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UN SIMPLE REGARD

Un simple regard.
 

Dimanche dernier, une institution a fait appel aux volontaires pour emmener en promenade des enfants handicapés.
Un élan de coeur m’a conduit là-bas.
On me confia deux petites filles et leur maman adoptive.
Morane a tout juste deux ans, sa “soeur” en accuse quatre.
Il y a bien longtemps que j’ai revendu le siège bébé de ma voiture.
Nous sommes donc partis dans la voiture de la “maman”.
Destination : la forêt avec, en prime, une promesse de pique-nique.
C’était la première fois que les deux petites se rendaient en forêt.
Ce fut une véritable découverte ponctuée de rires, de cris, d’exclamations.
L’aînée me tendit la main et me dit : “viens, montre-moi”.
Alors, nous avons fait une promenade, nous arrêtant devant chaque fleur, regardant les jeunes feuilles que le printemps avait déposées sur les branches.
Oh ! ils étaient craintifs mes petits oisillons : peur d’un petit rien, mais quelques explications suffirent pour calmer les angoisses.
Le soleil ne se montra pas généreux, alors nous avons pris la direction de la côte pour aller voir les bateaux.
Je voulais également leur montrer les planeurs qui volaient tout là-haut dans le ciel redevenu bleu.
Le pique-nique nous rassembla autour d’une table.
Le plus petite ne mangea que sa nourriture habituelle.
La grande accepta de goûter du bout des lèvres, les victuailles que nous avions emportées.

Après le repas, je pris l’aînée par la main pour aller voir de plus près les planeurs ; pour saluer les copains aussi.
Je ne me doutais pas de ce qui m’attendait.

Un regard interrogateur. “ Ce sont tes enfants “?
Je fus surpris de la rapidité de ma réponse négative.
“ Non, je promène deux petites filles”.

Le soir, j’ai eu du mal à trouver mon sommeil.
Dans ma tête les images se bousculaient.
C’est le regard de l’Autre qui tue ;
mais ce qui me peine le plus c’est ma propre réaction.
Je me croyais plus fort.

Mais on se croit toujours un peu trop fort.

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Les malgré-nous diaporama numérique sur un fait réel

"Les malgré-nous"

C'est ainsi que désirent être appélés, tous ces hommes qui ont été enrôlés de force dans l'armée allemande.
 CItation :

"La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas."

Paul Valéry.

Ce n'était pas tout à fait vrai pour les alsaciens car, les gars se connaissaient des deux côtés de la frontière. Ils n'avaient aucune raison de se faire la guerre.

Alors on a enrôlé plus de 130 000 Alsaciens. Ils ont été envoyés sur le front de l'Est pour qu'ils ne soient pas tentés de déserter.
Mon père était l'un d'eux.

 

pour voir cliquez ici

 


 

 

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Aout 2016 (2)

Le temps :

Celui qui s'écoule inexorablement,
Celui qui file entre nos doigts.
Celui que l'on n'arrête pas
Celui qui conduit nos pas…

 

Goutte

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LE TEMPS fils de l’ETERNITE

 

Au début, il y a de cela fort longtemps, le monde était vide. Il n’existait rien, absolument rien, ou alors, il n’y avait que le temps, mais il y en avait tellement, que même en cherchant bien, on ne pouvait en distinguer ni le début, ni la fin.
Je crois bien que c’était l’Eternité, l’immobilité aussi.

Comme il n’existait rien que le temps, et qu’on ne savait pas le mesurer, tout était autrement.
Le soleil ne savait pas à quelle heure il fallait se coucher, il continuait donc à briller, tout  là-haut, dans le firmament.

Pas de mesure du temps, pas de saisons non plus. Le ciel était bleu indéfiniment.

Alors Dieu se dit : “ il faudrait quelques couleurs “ et c’est ainsi qu’il inventa les fleurs.
les fleurs apportèrent leurs parfums et afin que tout soit encore plus gai, plus beau, Dieu inventa le chant des oiseaux.

Le soleil dit : “ j’aimerais bien me regarder “, alors Dieu inventa l’eau, les océans, les mers et les lacs afin que le soleil puisse s’y mirer.

L’eau, à son tour, dit : “j’aimerais voyager et faire du monde le tour."
Alors Dieu permit à l’eau de se mettre à couler.
De source en ruisseau, de ruisseau en cascade, par les torrents et les rivières, l’eau se mit à découvrir la Terre.

