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Mode cuisson : à la vapeur

Mode de cuisson

Cuire à la vapeur.

Introduction :

Par définition, la vapeur est de l’eau portée à haute température et qui se transforme en un gaz : la vapeur.
Tout le monde sait que l’eau se met à bouillir à 100°C. Pourtant, ce n’est pas totalement vrai, car la température d’ébullition de l’eau dépend aussi d’autres facteurs.

Plus vous montez en altitude, plus vite l’eau se mettre en ébullition. Ce n’est pas pour autant qu’on a intérêt à aller cuire sa soupe au sommet du Mont Blanc !

S’il est de notoriété publique que l’eau bout à 100°C, j’ai malheureusement souvent constaté que l’on oublie que la vapeur est très chaude. En cuisine, les brûlures par la vapeur sont choses courantes et souvent sérieuses.

Principe de la cuisson à la vapeur.

Il suffit de repenser à quelques exemples :

Dans un poêle, la chaleur est transmise par contact entre l’ustensile et la denrée.

Dans un grill, la chaleur est transmise par le rayonnement et un peu aussi par le contact avec le grill chaud

Dans le mode de cuisson «  pocher » la chaleur est transmise par le liquide.

La vapeur peut également jouer le rôle d’un transmetteur de chaleur, sans contact, sans rayonnement et intermédiaire comme une matière grasse.

C’est pour cette raison que la cuisson à la vapeur à tellement bonne réputation auprès de ceux qui sont soucieux de leur ligne et de leur santé.

Technique :

Il me semble que l’image d’un couscoussier possède une grande vertu pédagogique.
Un récipient qui contient de l’eau.
Au-dessus, et sans toucher, un autre récipient percé de trous qui contient les denrées à cuire.
L’eau se transforme en vapeur. Cette vapeur est obligée de passer par les trous et va donc chauffer les denrées et les cuire.

Juste un petit rappel :
La température est une agitation. Plus la température s’élève, plus l’agitation des atomes de matière augmente. Au zéro absolu, il n’y a plus aucune agitation. Y-a-t-il encore de la matière au zéro absolu ?

Mais revenons à notre couscoussier.
Je soulignais sa vertu pédagogique et bien oui, car dans le couscoussier il n’y a pas que de l’eau. Le liquide est parfumé par tous les ingrédients que vous avez rajoutés.
La semoule sera donc cuite dans une vapeur aromatisée.

Ceci permet d’extrapoler, le jour où vous utiliserez non pas un couscoussier mais une tour de cuisson vapeur composée de plusieurs paniers superposés. Rien ne vous empêche d’aromatiser votre eau, avec des herbes, des oignons etc…

La cuisson à la vapeur est une cuisson par concentration car les aliments concentrent leur goût et leurs saveurs.
C’est une cuisine respectueuse dans le sens où l’on ne rajoute pas de goûts étrangers autres que ceux qui servent à l’assaisonnement.

Il existe deux techniques de cuisson à la vapeur :

Vapeur en pression ambiante.
Vapeur sous forte pression.

En cuisine familiale, on pe,se à l’autocuiseur.
En cuisine professionnelle, il existe des appareils adaptés. J’ai d’ailleurs été très étonné de voir à quelle vitesse les aliments sont cuits dans ce genre d’appareil.

voir ici

 

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Consommation et industrie alimentaire.

En marge du métier de cuisinier.

Le moins que l’on puisse dire, c’est, qu’à l’heure actuelle, la cuisine a le vent en poupe. Un aphorisme : il n’y a qu’à voir le nombre de livres, le nombre d’émissions de radio et de télévision consacrées à l’art culinaire.
Il y a certainement une raison à tout ce tamtam médiatique :
“il y a des sous à se faire…”comme dirait mon grand-père

Moi, je suis candide. Je croyais que tout ce battage médiatique avait pour but de transmettre des connaissances.
Que nenni !
Je ne dis pas que dans le lot, il n’y ait pas quelques exceptions, et il m’arrive parfois d’écouter une ménagère qui a pris la peine d’appeler un standard radio pour expliquer ses petits coups de mains issus de l’expérience quotidienne.
Mais les grandes émissions ?
Du cinéma, rien que du cinéma ! On classe d’ailleurs ces émissions sous le titre de télé réalité. C’est tout dire.
L’autre jour, je me suis endormi devant la télévision.
C’est dire si l’émission était intéressante ! Vous savez ce que c’est : on regarde sans voir, on entend sans écouter et puis rideau : un bon dodo.
C’est une voix inconnue qui m’a tiré de mon somme.

