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Les chatons .

Le printemps arrive à grands pas.

Pourtant le proverbe nous prévient :

En Avril ne te découvre pas d'un fil ;
En Mai, fais ce qui te plaît !

Amis photographes, il faut y aller.
N'oubliez pas de travailler à contre-jour pour obtenir de beaux effets

Cliquez ICI

 

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Pot au feu : article N°6 : clarification

Introduction :

Dans les premières, nous avons  préparé un pot au feu dont les deux composantes (bouillon et viande) devaient être succulents.

Pour le bouillon, nos deux principaux objectifs étaient d’obtenir :

– une marmite ayant un maximum de goût.
– une préparation aussi limpide que possible.

Et bien, nous allons continuer à travailler le bouillon en nous fixant un nouvel objectif :

Obtenir une préparation aussi limpide que possible.

Nous allons donc faire une clarification.

Explications technologiques et chronologie :

1) DEGRAISSER.

Après cuisson , nous avons mis notre bouillon à refroidir en bain marie froid.
L’eau sera aussi froide que possible et fréquemment renouvelée.

« Ah si j’avais une cellule de refroidissement ! » 
car tel est le nom de cet appareil qui ressemble à un four à air pulsé, mais qui produit du froid en pulsé.
Un super frigo en quelque sorte.

Notre préparation va quand même finir par refroidir et le gras liquide va se solidifier et former une couche.
La première des choses est donc de dégraisser en retirant la couche de gras avec une écumette.

2) PASSER AU CHINOIS.

La seconde étape consiste à séparer liquide et solide à l’aide d’un chinois. Il va sans dire que si vous n’y allez pas avec beaucoup de  précautions, vous aurez bien de mal à récupérer un liquide «  propre ».

3) PREPARATION DE LA CLARIFICAION.

Réfléchissons !
Nous avons besoin d’un filtre qui retiendra les plus petites parties qui risqueraient de flotter dans notre liquide.
Ce filtre doit bien sûr être constitué de produits alimentaires.

Quels sont les aliments qui permettent de retenir les petites particules en faisant office de filtre ?

Du côté des légumes, on choisira ceux qui ont une structure fibreuse (le poireau, carottes hachées etc)

Du côté des aliments carnés, on choisira de la viande hachée crue. Elle va coaguler et se comporter comme un filtre.

Il existe enfin un produit qui colle pratiquement à tout : le blanc d’œuf.

4) PREPARER LE FILTRE.

On hache les légumes.
On hache la viande.
On mélange le tout.
On ajoute des blancs d’œuf.

Ce mélange va nous permettre de clarifier.

« Comment  ça marche » dirait le grand François ?

LA CLARIFICATION.

Dans une marmite, on mélange le liquide à clarifier et la préparation pour la clarification.
On mélange bien et l’on commence à chauffer.

« DOUCEMENT ! »

Au fur et à mesure que le température augmente, les éléments de la clarification, se dirigent vers le haut tout simplement parce qu’ils s’allègent.
De plus, ces éléments s’agglutinent parce que certains coagulent. Vous savez lesquels !

Il est important de ne chauffer que très doucement, sans jamais atteindre l’ébullition.

Quand la couche filtrante se sera formée, on va prendre un pochon et faire une ouverture au centre.
Si elle se referme, il faut la rouvrir.
C’est alors que la « magie » s’opère !

Quelle magie ?

Un truc vieux comme le monde.
Imaginez que notre planète peut être comparée à une immense marmite qui chauffe en son centre.
La chaleur monte vers la surface et il se créé ce que les géologues appellent des courants de convexion.
La matière chaude monte, puis comme elle se refroidit, elle redescend, pour… remonter.

Revenons à notre clarification.

Le liquide chauffe.
Il va se mettre à bouger.
Il remonte le long des parois.
Il passe par le filtre.
Il se refroidit
Il redescend
…pour recommencer.

Et à chaque passage, il devient de plus en plus clair, car le filtre retient toutes les petites particules.

Limpide non ?
Je parle de mes explications : du liquide aussi bien sûr. 

