Carnaval : ROSENMONTAG CONTRE MARDI GRAS.

Aujourd’hui, les carnavals de la vallée du Rhin atteignent leur point culminant : leur point final aussi.

Lundi :
« Rosenmontag », pour les pays d’expression germanique.

Mardi :
"Mardi Gras", pour les pays latins d’expression française

Et pour mettre tout le monde d’accord.

Mercredi :
"Mercredi des cendres".

 

« Rosenmontag » traduction littérale : le lundi des roses.

Mais, ne vous fiez pas aux traductions qui semblent trop logiques.
Vous en avez vu des roses qui fleurissent à l’époque de carnaval ?
Il faut chercher ailleurs.
Et quand on cherche, on finit par trouver.

Simple confusion entre la lettre « o » et la lettre « a »
Il faut lire « Rasenmontag ».

Le mot "rasen", dans ce cas précis, signifie se déchaîner, chahuter, aller à toute vitesse, outre passer tous les interdits….
C’est le lundi où tout est permis.

Mardi gras :

Ce mot nous rappelle que passé ce jour, on entre en carême.
Adieu viandes grasses, adieu plats copieux,
Nous entrons dans une période de jeûne.
Comment expliquer à des gens simples le besoin de nettoyer son organisme de toutes les toxines qu’il a accumulées.
Alors, au secours la religion : carême, ramadan ; c’est kif-kif.

Carnaval contre Carême illustré par le tableau de Bruegel.

Combat de Carnaval et de Carême de Bruegel

Autre étymologie le jour de « Laetare » dimanche juste avant le Rosemontag, les papes remettent une rose d’or à des souverains pour les honorer.

Mercredi des cendres.


Nous restons dans le religieux avec le geste du prêtre qui de son pouce trace une croix de cendres sur le front des croyants.

«  tu n’es que poussière et tu retourneras en poussière. »

 

Comme nous l’avons déjà vu dans un autre article, voir ICI, les habitudes finissent par tuer le quotidien.
Tout devient banal, tellement banal.
C’est pourquoi, le quotidien est ponctué de fêtes qui viennent compter, marquer, régénérer, réinitialiser et marquer régulièrement de nouveaux départs


Tout comme une page blanche qui tend les bras à l’avenir.

 

Illustrations photographiques © Jipé Brobeck.