On avait donné la parole à une diététicienne américaine. La dame parlait du haut de ses 80 ans et j’ai ressenti comme un grand malaise, un grand désarroi.

La dame en question, médecin de son état, se retournait sur une vie consacrée à la diététique.
Elle disait :

« Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, nous sommes entrés dans l’ère de nourriture industrielle. J’étais jeune médecin et, à l’époque, j’avais beaucoup de mal à interdire aux adultes les aliments dont on abreuvait les jeunes générations.
Pas étonnant que maintenant, des années plus tard, nous récoltions les fruits de ce que nous avons semé. Jamais encore, le nombre de diabétiques, de gens en surpoids, d’allergiques, de gens avec des problèmes cardiovasculaires n’a été si élevé. »

En écoutant ces paroles, j’ai bien été obligé d’évoquer quelques images de notre dernier séjour aux Etats Unis. Je me suis souvenu en particulier de ce groupe de jeunes femmes attablées à Las Vegas.

3 jeunes femmes : 6 chaises !
Oui, j’exagère certainement !

Mais il est vrai que les jeunes femmes tenaient à peine chacune sur une seule chaise. J’évoque aussi les distributeurs de boissons en libre service avec des gobelets immenses.
Je me souviens que dans le restaurant d’un grand casino de Las Vegas, le buffet des entrées mesurait plus de 60 m linéaires et que les buffets des plats de résistance se faisaient concurrence.

De quoi y perdre son latin.
Son appétit aussi.
Trop c’est trop !

Mais les souvenirs se plaisent à sauter des années et je me rappelle aussi, une période de ma vie, où j’ai travaillé en collectivité. Je me souviens, qu’à cette époque-là, j’avais découvert une notion qui a marqué ma vie.
Cuisiner un lapin, un simple lapin, est une tâche respectable.
Cuisiner maintenant 100 lapins, voir plus… et vous vous rendrez compte que la multitude nuit à la valeur symbolique d’un produit.
C’est comme celui qui aperçoit pour la première fois de sa vie une baleine : elle est trop grande !

Qui sait ? C’est peut-être la rareté qui confère la valeur.
Prenez un exemple :

Demain, on découvre une source inépuisable de truffes. Il y en a à volonté. Il suffit de se baisser.
La réaction ne se fait pas attendre : les prix vont baisser.

Au-delà de la notion de produit, nous abordons par ce biais, une tout autre notion, celle de respect.
Et dans mon esprit passe comme un flash : je revois les gestes de mon ancien boucher de quartier quand il découpait, je dirais presque solennellement, un steak. C’est comme s’il vous offrait un morceau de sa propre chair. Comme s’il vous faisait l’honneur de vous vendre un morceau de la bête qu’il avait tuée et préparée pour vous.

Maintenant, la viande vous attend, bien sagement mise sous barquettes. Une viande posée sur un morceau de papier absorbant, pour ne pas vous rappeler qu’il s’agit d’un animal qui se donne à vous en nourriture.
Maintenant, on fait tout pour « désanimaliser » la viande.
Et à l’instar des poissons carrés, nos enfants seront tentés d’ici quelques années, d’affirmer que le lait se fabrique dans une usine et que la viande est fabriquée dans l’usine tout juste à côté.

Le temps a fait son œuvre.
Mais permettez-moi de me poser la question du sens de cette évolution.

Je vais me risquer à faire une analyse. Elle ne m’attirera peut-être pas  que des sympathies, mais elle aura au moins le mérite d’avoir été faite et de donner un éclairage particulier.

La vérité n’est pas une, elle est multiple et comme le dit si bien un adage :

Il faut faire le tour de la question.

Il me semble que les événements qui ont profondément marqué la seconde guerre mondiale, ont provoqué une grande prise de conscience.

Jusque là, l’humanité étaient divisée en deux parties distinctes :

d’un côté, les femmes
de l’autre, les hommes.

Cette division, qui nous vient du fonds des âges est, me paraît-il, basée sur la notion de «  force ».

On accepte couramment que les travaux de force, sont de préférence, réservés à la gente masculine. Que ce soit, la chasse, la défense, la construction, les travaux de culture, la métallurgie… on trouve des hommes.
Or, notre monde a connu des guerres mondiales.
Les hommes mobilisés s’occupaient à s’entretuer.
En l’absence des hommes, ce sont les femmes qui se mirent au travail pour compenser l’absence des hommes. Ce sont les femmes qui assuraient le quotidien.

