CHAMPIGNONS : TROMPETTES DE LA MORT

Petite histoire personnelle.

Je fréquentais la 6° du lycée, quand notre professeur de sciences naturelles nous a proposé une promenade à bicyclette dans la forêt voisine.
But de la promenade : chercher des champignons.
C’était bien la première fois qu’un professeur prenait cette initiative et, le jeudi suivant, nous nous sommes retrouvés roulant sagement les uns derrière les autres.
Ce jour-là, restera gravé dans ma mémoire, car il fut le début d’une longue passion pour les champignons.

Oh, nous n’avons pas fait de grandes récoltes, juste de quoi pouvoir agrémenter LE repas du soir.

Des trompettes de la mort !
Imaginez la tête de ma mère qui n’avait jamais cuisiné de champignons autres que ceux que l’on trouve au marché.
Qui plus est,  leur nom : trompettes de la mort. ?
Un mauvais présage ?

Toujours est-il que nous avons survécu, non pas aux champignons, mais à notre appréhension, et qu’à partir de ce jour-là, la famille commença à s’intéresser aux champignons.

Vous voyez à quoi peut mener l’initiative d’un professeur.
Qu'il soit quand même remercié.

TROMPETTES DE LA MORT :

C’est un champignon commun dans nos forêts.
Il semblerait qu’il doive son nom vulgaire à sa forme et au fait qu’il pousse aux alentours de la Toussaint.

Son vrai nom :

Craterellus cornucopioides,
en français la Craterelle en forme de corne d'abondance,
Corne d'abondance ou Trompette des morts

Sa couleur :

Noir et gris  ou  brun selon les espèces, car elles sont nombreuses mais pas de risques de confusion car elles sont toutes comestibles.

Odeur :

Je dirais caractéristique, mais comment décrire une odeur avec des mots ? Le mieux c’est de goûter

Comment les cuire :

Comme tous les champignons, la trompette de la mort peut être sautées dans une poêle avec un peu de matière grasse (beurre et/ou huile).
Il s’accommode très bien avec des sauces auxquelles il donne une odeur parfumée.
Evitez de rajouter un grand coup d’ail et de persil sous peine de dénaturer le goût originel.

Particularités :

Les trompettes de la mort se conservent facilement par séchage. Le truc consiste à les enfiler sur des fils que l’on pend dans des endroits ventilés et secs. Dès que les trompettes sont sèches, on les conserve dans des verres à fermeture mécanique ou des boîtes en fer blanc (boîte à biscuit).
Coupées en petits morceaux, les trompettes peuvent être ajoutées à des farces, terrines ou pâtés donnant l’illusion de la présence de truffes.
Mais vous ne tromperez personne.

En raison de leur forme évasée vers le haut, resserrée vers le bas, les trompettes sont parfois pleines de sable.
Je vous recommande donc de les fendre en deux dans le sens de la longueur et de les laver plusieurs fois.

Il fut des années où l’on trouvait tellement de trompettes de la mort que nous faisions le tour du village pour en distribuer.
Maintenant, j’ai l’impression quelles se font plus rares. Plus chères en tous les cas !

Il peut y avoir plusieurs explications :

– soit que ce sont mes jambes qui ne me permettent plus de faire de longues promenades.
– soit que les trompettes de la mort sont sensibles à la pollution.
– soit qu’il y a trop de chercheurs et plus assez de champignons.

Voir aussi ICI

Illustrations photographiques © papy Jipé.

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Retour de cuillette : trompettes de la mort et un bolet

 

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Si vous n'avez pas l'occasion d'aller en forêt, passer par le marché

 

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Forme et date sont peut-être à l'origne de leur nom vulgaire

 

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Pas de plis comme chez la chanterelle.

 

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Voici l'espèce brune

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