Il ne faut pas être pressés.

Quand le liquide est parfaitement clair, la clarification est terminée.
On mouille un torchon que l’on pose dans un chinois pour récupérer ce que l’on appelle désormais

UN CONSOMME.

Le net plus ultra !
Après toutes ces heures de travail, il a son prix. Normal !

Un consommé est obtenu après des heures de travail. Il est limpide, fort en goût.
Pas étonnant que les livres de cuisine anciens soient riches en recettes de consommés

On peut préparer des consommés :

– de viande.
– de volaille.
– de poisson.
– de gibier.

En refroidissant, un consommé devient plus épais et forme une gelée.
C’est de cette manière que l’on fabriquait les gelées avant l’invention des petits paquets ou des feuilles de gélatine.

Toutes ces techniques, sont des techniques de grande cuisine classique : dépassées ? Peut-être selon les avis.

Le film de la  CLARIFICATION
Illustrations © papy et mamy.


La cuisson terminée, on met à refroidir dans un bain marie froid, une cellule de réfrigération etc…
Le gras se solidifie.
On peut facilement l’enlever.

Viande pour la clarification.
On évite les viandes grasses.
On hache.

Les éléments de la clarification :

– viande hachée
– légumes fibreaux hachés

On ajoute des blancs d’œuf légèrement battus.
Attention : le blanc d’œuf enlève du goût…
Evitez d’en mettre trop.

On ajoute les blancs d’œuf aux autres élements de la clarification, puis on mélange.

On met les éléments de clarification dans une marmite
On ajoute le bouillon à clarifier.

 

En filtrant une dernière fois

 

On mélange.
Sous l’action de la chaleur les éléments de la clarification remontent

 

On essaie de faire une ouverture dans le filtre.

 

On voit les impuretés qui passent par l’ouverture.
Elles restent collées.

 

On voit le bouillon devenir de plus en plus limpide.

 

Jusqu’au moment où il devient tout à fait limpide.

 

On le filtre une dernière fois à travers une étamine humide.
Là, il est superbe.
Il ne devrait pas rester de traces de gras.
Sinon, on enlève le gras en le faisant absorber par un papier.

 

Un consommé avec un peu de ciboulette ciselée.

 

Quand le consommé refroidit, il commence à se solidifier et à se transformer en gélée.

 

 

 

 

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Baeckeoffe : le film de la recette.

Nous avons déjà parlé de la recette du Baeckeoffe : ce plat typique alsacien.
Voir ICI

Les objectifs :

il me semble important, essentiel même, de ne pas perdre de vue nos objectifs.
A la base de cette réflexion : une constatation
Beaucoup de Baeckeoffe sont prépares avec une telle quantité de vin, qu’ils finissent par devenir de véritables tisanes ou des vins chauds.

Les viandes doivent certes être marinées, mais il convient de savoir les raisons de cette marinade.
– parfumer ( légèrement)
– conserver ( maintenant tout le monde possède un réfrigérateur)
– attendrir ( il n’y a qu’à acheter de la viande de bonne qualité)

Je viens d’organiser une soirée Baeckeoffa pour 20 personnes et j’ai utilisé 75 cl de vin blanc. Vous ne risquez rien si vous soufflez dans le ballon !

 

Le film de la recette montre le ” montage” de la terrine, c’est à dire l’empilement des couches.

Connaissant mes invités, j’ai également préparé pieds de porc et pieds de veau pour les amateurs ” rongeurs” et j’ai bien sûr utilisé les jus de cuisson pour la cuisson des légumes.

 

Illustrations photographiques © papy Jipé

Préparation des pieds de porc. Faire rissoler, garniture, eau, cuisson.

 


préparation des pieds de veau : blanchir puis laver

 

Cuire les pieds de veau avec garniture aromatique.

 

Prendre une terrine  ( terre ou autre)

Première couche de légumes : carotte, panais, rutabaga

 

Couche de viande de bœuf marinée.

 

Seconde couche de légumes : pomme de terre, poireau, navet

 

Couche de viande d’agneau marinée.