Une première fois en 1914/18, une seconde fois en 1939/45…
Nul doute que la pénibilité des travaux provoqua des réflexions, dont les buts étaient de faciliter le travail. Le travail des femmes s’entend-il.
Les usines furent équipées de machines de plus en plus automatisées, et dans les champs, les tracteurs remplacèrent la traction animale…

Les femmes occupèrent la place des hommes et il semble tout à fait logique, qu’après la fin de la guerre, elles prirent conscience d’une place qu’elles se mirent à revendiquer.
Les premiers mouvements féministes trouvent leur origine dans cette prise de conscience.

Qui dit prise de conscience, dit également refus d’un certain nombre de faits qui n’avaient pas été mis en question jusque-là.

Pourquoi, les femmes seraient assujetties aux tâches ménagères ?
Pour répondre aux nouveaux « besoins », l’industrie se mit donc à fabriquer des appareils ménagers : machine à laver, réfrigérateur, four, microondes, mixer, aspirateur.
Toutes ces inventions ont pour but une certainement libération de la femme. Légitime, il est vrai.

Pour faire court : la femme quitta donc sa cuisine pour aller au bureau. Non seulement elle rapportait un salaire, mais elle acquit une autonomie financière qui lui permettait une certainement indépendance par rapport à son conjoint. On pouvait désormais envisager plus facilement les problèmes du divorce.
De plus, la femme donnait du travail à l’industrie tout en augmentant (et cela n’a pas été compris dès le départ) le nombre des contribuables.
Gagnant sur toute la ligne ! Mais qui ?
De plus, une femme qui travaille ne prépare plus les repas… et la porte vers l’industrie alimentaire est désormais grande ouverte.

Malheureusement toute médaille a son ou ses revers.

En travaillant, les femmes occupèrent des emplois et le chômage augmenta.
En travaillant, les femmes furent moins disponibles pour l‘éducation des enfants et la transmission des connaissances mère – enfant commença à diminuer avant de devenir chose rare.

Je pense que les facteurs que je viens de souligner ne sont pas étrangers à notre situation actuelle. Cela ne nous donne pas pour autant de solutions pour l’avenir.

Le reste n’est finalement qu’un enchaînement logique de causes à effets.
Désormais, il y a de plus en plus de femmes qui travaillent.
Par la force des choses, les membres de la famille prennent une  grande partie de leur repas hors du foyer.
Les femmes consacrent donc moins de temps à la cuisine.
On admet que le temps passé en cuisine, qui dépassait les deux heures il y a un siècle, est maintenant réduit à 30 minutes. Finis les plats mijotés longuement, adieu les légumes frais qui exigent du temps ; on se tourne de plus en plus souvent vers les plats cuisinés proposés par l’industrie. Et même si ces plats sont confectionnés avec soin, il n’en reste pas moins que nous autres restaurateurs, constatons un glissement du goût de la clientèle vers des plats à la fois plus salés et plus épicés comme ceux proposés par l’industriel alimentaire.
Ceci entraine d’autres conséquences sur le plan de la santé. Nous sommes passés en quelques décennies pour la fabrication du pain, à une augmentation de la quantité de sel de 20 g/kg de farine à presque 30g/kg.

Autres conséquences importantes : il y a rupture de la chaine de transmission des connaissances. La jeune fille ne voit plus sa maman en cuisine. De ce fait, elle ne peut recueillir les coups de mains, et les savoir faire. Cette jeune fille ne saura donc pas, ce qui la conduira à s’adresser encore d’avantage à l’industrie alimentaire. Cercle vicieux bien sûr.
La rupture avec la tradition se concrétise par la naissance d’une certaine nostalgie déjà évoquée plus haut. L’industrie alimentaire s’en est bien rendu compte et exploite le filon, quand elle s’est mise à produire des plats teintés de nostalgie : façon grand-mère ou comme autrefois.

Les conséquences de la consommation presque exclusive de la cuisine industrielle ont des répercussions sur la santé, mais il y a d’autres répercutions disons inattendues.

Aussi longtemps que la cuisine était considérée comme une astreinte quotidienne, elle était une obligation. C’était ce que je me permets d’appeler la cuisine par obligation.
Maintenant, la cuisine est de plus en plus considérée comme un hobby, comme une activité plaisante ce qui peut expliquer l’élan dont elle bénéficie actuellement.

Le sujet est loin d’être clos et j’aimerais encore évoquer d’autres conséquences dramatiques.

