L’AUTRE FACON DE VOIR

L’autre façon de voir.
Tout est  dans les nuances.

Le pensée a besoin de mots : d’images aussi comme l’a déjà souligné Confucius dans sa célèbre affirmation : « une image vaut mille mots ».

Permettez-moi de vous livrer une image : une image importante pour moi car elle évoque à mon avis de façon très efficace l’une des bases fondamentales de ma philosophie.

L’image est celle d’un damier, que d’aucuns appellent pavé mosaïque, avec son alternance de cases blanches et de cases noires.

Quoi de plus simple : du blanc et du noir.
Quoi de plus classique aussi.
Mais quoi de plus moderne aussi.
Noir et blanc.
Allumé ou éteint

Du binaire comme le langages des ordinateurs.

Une suite de 0 et de 1.
Il suffit de deux chiffres pour exprimer tout ce qui existe.

La simplicité même.
Une suite de deux chiffres sans laquelle l’homme n’aurait jamais marché sur la lune
L’efficacité poussée à son extrême.

 

Et pourtant, restez sur vos gardes. Ce n’est pas parce que cela paraît simple qu’il convient de croire à la panacée.
Tout est affaire de nuances.

Comme on le sait, j’ai toujours été photographe. Quand j’ai débuté, il n’y avait que le noir et blanc qui était vraiment accessible aux amateurs.
Du noir et du blanc, nous y revoilà.
Mais une photographie qui ne comporte que du noir et du blanc ressemble bien plus à une ombre chinoise qu’à une représentation  de la réalité.
Tout est affaire de nuances et la richesse d’une photographie ne se compte pas dans la pureté des noirs et des blancs mais dans l’étendue de la gamme des gris. Des noirs et des blacs, il en faut.
Ce sont les nuances qui traduisent la richesse d’un cliché.

Pourquoi en serait-il autrement pour tout le reste ?

La richesse d’un discourt,  la richesse d’une analyse, la précision d’une langue se mesure au nombre des nuances.

Il me semble que rares sont les choses totalement blanches ou totalement noires et s’en réduire à ses deux extrêmes c’est accepter de mettre résolument des œillères et de souffrir par choix, d’une certaine cécité.

Chaque raisonnement peut et doit être poussé jusqu’à l’extrême, car c’est là que l’on peut découvrir ses incohérences.
 

Traduire tout ce qui touche à la Vie est avant tout affaire de nuances.

Alors les jours de soleil viennent équilibrer les jours de pluie.
La clarté du jour fait le pendant  à l’obscurité de la nuit.

Les larmes donnent la main aux sourires.

Il faut pour comprendre le monde accepter d’en faire le tour.