LES TOMATES : DIFFICILES A DETERMINER

Aussi loin que remontent mes souvenirs, il me semble que dans ma famille, nous avons toujours cultivé un potager.
Mon père a repris celui du grand-père.
Et quand j’ai construit ma maison, j’ai pris soin de prévoir, dès l’achat du terrain, la place pour un potager.

Mais la vie nous réserve son lot de surprises.
La mienne m’a conduit à changer de région.
Mon métier m’obligeait à habiter sur place, en  ville, alors j’ai de faire mon deuil du jardinage, du moins pendant quelques années.
Mais dès la retraite, mon souhait le plus impératif a été de retrouver un coin de terre pour y cultiver mes légumes et quelques fleurs : paix des ménages oblige.

Mon bonheur est de partir de la graine.
Quand je regarde une petite graine, je ne peux m’empêcher de penser au miracle qu’elle représente.
Une si petite graine qui renferme, non seulement toutes les informations, mais aussi tout ce qu’il faut pour faire renaître la Vie.
Un peu d’eau, un peu de soleil, et la Vie qui n’était qu’endormie, se réveille.
C’est la magie de la Belle au bois dormant, mais en vrai, en tangible.

Quand on l’analyse ce phénomène de transmission de la Vie, on s’aperçoit que  cette alchimie se révèle très subtile.
Elle nécessite que soit réalisé un certain nombre d’adéquations :

Adéquation entre les plantes et la terre nourricière, adéquation entre la terre et les conditions météorologiques, mais également adéquation entre le jardinier, sa terre et ses rêves.

Car un jardin, qu’il soit potager et d’agrément, commence toujours par un rêve.
Ne pas rêver, c’est comme partir sans destination, sans but.

Alors, il existe des terres qui nécessitent non seulement que l’on rêve très fort, mais elles exigent que l’on se retrousse ses manches, que l’on sue beaucoup.
Il en est d’autres qui sont des terres faciles, des terres dans lesquelles tout réussit.
Heureux le jardinier qui possède une terre comme celles-là.

Excusez-moi, mais je suis un jardinier spécialisé ou alors un jardinier spécial.

C’est vous qui voyez comme diraient les humoristes.

Je suis un « fada de tomates. »

Cela a commencé pour des pures raisons d’économie.
Papa achetait toujours des plants de tomates au marché.
Il prenait donc ce qu’il trouvait.

Quand je pris la suite, je rêvais de tomates différentes, vertes, jaunes, petites ou grosses.
Ces tomates là n’existaient pas en plants, il fallait les semer soi-même.
Et voilà comment je suis devenu accroc aux graines de tomates.
Quand je visite une ville que je ne connais pas,  il y a deux endroits que je visite de façon privilégiée, le marché et les magasins de graines.
Je trouve mon bonheur d’un côté comme de l’autre.

J’ai commencé par semer 15 variétés de tomates. L’année suivante, j’ai rajouté quelques variétés supplémentaires.
Cette année, j’ai du promettre à mon épouse de lever le pieds. Je me suis donc cantonné à 37 variétés

Et il faut voir le travail.
Il début fin février quand je sème les graines avec mon pince à épiler.
Puis, j’aligne mes bouteilles qui me servent de pot sur le rebord des fenêtres.
J’ai heureusement 18 mètres de rebords en plein côté Sud.

De repiquages en repiquages, mes plants finissent par grandir.
J’en ai même qui fleurissent parfois.
Après les Saints de Glace (25 mai en Alsace) mes plants sont transplantés dans le potager.

Vient le travail de coupe des gourmands et les arrosages.
Je récolte généralement mes tomates dès mi juin à mi juillet. Tout dépend de la météorologie.

Il ne reste plus :

– qu’à récolter
– qu’à préparer la sauce tomate, les tomates farcies, le coulis de tomates

– qu’à rentrer en fin de saison les tomates vertes dans le noir pour les faire mûrir.

Mais j’ai un problème :

J’essaie d’avoir une démarche scientifique. Je mets des étiquettes partout, sur les plants, sur les supports…

et pourtant

J’ai  parfois du mal à retrouver l’identité de mes tomates, surtout quand elles sont issues de graines que j’ai fabriquées moi-même.

Je ne peux empêcher les abeilles de butiner, donc de féconder.
Je me retrouve donc avec des hybrides, quand elles veulent bien pousser.

Alors si vous reconnaissez une tomate qui porte un faux nom aidez-moi SVP.

Quelques exemples parmi mes tomates 2019.
Les photographies sont protégés par  © Papy Jipé

Tomate Elberta peach :
Tomate de taille moyenne.
Belle apparence
Goût moyen.

Tomate Yellow Pear
Tomate en forme de petite poire.
Je la classerai plutôt dans les tomates genre tomates cerises.
Goût agréable.


Tomate russe.

Le rouge tire sur le brun. Tomate grande taille
Elle est charnue
Goût : bon.


Tomate noire de Crimée.
Selon la météo, la peau est souvent épaisse et dure
Bon goût
Couleur inhabituelle.


Tomate Old German.
Elle rappelle la tomate ananas
Fruit pouvant devenir très gros.
Goût excellent.


Tomate Cherry sweet
.
Ici encore verte

Très productive
Très bon goût.

Différentes tomates cerises plus ou moins allongées
Bonnes pour l’apéritif.


Tomate Zapotec.
Forme en aumonière.
Fruits pouvant devenir volumineux.
Très bon goût

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