Elle sauta de pierre en pierre, bondit de rocher en rocher, fit la fête, se transforma en écume et, quand elle se retourna, elle aperçut au loin, le Soleil qui commençait à décliner. Là-bas, à l’horizon, montait comme un voile sombre.

Dieu venait d’inventer la nuit.

Alors toutes les choses comprirent que désormais, le temps s’était mis en marche et que personne, non personne, jamais ne pourrait l’arrêter.

C’est à ce moment-là, je crois bien, qu’apparurent les premiers hommes.
Ils vivaient dans ce qu’on appelle le paradis, n’ayant d’autres soucis que de cueillir les fruits.

C’est alors, qu’au fond de sa grotte, le Malin inventa l’ennui.

De jour en jour, les fleurs parurent moins belles, les fruits perdirent leur saveur.
On s’habitue à tout.
L’ennui avait pris possession des hommes et dévorait leur cœur.
Dites-moi, à quoi sert le temps, si l’on attend plus rien ?

Alors Dieu décida de sauver l’Humanité.
Un jour, un homme oublia de se réveiller. On eut beau lui parler, le secouer, l’âme avait quitté le corps.

Dieu venait d’inventer la Mort.

Il la cacha un peu partout : là-bas, dans les bois, au détour d’un chemin parfois, au fond du lac et dans l’éclair fulgurant.
La Mort était présente à chaque pas, à chaque instant, frappant au hasard, bien plus forte que la Vie.

Dans le cœur des hommes s’installa la peur, l’angoisse, l’incertitude.
Chacun voulait connaître son dernier instant.
Alors, ils se mirent à vivre intensément, à courir désespérément.
Mais personne ne peut échapper au temps.

C’est ainsi que Dieu donna sa valeur au présent.

Cette histoire, je vous l’ai dit, s’est passée il y a très longtemps.
Pourtant, les hommes ne cessent de courir après le temps.

Le temps est né de l’Eternité, seul le sage peut lui redonner cette qualité.

Car il faut apprendre à vivre au rythme de son cœur,
Pour connaître le vrai bonheur
Et devenir plus fort que la peur.

 

Goutte

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DICTONS, ADAGES ET PROVERBES.

Dictons .

 

“ S’il n’y a pas de fumée sans feu “,

il n’y a certainement pas de proverbes, de dictons ou d’adages sans vérité.

Et comme :

“ nul n’est prophète dans son pays “,

les anciens ont peut-être utilisé ce stratagème pour transmettre la Sagesse acquise au fil des ans.

 

La distinction entre le monde matériel et celui des idées m’a toujours paru arbitraire.
L’Homme est un animal qui vit dans un monde régi par des règles que je pense applicables à toute chose.

“ Qui veut aller loin, ménage sa monture “,

se réfère autant à l’animal de trait, qu’à sa nouvelle forme : l’automobile.

Depuis peu d’ailleurs, les gérontologues posent le problème de la longévité en termes d’économie d’énergie.
N’est-ce pas une preuve supplémentaire ?

 

“ Zu viele Köche verdenben den Brei”

– un trop grand nombreux de cuisiniers gâchent la qualité du repas;
– indique clairement que la direction d’un ouvrage doit être l’œuvre d’un seul responsable et que le morcellement du pouvoir se fait au détriment de son efficacité.

 

“ Un tien vaut mieux que deux tu l’auras “,

met en garde contre les chimères de la possession et vous engage à faire un choix, car :

“ on ne peut courir deux lièvres à la fois “

même idée reprise par :

“ on ne peut être à la fois au four et au moulin “

qui insiste sur la nécessité de ne faire qu’une seule chose.

 

“ Was Hänschen nicht lernt, das lernt der Hans nicht mehr “,

que l’on peut traduire par :

– ce que petit Jean n’a pas appris, Jean ne l’apprendra plus jamais –

rappelle qu’il y a un temps pour chaque chose et que :

“rien ne sert de courir, il faut partir à point”.

 

La Sagesse ne peut se transmettre comme une science.
Il convient à chacun de faire ses propres expériences.

 

“ la journée appartient à celui qui se lève tôt “,

pas de temps à perdre, quand on veut découvrir, le vrai, le beau.

 

Ainsi va le monde.
La terre est bien ronde.
Si trop vite tu en fais le tour,
Au point de départ, tu reviendras toujours.