Parallèlement à l’avènement de la cuisine industrielle, on assista à la naissance des premiers supermarchés. Je me souviens du grand étonnement d’une certainement clientèle lors de l’ouverture des magasins sans vendeuses, des magasins dans lesquels les clients se servaient eux-mêmes.
Ce  fut l’apparition des rayons fruits et légumes avec leurs montagnes de denrées.
Comment les clients choisissaient-ils ?
Sur la seule apparence. Et l’on avait grand soin de soigner cette apparence par un calibrage à outrance. Tous les fruits sortant des normes, sont mis au rebus.

La conséquence logique, fut un changement d’attitude des producteurs. Ils se mirent à produire des denrées dont la principale qualité était la présentation au détriment du goût. Cela provoqua un recentrage autour de quelques variétés au détriment de la diversité. On comptait plus de 300 espèces de pommes de terre. Allez compter leur nombre aujourd’hui !

Les producteurs devinrent en quelques sortes entièrement dépendant des grandes industries alimentaires qui leur faisaient subir leurs « diktats  sur le choix des espèces intéressantes et rentables. La qualité, le goût, tout ce que l’on désigne par qualités organoleptiques, passent au second plan.

Il faudrait que nos sociétés actuelles prennent conscience de leur appauvrissement réel et qu’elles ne continuent pas à se bercer d’illusions dans le seul but d’enrichir certains secteurs d’activité.

Les perspectives d’avenir ne sont pas roses, car d’autres facteurs, comme le réchauffement climatique viennent aggraver la situation. La solution ne peut se situer qu’au niveau d’une prise de conscience de l’humanité entière car le stade des solutions individuelles est dépassé.

Pour pasticher un phrase d’un politicien, ancien ministre, je dirais :

Notre millénaire sera humain, ou ne sera pas.

A force de déshumaniser, on finit pas déresponsabiliser, à démobiliser aussi.
Ce nest plus notre problème, c’est le problème des autres, le problème de l’humanité.
Mais, ne sommes nous pas justement l’humanité ?

Beaucoup d’années sont passées. On a tout fait pour transformer l’Homme en consommateur.

Tais-toi et mange !

et surtout ne réfléchis pas.
Tu m’empêches de faire des affaires!

 

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Vin de Noix

VIN DE NOIX :

Présentation :

Il me reste de ma jeunesse, des souvenirs de bouteilles alignées sur le bord des fenêtres.
Elles contenaient toujours de préparation en phase de maturation.
Produits parfois très simples et produits beaucoup plus élaborés, on les confiaient à la lumière et a chaleur du soleil, pour que s’accomplisse l’alchimie.
Une alchimie qui nécessitait un ingrédient principal : le temps. C’est bien le temps qui est l’architecte qui dirige l’œuvre…
Alors, on déposait, on oubliait. Les plus prudents prenaient l peine d’étiqueter car on croit toujours pouvoir se souvenir et parfois on oublie.

Voici une de ces recettes qui font à la fois la fierté de la ménagère et le régal des convives :

RECETTE DU  VIN DE NOIX.

Ingrédients ;

1 bouteille de Porto rouge
7 noix avec brou (cueillir aux alentours de 21 juin)
1 anis étoilé
1 bâton de cannelle
100 g de cerises de préférence noires
quelques fraises bien mûres
2 ou 3 grappes de groseilles rouges
2 grappes de cassis
1 gousse de vanille

Eviter clou de girofle et baie de genièvre qui risquent de donner une dominante.

REALISATION :

 

Laver tous les fruits.
Couper les noix en 4 morceaux.
Choisir un bocal assez grand et qui ferme bien (verre à conserve)
Mettre tous les ingrédients dans le bocal.
Ajouter le porto
Fermer et mettre au soleil

COMMENTAIRES ET ANNEXES :

 

Les recettes de préparations à base de noix vertes sont nombreuses. Selon la composition, on parle de :

  • vin de noix (avec du vin rouge, vin doux naturel ou du porto)
  • eau de noix (avec de l’alcool blanc)

La différence principale concerne le liquide utilisé : vin, vin doux, alcool, porto.

 

La recette que je vous transmets est le fruit de nombreux essais. L’utilisation du porto permet un gain de temps.

L’eau de noix (Nusswasser) est essentiellement un produit favorisant une digestion difficile ; on prend un verre d’eau de noix APRES LE REPAS.
Le vin de noix, est plutôt considéré comme un apéritif et se boit donc AVANT LE REPAS.

