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BON APPETIT – a guäter

Introduction :

Je viens vous offrir un texte tiré de mon livre " les Histoires de mon patelin"  Edition Saint Brice. cliquez ICI
Ce livre est né pendant mes presque 30 ans d'exil, loin de ma terre natale, quand j'enseignais dans le Nord de la France.
Je sais, le Nord ce n'est pas loin. Tout juste un peu plus de 600 km si vous passez par le Luxembourg et la Belgique. Trois fois rien diraient certains !

Et pourtant, croyez moi, cela suffit amplement pour vous mettre le bourdon.
C'est le mal du pays qui a dirigé mes doigts sur le clavier de mon ordinateur, mon cœur aussi et il avait soif.
Quand je suis parti en retraite malgré moi, victime d'un handicap, la première de mes décisions a été de retourner au pays.
Maintenant, il suffit que je regarde par une fenêtre pour voir ma ville, Mulhouse, à mes pieds, et là-bas, à l'horizon, les Vosges.
A dire vrai, j'y allais plus souvent quand j'habitais les bords de la Manche.
Mais elles sont là, à portée de main, à portée de cœur ; et c'est ce qui compte.

Voilà, comme dit, je viens vous offrir une histoire.
Il y en a presque 50 qui vous attendent

Elles sont toutes vraies à peu de choses près…
Vous savez, on n'est jamais vraiment maître de ses rêves.

Bonne lecture

PS : Tous les mots en dialecte sont immédiatement traduits.
Güsti et Chàngi : Gustave et Jean, sont deux vieux garnements, les héros de cette promenade dans l'Alsace d'autrefois.

 

 

 

«  Im Elsass esst ma güat

– En Alsace, on mange bien.

– Tu ne devrais pas dire cela Güschti !

– Wurum ? 

– Pourquoi , C’est pas vrai ?

– Si si, mais tu fais un pléonasme. »

 

Güschti prend son air soupçonneux.

«  Wàss esch dàss a pléonasme ?  A neï  Krànket ? 

– Qu’est ce que c’est un pléonasme ? Une nouvelle maladie ?

– C’est quand on dit quelque chose que tout le monde sait, quelque chose d’évident.

– Alors je veux bien faire un pléonasme, car on mange bien chez nous ! »

 

D’ailleurs nous allons nous arrêter un instant, car je voudrais vous faire remarquer au passage, la pauvreté du vocabulaire  de la langue française comparée à la richesse du dialecte.

On dit  «  En Alsace, on mange bien »

Passons sur l’évidence. Mais le mot « bien » est imprécis.

Manger « bien » ce n’est pas suffisant.

En Alsace on dit :

« Im Elsàss esst ma güat “ et aussi “ Im Elsàss esst ma viel»

– en Alsace on mange bien, –  en Alsace on mange beaucoup.

«  Dàss well ech hoffa »

– Je l’espère bien !

«  Güet und viel dàss bàsst zusàmma. »

– Bon et beaucoup, ça va de pair.

 

Faut vous dire que « s’Sassa » – la bouffe, comme diraient les jeunes, – occupe une place de choix dans le coeur des Alsaciens et de Chàngi et Güschti en particulier.

 

«  Wàss hàsch noch em Lava us’rem Assa ? »

– Qu’est ce qu’il te reste dans la vie à part la bouffe ?

 

De  mémoire d’alsacien,  on a toujours eu un bon coup de fourchette dans notre pays. Il ne fallait pas en promettre, et je ne me souviens pas d’une quelconque désertion devant un plat de choucroute bien garnie.

 

D’ailleurs, dans le domaine de la gastronomie, l’Alsace est presque sinistrée.

“ Wie so ?

– Comment cela ?

– Tu n’as qu’à parler avec un Français. Pour eux, l’Alsace est le pays de la choucroute. Un point c’est tout. Tu trouves ça normal ?

– Mais la choucroute c’est bon !

– Je ne dis pas ça, mais dire qu’en Alsace  il n’y a que la choucroute, c’est pas juste.

– «  Dàss stemmt. »

–  Ca c’est vrai.

–  C’est  faire un affront que d’ignorer

“ S’Kengala mit salbschtgmàchti Nüdla

–  Le lapin avec les nouilles maison

– “ Und Fleischschnacka !

–  Et les escargots de viande

 “D ’Lavergnepfla

–  Les quenelles de foie

–  ”Und süra Riawa

–  Et les navets confits…

 

Il vaut mieux arrêter, car l’eau me monte à la bouche. Réduire la gastronomie alsacienne à la seule choucroute, c’est se priver de pas mal de petits plats succulents. Enfin quand je dis – petits – il ne faut pas le prendre au pied de la lettre. Quand ils sont copieux, cela ne gâche rien.