 

Troisième couche de légumes pomme de terre poireau, navet

 

Couche de viande de porc marinée

 

On termine par une couche de légumes  surtout pomme de terre

 

Puis on mouille avec :

– les marinades
– vin blanc
– jus de cuisson des pieds de veau
– jus de cuisson pieds de porc
Ne mouiller que sur la moitié de la hauteur de la terrine.
assaisonner

Sel, poivres pîment

Cuisson dans le four  air pulsé 200°c environ 2 heures.
La durée dépend de la taille des morceaux de viande.

 

On peut également utiliser un récipient en métal

 

Quand on découvre le “bébé”

 

Plat à servir très chaud avec une salade.

 

Le bonheur

Quoi !

 

 

 

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Perce-Neige

Le printemps arrive lentement. Les perce-neige commencent à montrer le bout de leur nez
Pour plus de détails cliquez ICI

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Quenelles de moelle ou « Markknepfle »

Introduction :

Aussi loin que remontent mes souvenirs, nous dégustions toujours le pot-au-feu avec des quenelles de moelle en garniture.
D’ailleurs, nous achetions systématiquement des os à moelle chaque fois que nous faisions les courses  pour le pot-au-feu.

La moelle a toujours été considérée comme un aliment particulier.

Depuis que j’ai épousé une femme cardiologue, la moelle a été rangée au rayon des fantasmes gastronomiques.
On lui reproche d’être trop grasse. Elle comprend entre
70 et 80 % de gras.
Nous la garderons donc pour les jours de grandes fêtes…

La moelle en cuisine :

Il existe quelques recettes à base  de moelle, mais il faut bien le constater, depuis que les gens mangent avec un œil sur la balance, la moelle n’a plus la cote. Il est même parfois difficile d’en trouver dans les grandes surfaces. Il n’y a guère que les bouchers qui commercialisent la moelle.

Dans cet article, nous nous contenterons de parler d’une spécialité locale alsacienne :

Les quenelles de moelle.

Composition et liste des ingrédients :

– os à moelle (il s’agit des os longs coupés en tronçons.
– échalote.
– persil.
– chapelure.
– farine.
– œuf entier.
– sel, poivre, muscade.
– éventuellement un peu de vin blanc.

Contrairement à l’habitude, je ne donne pas directement de grammage. Je préfère vous indiquer le rôle de chaque ingrédient.
De cette façon, il vous sera plus facile d’adapter la recette à la quantité de moelle dont vous disposez.

Nous avons donc :

La moelle qui est l’ingrédient de base.
Echalote, persil servent à parfumer.
L’œuf sert de liant.
Farine et chapelure apportent matière et constituent la « masse ».
Sel poivre muscade servent d’assaisonnement.

Au travail :

La première des opérations est de récupérer la moelle. L’os est toujours un peu conique, il s’agit donc de pousser dans le bon sens pour extraire la moelle.
Pour faciliter l ‘opération, je passe les os à moelle 30 secondes au micro ondes.
La moelle glisse plus facilement.
Il convient ensuite de  mettre cette moelle dans de l’eau froide (j’ajoute des glaçons)
La moelle va « limoner » et perdre les traces rouges du sang.

Préparation de l’appareil à quenelles.

– écrasez la moelle avec les dents d’une fourchette.
– vérifiez s’il n’y a pas d’éclats d’os pointus. C’était souvent le cas quand on cassait les os avec un fendoir. Aujourd’hui, les bouchers sont équipés de scies électriques qui font du beau travail.

– épluchez et ciselez une échalote.
– possibilité de la laisser crue, mais je préfère la passer au micro onde 1 minute dans un peu de vin blanc pour la ramollir et lui enlever son goût de cru.

– mélangez, moelle, échalote, persil, 1 œuf entier, sel, poivre muscade et ajoutez 2 cuillers de chapelure.
Puis ajoutez de la farine de façon à obtenir une consistance rappelant la pâte à modeler de votre jeunesse.
La farine seule donnerait des quenelles trop fermes.
Il existe des gens qui aiment les quenelles très serrées, alors ils rajoutent même un peu de semoule.
Avec de la chapelure, les quenelles seront plus légères.

