, dans le cas présent, vous suggère une solution.

Le gibier, dans sa définition première, provient des animaux sauvages.
Et bien, pourquoi ne pas les élever ?

Dans la réalité, c’est ce qui se passe de plus en plus, non pas pour des raisons de bien être animal ( faut pas rêver) mais parce que cela rapporte de l’argent.
Alors, comme toujours d’ailleurs, on essaie d’en faire le moins pour gagner le plus.

On élève des biches, des cerfs, des chevreuils, des faisans, des perdrix, des autruches, des bisons… liste non exhaustive.

A côté de cela, il reste bien sûr les inconditionnels de la chasse.

Classification du gibier :

On peut trouver plusieurs façons de classer le gibier

– les grands animaux
– les petits animaux.

– le gibier à plumes.
– le gibier à poils.

– le gibier frais (pendant les périodes d’ouverture de la chasse)
– le gibier surgelé disponible toute l’année.

Nous verrons dans d’autres articles quelques recettes permettant de préparer le gibier.

 

 

 

 

 

 

 

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