L’horloge comtoise

L’horloge comtoise.

 

Là-bas, dans le coin du salon, une grande horloge comtoise.
Deux lourdes masses lui donnent vie.
Mais, au fur et à mesure que le balancier compte les secondes, les poids descendent,
 la mort approche inexorablement.

J’ai toujours été fasciné par le temps libre et fugitif que les hommes ont vainement essayé d’apprivoiser.

Qui maîtrise le temps, prend dimension d’éternité.
Ce rêve fou, depuis toujours, accompagne l’humanité.

Ah ! si l’on pouvait arrêter la marche du temps !

Dites-moi, quelle saison choisiriez-vous ?

Le printemps, avec sa promesse de vie ?

Le printemps est une saison d’espoir.
Je suis Thomas, je demande à voir.

Choisiriez-vous l’été ?

L’été, c’est la nature en pleine activité, les fleurs qui se transforment en fruits.
Mais ces fruits ne demandent qu’à mûrir, alors, pourquoi les en empêcher et les faire mouri ?
Non, soyez indulgents ; laissons passer l’été.

Alors, l’automne, me direz-vous.

L’automne avec ses couleurs, ses odeurs, ses promesses tenues.
Ingrats ! Peut-on condamner une saison qui vous a tout apporté ?
Pourquoi penser à la Mort au moment même où la nature se pare de ses plus beaux diamants.

Finissons-en ; nous choisirons l’hiver !

De toute façon, la nature sommeille, les branches sont mortes, le vent est glacé. Dites-moi, auriez-vous le courage de marquer de vos pas la campagne immaculée ? Quel être indigne et lâche oserait s’attaquer à celui qui dort ?

Et pendant que vous hésiterez, pendant que vous balancerez entre le oui et le non, entre le coeur et la raison, qui sait ?
Peut-être qu’un esprit malin, tout doucement, sans le moindre bruit, les poids de l’horloge aurait remontés ; et le balancier fatigué, se remettrait à compter, compter …

 

Horloge

Visits: 92

Ami(e)s visiteurs

Ami(e)s visiteurs.

C’est grâce à vous toutes et tous que mon site a pris un grand essor. Je vous en remercie du fond du cœur.

Vous le savez mieux que les autres, faire un site, est un travail qui prend beaucoup de temps, surtout quand on essaie de faire mes mises à jours quotidiennes.

Vous postez des commentaires qui m’encouragent et me permettent aussi d’améliorer mon site.
Vous êtes nombreux, très nombreux.

Je suis un monsieur de plus de 70 ans.
Je rêvais de devenir médecin et je suis devenu professeur car je n’apprends pas pour le plaisir de savoir, mais pour celui de transmettre.
Professeur de cuisine, professeur de photographie, professeur de journalisme, moniteur de pilotage et bien d’autres choses encore…

Je suis de plus en plus malade.
Je ne peux plus rester devant mes écrans toute la journée, car mes yeux  fatiguent rapidement.


Vous êtes nombreux à venir partager mon site.
Plus de 1950 messages.
J’essaie de les lire, car ils me font plaisir.

Mais acceptez que je ne puisse répondre à tous.

Merci

Papy

 

Pour illustrer, je vous propose deux images qui ont un caractère symbolique.

 

La vie est comme un escalier qu'il faut monter et redescendre. Mais les pas deviennent de plus en plus lourds

La-vie

La vie c'est comme une grappe de bulles de savon. Parfois elles dures. Parfois, elles sont éphémères.
Personne ne peut prévoir leur durée.

 

Bulles-de-savon

Visits: 163

Les piments de mon jardin.

Les piments de mon jardin commencent à mûrir.
Il n'est pas très facile, malgré toutes les précautions, de retrouver les noms.

Voici ce que je vous propose.
Si vous avez d'autres noms, aidez-moi svpl

Piment-nomw

Cliquez pour agrandir l'image.

 

1 Piment d’Espelette

2 Piment très doux vert allongé

3 Piment Costeno amarillo

4 Piment  Costeno amarillo

5 Piment noir qui devient rouge vif.

6 Piment Numex suave orange

7 Piment Jalapero TAM

8 Piment bulgarian Carrot

 

 

 

Visits: 300

DECOUVERTE D’UNE NOUVELLE ESPECE DE TOMATE : la tomatavigra longue durée.

La Tomatavigra.

Grande agitation dans le monde pharmaceutique avec la parution d’une publication scientifique qui risque de bouleverser le monde .
En effet, le professeur Alex Troulipet, grand spécialiste agronomique des tomates vient de publier les résultats de sa récente étude

En agissant sur le dosage des engrais, on peut désormais facilement obtenir des tomates mâles.