Mais il est vrai que dès qu’on parle de mon pays, on sent monter comme une odeur de choucroute. Et pas n’importe quelle choucroute, la choucroute des touristes, avec un soupçon de chou caché sous une montagne de lard, saucisses, et j’en passe.

Croyez-moi, ce n’est pas ça, la choucroute de mon enfance. Nous étions  ni riches, ni fous pour manger en une fois la totalité des provisions de charcuteries.

La choucroute de ma mère est beaucoup plus simple, avec un bout de lard fumé, des Montbéliards et des saucisses de Strasbourg, – d’Wienerla , sans oublier les pommes de terre à peler soi-même.

Ce sont les restaurateurs qui ont  habillé la choucroute de tout son attirail. Ils organisent, en automne, des “Schlàchtassa“- des banquets intitulés : “on tue le cochon.”.

On pose alors sur la table des plats tellement grands et surchargés que le sourire du client cache difficilement son angoisse.

Allons-nous tout pouvoir manger ? Si déjà on paie tout.

 

Il y a ceux qui emportent  un sachet  nylon et dont le seul problème réside à le remplir en cachette pour ne pas faire pauvres.

Il y a les autres qui ont également un sachet et qui le remplissent ostensiblement en déclarant bien fort que « c’est pour le chien. »

Tu parles !

J’ai connu un restaurateur un peu plus futé. Pour régler le problème de

ses clients, il passait  en personne, à la fin du repas, avec tout un rouleau de  sachets

« Ehr hans bezàhlt, àlso mien ni net scheniara. »

– Vous avez payé, alors il ne faut pas vous gênez.

Et les clients, soulagés, retrouvaient leur sourire et leur appétit.

 

Avant l’invention du cholestérol, personne ne faisait de chichi.

D’ailleurs personne n’était malade.

«  D’r Cholestérol esch a Erfendung vu da Docter. »

– le cholestérol est une invention des médecins

– «  A püra Gàltmàcherreï ! »

– Une pure question de gros sous.

 

Nos deux compères sont d’accords et concluent philosophiquement par cette expression typique, simple, courte mais tellement sensée et je dirais presque poétique

« Yà Yà ! »

Complètement intraduisible.

Car c’est avant tout une question d’accent, une question de modulation.

L’expression est tellement importante que je dois vous l’expliquer.

 

«  Es werd weder ragna “

– il va de nouveau pleuvoir

Ya Ya !

 

Prononcer d’une voix que nous qualifierons de normale.

Le Ya exprime une acceptation avec quand même une pointe de regret.

 

«  Schtira sen weder uffa »

– les impôts ont encore augmenté

Ya Ya !

 

Dans ce cas, la prononciation sera un peu plus rapide

Ya Ya ! signifie la résignation, voire l’indignation, une limite qu’il vaut mieux ne pas franchir.

 

«  S’ Lawa esch zu kurz

– La vie est trop courte

-Ya Ya !

Prononcez avec lenteur, avec beaucoup d’air, en expirant profondément.

Ya Ya ! met l’accent sur la tristesse, souligne l’inéluctable.

C’est le  “ Inch Allah “ du coin.

 

 

 

“ M’r kennta a Bier drenka “

– on pourrait boire une bière

– Ya Ya !

C’est le oui franc et massif, le cri du coeur et de la gorge desséchée.

A peine prononcé, le Ya Ya ! vous transporte à l’Auberge du Cheval Blanc.

 

Il existe encore bien d’autres façons de prononcer le Ya Ya !

Un dictionnaire ne suffirait pas.

 

Sachez que les Alsaciens ont réussi le tour de force unique de concentrer dans un mot répété deux fois, toute la palette de leurs sentiments.

 

Quand vous réussirez à dire Ya Ya !, vous serez devenus un peu Alsaciens.

Ce jour-là, je vous inviterai, et qui sait, je vous préparerai peut-être une bonne choucroute !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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LE PIMENT THAÏ

 

Présentation :

Le piment Thaï aussi appelé « œil d’oiseau » est un petit piment ( longueur 4 à 5 centimètres)
De couleur verte, il passe par l’orange avant de devenir rouge vif, quand il est bien mûr.