Voilà pourquoi je n’ai pas donné de proportions.
C’est comme dans la chanson.
Chacun fait ce qui lui plait, plait, plait…

Roulez la pâte et laissez la  reposer 30 minutes.

Vérifiez l’assaisonnement et la consistance.
Pour cela, prélevez un peu de pâte et faites en une bille que vous pochez dans de l’eau sans ébullition.
Vous verrez bien la réaction.
Si la bille se défait… pas assez d’œuf.
Si elle vous colle aux mains … pas assez de farine.

Pour faire les quenelles :

– roulez la pâte en forme d’un boudin sur un plan de travail légèrement fariné.
– découpez-la en morceaux.
– roulez chaque morceau entre vos mains en forme de billes.
– farinez légèrement pour que les billes ne collent pas.

Cuisson :

Si vous cuisez vos quenelles directement dans le potage, celui-ci risque de devenir trouble.
Cuisez donc les quenelles dans un récipient séparé en prélevant un peu de bouillon.

Quand les quenelles montent à la surface, elles sont pratiquement cuites.
Laissez les quelques minutes dans le bouillon à peine frémissant.
Si vous les préparez d’avance, il vaut mieux les rafraîchir à l’eau froide et les égoutter.

Servir dans les assiettes de bouillon avec un peu de ciboulette ciselée.

Commentaires du chef

A part les restrictions d’ordre diététique, j’aime bien cette garniture originale.
Il existe des cuisiniers qui servent les quenelles en plat avec une sauce ou même en bouchées à la reine.

 

Petite astuce

 

Le jour où votre boucher vous livre une belle quantité d’os à moelle, lancez vous dans la fabrication des quenelles.

Elles se congèlent très bien, à condition de les poser séparément.
Après congélation, on peut les réunir dans un paquet.
Vous disposerez ainsi d’une réserve de quenelles de moelle.

 

Illustration photographiques © papy et mamy.

 

Os à moelle 

 

Passez les 30 secondes au micro ondes

 

Poussez dans le bon sens pour extraire la moelle.

 

La moelle porte des traces rouges.

 

Mettez la moelle dans de l'eau froide.

 

Elle perd les traces rouges.

 

Ecrasez la moelle avec une fourchette.

 

Ajoutez le reste des ingrédients.

 

Roulez la pâte en boule et laissez reposer.

 

Rouler en forme de boudin et découpez.

 

Roulez en forme de billes.

 

Pochez dans un peu de bouillon sans faire bouillir. rafraîchir

 

Servir dans une assiette avec le bouillon bien chaud et de la ciboulette.

 

Congeler individuellement et réunir ensuite dans un sac.

 

 

 

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LES MOULES : façon papy

Introduction :

« A la chasse aux moules, moules, moules… »
comme le dit la chanson.
Est-il bien besoin de présenter les moules ?

La moule est un mollusque (corps mou) dans le corps est protégé par une coquille bivalve.
Elles vivent à l’état sauvage fortement accrochées aux rochers par un byssus : ensemble de filaments très solides.

Devant le succès de la consommation  des moules et autres coquillages, on a commencé à les élever à partir des années 1600.

Le mot conchyliculture désigne l’élevage des coquillages en général.
Le mot
mytiliculture désigne l’élevage des moules.

La méthode d’élevage la plus utilisée actuellement est l’élevage des moules sur des cordes attachées autour de pieux enfoncés dans la mer : les fameux bouchots.

Les moules en cuisine :

Tout d’abord, il convient de signaler que les moules peuvent très bien se manger crues.
On aime, ou l’on n’aime pas. Elles sont servies sur les plateaux de fruits de mer.

D’ailleurs, les moules diffèrent par la couleur, la taille, le goût.
Les moules sauvages sont de petite taille et d’une couleur qui tire sur l’orange.
Autres moules bien connues : celles dites hollandaises de grosse taille, d’un jaune beige très clair.
Je pense que  les spécialistes doivent distinguer des « terroirs » qui confèrent aux moules leur spécificités.

