2017 : une année à tomates

 

 

 

 


Tomates du jardin

 

Les années se suivent et ne se ressemblent pas.
C’est chaque fois une surprise.
Quand elle est bonne, je veux bien, mais  il en existe où tout semble se liguer contre vous.

Tenez, il y  deux ans, cela avait bien commencé.
Dans le potager, des pieds de tomates lourds de leurs fruits qui ne demandaient qu’à mûrir.
Une semaine de pluie, et voilà le mildiou qui s’en mêle.
Cela fait un gros coup dans le cœur de devoir jeter les tomates que l’on a élevées, non pas au sein, allez voyons, mais avec beaucoup d’affection quand même.

Alors, dans les moments de désespoir, on se dit que de toute façon, un jardin ce n’est pas rentable.
Quand la saison est bonne, les rendements sont excellents et voilà que les prix baissent ?
Dans le cas contraire, c’est une misère. Personne ne récolte rien, pas même le petit jardinier ?

Mais qui a dit que l’on fait de jardinage pour gagner des sous ?
La récompense est d’une tout autre nature.

Cette année donc, je me suis relancé dans l’aventure des tomates.
Début mars, mes doigts commencent à ressentir les premiers fourmillements.
Alors, je prépare mon matériel et la mamy esquisse un sourire

Avec un : «  ça y est c’est reparti… »
 

Faut vous dire que j’habite en Alsace et que le climat alsacien vous réserve des surprises.
Une année, vous récoltez le premier ail des ours mi février, la suivante, vous cueillez des jonquilles avec un chapeau de neige !

Allez comprendre !

Prévoir le temps en Alsace, c’est du grand art et surtout très risqué.

A la longue, grand-père c’est fait une raison.
"Avec leur bombe atomique, « ils » ont déréglé le temps."
Voilà au moins une bonne raison de ne pas être partisan de la bombe atomique.

 

L’aventure des tomates commence donc très tôt dans la saison et pour cause.
Il y a dans les villages, nous dirons une « compétition ».
Celui qui récolte les premières tomates mûres passe aux yeux de ses congénères, pour un jardinier  renommé.
Être reconnu par ses pairs : c’est une consécration.

En conséquence de quoi, on démarre les semis le plus tôt possible, fin février, début mars, dans des bacs posés sur les appuis des fenêtres pour que les semis bénéficient à la fois des premiers rayons de soleil et de la chaleur de la pièce.

Dans le temps, ceux qui élevaient des vaches, posaient les bacs directement dans l’étable pour bénéficier de la chaleur animale.
Je me suis laissé dire ( mais ce sont certainement de mauvaises langues) que maintenant à l’ère de l’électronique et des petits robots qui se promènent  sur Mars, il paraît que de petits malins ont déniché des fils que l’on pose dans la terre et qui reliés à la prise de courant, assurent le chauffage de la terre en accélérant la germination des graines.

Moi, je travaille encore à l’ancienne.
Je plante à la pince à épiler.
Une graine tous les 3 cm.

Elles finissent toujours par germer.
Alors, je repique dans des bouteilles en plastique qui font office de serre.
Voilà comment mes plants tomates poussent sur le bord de mes fenêtres et… dans mon cœur.

Une attention de chaque jour.
Un tuteur pour aider.
Et puis, le durcissement.
Faut bien leur apprendre à vivre à ces tomates
Faut les habituer à supporter le soleil et les changements de température.
« Une tomate doit être capable d’affronter la vie. »
C’est grand père version philosophe.

Et quand les Saints de Glace sont passés, je transplante mes  tomates dans le jardin.

Je plante mes tuteurs par trois comme les soldats rangent leur fusils.
Cela me permet de réunir les tuteurs par une barre horizontale qui les met à l’abri des sautes de vents.

2017 une années à tomates ?

J’ai récolté mes premières tomates après le 15 juin.
Le réchauffement climatique y est certainement pour quelque chose.
Du jamais vu !
De mémoire d’Alsaciens, une tomate qui se respecte est bonne pour le 14 juillet.
Rouge comme le drapeau !

Et voilà que c’est le 15 juin. Le patriotisme en prend un sacré coup.

Toujours est-il que cette année : les tomates donnent !
Pas de traces de mildiou, pour l’instant du moins.
Mais la bouillie bordelaise est prête au besoin.

Comme chaque année, et comme tous les jardiniers, je cultive mes espèces sélectionnées par l’expérience, mais je teste aussi de nouvelles variétés.
Cette année, j’ai testé les tomates en grappes. Je suis content des résultats.
Je recherche également les tomates qui possèdent les meilleures qualités gustatives.
C’est ainsi que j’ai semé les tomates vertes de variété green.

Il faut les toucher pour savoir si elles sont mûres, car elles prennent vite une teinte orangée signe du maturité trop avancée.
Elles sont bonnes et surtout intrigantes avec leur air de jeunesse éternelle.

J’ai également testé les tomates noires à derrière rouge et d’autres de couleur brune.

Mais ce qui m’a les plus intrigué, c’est un plan de tomates cerises de formes particulières. Elles sont mini mini et en forme de toutes petites poires. Mais alors abondantes ! Plus de 50 fruits par branche.

Petites oui, et heureusement

Car sinon :

Il faudrait se les farcir !

 

Allez bon jardinage.

Voici quelques photos des tomates qui peuplent mon jardin.

Photos ©  papy Jipé

 

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