C’est un piment relativement fort. Mais, comme toujours, la force est concentrée dans les graines. Il suffit donc de les enlever pour éliminer une grande partie de la puissance.
Pourtant, faites très attention !
N’oubliez pas de vous laver plusieurs fois les mains après avoir touché les graines.
Elles risquent de rester imprégnées  et si vous avez le malheur de frotter vos yeux, vous passerez, comme on dit, « un mauvais quart d’heure. ».
 

UN PEU DE CULTURE GENERALE :

Tous les piments du monde sont originaires soit du Mexique, soit d’Amérique du Sud.
Le piment Thaï, comme tous les autres piments, a été exporté sous forme de plantes mères (appelées « cultivars ») pour être cultivées dans d’autres pays propices à son développement.

Il est d’ailleurs possible de le cultiver en France.
Pour cela, il faut laisser sécher le piment pour prélever les graines afin de les semer.

 

PUISSANCE DES PIMENTS :

Pour exprimer la puissance des piments, on utilise l’échelle de  Wilbur Scoville de Détroit
Elle est l’œuvre d’un pharmacologue.
Inventée en 1912, elle permet de classer les piments selon leur puissance.
La puissance des piments vient du fait qu’ils contiennent plus ou moins de capsaïcine

Aux deux extrémités de cette échelle on trouve :

– le poivron  force entre 01 et 100
– la résinifératoxine à 16 000 000 000 oui 16 milliard !  – vous êtes morts !

Les bombes d’auto défense, considérées comme armes, se situent à  2 000 000

Le Piment d’Espelette qui nous semble doux se classe entre 1500 – 2500

Notre Piment Thaï  fort se situe entre 50 000 et 100 000 !

Pour ceux qui désirent plus de détails cliquez ICI

UTILISATION EN CUISINE :

Le piment Thaï est utilisé en cuisine Thaï ( on aurait pu s’en douter !), mais également en d’autres cuisines asiatiques.

Chaque cuisinier peut facilement moduler la puissance de ses plats en laissant plus ou moins de graines ou en jouant sur le temps pendant lequel le piment Thaï mijote dans la sauce.

Personnellement, je ne suis pas contre un peu de piquant dans une sauce, sans pour cela préparer des plats qui « arrachent la bouche. »

C’est un choix personnel, mais également une donnée identitaire et culturelle.
Il existe des cultures qui dès le plus jeune âge, « habituent » les enfants à manger très pimenté.
J’ai connu un Tunisien qui pour son casse croûte, mangeait 200 g de piment vert dont un seul me propulsait en l’air.
Vos hémorroïdes vous le rappelleront !

N’oubliez pas que le piment « pique deux fois »
A l’entrée et à la sortie.

Voilà donc pour le piment Thaï.
Je vous ai donné une recette de sauce à base de lait de noix de coco, de crème, mais surtout de curcuma, galanga et éventuellement de gingembre
Voir ICI

Préparez-en de façon à utiliser tous vos produits et puis congelez–la.
Quand vous en aurez besoin, il n’y aura plus qu’à la décongeler.

COMMENTAIRES DU CHEF

Le piment est comme toutes les autres choses sur terre, il faut l’utiliser à bon escient.
Je vois bien un peu de piment d’Espelette ( cocorico !) dans une flamiche au poireau voir ICI
Je vois plutôt d’un mauvais œil, une choucroute pimentée au piment Thaï !

Mon grand père était paysan.
Il ne m’a malheureusement pas légué ses terres, mais je lui dois que j’ai « les pieds sur terre ».
Sans vouloir en faire une qualité hors norme, je pense que d’avoir les pieds sur terre est une qualité qui se perd de plus en plus.
Maintenant, les gens regardent la télévision pour savoir le temps qu’il fait.
Grand-père avait une méthode infaillible.
Il ouvrait la fenêtre pour regarder.

Je vous laisse le soin d’extrapoler cette constation de bon sens
pour qui sait ?
peut-être pimenter votre vie.

Illustrations photographiques © Papy Jipé


Le piment Thaï tel que l'on peut l'acheter.
Le bouchon donne une idée de sa taille.
Le piment passe du vert par l'orange pour devenir rouge quand il est mûr.


Ce sont les pépins ou graines qui concentrent la force


Soyez prudents
Lavez-vous bien les mains après avoir touché le piment.
Vos yeux vous en seront reconnaissants.

Petit, mais costaud.
Coupe transversale.
Vous pouvez moduler la force de votre sauce

– soit en enlevant plus ou moins de graines
– soit en laissant mijoter le pimrnt plus ou moins longtemps dans votre sauce.

 

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RACINES DE POIREAU EN FRITURE

LE POIREAU Allium porrum.