La règle des mois en R.

Que dit-elle ?
Cette règle dit qu’il faut éviter de manger des moules pendant les mois dont le nom ne comporte pas de lettre « R » exemple : juillet
On invoque plusieurs raisons :

– les moules seraient en reproduction.
– elles ne seraient pas «  bonnes pendant ces mois.

Personnellement, habitant à l’opposé des bords de mer, je profitais de mes vacances pour aller cueillir des moules qui se révélaient très comestibles.

Il semblerait que la règle des mois en « R » repose sur d’autres raisons.

A l’heure actuelle, les transports permettent de traverser la France en quelques heures et les denrées «  fragiles » voyagent dans des wagons réfrigérés.  Il y a quelques années encore, les transports étaient beaucoup plus lents. Il était donc difficile de garantir une fraîcheur impeccable pendant la période d’été juin, juillet, août… justement les mois sans « R ».

J’ai passé presque 30 ans de ma vie en bordure de la Mer du Nord. Du côte de « La Panne » la Costa Brava belge, on est très friands de moules frites «  les Mosselen » et les restaurateurs servent de véritables montagnes de moules en plein été.

Manger des moules est bon, non seulement pour le goût, mais également pour la santé.

Jetez un coup d’œil sur la composition des moules.
Cliquez ICI

Préparation des moules :

Il convient de respecter quelques petites règles facilement applicables, mais surtout d’en comprendre les raisons.

L’ennemi de la moule est le sable !

Rien de plus désagréable que d’entendre grincer les dents quand on mange des moules « ensablées ».

Là encore, il faut constater qu’actuellement les mytiliculteurs sont tous équipés de machines à nettoyer les moules, du moins la partie externe des coquilles.
Pour la partie interne, la machine ne peut rien. Il convient donc, pour plus de sécurité, d’acheter des moules qui ont poussé loin du sable. C’est le cas des moules de bouchots.
Du côté de Dunkerque, les connaisseurs apprécient particulièrement les moules rapportées par les « baliseurs », ces bateaux qui allaient entretenir les balises qui flottent à gré des vague au bout de leurs longues chaînes. Moules, garanties sans sable.

Laver les moules :

Oui, éventuellement les vérifier manuellement, mais

LAVER NE VEUT PAS DIRE PRENDRE UN COURS DE NATATION !

Il y a effectivement quelques précautions à prendre :

– les moules sont vendues vivantes.
– elles baillent ( je ne sais pas si c’est aux corneilles) et dès qu’elles sentent l’eau, elles se referment.

– il faut à tout prix éliminer les moules mortes : celles qui restent ouvertes.

– une moule est fragile et sa chair se décompose rapidement.
Si vous mettez à tremper les moules dans un grand bac d’eau, une moule décomposée risque fort de diffuser ses toxines à ses copines de baignade.

On lave donc les moules sous l’eau courante et après cuisson, on retire les moules qui sont restées fermées.

Comment cuire les moules ?

 

Comme déjà signalé on peut les manger crues.
 

Règle N°1 :

Il convient de rester simple pour ne pas trop dénaturer.
Moules au lard : oui mais …

 

Règle N°2

Il ne faut pas cuire les moules trop longtemps. Elles finissent en pneus !
Il convient de les ouvrir à feu vif et cela se passe très vite dans une marmite avec un couvercle.

On peut parfumer les moules, discrètement bien sûr.
On peut aussi farcir les moules avant de « se les farcir » !
Tous les goûts sont dans la nature.

Petite recette de moules façon papy.

J’ai mis cette recette au point au fur et à mesure du temps qui passe, alors je vous la livre.

En quelques mots :

Garniture de légumes + vin blanc + moules + crème.

 

Au travail :

On commencera pour rechercher des légumes racines et bulbes :

– carottes – céleri rave – persil en racine –
– oignons – échalotes – petite pointe d’ail – blanc de poireau

– laver, éplucher, relaver,
– tailler en petits cubes.

