Les escargots : généralités.

Un peu d’histoire :

Le proverbe dit :

« Qui veut aller loin, ménage sa monture. »

Celui qui a écrit cette phrase n’a certainement pas pensé à l’escargot. Mais force est de constater, que sans faire de grand bruit, l’escargot a réussi à se glisser à travers les siècles.
Une petite pluie : coucou me voici !

On affirme qu’il était déjà présent à l’époque des dinosaures.
Je ne sais pas si cela est vrai, mais, tant qu’à faire, je m’imagine très bien Madame de Cro-Magnon prise d’une soudaine migraine ( non, pas ce soir chéri) quand monsieur rentrait bredouille.
On n’a quand même pas l’occasion de «  se faire » un dinosaure tous les jours ».
Conséquence logique : quand on a faim, on mange ce que l’on a sous la main : escargots, grenouilles, tortues…

Des fouilles archéologiques récentes (2014), en Espagne, ont permis de découvrir dans des abris préhistoriques des couches de terre renfermant quelques 1500 coquilles d’escargots.
Il est fort à parier qui ce sont les restes des festins dont les gastéropodes ont fait les frais.
Ces escargots n’ont pas été dévorés crus car on a trouvé des « foyers, » sortes de trous, remplis d’escargots et de charbon de bois qui servait à les cuire.

Les Romains, grands gastronomes, mangeaient des escargots grillés sur feu de bois ou frits à titre de friandises.
Ces Romains étaient d’ailleurs des gens pragmatiques.
« On ne va quand même pas courir après les escargots ! »

Alors, ils eurent l’idée de les parquer dans un enclos, en attendant qu’ils soient suffisamment gros pour les manger.
L’héliciculture était née.

 

La Bible n’aime pas trop tout ce qui rampe : l’église chrétienne jeta donc le discrédit sur les escargots.
Et c’est ainsi que l’escargot a été classé ; viande du pauvre, tout juste bonne en cas de disette ou en période de jeune comme le carême.

On continua donc à  manger des escargots qui entraient dans la préparation de soupes (soupe d’escargots appelée « Schnakasuppa » en Alsace). On mettait également des escargots dans des brioches.

On retrouve la trace des escargots dans une histoire qui remonte à 1814.
Ce jour-là. Talleyrand, intendant de Napoléon devait déjeuner avec le Tzar Alexandre 1°.
Il avait donc réservé une table chez Antonin Carême le « 4 étoiles » du coin.

Toujours est-il, que quand ils arrivèrent, le service était terminé et les « frigos (!?!) » vides, comme on dirait maintenant.
Avisant des escargots qui se prélassaient dans le jardin, le sang d’Antonin Carême ne fit qu’un tour et les escargots passèrent à la casserole.

Moi, je veux bien, mais cette histoire à un côté «  sur mesure » qui me fait douter.
Par contre, et sans vouloir être méchant, nous savions déjà que les escargots étaient des animaux réserves.. pour le Carême !

Toujours est-il, que c’est, d’après certains, l’une des explications du retour en force des escargots dans la gastronomie française.

 

Et oui, on parle d’exception française.
L’escargot en est une et une belle. Ne me faites pas dire ce que je ne dis pas !
Les Français ne sont pas les seuls à manger des escargots, mais il est difficile d’en trouver dans d’autres pays, exceptions faites des restaurants français et des chefs français établis à l’étranger.
D’ailleurs, si d’aventure, on vous invite à déjeuner dans un restaurant anglais, amusez-vous à commander des escargots.

Pourquoi manger des escargots ?

Tout simplement, parce que c’est bon !

Il existe des pays où l’on entraîne les enfants à manger des frites ; chez nous, dès le plus jeune âge, les enfants comprennent que l’escargot fait partie des repas de fête.
Et cela vous suit… toute votre vie.

Nb :

C’est en vain que vous chercherez une recette de biberon aux escargots…tout aussi rare que le biberon aux frites… suivez mon regard une fois !

 

Conclusions :

Si je ne vous ai pas indiqué la composition des escargots, ni leur valeur alimentaire et encore moins les vertus diététiques, c’est parce que je pense sincèrement que je ne suis pas obligé de trouver un justificatif  quand j’ai envie de manger – que dis-je – de déguster, – de me régaler avec un bon plat d’escargots.
Cela fait partie de ma culture gastronomique et je n’ai pas à en rougir.

D’ailleurs, vous aurez certainement remarqué le style enjoué de cet article.
Moi, je n’y peux rien, les escargots je les aime bien, ils me font rigoler avec leurs têtes à cornes. Ils ont l’air sympathiques et bonhommes.

Enfin quelqu’un  qui sait prendre son temps !

On parle d’escargot de Bourgogne. Vous pensez !
L’escargot vit partout, surtout quand il trouve manger.
Je pense que le problème est d’ordre linguistique.
On devrait dire l’escargot à la bourguignonne : c’est à dire préparé d’une certaine façon, ail, persil, beurre, et  servi dans sa coquille.

Escargot de Bourgogne ne désigne pas une variété d’escargots 

Il existe d’ailleurs bien d’autres façons de préparer les escargots. Nous en verrons quelques unes.

L'escargot avec sa bonne bouille sympathique. ( image trouvée sur le net)

 

Illustrations photographiques © papy Jipé

 

 

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