Mais il constitue également une agréable boisson au même titre que le porto.

Certains cuisiniers utilisent le vin de noix pour donner une petite touche fruitée à des sauces.

 

Le vin de noix de papy Jipé se conserve longtemps, à condition que la bouteille soit bien cachée.

 

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Nos grands-mères savaient

Présentation :

« La cuisine à deux pieds. »
Permettez-moi de m’expliquer.

Tout d’abord le mot «  cuisine ».

Je regroupe sous l’appellation « cuisine » non pas seulement les techniques de préparation des repas, mais toutes les techniques qui ont pour but de fournir, préparer, élaborer, confectionner… des produits comestibles et ce tout le long d’une année. Il y a donc les « choses » destinées à être consommées de suite et celles que l’on garde pour plus tard, quand la saison sera passée, quand il n’y aura plus de…

Et dans ce cadre je pense aux conserves, aux confitures, gelées, liqueurs ou autres préparations.

Ensuite l’expression « 2 pieds ».

Je dirais en forme de boutade «  je ne suis pas raciste » pour dire que je ne suis pas sectaire. Je ne suis nullement victime d’un quelconque sentiment de supériorité parce que j’ai eu la chance d’étudier la cuisine professionnelle.

Ce qui distingue la cuisine des amateurs de celle des professionnels, c’est que ces derniers sont astreints, sous peine de disparaître, à être rentables.
Je suis convaincu, que les amateurs ont bien plus de chance de suivre leur passion que les professionnels.

Quand j’utilise l’expression « 2 pieds », je fais référence à la double origine : cuisine des amateurs et cuisine de professionnelle.
Cuisine des chefs toqués et cuisine de la ménagère.

Il existe, pour qui veut bien ouvrir les yeux, une quantité innombrable de recettes, de coup de main, de « petits trucs » qui nous viennent du fond des âges.

Ce savoir se transmet de génération en génération. Il fait partie de notre identité, de nos racines profondes.

Je dis qu’il se transmet, mais je devrais dire qu’il se transmettait, car la cuisine n’échappe pas à notre «  trend of life ».

Le « trend of life » actuel, nous conduit vers de plus en plus de modernisme. Il nous conduit à rejeter «  les vieilleries » du moins jusqu’à un certain point à partir duquel se produit ce que j’appellerais un « déclic», une prise de conscience, une recherche d’identité…

Ce n’est pas pour rien que la publicité exploite (nous exploite) avec ses recettes :

comme grand-mère
comme autrefois
à l’ancienne
traditionnelle

J’en passe et des meilleures.

Je suis grand amateur de toutes ces recettes d’autrefois. Elles sont les fruits des travaux de nos anciens, mais elles sont surtout issues de leur cœur.
Et ce ne sont pas de simples recettes qu’ils nous transmettent, mais également une part de leur philosophie de vie.

CAR UN PLAT NE SERA JAMAIS MEILLEUR QUE LE CŒUR DE CELUI QUI LE FABRIQUE !

J’essaie donc de recueillir, d’être l’hériter des connaissances de nos anciens avec le souci primordial de les transmettre.

Les recettes ainsi recueillies sont testées et parfois adaptées aux possibilités actuelles que ce soit au niveau du matériel utilisé ou au niveau des denrées disponibles.

Si vous aussi, vous avez envie de me confier une recette, je serais heureux de la transmettre.
Envoyez-là à papy.
D’avance merci.

mailto: bkjipe@gmail.com

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Gambas flambées – julienne au lait de noix de coco

Gambas flambées.
Julienne de légumes au lait de noix de coco.

Présentation :

Cette recette est née à la suite d’un certain nombre d’essais et de recoupements.
Les gambas se démocratisent de plus en plus, surtout depuis qu’elles font l’objet d’élevages intensifs. Le produit n’a certes pas gagné en qualité, mais son prix est devenu plus accessible. Il existe pourtant un large choix sur les étals des grandes surfaces.
Personnellement, j’ai longuement testé les gambas surgelées et j’en tire la conclusion suivante : elles sont de qualité très honnête dès que l’on sait comment les utiliser. Nous y reviendrons un peu plus loin.

L’autre composant de cette recette est la julienne de légumes au lait de noix de coco. D’abord rare, le lait de noix de coco, est maintenant couramment commercialisé en boîtes. On le trouve facilement dans tous les magasins qui vendent des produits chinois

Buts recherchés :

Gambas ayant du goût et cuites de telle façon qu’elles ne deviennent pas dures.
Julienne de légumes étuvée, mais possédant en petit croquant –al dente. Douceur du lait de noix de coco avec une petite pointe piquante.