Voici une plante bien de chez nous, car originaire d’Europe.
Le poireau est  très populaire : on le cultive depuis des millénaires.
Tout bon jardinier possède sa plate bande de poireaux.


Pour la petite histoire, le poireau appartient à la famille des Amaryllidacées anciennement appelée Alliacées.
Pour s’en convaincre, il suffit de regarder le développement des feuilles d’un Amaryllis après la floraison.
Les feuilles sont soient plates, soit « emboîtantes » et opposées.
Leur couleur varie d’une variété à l’autre du vert au bleu (bleu de Solaise)

Le poireau se plait dans une terre riche en humus et profonde.
Il demande des arrosages réguliers.
Le poireau supporte bien le froid.
Il a des ennemis dont « la teigne du poireau », une chenille indûment appelée « ver du poireau » qui peut ravager toute une plantation.
Il existe aussi une mouche du poireau.

JARDINAGE :
 

Le poireau se sème en serre très tôt dans l’année, dès le mois de février.
Il met longtemps à germer.
Au printemps, on peut le semer sur place et l’éclaircir quand il atteint l’épaisseur d’un crayon.

Les anciens jardiniers disent que la mouche du poireau est aveugle et qu’elle ne se dirige qu’à l’odeur. Elle a une activité nocturne. C’est pourquoi, ils évitent d’arroser le poireau le soir et  ils ne le binent non plus en soirée.

Personnellement, j’obtiens de bons résultats en plantant le poireau en association avec les tomates. Il semble que l’odeur des feuilles de tomates supplante l’odeur du poireau et ne permette pas à la mouche de s’orienter.

LE POIREAU ET LA SANTE :

Le poireau possède de nombreuses vertus.
Tout le monde connaît la vertu diurétique des poireaux.

Pour plus de renseignements voir l’excellent article de Wikipédia
Cliquez
ICI

LE POIREAU EN CUISINE.

Le poireau est à ranger du côté des oignons et de l’ail.
Il est beaucoup moins âcre et moins piquant que l’oignon ce qui explique qu'en grande cuisine,  le poireau appartient à la base de presque tous les potages.

Pour les potages clairs, on privilégie le blanc de poireau ; pour les potages plus foncés, on utilise aussi le vert de poireau.
Le vert de poireau est un peu plus fibreux que le blanc, mais un bon coup de froid améliore sa texture.

Bien sûr, la plupart des gens préfèrent la partie blanche plus tendre, c’est pourquoi les jardiniers plantent le poireau au fond de tranchées afin que la partie blanche soit la  plus longue possible.

On retrouve le poireau dans de très nombreuses recettes aussi bien des recettes de la cuisine familiale que dans des recettes plus élaborées comme les flans de poireau.
De grands cuisiniers l’ont remis à l’honneur dans ce que l’on désigne «  la nouvelle cuisine. Il accompagne les poissons et coquilles Saint Jacques sous forme de fondue de poireau, ou de compote de poireau.
Soupe de poireau comme autrefois ICI
Le poireau au jambon est un classique qui a de nombreux amateurs.ICI
La flamiche au poireau (quiche au poireau) est très réputée dans le Nord de la France.ICI
Côté diététique, le poireau à la vinaigrette est un grand classique.ICI

UTILISATION DE TOUT LE POIREAU même les racines :
 

Même si le blanc du poireau est la partie la plus prisée, le vert n’est pas à dédaigner pour autant.
Dans la cuisine populaire, on le cuit avec des pommes de terre.

Je vous propose une petite idée qui est apparue dans les dernières années : l’utilisation des racines du poireau en friture.

Il est vrai que certains poireaux possèdent de très belles racines. Ce serait dommage de les jeter.

PROGRESSION  POUR LA FRITURE DE RACINES DE POIREAU /

Il faut tout d’abord prélever les racines de telle façon qu’elles restent attachées les unes aux autres.

Ensuite arrive la partie la plus difficile : bien les laver.
La terre s’enlève généralement assez facilement sur les extrémités, mais l’opération devient plus difficile au centre.

On peut faire tremper les racines dans de l’eau et leur donner un coup de brosse.
Elles ne deviendront pas toujours totalement blanches car la partie centrale peut avoir pris une couleur brune ce qui ne signifie pas qu’elle soit sale.

Vu que le poireau sera cuit en friture, il faut qu’il soit  ABSOLUMENT SEC pour éviter les accidents.
Sécher donc bien vos racines de poireau dans du papier ou un torchon.