 

 

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GRANDE BALSAMINE : attention danger

 Il y a quelques années est apparue une plante. Elle ne ressemble à rien de connu chez nous, c’est pourquoi on l’a facilement remarquée. Plante délicate, belle, difficile à classer et qui plus est amusante pour les enfants.
Pourquoi amusante ?
Et bien tout simplement parce que si l’on touche un tout petit peu, la capsule contenant les graines, elle s’ouvre violemment et expulse au loin les graines : une véritable catapulte.
S’en était trop et de nombreuses personnes ont recueilli des graines pour les planter dans leur jardin.

« La belle venue de loin » se révéla être un véritable danger.
Trouvant tout ce qu’il faut pour se développer, elle se mit non seulement à grandir mais à coloniser les alentours (grâce à son système de propagation).
Au départ, j’en apercevais çà et là. Puis les taches multicolores se mirent à s’étendre et, en quelques années, ce fut une véritable haie, le long des routes et des chemins.

La « belle » non seulement s’installa, mais elle prit la place des plantes locales.
La grande balsamine est le parfait exemple de la plante envahissante qui non seulement trouve des conditions adéquates à son développement, mais qui en profite pour éradiquer les plantes du cru.

Balsamine1

La grande balsamine plante peu ordinaire.

Balsamine2

Elle forme rapidement (TRES RAPIDEMENT) de véritables haies en se subsituant aux plantes locales.
Attention danger !

 

Balsamine3

La capsule contenant les graines. Il suffit de l'effleurer et elle eplose projetant les graines au loin. Ceci lui permet de coloniser de grandes surfaces.

 

Balsamine4

La capusle vient d'exploser. On voit encore 3 graines pas tout à fait mûres.

AUTRE ILLUSTRATION : reportage sur mon autre site cliquez ici

 

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A chacun son auréole.

A chacun son auréole

– Comment, si je suis raciste ?
Je suis Français, moi, Monsieur et fier de l’être. Nous autres nous avons fait la Révolution. Nous avons écrit les droits de l’Homme. Alors raciste, moi ! Vous n’y pensez pas ! Bien sûr que je vais signer votre pétition contre la discrimination raciale, c’est bien la moindre des choses que l’on puisse faire.

– Si je suis prêt à faire un geste ?
Tenez, pas plus tard qu’hier, j’ai ouvert ma porte à un nègre. Il était noir, mais alors d’un noir, je ne vous dis pas ! Et pourtant, moi qui ai une sainte horreur de tous ces démarcheurs et quémandeurs qui viennent vous embêter quotidiennement, eh bien je lui ai acheté un journal ! Il faut bien faire quelque chose pour ces pauvres diables. De plus, il avait l’air correct ce qui n’est pas toujours le cas.

– Si je lui ai serré la main ?
Bien sûr, mais je peux vous l’avouer cela fait une drôle d’impression. Je me suis quand même tout de suite lavé les mains. Avec le Sida et toutes ces saletés, on ne sait jamais ! Il faut savoir être prudent.

– Comment ça si je permettais à ma fille d’épouse un noir ?
Vous ne trouvez pas que vous poussez le bouchon un peu trop loin ? Faudrait pas devenir impoli Monsieur. Ma fille a été élevée dans la pure tradition républicaine dans le respect des institutions qui font la grandeur de la France !

Et c’est ainsi, que chaque soir, ils sont des milliers à s’endormir en toute bonne conscience, pendant que flotte, au-dessus de leur tête, l’auréole de la charité.

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Le briquet

L’autre jour, en fouillant mes poches, j’ai trouvé mon briquet. Un briquet qui date de l’époque, pas trop lointaine, où je croyais devoir prouver mon âge adulte à grands coups de fumée. C’est un de ces briquets que l’on achète et puis que l’on jette après l’avoir épuisé.

Je me suis alors souvenu de l’unique briquet de mon père ; un briquet comme on n’en fait plus. Je revois le corps en laiton, avec la mèche et sa roulette ; et il suffit que je ferme les yeux pour que  monte  dans mes narines l’odeur de l’essence.

Papa et son briquet : c’était une histoire d’amour. Car ces briquets-là c’étaient comme des maîtresses qui ne vous accordent leur flamme qu’à condition de se sentir aimées. Alors, certains soirs, comme on ferme la porte pour se sentir mieux chez soi, père s’enfermait dans la cuisine avec son briquet. Maman admettait cette amourette, à condition qu’il n’empeste pas la maison.