Ce plat peut être servi en entrée ou en plat de résistance. A ce moment-là, on peut l’accompagner de riz.

Ingrédients pour 4 personnes :

Tout dépend de la taille des gambas. Il en existe de très grosses. Rapport qualité prix, je préfère les gambas de taille moyenne.

On compte 3 à 4 gambas moyennes pour entrée 5 à 6 pour plat de résistance.

4 x 5 gambas.
2 gousses d’ail
50 g échalote
30 g de gingembre frais.

Pour la julienne :

150 g de carottes
150 g de céleri rave
150 g blanc de poireau
50 g de champignons noirs secs coupés

50 g de beurre
5 Cl huile d’olive
5 cl de whisky
100 g de crème épaisse
1 boîte de lait de noix de coco.

 sel, poivre, piment d’Espelette, piment en paillette (chinois)

 Préparation : les étapes.

Gambas :

Si vous utilisez des gambas surgelées, le « truc du chef » est de les décongeler dans du lait. Laissez leur le temps.

Décortiquez les gambas :

Là aussi, il convient de prendre une décision :

Ou vous décidez de servir les gambas entières et c’est aux convives de décortiquer (tout le monde n’aime pas)

Ou, vous servez les gambas décortiquées, pour faciliter le confort.
Toujours est-il qu’il convient d’enlever :

la tête.
la carapace qui entoure la queue.
le canal urinaire (bleu) le long de la queue.

Pour la julienne :

Laver, éplucher relaver.
tailler en julienne (petits fils) soit à l’aide d’un éminceur, soit avec une mandoline.

Réserver.

Pour les champignons noirs, il faut les réhydrater dans de l’eau très chaude.

Cuisson de la julienne :

parfumer votre matière grasse.
mettre de l’huile dans le sautoir chaleur moyenne
ajouter ail haché, julienne de gingembre, échalote ciselée
ne laisser qu’une minute et récupérer à l‘aide d’une écumette.

dans l’huile parfumée, ajouter les différentes juliennes carotte, blanc de poireau, cèleri rave.
ajouter un peu de sel et un peu d’eau.
laisser étuver doucement.
il faut que les légumes restent un peu croquants.

ajouter ensuite, ail, gingembre échalote et le lait de noix de coco
Ajouter les champignons noirs.
réserver.

 Cuisson de gambas :

Dans un sautoir,

 beurre + huile bien chauds.
ajouter les gambas.
elles vont rougir
cuire une petit minute de chaque côté
flamber avec du whisky

ajouter la crème

rectifier l’assaisonnement sel poivre piment

remettre les gambas à chauffer
petit morceau de beurre dans la sauce.

Service :

Faire chauffer la julienne
Dresser sur plat ou assiette (recommandé).

Commentaires du chef :

Tout dépend du public et de l’ambiance du repas. Si vous organisez un repas entre amis, autant servir les gambas entières. Cela allongera la durée du repas et mettra l’ambiance.

Si vous organisez un repas pour un public plus âgé, décortiquez les gambas.

Soyez attentif lors de l’utilisation des piments. Il existe des gens qui ne les supportent pas. Renseignez vous. Il est toujours possible de moduler au dernier moment la puissance individuelle des plats avec un peu de Tabasco vert (médium).

Les gambas surgelées donnent de bons résultats pour peu qu’elles soient décongelées dans du lait. De plus, vous ne dépendrez pas des arrivages.

Les champignons noirs ne sont pas obligatoires. Ils ont plus un rôle esthétique.

Le film de la recette

 

Laisser décongeler les gambas dans du lait
Laisser décongeler les gambas dans du lait
Décortiquer les gambas
Décortiquer les gambas
tailler la julienne de poireau
tailler la julienne de poireau
julienne de carottes avec une mandoline
julienne de carottes avec une mandoline
mandoline à julienne très pratique
mandoline à julienne très pratique
une belle julienne fine et régulière
une belle julienne fine et régulière
parfumer l'huile
parfumer l’huile
cuisson de la julienne
cuisson de la julienne
on ajoute le lait de mix de coco
on ajoute le lait de mix de coco
champignons noirs rehydratés
champignons noirs rehydratés
sauter les gambas
sauter les gambas
ajouter crème et piment d'Espelette
ajouter crème et piment d’Espelette ou au choix du curry rouge.
piment en paillettes
piment en paillettes
Tabasco vert puissance médium
Tabasco vert puissance médium
bon appétit
bon appétit

 

 

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La famille des lamiées.