Préparez un récipient pour la friture.
Pour de simples raisons d’économies, choisissez un récipient petit à moins que vous ne possédiez une friteuse que vous utilisez couramment.

Trempez les racines de poireau par petites quantité dans le corps gras bien chaud ( je préconise de l’huile).

Cette huile va faire de nombreuses bulles (attention danger)
Au fur et à mesure que le poireau va perdre son eau, il va devenir plus léger et remonter vers la surface.

Personnellement j’arrête la première cuisson quand les racines de poireau commencent à devenir blondes.
Je les termine en les plongeant une seconde fois (comme pour les frites).

Bien égoutter.
Poser sur un papier absorbant.
Saler.
 

COMMENTAIRES DU CHEF :

Quand cette façon de frire les racines de poireau est apparue, il y a eu, comme toujours, quelques remarques sceptiques.
Mais, on a vite constaté que les clients aimaient ce côté croustillant du poireau qui possède déjà par lui-même un côté « apéritif ».

De bons résultats pour peu de travail.
Que demander de plus ?

Illustrations photographiques © Papy Jipé et Mamy Christiane.

 

Prélevez les racines du poireau.
Bien les laver.
Surtout bien les sécher.

 


Première cuisson dans la friture.
Le poireau perd son eau et commence à remonter vers la surface.


J'arrête la première cuisson, quand la couleur devient blonde.

Après ma seconde cuisson le poireau devient brun (seon votre goût)
Egouttez sur un papier absorbant et salez.


Ici, il sert à décorer un plat de crudités, mais on peut le servir en apéritif, en amuse bouche

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AU DETOUR DU CHEMIN : LE SOLEIL

Photographier c'est étymologiquement

"dessiner avec de la lumière"

J'ai toujours dit à mes étudiants en photographie :

donnez-moi quelques mois
et je vous apprendrai la technique

Mais il faut une vie entière
Pour former votre regard.

L'important, c'est de voir
Le reste n'est qu'un ensemble de techniques…

Cliquez pour voir l'ensemble de la photographie

 

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PANORAMA ALSACIEN

Vue de la Plaine d'Alsace à partir de la Route des vins dans le département du Haut-Rhin.
Nous sommes à la hauteur de Husseren-les-Chateaux.
Devant nous, la plaine d'Alsace avec sa mer de vignes aux couleurs automnales.
A gauche vue sur la ville de Colmar.
Au loin, la Forêt Noire noyée dans les nuages gris.

Photographies prises avec SONY RX 10 M4
100 ISO
 

Les différentes phographies ont été assemblées avec Photomerge

Cliquez sur la photo.
Cliquez pour agrandir
Faire défiler avec la souris et l'ascenseur horizontal.

 

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Noire dans son habit d’automne. ​ Schwarwald im Herbstkleid


L’été indien se prolonge et les journées se succèdent les unes plus belles que les autres.
L’autre jour, je suis allé faire un tour en Forêt Noire.
Les paysages y sont splendides surtout quand on prend la peine de rouler à contre jour.
La lumière éclate dans chaque feuille, à chaque détour de la route.

Je refais cette promenade en voiture ( mon handicap m’empêche de la faire à pieds) deux fois par an.
La première fois au printemps ; la seconde fois en automne.
Une année entre parenthèses.
D’un côté les verts tendres du printemps avec les cerisiers en  fleurs

De l’autre côté, les feux d’artifice des arbres.

Et je rêve déjà de recommencer l’année prochaine.

Photographies © Jean-Paul Brobeck aussi appelé Papy Jipé


Le © s'étend même aux copies d'écran.

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POULET THAI A LA MANIERE DE PAPY

Présentation :

L’autre jour, je suis allé faire mes courses au marché de Mulhouse .

Faut vous dire que le marché de Mulhouse compte parmi les plus grands.
Vous avez tout d’abord une halle dans laquelle vous trouvez les bouchers, volaillers, fromagers, boulangers, spécialistes des produits italiens etc…

Et puis à l’extérieur, vous avez d’un côté, tous les marchands de fruits et de légumes. ​Une allée est réservée aux petits producteurs, souvent paysans, qui vous proposent les produits qu’ils ont cultivés.

De l’autre côté de la Rue Aristide Briand, le marché dit « aux tissus » on l’on trouve pratiquement tout.
 

C’est dans la halle, que j’ai trouvé, un couple qui vend des plats et des produits Thaï.

Je suis donc rentré avec :

– des piments Thaï.
– du curcuma frais.
– du galanga frais.

