La photographie des orages est une discipline très intéressante, mais également dangereuse.
En introduction, j’aimerais d’abord vous parler du bonheur que l’on éprouve quand on réussit à photographier un bel éclair.
Photographier : c’est capturer un instant, c’est en quelque sorte arrêter le temps.
Dans la vie, il y a des instants qui durent et d’autres qui passent … comme un éclair.
Le temps de presser votre déclencheur et l’éclair a déjà filé.
Quelle est la bonne manière de procéder ?
Essayons de faire le tour des différents paramètres de la prise de vue afin de trouver les réglages adéquats.
1. VALEUR ISO
Un éclair est une source de lumière très puissante. On le voit à des kilomètres. Rien ne sert de « monter dans les ISO ». Vous arriverez tout juste à avoir une image surexposée.
Restez dans les valeurs ISO les plus basses de vos appareils.
Les bons boîtiers permettent :
ISO 100.
ISO 50
voire ISO plus bas encore pour les pro.
2. MODES DE PRISE DE VUES :
Depuis l’invention de la photographie, il y a 2 siècles, on ne cesse d’améliorer le matériel. C’est ce que d’aucuns dénomment :
« La course à l’armement ! »
Il est vrai que l’on est très étonné quand on regarde les photographies de nos anciens et que l’on a la chance, de trouver les spécifications du matériel qu’ils utilisaient. L’une des innovations décisives a été l’invention du format 24 x36.
À partir des années 1990, nous sommes entrés dans la photographies digitale, même s’il restent quelques nostalgiques de la photo argentique.
J’ai toujours dit à mes étudiants
– il me faut queklques mois pour vous apprendre la technique
– il faut faudra les reste de votre vies pour former votre regard.
Ce n’est pas le matériel qui fait la photo, mais la maîtrise et surtout le regard du photographe.
QUOIQUE !
Il est vrai que, si l’on veut faire du bon travail, il faut de bons outils, des outils surtout fiables, des outils simples avec des commandes que l’on retrouve à la même place.
Un photographe doit connaître son matériel. Il a rarement le temps de lire une notice d’une dizaine de pages, quand il est en pleine prise de vues.
Pourtant, les ingénieurs proposent de plus en plus d’automatismes qui ont un double but :
a)
permettre au plus grand nombre de faire de la photo sans maîtriser toutes les techniques.
b)
pour les « pro », pouvoir fignoler leur propre programme pour leur type de prises de vues.
MAIS …
J’utilise des programmes automatiques, mais je reste un partisan du fameux programme MANUEL. (M) qui permet de maîtriser tous les paramètres.
Je vous recommande d’utiliser le mode M non seulement pour les photographies d’orage, mais chaque fois que vous ne désirez pas devenir l’esclave de votre appareil.
CHOISIR LE DIAPHRAGME f/…
Le diaphragme règle la taille de l’ouverture, donc la quantité de lumière que vous allez capturer.
Mais le diaphragme influence aussi la profondeur de champ.
À la valeur f :16 ou f/22 le « trou » est tout petit, la profondeur de champ, l’étendue de la zone de netteté, sera grande.
À l’inverse, à f/2.8, le « trou » sera bien grand, mais la profondeur de champ sera réduite.
NB
J’utilise le mot « trou » en parlant bien sûr de l’ouverture, pour ne pas tomber dans le piège, car l’ouverture est désignée mathématiquement par une inverse. f/16 doit se lire 1/16 donc petit
et f/2.8, doit se lire 1/ 2,8 donc grand.
Et ça se complique encore !
L’objectif est constitué de lentilles ( non pas celles pour la soupe)
Or une lentille, une loupe atteint son maximum de qualité vers le « milieu » et non sur les bords ou le centre.
En photographie, la meilleure valeur se situe autour de f/8.
Réglez donc le diaphragme sur f/8
LA VITESSE
L’éclair parcourt une certaine distance. La foudre semble tomber du ciel sur la terre. J’ai bien dit : semble, car en réalité, on a découvert que le premier éclair invisible à nos yeux, va du sol vers les nuages. On l’appelle le précurseur. Il ouvre le chemin que la décharge électrique va emprunter pour sauter vers le sol : la foudre.
Il faut donc utiliser une vitesse lente, donc OBLIGATION D’UTILISER UN PIED PHOTO.
ANALOGIE ET COMBINE
Un orage n’est rien d’autre qu’un feu d’artifice naturel.
Dans les feux d’artifice, les fusées parcourent une certaine distance.
Si vous photographiez avec une vitesse rapide, vous ne fixerez qu’une partie de la distance parcourue
DONC :
Il faut prendre la pose B
Soit dit en passant que la photographie des orages et celles des feux d’artifice, c’est du pareil au même.
MA COMBINE
J’utilise la vitesse 30 secondes ( pas 1/30 de seconde)
S’il n’y a pas eu d’éclair, je recommence, car, sinon mon appareil va capter tellement de lumière que le ciel va trop s’éclaircir.
LA MISE AU POINT :
Commencez par DECONNECTER la mise au point automatique.
Passez en manuel et réglez sur l’infini.
RECAPITULONS :
– appareil sur pied,
– ISO sur valeur basse 80 ou 100,
– diaphragme sur f/8,
– vitesse : 30 secondes,
– distance : infini.
TRAVAILLEZ EN RAW ou allez boire une bière !
Vous dirigez votre appareil vers l’endroit du ciel où il y a beaucoup d’éclairs.
Les éclairs vont s’additionner.
Vous risquez d’être obligés de passer à f/16 d’où l’importance d’utiliser une valeur ISO petite.
Le reste concerne le développement des photos.
Je veux bien vous expliquer, s’il y a demande.
FINI DE RIGOLER : ATTENTION DANGER !
Chaque année, on compte quelques morts pour foudroiement en France.
On ne joue pas avec sa vie.
On ne va pas faire la « mariol » en plein champ ou sur une colline à moins de souscrire une bonne assurance vie pour quelqu’un qui en profitera.
Petite anecdote :
Un jour, j’ai été surpris par un orage au retour d’une promenade sur une plage du Ch’Nord. Brusquement, les gens du groupe se sont gratté la tête, en éclatant de rire.
Nos cheveux se dressaient sur la tête.
J’ai levé un doit vers le ciel et j’ai entendu un grésillement.
C’était le fameux feu de la Sainte Elme.
On en parle dans les histoires des marins dont les mats des voiliers étaient les points les plus hauts.
Mais, quand cela vous arrive…
J’ai crié : tout le monde au sol !
Un éclair est tombé,
Pas de blessé,
Mais une de ces peurs !
Un autre jour, en stage de photographie, je promenais mes stagiaires sur une colline de la Maurienne. Nous avons trouvé des moutons foudroyés.
Voilà : j’ai la chance d’habiter une tour très haute. Je vois arriver les orages de très loin.
Je n’ai qu’à ouvrir la fenêtre, jusqu’à ce que la pluie commence.
COMMENTAIRES :
La photographies des orages et des feux d’artifice est une discipline très intéressante. Le numérique permet l’assemblage de plusieurs photos à condition que le pied de l’appareil soit resté au même endroit.
Bonne chance et soyez prudents
C’était début des années 1970 en photo argentique
Sur une plage de Belgique
La foudre sur Mulhouse (numérique)
Assemblage de 2 photos numériques
Les illustrations photographiques sont soumises à © Jean-Paul Brobeck, alias Papy Jipé.
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