Non seulement ces tomates ont une apparence dirons-nous érotique, mais de plus, leur consommation donne lieu à des effets secondaires qui rappellent les effets d’une certaine pilule bleue célèbre.

Version bio bien entendu.

 

tomateviagra

HI !

Un peu d'humour ne peut pas nuire.
Photographie sans retouche.
Toute ressemblance ne peut être que pure coïncidence.

Grand penseur de 21° siècle

Visits: 77

Las Vegas

J'ai eu la chance de pouvoir faire un voyage aux USA.
Il comportait quelques moments forts.
Voici quelques photographies d'une sortie nocturne à Las Vagas

Las Vegas

 

Pour voir le reste des photos  cliquez ICI

Visits: 65

La cuisine : pourquoi ?

Pourquoi la cuisine ?

J’ai toujours été un fou de cuisine.
Qui sait, c’est peut-être la faute de ma mère qui dès l’âge de 5 ans m’a enseigné les premiers rudiments de la pâtisserie.

Mais voilà, j’ai trop bien réussi dans mes études et les professeurs m’ont poussé à continuer.
J’avais 18 ans quand mon père est mort dans mes bras.

Adieu les études. Je suis entré dans une école normale pour devenir instituteur.
J’ai exercé ce métier avec passion. On m’a même détaché auprès de la Ligue Française de l’Enseignement.

J’avais tout juste une bonne trentaine d’années quand la vie m’a joué un de ces tours dont elle a le secret.
 

Alors, j’ai repris des études pour réaliser mon rêve : la cuisine.
J’ai passé tous les examens pour devenir finalement professeur de cuisine.

Existe-t-il un bonheur plus grand que de transmettre une passion ? 
Nourrir, soigner, éduquer, j’étais en accord avec moi même.

Ma vie professionnelle s’est arrêtée lorsque j’ai été agressé par un chien.
J’ai perdu en grande partie l’usage de ma jambe droite.

Mais le cœur est resté bon.
L’esprit aussi, c’est pourquoi je continue  à transmettre
Seule la technique a changé.

Visits: 66

L’histoire de la banane.

 * les mots en italique sont en langue alsacienne immédiatement traduite.

 

d’Banana :
Le coup de la banane

 

Je vous mets au défi.
Je vous parie un bock de bière à l’Auberge du Cheval Blanc que si vous demandez  à n’importe quel habitant du village où habite Monsieur Archibald Ringelbach , on vous laissera sans réponse.

Je suis sûr de mon coup, car personne ne sait qu’Archibald Ringelbach est tout simplement le nom du curé.

« D’r Pfarrer » le curé, ça pour sûr, tout le monde le connaît
Et surtout n’allez pas chercher midi à quatorze heures, quand les gens disent « d’r Pfarrer », il n’y a pas la moindre arrière pensée anticléricale, ni même un soupçon d’idée péjorative.

C’est que dans nos patelins alsaciens, les « Pfarrer » constituent «  a Begref » traduisez pour une notion, une  entité.
Pour ne pas employer de grands mots, nous dirons qu’ils font partie des meubles, comme la fontaine au milieu du village, le lampadaire devant la mairie et l’école communale, sans oublier bien sûr le terrain de football et « s’Bangala » c’est-à-dire le foyer paroissial.

Un village sans curé, ça n’existe pas. Un point c’est tout.
Alors quand on utilise le mot « Pfarrer » chacun sait exactement de qui l’on parle.

Mais Archibald Ringelbach……

Au fait, vous me devez un bock, et pendant que nous allons le déguster à l’Auberge du Cheval Blanc, je vais vous raconter une petite histoire.

Notre curé est un personnage haut en couleur ce qui fait dire à quelques mauvaises langues, que nous avons nous aussi notre Don Camillo, avant l’heure bien sûr.

Notre curé est effectivement un genre de colosse qui fait peur aux enfants et qui effarouche les vieilles femmes, quand il prêche d’une voix tonitruante le dimanche.

Pourtant notre curé essaie d’être sympathique avec tout le monde.
Tenez, au printemps, il avait fait le tour des cerisiers du village en goûtant avec soin, c’est-à-dire abondamment, tous les fruits.
Il avait ensuite dit à chaque paysan que ses cerises étaient les meilleures du tout le village, si bien qu’il avait réussi à faire l’unanimité contre lui.

Mais les habitants ne sont pas rancuniers ; ils ont simplement déclaré que vu que les cerises étaient passées dans l’estomac du curé, il y en aurait forcément moins dans les tonneaux pour la préparation du Kirsch, le tout avec un petit sourire en coin, car il était de notoriété publique que le « Pfarrer » ne crachait pas sur un petit verre d’alcool.