Quelques photos pour tester un nouveau boîtier  :

CANON EOS 5D sr.

IL est actuellement le boîtier qui offre 50 MPX (millions de pixels)
Son piqué est impressionnant, mais il existe que les objectifs soient à la hauteur.
Photos macro flash à 2 têtes indépendantes

Objectif Canon  100 mm macro f/2.8

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San Francisco : un tour en câble car.

San Francisco : un tour en cable cars

On connaît les cables cars même sans avoir jamais mis les pieds à San Francisco. Films et reportages ont en fait un symbole au même titre que le célèbre pont du Golden Gate.
Les cables cars, ressemblent à des tramways, mais la comparaison s‘arrête rapidement. En effet, les cables cars ne sont pas motorisés et pourtant ils roulent et gravissent parfois des pentes assez difficiles.

Comment fonctionnent-ils ?

Et bien, l’idée est astucieuse. Les cables cars suivent un trajet sur lequel est enterré un cable. Ce cable est mis en mouvement par une machinerie un peu à la façon des remontent pentes.
Chaque cable car possède un système qui lui permet de saisir le cable enterré et de se laisser traîner en quelque sorte.
Au milieu du wagon, le conducteur action de grosses manettes et il semble exécuter une danse dans un espace qui lui est entièrement réservé.
Les voyageurs, sont assis sur des bancs disposés dans le sens de la marche. Ils ont donc une vue latérale. Les marchepieds sont réservés aux voyageurs à l’âme d’acrobate.

En 1973, les cables cars ont fête leur centenaire. Ils remontent dans à 1873. Ils sont entretenus avec soin ce qui ajoute à leur charme d’autrefois.

Arrivé à la station, chaque wagon doit être tourné avant de repartir vers un nouveau tour. On pourrait presque dire une nouvelle aventure.

Ce fut de plaisir de prendre place sur les bancs, plaisir d’autant plus grand que nous pouvions suivre les réflexions de ceux qui voyageaient la tête, dans le vent, sur les marchepieds.

Et puis brusquement notre cable car s’immobilisa. Un embouteillage quelque part dans la ville nous obligea à rentrer à pieds.

Quand nous sommes descendus, à regret, nous avons découvert que notre cable car portait le numéro 13.

Comment ne pas devenir superstitieux ?

 

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Carré d’agneau cuit en basse température

Carré d’agneau cuit en basse température :

Introduction :

La cuisson en basse température compte de plus en plus d’adeptes. Cela n’a rien de surprenant car les résultats sont à la hauteur des attentes.
En effet, la cuisson à basse température ménage la viande qui n’est plus soumise à la violence des cuissons à hautes températures.
La cuisson en basse température se fait en douceur pour préserver les goûts et les saveurs.

Que signifie « basse température ? »

Quand on parle de basse température, cela signifie en parlant en degrés C ( Celsius) des températures comprises entre 80°C et 120 ° C.

Normalement, un four doit permettre les cuissons en basse température, mais il y a un problème de précision des thermostats. Pour les fours anciens, il est relativement rare de trouver des thermostats précis. Les fours nouveaux possèdent presque tous cette options.

Remarques :

La température de cuisson étant beaucoup pus basse que lors des cuissons traditionnelles, il faut cuire plus longtemps que d’habitude. Quand je dis plus longtemps ce ne sont pas simplement quelques minutes. Pour un carré d’agneau il faut compter pas loin d’une heure. Et malgré tout, il restera, disons pas saignant mais rosé.

D’ailleurs, dans la réalité, on ne compte plus le temps. Il y a beaucoup mieux et sans dépense excessive.

On utilise un thermo sonde.

Cet appareil se compose d’une aiguille métallique reliée par un fil à un boîtier qui comporte un afficheur. L’aiguille contient un capteur qui mesure la température à cœur.
Les thermo sondes ont bien baissé de prix. On en trouve de très fiables et très précis à partir de 30 €. IL est moins onéreux d'acquérir une sonde que de changer de four.

La température à cœur est ce qui nous intéresse finalement et le temps de cuisson dépend finalement de deux facteurs cumulés : puissance de la chaleur et durée.

Pour le carré d’agneau la température de 55 °C à cœur donne de bons résultats si on aime la viande rosée.