Cuisson :

– faire suer les légumes dans un peu d’huile neutre.
– mouiller au vin blanc.
– laisser cuire et assaisonner sel poivre.

– quand les légumes sont encore un peu croquants.
– ajouter les moules bien lavées.
– couvercle et feu vif.
– remuer avec une écumoire
– dès que les moules sont ouvertes
– retirer du feu
– ajouter un peu de crème épaisse ou crème de soja.
– persil haché

à table : « pronto » !

Commentaires du chef

Plat presque complet vu qu’il comprend « viandes » et légumes.

Attention aux quantités :

Pour un mangeur « normal » comptez entre 800 g à 1 kg de moules.
Piège : les moules étaient souvent vendues au litre.

 

Illustrations photographiques © papy Jipé

 

Tailler les légumes en brunoise
Les faire suer dans un peu d'huile neutre

 

Les légumes sont encore un peu croquants
Mouiller avec du vin blanc sec et laisser cuire

 

Ajoutez les moules
Feu vif

 

Cuisson avec couvercle
Arrêtez quand les moules sont ouvertes

 

Crème fraîche ou crème de soja

 

Persil haché 
Servir chaud

Se battre pour en avoir

 

 

 

 

 

 

 

 

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Technique photographique : les piles

Du haut de la tour de Mulhouse, j’ai pris une série de photographies à quelques secondes d’intervalle.

Photo1

 

Photographie brute répétée plusieurs fois.

Photo 2.

 

Elle est le résultat d’un empilement de plusieurs photographies avec le mode médiane qui supprime tout ce qui bouge.
Les personnages ont disparu.

 

Si vous avez des questions…

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Pot-au-feu : article N°5

Nous avons consacré 4 articles à la préparation d’un pot-au-feu et du bœuf gros sel accompagné de ses légumes.
Les recettes de pot-au-feu sont légion. Il suffit se feuilleter n’importe quel livre de cuisine.
Toute cette littérature est essentiellement tournée vers la transmission des coups de main, trucs et astuces pour réussir un pot-au-feu de telle ou telle façon.

Il me semble inutile d’ajouter des propos qui vont dans le même sens.

NON ! J’ai choisi d’utiliser la recette du pot-au-feu, comme tremplin, comme point de départ.
Un tremplin sert à démultiplier la force pour sauter plus haut.
Et bien , notre tremplin devrait nous servir à approfondir d’avantage nos connaissances.
Approfondir : creuser le sujet, aller jusqu’à la racine .

COMPRENDRE LE POURQUOI.

C’est le choix que j’ai fait, quand après avoir enseigné pendant presque 20 ans, j’ai changé de spécialité.

Le jour de mon entretien psychopédagogique, j’ai vu sursauter le jury quand j’ai affirmé :

«  Il y a plus de vérité dans la cuisson d’une escalope que dans la dictée de Mérimée ! »

La phrase a été citée dans bien des réunions.
Enseigner est non seulement une passion, mais comme le disent les Inconnus

  « C’est ton destin ! »

Et ce destin m’a joué bien souvent des tours.
J’ai du renoncer à bien des « possibles », refuser bien de propositions alléchantes, tout juste parce qu’au fond, je me sentais bien dans mes cuisines avec mes gamins.
Ces gamins-là n’avaient pas réussi à passer par le crible : mathématiques, orthographe etc.…

Car en France

– on ne juge pas d’après les dons que l’on possède,
– on juge par rapport à ce que l’on ne sait pas.

Combien de prises de bec dans les conseils de classe, quand le prof d’anglais prétendait tout haut :
« cet élève-là n’a pas les capacités. »

«  Sir » je vous invite à venir manger au restaurant et nous dégusterons justement les plats préparés par l’incapable de service. Et en dessert, nous reparlerons des capacités « utiles » aux cuisiniers.

Oui, je suis fier de mon « Sébastien » qui a fini dans la brigade de l’Elysée et je n’ai toujours pas (40 ans plus tard) digéré le coup de fusil du gamin qui s’est suicidé parce qu’on l’avait jugé incapable.

