Avec le temps …

Au fur et à mesure que l’on avance en âge, on retombe en enfance.

Prononcée de cette façon-là, la phrase peut être considérée comme méchante, diffamatoire. Elle dépend bien sûr du ton et des intentions de celui qui parle.

Comme toujours, il n’y a pas de lumière sans ombre. Le yin et le yang, version langage.

Moi, mes 80 ans m’ont appris, du moins, je l’espère, un peu de sagesse.

« Retomber en enfance » peut également devenir un compliment.

Retomber en enfance : c’est retrouver une sorte de pureté, d’innocence, une curiosité, une candeur… soit un ensemble de qualités que le combat quotidien de la vie nous a fait perdre.

Nous avons appris tout le long de notre vie, grâce à toutes les expériences, toutes les rencontres, tous les moments de bonheur, mais surtout toutes les épreuves aussi.
C’est mon ami Michel qui n’avait cesse de répéter :
«chaque épreuve doit te permettre de grandir.»

Et il avait raison Michel.

La perte de mon père à 18 ans a mis fin à mes études. Le changement de région m’a appris à m’adapter. J’ai dû me battre quand j’ai changé de métier, car, à l’époque, on voyait d’un très mauvais œil ceux qui essayaient de changer de profession.

Et puis, avec l’âge, c’est mon corps qui m’a trahi. J’ai été opéré plusieurs fois. J’ai connu les douleurs de la chaise pour handicapés pendant 3 ans, quand j’ai été amputé.

Et Brel, le Grand Jacques, s’est mis à chanter la célèbre chanson qui parle du temps
L’horloge qui compte inexorablement et qui vous dit à chaque tic, à chaque tac :

«Je vous attends.»

C’est Léo Ferré qui a chanté la merveilleuse chanson : « Avec le temps … »

C’est elle qui fait danser mes doigts sur le clavier, car l’arthrose a eu raison de mes doigts qui n’ont plus la force de tenir une plume.

Avec le temps,
Avec le temps,
Il y a ceux qui deviennent méchants ;
Avec le temps,
Ils ne savent plus être contents.

Avec le temps,
On se retourne souvent :
On prononce de plus en plus : « dans le temps. »

Avec le temps,
Il y a ceux qui murissent
Comme les fruits d’automne resplendissant.
Avec le temps,
Même les meilleurs amis vous trahissent

Avec le temps,
On apprend à faire le tri
Des faux et de vrais amis
À ceux, à qui on oserait confier sa vie.

Avec le temps
On apprend à siroter chaque instant;
À profiter du plus petit moment.

Et l’on compte tous ceux qui sont partis
Mais l’enfer et le paradis n’existent que dans notre cœur
Et quand vient la nuit,
Pour connaitre le vrai bonheur

Sur ses doigts, il faudrait compter
Les « je t’aime » qui ont éclairé nos journées.

Je vous jure que j’écris sans préméditation.
J’entends des mots qui viennent se promener dans ma tête. Parfois, c’est un petit rien qui fait jaillir l’étincelle : une odeur, un son, la forme d’un nuage, une porte qui claque, mais qui ne se ferme pas, car elle s’ouvre sur le passé.

Je plains les gens sans souvenirs :
Peuvent-ils dire qu’ils ont vécu ?

Aujourd’hui, je veux vous parler de souvenirs que nous qualifierons de

« gastronomiques ».
C’est avec plaisir que je prépare, chaque jour, nos repas.
Ce matin donc, ce sont les odeurs de ma jeunesse qui sont venues me chatouiller le nez.

Maman avait pris soin de partager ses secrets culinaires.

Je vais vous raconter une anecdote véridique.
Comme je vous l’ai dit, j’ai changé de profession à plus de trente ans
Je me suis battu pour passer d’instituteur à professeur de cuisine.
Je me suis battu contre les autres, car, au fond de moi-même, je suivais l’appel d’une vocation et il est de notoriété publique que les vocations tardives sont les plus violentes.

Mais malgré mes diplômes, malgré les prix remportés dans des concours, mes tartes n’avaient pas le goût de celles de ma mère. Alors, un jour, je me suis assis dans la cuisine avec papier et stylo et j’ai noté chaque geste de maman.

Nous suivions la même recette.
Nous utilisons les mêmes ingrédients.
Et pourtant, les tartes de maman étaient bien meilleures que les miennes.

J’en ai perdu le sommeil,
jusqu’au jour où je crois avoir trouvé la solution :

Maman ajoutait tout simplement une pincée de cœur.

Je veux bien vous inviter pour partager une bonne tarte, mais, pour être sûr de réussir, je dois tout d’abord apprendre à vous aimer.

Les illustrations photographiques sont soumises à © Jean-Paul Brobeck, alias Papy Jipé.

 

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