Notre curé était d’ailleurs un homme fort instruit et riche d’expérience, car à la sortie du séminaire, il était parti comme Père Blanc, c’est-à-dire missionnaire dans les « colonies.»

Il en a rapporté un petit accent que nous qualifierons de charmant, plein d’histoires qu’il ne se lassait pas de raconter sans même se faire prier, et quelques rhumatismes tenaces dont il parlait en disant : « que c’était son baromètre à lui ».

Toujours est-il, qu’ayant voyagé, notre « Pfarrer » n’était pas « hinter d’m Mond «   – pas derrière la lune – expression qui désigne qu’il en savait long sur les choses de la vie.

Mais toutes ces années passées lui avaient aussi enseigné une solide philosophie de vie qui lui faisait dire qu’il faut être content de ce que l’on a et que la modernité ce n’était plus de son âge.

Notre curé vivait une petite vie bien rangée.
Chaque chose à sa place, les horaires fixes au point de devenir immuables et il était presque recommandé de mourir sur rendez-vous.

Et voilà, qu’un beau jour l’Evêque décide d’envoyer un jeune prêtre à la santé fragile, en une espèce de convalescence à la campagne.
« Vous verrez » avait dit Monseigneur « vous verrez qu’il est grand temps de faire bouger les choses. Votre séjour peut  donc certes être considéré comme une prescription médicale, mais il est aussi une mission que je vous confie.
Faudrait essayer d’introduire un peu de modernité dans cette paroisse."

Le jeune prêtre au tein blafard avait donc sonné à la porte du presbytère, et « s’Marie » la bonne du curé  s’était empressée de le faire entrer.

Faut vous dire que face au colosse, maître des lieux, le petit abbé ne faisait pas le poids. En termes de boxe, on pourrait dire qu’il y avait erreur de catégorie.

Nous passerons donc sous un silence pudique les petites remarques, les petites discussions qui opposèrent les deux personnages. L’église doit savoir garder ses secrets, comme pendant le conclave lors de l’élection du pape.

Toujours est-il, que les trois semaines du séjour de petit abbé ressemblèrent très vite aux journées de chaleur torride d’un mois d’août. Disons que ce furent tout d’abord de petits nuages çà et là, puis les petits nuages se transformèrent en beaux cumulus, vous savez, ces gros nuages en forme de choux-fleurs, et comme pour l’orage, on se disait tout bas « s kracht bold » ça va péter bientôt »

En fait d’orage, les choses gardèrent une sérénité de convenance.
Mais Archibald Ringelbach avait médité sa vengeance.

 

Le dernier jour du séjour tombait justement sur un dimanche et le curé avait donné ordre à la Marie de préparer un repas sortant de l’ordinaire. Il avait aussi murmuré quelque chose à l’oreille de la servante et elle avait cligné des yeux, signe de complicité.

 

Donc la grand-messe terminée, le « Pfarrer » offrit l’apéritif à son invité.
Faut vous dire que chez nous en Alsace, l’apéritif ne dure jamais très longtemps.
Il est des pays où l’apéritif constitue l’essentiel du repas et quand on se dit que l’on va enfin passer à table, et bien non, il est l’heure de rentrer chez soi, le ventre vide.

En Alsace, l’apéritif, je parle de l’apéritif à l’ancienne, c’est un amer-bière, une Suze citron, un perroquet parfois.
On boit et on passe rapidement aux choses sérieuses.

La Marie avait bien fait les choses.
Une entrée, un plat de résistance copieux (normal, n’oubliez pas que nous sommes en Alsace) pas de fromage (c’est bon pour les Français de l’intérieur) et puis on passa au dessert.

Visiblement, c’était le moment qu’attendait impatiemment Archibald.
La Marie apporta un plat avec deux bananes.

A l’époque, les bananes n’étaient pas encore démocratisées.
Seuls ceux qui « avaient fait les colonies » connaissaient ce fruit de forme bizarre.

Le « Pfarrer » tendit le plat au jeune vicaire.
Servez-vous, et manger ; mais ne traînez pas, il ne faut pas que ce fruit prenne la chaleur.

Le jeune abbé était bien ennuyé. Pensez donc, c’était la première banane de sa vie.
Il regardait le fruit comme un chat qui tourne autour d’une souris (expression alsacienne savoureuse en dialecte mais intraduisible)

Mangez cher ami, c’est un fruit de dernière modernité, pensez donc vous avez l’honneur de déguster une chose que la plupart des paroissiens n’ont même jamais vue.
Moi, reprit le curé, je vais garder la mienne pour le repas de ce soir.