C’est également cela la vie d’un prof, et je suis fier de l’avoir été, même si en Suisse, j’aurais pu tripler mon salaire.
C’est juste une question de choix, une question totalement personnelle qui ne se discute pas.

Je ne suis certainement pas un prof comme les autres et cela est loin de me déplaire que de sortir de l’ordinaire. Prof de cuisine et prof de photographie dans une école supérieure de journalisme, cela est possible vu que je l’ai été simultanément pendant presque 20 ans.
Il faut tout juste une tournure d’esprit un peu particulière. Les deux métiers peuvent cohabiter parce qu’ils ont le même but :
 
permettre à l’Autre de faire un pas vers lui-même.

Une façon de voir la vie, j’aime le mot allemand « Weltanschauung »
Eh oui excusez-moi, j’avais oublié de vous dire que je suis bilingue de naissance.

L’essentiel est de trouver les mots qui conviennent
L’essentiel est de savoir éveiller l’intérêt, la curiosité
L’essentiel est surtout de ne pas se croire arrivé.
On n’arrive jamais nulle part.
On continue à douter.
La seule chose certaine et définitive vous prend la vie.

Alors, moi, j’ai mes petits trucs à moi.
J’essaie de faire comprendre le pourquoi.
Je ne montre comment faire qu’une fois compris le pourquoi faire.
Je ne fournis pas de réponse.
Je pose des questions.
Je prends par la main et j’essais de conduire d’aiguiller sur le chemin de la réponse.

Je suis acteur et spectateur en même temps.
Je cherche et j’essaie de trouver
Et surtout, je conduis à faire l’expérience par la matière.

 

Allez, je peux vous l’affirmer : ça existe les prof heureux !

 

 

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Carnaval : ROSENMONTAG CONTRE MARDI GRAS.

Aujourd’hui, les carnavals de la vallée du Rhin atteignent leur point culminant : leur point final aussi.

Lundi :
« Rosenmontag », pour les pays d’expression germanique.

Mardi :
"Mardi Gras", pour les pays latins d’expression française

Et pour mettre tout le monde d’accord.

Mercredi :
"Mercredi des cendres".

 

« Rosenmontag » traduction littérale : le lundi des roses.

Mais, ne vous fiez pas aux traductions qui semblent trop logiques.
Vous en avez vu des roses qui fleurissent à l’époque de carnaval ?
Il faut chercher ailleurs.
Et quand on cherche, on finit par trouver.

Simple confusion entre la lettre « o » et la lettre « a »
Il faut lire « Rasenmontag ».

Le mot "rasen", dans ce cas précis, signifie se déchaîner, chahuter, aller à toute vitesse, outre passer tous les interdits….
C’est le lundi où tout est permis.

Mardi gras :

Ce mot nous rappelle que passé ce jour, on entre en carême.
Adieu viandes grasses, adieu plats copieux,
Nous entrons dans une période de jeûne.
Comment expliquer à des gens simples le besoin de nettoyer son organisme de toutes les toxines qu’il a accumulées.
Alors, au secours la religion : carême, ramadan ; c’est kif-kif.

Carnaval contre Carême illustré par le tableau de Bruegel.

Combat de Carnaval et de Carême de Bruegel

Autre étymologie le jour de « Laetare » dimanche juste avant le Rosemontag, les papes remettent une rose d’or à des souverains pour les honorer.

Mercredi des cendres.


Nous restons dans le religieux avec le geste du prêtre qui de son pouce trace une croix de cendres sur le front des croyants.

«  tu n’es que poussière et tu retourneras en poussière. »

 

Comme nous l’avons déjà vu dans un autre article, voir ICI, les habitudes finissent par tuer le quotidien.
Tout devient banal, tellement banal.
C’est pourquoi, le quotidien est ponctué de fêtes qui viennent compter, marquer, régénérer, réinitialiser et marquer régulièrement de nouveaux départs


Tout comme une page blanche qui tend les bras à l’avenir.

 

Illustrations photographiques © Jipé Brobeck.

 

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