Assis à côté de mon père, je revois ses gestes et ce n’est que bien plus tard que je compris que c’étaient des caresses : la pierre qu’il changeait et les gouttes odorantes qui tombaient de la pipette. Papa et son briquet ne se quittaient jamais. Ils vivaient ensemble.

Il suffit parfois de retrouver un vieux briquet pour que renaissent les souvenirs et pour qu’apparaisse, dans le ciel gris, un rayon de vérité.

Aujourd’hui, on achète. Les stylos, les briquets, les rasoirs se jettent et ne se rechargent plus.

A force d’avoir appris à jeter, l’homme oublie d’aimer.
Il est près le jour où l’on jettera les coeurs vides d’amour, sans même, un seul instant penser, que s’ils sont vides c’est à force d’avoir donné.

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SAUTERELLE VERTE : une visite impromptue

L'autre jour, je vaquais à mes occupations quand j'entendis une sorte de bordonnement suvant d'un petit "clac."
Quelle ne fut ma surprise en apercevant, sur la table du salon, une grosse sauterelle verte.
Au rez de chaussée, passe encore, mais au 10° étage d'une tour en pleine ville  il y a de quoi est surpris.

Réflex de photographe oblige… j'ai sorti un boîtier et, je ne vous le cache pas, je me suis régalé.
La sauterelle accepta de jouer les vedette et moi, j'étais content de cette visite impromptue.

 

Ilustration photographique

cliquez sur la première photo pour l'agrandir et visualiser les 16 photographies défilement par clic sur le côté droit

 

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LA MESURE DE LA LUMIERE 1° partie.

LA MESURE DE LA LUMIERE 1° partie.

Positions relatives du sujet, du photographe et de la lumière.

Introduction :

S’il existe un domaine dans lequel il est permis de parler de « clichés » : c’est bien la photographie. Non ?
Humour mis à part, il existe un certain nombre de gestes, d’attitudes que l’on fait presque automatiquement parce qu’ils nous ont été transmis tels quels.
Soleil dans le dos. C’est un coup des plus classiques.
Tenez, vous avez réuni quelques amis.
Pourquoi ne pas immortaliser l’instant ?
Alors, le photographe aligne ses personnages bien face au soleil :
« attention je veux voir toutes les têtes »
et hop ! Une de plus.

Une photographie bien sûr sur laquelle les gens clignent de yeux, le sourire un peu crispé, le teint blafard. Une de plus qui ne laissera pas un souvenir impérissable.
Et il n’y a malheureusement pas que les amateurs qui font de la photographie de cette sorte.
J’ai maintes fois entendu, dans certaines rédactions,
« il me faut des rangs d’oignons… ça fait vendre. Chacun est fier de voir sa bobine dans le journal. »

Analysons :

Pour réaliser une prise de vue, il faut trois choses :
– un sujet.
– un photographe.
– de la lumière.
En cas d’absence de l’un de ces trois éléments, la prise de vue ne pourra pas se faire.
Ce qui nous intéresse particulièrement ce ne sont :
– ni les caractéristiques du sujet
– ni le photographe et son équipement

Ce qui nous intéresse, c’est la lumière. Cette lumière possède elle aussi des caractéristiques :
– puissance de la lumière.
– couleur de la lumière.
– température de la lumière.

Ce qui nous intéresse particulièrement aujourd’hui, ces sont les positions relatives du sujet de la lumière et du photographe.
Faisons rapidement un point :
– la lumière peut se trouver en gros :
– derrière le photographe.
– entre le sujet et le photographe.
– derrière le sujet.

Bien sûr, l’angle sous lequel on aperçoit la lumière peu varier à 360° ainsi qu’en hauteur.
Les positions relatives du sujet du photographe et de la lumière donnent lieu à des « situations ».
J’appelle « situation » une position particulière.

Un peu de pédagogie :

Le plus simple, me semble-t-il est de faire une petite expérience.
Matériel :
– un sujet
– objet ou mieux une personne.
– une source de lumière mobile (lampe, baladeuse etc …)
– une pièce sombre afin de mieux suivre les effets de lumière.
 

Expérience :

– nous placerons notre sujet au centre de la pièce.
– nous allons éclairer notre sujet
– nous allons déplacer la source de lumière autour du sujet.
Afin de bien nous entendre, je vous propose de prendre une référence, celle d’une image :
le cadran d’une montre.
– le sujet est assis au centre du cadran.
– le photographe est considéré comme fixe. Il se tient à 6 h.
– la source de lumière va se déplacer sur le cadran en suivant les chiffres.