 

Alors voulant rester digne, le jeune vicaire prit son couteau et sa fourchette. Il découpa la banane en rondelles d’égale épaisseur. Puis, sous l’œil sévère du curé, il porta la première rondelle à sa bouche.

Ce n’est pas que le goût était franchement désagréable, mais la texture lui posa des problèmes Surtout la peau qu’il eut beaucoup de mal à digérer. Mais le curé l’avait prévenu : c’est dans la peau des fruits qu’il y a le maximum de vitamines.

L’affaire fut laborieuse pour l’un, franchement hilarante pour l’autre.

Quand le pauvre bougre avala sa dernière bouchée, le « Pfarrer » se fit rapporter sa banane et la mangea dans les règles de l’art en l'épluchant bien sûr.

Et l’on termina par le fameux « Ya Ya » dont je vous ai déjà parlé ;

 

« Ya ! Ya ! s’Moderna Làwà ! »

Oui Oui, la vie Moderne !

 

« awer alles zu sinner Zitt »

Oui, mais tout en son temps.

 

 

 

 

 

 

 

 

Visits: 179

Les histoires de mon patelin.

Je reçois de nombreux commentaires et je vous en remercie.
Ecrire c'est bien, mais sans lecteur cela ne sert à rien.
Sans vous, à quoi servirait que je raconte des histoires, s'il n'y a personne pour les partager.

Il y a également ceux qui trouvent que les "post" sont un peu trop courts. En voici un plus long.

Introduction :

 

Dans la Vie, il y a très peu de choses certaines, et quand, par hasard, vous en trouvez, elles ont presque toujours un côté définitif.

Les choses probables sont plus courantes.
Finalement, ce sont les choses inattendues,  les surprises, qui  sont les plus nombreuses.
Surprises : bonnes ou mauvaises, bien entendu.
Vivre dans des certitudes est certes sécurisant, mais n’est-ce pas aussi lassant ?
Il me semble que vivre avec une part d’inconnu reste peut-être la seule solution, si on ne veut pas s’embourber et devenir prisonniers des ornières des habitudes.

 

Si on m’avait dit, un jour, que je quitterais mon Alsace natale, je ne vous aurais certainement ri au nez. Moi, qui ai des racines si solides, si bien implantées. Quitter mon pays : vous n’y pensez pas !

 

Et pourtant, il a bien fallu faire face, retomber sur ses pieds comme on dit. J’ai déménagé pour allez m’installer quelques 1000 km plus haut vers le Nord.

Maintenant, je sais ce que c’est le mal du pays !
J’ai appris que la vie est faite de toutes petites choses parfois insignifiantes.

Tenez acheter du vinaigre ! En voilà une chose des plus banales.
Du vinaigre, on en trouve partout.
C’est vous qui le dites.
Moi, depuis ma prime enfance, j’ai été élevé avec du vinaigre léger, aromatisé au miel et aux herbes.
Essayer voir d’en trouver…

Le mal du pays, c’est aussi de savoir qu’il suffit de prendre la voiture pour aller faire un tour en montagne.

Et bien, non. Les montagnes sont dorénavant inaccessibles. Il faut rouler plusieurs heures pour les voir.

 

Le mal du pays oui. Et il fait vient vous faire souffrir, jour et nuit. Il vous guette au passage et vous tombe sur le dos sans vous prévenir.

Alors que faire ?

Quand un monde devient inaccessible, physiquement, alors la solution consiste à le recréer à l’intérieur de soi. C’est ce que j’ai fait.


Un soir de grande déprime, je me suis assis devant mon papier.
J’ai commencé par construire un village. Non ce n’était pas mon village, mais celui que j’avais dans mon cœur.
Dans ce village, j’ai mis des habitants, ceux qui m’avaient laissé des souvenirs.

Je jouais aux marionnettes. Je leur faisais vivre des histoires mais voilà qu’un jour, arrivés au croisement, j’ai voulu les faire tourner à droite.
Ils ne m’ont pas obéi. Ils ont tourné à gauche. Ils se sont mis à vivre leur propre vie.
A partir de ce jour-là, ce n’est plus moi qui écrivait mon livre, mais je continuais à m’asseoir chaque jour, devant ma page blanche.
Je continuais à rêver.
Et, quand je me réveillais, je découvrais les histoires que l’autre moi-même avait écrites.

 

Je vous offre donc une histoire tirée du livre «  les histoires de mon patelin ».
ecevez-la comme une main tendue, un gage d’amitié aussi.

Pour lire l'histoire cliquez ICI

 

Merci

Livre-Couverture-av2w

Livre-Couverture-der2w

Visits: 108