Que faire avec tout cela ?
Cela a donné, grâce à quelques explications de la vendeuse,

L’EMINCE DE POULET THAÏ à la façon de papy.

Ingrédients pour 4 personnes :

– 500 g de blanc de volaille émincé.
– 50 g de curcuma frais.
– 50 g de galanga frais.
– 1 piment Thaï rouge
– 150 g de carottes.
– 150 g de céleri rave.
– 150 g de blanc de poireau
– 150 g d’oignons verts
– 1 boîte de lait de noix de coco
– 250 g de crème.

En accompagnement :

– 200 g de nouilles chinoises brunes

PHILOSOPHIE GENERALE DU PLAT :

Le poulet sera cuit façon wok
Les légumes seront cuits en deux temps :
– première cuisson : dans de l’eau bouillante salée.
– seconde cuisson : dans le wok.

PROGRESSION :

La sauce :

– lavez et épluchez le curcuma.
  Attention : son pouvoir colorant est immense.
  (On a du mal à laver les planches.)
– coupez le curcuma en rondelles fines.

– lavez et épluchez le galanga (racine blanche au goût de gingembre).
– le découper en rondelles fines.

– laver le piment.
– le fendre en deux dans le sens de la longueur.
– enlever tous les pépins, car ce sont les pépins qui concentrent la puissance.

Mettre tous ces éléments dans un mortier.
Ajoutez une cuiller de gros sel qui va faciliter le travail.
Piler bien tous les éléments.

– faire chauffer une petite poêle.
– ajoutez un peu d’huile.
– versez ce que vous avez pilé dans la poêle chaude.
– remuez et laissez légèrement prendre de la couleur.
– mouillez avec le lait de noix de coco.
– ajoutez la crème.
– laissez mijoter avant de goûter pour rectifier en sel.

La sauce est terminée.

TRAVAIL DES LÉGUMES :

Tous les légumes doivent être lavés, épluchés.
Taillez-les en bâtonnets de  maximum 2 mm de largeur.
Préparez un marmite avec de l’eau bouillante bien salée.

LE POULET :

Détaillez-le en émincé de 2 à 3 mm d’épaisseur.

LA CUISSON :

– Les légumes sont plongés pendant 5 minutes dans l’eau bouillante salée.
– Parfumez la poêle avec un piment orange passé quelques minutes dans de l'huile.
– Enlevez le pimentL
– Le poulet est sauté rapidement dans un peu d’huile dans le wok.
– Puis, réservez le poulet.
– Égouttez les légumes sans les rafraîchir.

– Réunir dans le wok, le poulet et les légumes.
– Laissez cuire 2 minutes.
– Ajoutez une partie de la sauce.

– Dressez sur plat ou sur assiette.
– Accompagnez de nouilles chinoises brunes cuites 4 minutes dans de l’eau salée.

COMMENTAIRES DU CHEF :

Nous avons là, la cuisson en deux temps : dans de l’eau eau, puis dans le wok.
La cuisson dans l’eau doit faire perdre une partie de la consistance crue.
La cuisson au wok  fera le reste.

Personnellement, je garde quelques tiges d’oignons verts sans les blanchir, pour ajouter un peu de goût et de croquant.

Attention au piment Thaï, car il est puissant.

Le truc consiste à enlever les pépins.
 

ATTENTION A VOS MAINS !

Lavez-les plusieurs fois, car si par inadvertance, vous frottez les yeux, vous n’allez pas rigoler.

On peut bien sûr interpréter cette recette en ajoutant :

– des champignons noirs émincés.
– plus ou moins de piment.
– un peu de gingembre si vous aimez le goût

Vous pouvez accompagner ce plat avec :

– du riz basmati,
– du riz parfumé,
– du riz noir,
– des nouilles chinoises blanches.

Bon appétit.

Illustrations photographiques © Papy Jipé et mamy Christiane

 


Rhizome de curcuma frais
Il va donner son goût et surtout sa couleur.
Voir ICI


Le galanga
Voir ICI


Le galanga rappelle le gingembre


Le piment Thaï petit mais costaud


Il faut enlever les graines.
Ils concentrent la puissance.


Surtout lavez vous les mains
Vos yeux en seront reconnaissants


Epluchez le curcuma et le galanga


Pilez le tout avec le piment dans un mortier


Une poêle chaude avec un peu d'huile
Laissez torréfier un peu.


Ajoutez le coco de coco
Puis ajoutez la crème
Votre sauce est terminée.
Il faut juste vérifier le sel.