 

experience

Première situation : source de lumière à 6 h.

 

C’est la position, lumière de face. Cette position correspond à lumière dans le dos du photographe.
Les 3 éléments (lumière photographe et sujet), peuvent être considérés comme « alignés ».
C’est la position décrite précédemment, quand on se moquait des rangs d’oignons.
Dans ce genre de position, la lumière tombe uniformément sur le sujet.
Le résultat ne se fait pas attendre : l’éclairage est uniforme, on dit qu’il est plat.
Le sujet perd son relief.

Deuxième situation : la source se déplace de 6 h vers 9 h

 

Partant de ma position 6 h (de face), la source de lumière se déplace vers 9 h.
Elle devient donc de plus en plus latérale. Le maximum est atteint quand elle se trouve pile de côté (9 h). Concentrez votre attention sur les ombres pendant le déplacement. Elles s’allongent vers le côté.
Quand la source de lumière arrive sur le 9h la moitié du sujet est éclairée, l’autre n’est pas éclairée.
Il en va de même pour des raisons de symétrie quand la source de lumière se déplace de 6 h vers 12 h en passant par la position 3 h.

 

Troisième situation : la source se déplace de 9 h à 12 h.

 

Au fur et à mesure de ce nouveau déplacement, la source de lumière commence lentement à passer derrière le sujet. Le maximum sera atteint quand elle se situera en 12 h.
Les ombres commencent donc à passer devant le sujet.
Cette position n’est pas très facile pour le photographe car il faudra qu’il trouve le bon réglage afin de concilier fond d’image et sujet. Il faudra donc faire un choix. Nous verrons comment.

 


Quatrième situation : la source de lumière est placée à 12 h.

 

On peut donc considérer que les 3 éléments, source, sujet et photographe sont de nouveau alignés mais dans cette position l’ordre est changé.
Le sujet est placé entre la source et le photographe. Cette position est le fameux « contre-jour ».
C’est une position difficile pour le photographe pour les mêmes raisons que précédemment.
Pour faire ses réglages, le photographe doit faire impérativement un choix – fond ou sujet.
Comme dit : la position contre jour est difficile mais c’est aussi l’une des plus intéressantes.

 

Petite aparté.

 

Quand la lumière passe derrière le sujet, elle commence à éclairer certains détails par l’arrière.
Sur la photographie cela se traduit par l’apparition d’un liseré billant qui atteint son maximum bien sûr quand la source se trouve à 12 h plein derrière le sujet.
J’ai bien souvent noté que c’est la photographie qui révèle le liseré.
Au départ, le photographe débutant ne « voit pas le liseré »
C’est l’expérience qui lui dit que le liseré sera bien présent.

 

La hauteur de la source de lumière :

 

La source de lumière ne se déplace pas uniquement dans un plan horizontal.
Tout comme le soleil, elle peut se situer plus ou moins haut.
Il est intéressant à plus d’un titre, de refaire l’expérience en variant la hauteur de la source.
On pourra ainsi matérialiser et noter la direction et la longueur des ombres.

 

Conclusion de cette première partie :

 

Comme je l’ai dit en boutade : le photographe est un cueilleur de lumière.
Pour cela il doit « apprendre à la voir ».
L’expérience montre que cela n’est pas évident du tout.
Je l’ai maintes fois constaté lors de mes sorties avec des étudiants.
Voir la lumière c’est déjà commencer à réussir une photographie.
Voir la lumière c’est savoir ce qu’il faut regarder, retenir pour finalement mesurer.

 

Boutade finale :

 

« Je ne vois pas pourquoi tu t’embêtes à faire tout ce tralala. Moi je mets mon appareil en position automatique… »
A ça, il n’y a rien à redire. Ou alors, il suffit de voir les photographies.
Le tout est bien sûr de savoir ce que l’on veut.
Un appareil sur position automatique ratera rarement une photographie, mais un appareil en position automatique vous donnera que très, très rarement une photographie exceptionnelle.
Il ne pourra jamais se substituer au photographe qui regarde et choisit ses réglages en fonction de ce qu’il veut exprimer.

 

Illustrations photographiques :

 

Mes archives comprennent un chapitre dans lesquel je classe mes photographies en lumières difficiles.

 

 

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