Recette du carré d’agneau aux légumes tournés

Ingrédients pour 4 personnes

On compte 3 côtes par personne.
Il faut donc 12 côtes. Le mieux est de commander

2 carrés de 6 côtes chacun.
Demander à votre boucher de les préparer

Pour les carrés :

1 dl huile
thym, laurier, poivre concassé

Garniture de légumes :

500 g de carottes
500 g de navets
500 g de céleri rave

etc…

Pour la cuisson des légumes :

3 X 20 g de beurre
sucre, sel fin

Pour le jus :

Os du carré
Thym, laurier
1 carotte
2 gousses d’ail
Thym, laurier

Réalisation :

Le jus :

Il doit cuire très longuement. On a donc tout intérêt à le commencer le plus tôt possible voire déjà la veille.

mettre les os à brunir dans un four très chaud.
pendant ce temps, préparer la garniture aromatique oignon, carotte, ail, bouquet garni
quand les os ont bien bruni, ajouter la garniture aromatique pour qu’elle brunisse aussi. (sauf ail et bouquet garni)
ensuite retirer le tout et le verser dans une marmite.
récupérer les sucs.
mouiller avec de l’eau froide.
ajouter le bouquet garni et l’ail.laisser cuire longuement.

Préparation et cuisson des carrés :

Les carrés ont été préparés par le boucher. Il a désossé une partie et manchonné les côtes.

Je vous propose de profiter du fait que vous allez cuire 2 carrés pour tester les 2 façons de faire.

Carré N° 1

Allumer le four et régler sur 80° C .
Enduire le carré avec de l’huile à l’aide d’un pinceau.
Emietter un peu de thym pour le parfumer.
ENFOURNER à CRU.

Ne pas oublier de brancher la sonde thermique réglée sur 50°C à cœur .

Carré N° 2

Enduire le carré comme précédemment avec un peu d’huile.
Faire chauffer une poêle.
Faire dorer le carré dans la poêle.
Ensuite, enfourner sur grille à côté du premier.

Cuisson LTQF ( le temps qu’il faut)Environ une bonne heure
Surveiller le thermo sonde qui indique l’augmentation progressive de la température.

On arrête la cuisson quand la température à cœur est atteinte.
Dans le cas d’une thermo sonde branchée sur le four, c’est la sonde qui coupe le chauffage.

à gauche le carré qui a été mis dans une poêle
à gauche le carré qui a été mis dans une poêle

FINITION DES CARRES.

Commençons par le carré N°2 qui a déjà été passé dans la poêle.
Il n’y a plus rien à faire. Il faut encore le saler.

Pour le carré N°1, qui a été mis dans le four à cru, il faut le passer dans la poêle avec un peu d’huile parfumée avec de romarin pour lui donner une couleur et un goût de viande caramélisée.

Commentaires du chef :

Je pense que c’est une bonne idée de tester les deux façons de cuire en basse température.

Méthode départ à cru et passage dans la poêle
Ou
Méthode passage dans la poêle suivi de la cuisson dans le four,

A vous de juger ; selon votre goût. Profitez aussi pour contrôle votre thermo sonde et voir si 50°C à cœur vous conviennent.

Préparation des légumes.

Pendant la cuisson des carrés

laver, éplucher, relaver les légumes
tourner les légumes (voir)
Cuisson : glacer (voir)

Dressage sur plat ou à l’assiette. Si les côtes sont grandes ne disposez que 2 côtes et réservez la possibilité d’un supplément.
Jus en saucière.

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Une petite différence. A droite, le carré enfourné à cru et passé à la poêle en finition

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SAN FRANCISCO / GOLDEN GATE BRIDGE

San Francisco : Golden Gate bridge.

 

On le connaît même sans y être allé, par la télévision et les nombreux films qui sont tournés à San Francisco.

Mais quand on se retrouve face au pont du Golden Gate, on se dit :
3il est quand même grand.3 Car la baie de San Francisco semble immense.
Il est vrai, paraît-il que San Francisco possède un climat particulier avec de nombreux jours de brouillard. Alors on se dit que nous avons eu de la chance.

Savoir plus

la baie de San Francisco
la baie de San Francisco

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Prison d’Alcatraz

 

Située dans la baie de San Francisco ; l’île d’Alcatraz est réputée par sa prison.
Pour se rendre sur l’île, il faut prendre une navette de bateau qui vous emmène à 1.5 mile soit 2,4 km.

Je pense que la visite de la prison d’Alcatraz ne peut laisser indifférent. Les photos parlent d’elles-mêmes.

Pour ceux qui en veulent savoir plus cliquez ici

 

 

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