Carottes en bâtonnets


Celeri rave en bâtonnets
Poireau en lanière
Oignon vert réservé


Le petit piment orange


On enlève les pépins


Les légumes sont cuits dans de l'eau bouillante salée.


On pafume l'huile du wok avec les piments oranges


Sautez rapidement le poulet 
Surtout ne pas cuire longtemps.
Il risque de dessécher et de devenir dur.


Egouttez les légumes mais sans les rafraîchir

Faites cuire vos légumes dans le wok


Ajoutez la viande


Mouillez avec un peu de sauce

Dresser sur plat ou assiette.
Je sers la garniture à part.
et surtout régalez vous

 

 

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LE CURCUMA

 

Voici une plante dont on parle beaucoup et cela depuis fort longtemps déjà.
On en parle d’ailleurs de plus en plus, dans les derniers temps.

Vous possédez peut-être, sans le savoir, une plante de curcuma, car la plante est vendue chez les fleuristes et dans les jardineries à cause de la disposition harmonieuse de ses feuilles, mais également à cause de sa fleur qui est particulière.


Plante de curcuma. Image récupérée sur le site de Wikipédia. Merci.

POURQUOI LE CURCUMA ?

Ce qui nous intéresse, dans le cadre de ce site, ce sont avant tout les utilisations culinaires du curcuma, mais comme je ne cesse de le répéter à mes marmitons,

Ce n’est pas une raison d’ignorer tout le reste.

Nous allons donc commencer par évoquer les choses à savoir concernant le curcuma.

Le curcuma est une plante qui peut atteindre 1 m de hauteur.
On la cultive en Inde qui en est le plus gros producteur, mais également dans quelques autres régions de l’Asie.

Le curcuma est une plante connue depuis fort longtemps.
Elle fait partie des plantes qui sont utilisées par la médecine populaire.
On lui prête beaucoup de vertus.
Elle posséderait des propriétés anti-inflammatoires et anti oxydantes (radicaux libres) qui lui confèrent un statut d’alicament.

Rappelons que ce mot « alicament » est formé de l’addition des mots :

aliment + médicament.
Que ta nourriture soit ta première médecine. (Hyppocrate)

Les industriels des médicaments sont toujours à la recherche de nouvelles molécules, et, dans ce contexte, ils étudient de nouvelles plantes ainsi que d’anciennes, connues depuis des millénaires pour vérifier si effectivement ces plantes pourraient fournir de nouveaux médicaments.

C’est ainsi que le curcuma a été étudié en relation avec les cancers, le diabète du type 2
Pour de plus amples détails voir l’excellent article de Wikipédia cliquez ICI

Je pense qu’il faut laisser aux spécialistes le temps de décortiquer tout cela, mais que cela ne nous empêche pas d’utiliser du curcuma dans nos cuisines.

QUELLE PARTIE DE LA PLANTE UTILISE T-ON ?

En général, on connaît le curcuma sous la forme d’une poudre jaune.
Quand on l’utilise, on comprend rapidement le pouvoir colorant du curcuma qui est très puissant.

Cette poudre provient du broyage d’une partie de la plante.
Non pas des racines, mais des rhizomes.
La différence entre racine et rhizome, c’est que les rhizomes sont des tiges souterraines ( un peu comme les asperges chez nous).

LE CURCUMA FRAIS :

Si vous avez de la chance de trouver du curcuma frais, n’hésitez pas à en acheter.

Au premier regard on dirait des «carottes tordues ! »

Pour utiliser du curcuma frais, il faut :

– bien le laver.
– l’éplucher ( ce qui est beaucoup plus facile que le galanga voir ICI)
– le couper en fines tranches
– ou le piler dans un mortier avec un peu de gros sec qui facilite de pilage.

Goûtez pour apprendre à reconnaître le goût du curcuma.

Utilisez-le en petites doses.

Le curcuma frais peut être laissé dans une préparation, mais il existe une technique qui consiste à l’utiliser pour la préparation de la sauce avec d’autres rhizomes ou herbes, puis de passer le tout au chinois pour éviter de tomber sur des morceaux fibreux désagréables.

LE CURCUMA DANS LES EPICES :

Le curcuma réduit en poudre peut être utilisé seul, mais il entre surtout dans la préparation de nombreuses épices complexes :


Prenez par exemple le curry.
Première des choses, le curry ou les currys ?

Il en existe tellement de sortes.
Mais limitons-nous aux currys de couleur jaune.
Il est préparé en mélangeant jusqu’à 40 sortes d’épices parmi lesquelles le curcuma prédomine de par sa couleur.

