« Un cuisinier se doit de savoir réaliser n’importe quelle recette. »
N’empêche qu’un cuisinier, au-delà du professionnel, est avant tout un Homme, et en tant que tel, il a ses petites faiblesses, ses petites préférences aussi.
On ne peut « être au top » dans tous les domaines.
Il y a ceux qui aiment travailler les viandes, d’autres préfèrent les poissons.
Il y a ceux qui excellent dans la préparation des sauces, et ceux qui sont heureux dès qu’ils ont les mains dans la farine.
« Il faut de tout pour faire un monde. »
Sagesse populaire.
Un cuisinier se doit de savoir… (voir plus haut).
Ceci est encore plus vrai, quand le cuisinier a décidé de trouver son bonheur en transmettant son savoir.
Le métier de professeur de cuisine n’est pas un métier facile.
D’ailleurs, existe-t-il des métiers faciles ?
Être professeur de cuisine, c’est porter de lourdes responsabilités.
Celui qui a choisi cette profession doit, non seulement posséder un savoir faire, mais son rôle est avant tout de le transmettre.
Et croyez-moi, il est souvent plus facile de faire que de transmettre.
Petite anecdote :
Faire passer des examens fait partie intégrante du métier de professeur.
Et les professeurs sont assistés par des professionnels.
J’ai souvent vu des professionnels qui perdaient patience lors des examens et qui étaient tentés de dire au candidat :
« Pousse-toi, je vais te montrer ».
Autre anecdote :
A la fin de chaque cours de cuisine, chaque élève dépose ses réalisations sur une table.
Nous examinons en commun les plats afin de dire s’ils respectent les objectifs que nous nous étions fixés.
Couleurs, textures, mais aussi assaisonnements, goût.
Savoir goûter pour juger son travail, fait partie du métier.
Et cela s’apprend, difficilement parfois, et à coups de renoncements aussi.
Comment voulez vous que je puisse vous noter correctement, si je fume à longueur de journée ?
En renonçant à un certain nombre de choses, je suis capable de vous noter et noter c’est avant tout vous respecter.
Un cuisinier se doit de savoir… (voir plus haut)
Nous voici revenus à notre point de départ.
Si je me permets d’insister, c’est que la Vie m’a quand même appris quelques petites choses.
Le pire ennemi est la ROUTINE.
Pourquoi fais-tu de cette manière ?
Parce que l’on a toujours fait ainsi.
Le pire ennemi, nous le portons au fond de nous-mêmes ; c’est :
– quand on cesse de se poser des questions.
– quand on est content de soi.
– quand on ne se remet pas en question.
EXISTE-T-IL DES SOLUTIONS ?
Je vais certainement choquer certains d’entre vous par cette affirmation que j’expliquerai plus bas.
IL FAUT QUE LE PROFESSIONNEL RETROUVE SON COTE AMATEUR :
Explications :
Au départ, il y a un métier.
On choisit ce métier (quand on a la chance de le choisir) parce qu’il nous attire.
Quand on passe professionnel, ce métier doit nous permettre de vivre.
Nous sommes confrontés à des problèmes de rentabilité.
Il s’agit donc de mettre au point des techniques efficaces, parfois au détriment de ce que l’on devrait faire.
Nous sommes passés de l’AMATEUR au PROFESSIONNEL ;
Dans amateur, il y a le mot ÂME.
L’amateur est celui qui possède l’âme de faire.
L’amateur est celui qui fait avec tout son cœur.
L’amateur est celui dont l’âme se réjouit, autrement dit celui qui trouve son bonheur.
On peut être heureux en entendant les pièces qui tombent dans sa bourse, mais on peut également être heureux quand on voit fleurir les sourires sur des visages.
METHODE DE PAPY JIPE.
Pour être heureux, il faut être à plusieurs.
C’est le partage qui rend heureux.
Alors, de temps à autre, je réunis quelques amis gastronomes et nous cuisinons.
Nous essayons de réaliser une recette avec le maximum de qualité, le maximum de techniques et pourquoi ne pas le dire, le maximum de cœur.
Rappelez-vous cette publicité dans laquelle on voit une petite fille qui dit
Il faut une pincée de cœur, car sans le cœur, on ne fait rien de bien.
Voilà pourquoi le titre : LES RECETTES DE MON CŒUR.
Mais ce n’est que ma méthode et elle n’engage que moi.
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