Le curry a de nombreux cousins :

– le colombo (Martinique, Guadeloupe)
– épices cajun (Amérique)

– tandoori
– garam massala
– ras-el-hanout (maître de la maison)
– curry japonais

etc… et il y en a beaucoup

COMMENTAIRES DU CHEF :

Nombreuses sont les «  cuisines du monde » qui utilisent le curcuma.

La cuisine française emboîte le pas surtout depuis qu’elle s’ouvre aux cuisines exotiques.
Je vous livre d’ailleurs une recette que j’ai adaptée après discussion avec une gentille dame originaire de Thaïlande qui vend des spécialités au marché de Mulhouse ( merci) cliquez ICI

Ce qui me frappe, c’est l’étendue des usages du curcuma :

– on le trouve dans la moutarde douce d’Allemagne
– dans le Picalilli de nos amis Belges
– dans une liqueur italienne (Amaro)
– la Yello mustard en Amérique

Sans parler de tous les autres usages, car le pouvoir colorant est tel, que le curcuma est utilisé par les teinturiers qui produisent des tissus jaunes incomparables.

Attendez d’avoir quelques taches sur une belle nappe et vous penserez à moi.

Le curcuma : un produit multi usage : pour sûr.
Le curcuma : un produit miracle : à voir ?

Ce qui est sûr, c’est que le curcuma est cultivé depuis tellement longtemps que l’on commence à se poser des questions sur d’éventuelles modifications involontaires de son patrimoine génétique.

L’Inde aimerait devenir le producteur essentiel et véritable et, de ce fait, interdit formellement toute exportation de plants
(un conseil : ne vous faites pas attraper avec un plan à la douane des aéroports)

Terminons sur une note humoristique :

Le jour où vous n’avez pas envie d’aller travailler, sucez un morceau de curcuma en espérant que votre teint devienne bien jaune.
Vous pourrez toujours prétexter une jaunisse !

Allez bon appétit !

Illustrations photographiques © Papy Jipé

Rhizomes de curcuma achetés au marché de Mulhouse


 

 

 

 

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LE GALANGA 

Le galanga est vendu dans les épiceries qui possèdent un rayon de produits orientaux et/ou asiatiques.
Il se présente sous la forme de racines de couleur claire souvent blanches qui rappellent peu ou prou la forme de nos topinambours.

On ne trouve pas beaucoup de renseignements sur le galanga car le mot semble désigner non pas une racine précise, mais un ensemble de racines qui sont toutes en réalité des rhizomes de plantes différentes.

Pour plus de complément cliquez ICI

 

Rappelons au passage qu’un rhizome n’est pas une racine en tant que telle, mais une tige souterraine.

Ce qui fait le grand charme du galanga, c’est qu’ on lui prête, à tord ou à raison, des vertus aphrodisiaques.

Disons, qu’il fait surtout partie de la cuisine asiatique traditionnelle :  soupe thaï, cuisine vietnamienne, indonésienne.

Fait un peu à part : la vodka polonaise est parfumée au galanga.

A côte de cela, on signale un certain nombre de  vertus médicinales…

 

LE GALANGA DANS NOTRE CUISINE :

Ce qui compte, c’est avant tout le goût et la saveur.
Ils rappellent le gingembre en moins fort, ou alors en plus discret.

Le rhizome doit être lavé et pelé, ce qui n’est pas toujours facile.
Le galanga étant relativement fibreux, la découpe des tranches fines s’avère parfois difficile.

Certains cuisiniers laissent le galanga dans leur plat, d’autres préparent une sauce qu’ils passent au chinois avant de la servir.
Une autre méthode consiste à piler le galanga dans un mortier.
A ce moment-là à vous de voir si oui ou non vous voulez le laisser dans votre préparation.
Je suis plutôt adepte de cette  manière d’utiliser le galanga.

Mise en garde :

Etant donné la définition très approximative du galanga on trouve de tout vendu sous cette appellation. Je pense que la meilleure parade consiste à l’acheter chez un marchand spécialisé dans les produits asiatiques ayant comme on dit «  pignon sur rue »

A défaut de galanga ; vous pourrez toujours le remplacer par du gingembre.
J’avoue que je ne suis pas spécialiste quoique amateur de cuisine asiatique.

Recette dans un autre article à venir très bientôt cliquez ICI

Illustrations photographiques © Papy Jipé

 

 

Galanga tel qu'il est vendu. Il est importé 

 

La forme des rhizomes du galanga rappelle un peu celle de nos topinambours

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