Coquille Saint Jacques sur julienne au lait de noix de coco

 Introduction :

Chaque fois que cela est possible, je recommande de réaliser cette recette à partir de coquilles Saint Jacques fraiches.
Trouver des coquilles Saint Jaques fraiches devient de plus en plus facile grâce aux transports de plus en plus rapides.
En quelques heures, les coquilles pêchées en Normandie, sont sur les étals des poissonniers dans l’Est et dans tout le reste de la France.
La coquille fraiche reste un produit saisonnier, mais les progrès des techniques de surgélation permettent actuellement de disposer de coquilles surgelées tout au long de l’année.

Coquilles fraiches :

Pour les ouvrir, je dirais : laisser faire l’homme qui sait : votre poissonnier.
Je ne pense pas qu’il y ait grand-chose à gagner à préparer ses coquilles soi-même.
N’oubliez pas de récupérer les coquilles vides. Elles  seront utiles pour une  présentation originale.
Maintenant coquilles fraiches ne signifie pas forcément que les Saint Jacques sont vendues dans leur coquille. Elles sont souvent vendues décoquillées.

Coquilles surgelées :

Comme déjà dit : on trouve de très bonnes coquilles surgelées.
A vous de choisir :

      – coquilles Saint Jacques de gros calibre, entières avec corail.
– coquilles sans corail.
– mais attention, on vous propose aussi, en promotion, d’autres produits comme les noix de pétoncle qui ne possèdent pas la même qualité.
Le plat reste quand même  réalisable et de plus à prix plus accessible.

Quand vous utilisez des coquilles Saint Jacques surgelées, il existe une « petite combine » pour optimiser leur goût.
“Il faut les faire dégeler dans du lait.”
Cette technique peut d’ailleurs être utilisée pour décongeler d’autres produits, comme les escalopes de volaille…

Présentation de la recette et recommandations techniques.

La recette s’intitule donc : coquilles Sait Jaques sur lit de julienne au lait de noix de coco.

La coquille Saint Jacques est un produit au gout très fin. Il faut donc éviter de l’associer avec des produits trop puissants qui risquent de dénaturer son goût.
Le lait de noix de coco est également un produit délicat qui se marie bien avec certains  légumes.
Il faut bien sûr choisir des légumes qui savent rester discrets : carotte, blanc de poireau, céleri rave conviennent parfaitement.

Pour donner un petit goût très légèrement piquant, on peut faire appel au gingembre et au piment en prenant soin de le débarrasser des pépins qui concentrent l’essentiel de sa puissance.

Il est également bon de garder à la julienne un peu de fermeté, de croquant. Les légumes partent trop facilement en purée.

Cuisson des Saint Jacques :

Je pense que l’essentiel des qualités organoleptiques est le fait des coquilles Saint Jacques.
La cuisson n’est pas difficile du tout pour peu que l’on sache la règle de base :

Une coquille cuite trop longtemps se transforme en pneu !

Oui, je sais, c’est un peu rude comme affirmation, mais je pense qu’il s’agit de frapper les esprits.

En cuisant la coquille Saint Jacques «  juste ce qu’il faut», on lui laisse toutes ses qualités.
En la cuisant de trop, on l’assassine.

Petiteanecdote :

Quand je me suis installé dans le Nord, en bord de mer, du côté de Dunkerque, une brave collègue de lycée m’a invité un dimanche.
Au menu : coquilles Saint Jacques.
Je me réjouissais.

La collègue avait pris soin d’ acheter des coquilles fraiches sur les quais.
Elle les a cuites au court bouillon.
Un véritable court bouillon avec carottes oignons, tout y quanti…
Combien de temps de cuisson ?
Je les ai laissées 2 heures pour qu’elles deviennent tendres.
Ah bon !
Et ensuite ?
J’ai préparé une bonne béchamel avec des champignons et des crevettes.
Je mélange le tout et je garnis la partie creuse des coquilles.
Je mets du gruyère râpé.
Il n’y a plus qu’à gratiner 10 minutes au four bien chaud.

Commentaire :

Il n’y a plus qu’à commander le corbillard pour organiser l’enterrement des coquilles Saint Jacques. !

Cette anecdote ne se veut pas être méchante, loin de là. Elle illustre tout simplement, le fait que l’ignorance de quelques petits points technologiques conduit à commettre des erreurs. Le pire c’est, que le temps aidant, on s’habitue et les erreurs entrent de plein pied dans l’héritage que l’on se transmet de génération en génération.

Ingrédients pour 4 personnes :

  • on compte 3 coquilles/personne, donc 12 coquilles.
    – 2 carottes environ 120 g
    – 1 blanc de poireau environ 200 g.
    – 1/4 boule de céleri rave soit 200 g.
    – 2 tranches de gingembre frais.
    – 20 g de piment débarrassé de ses graines.
    – 8 petits oignons frais blanc + vert soit 80 g.
    – 10 g (c’est peu) d’ail.
    – 1 boîte de lait de noix de coco.
    – 5 cl d’huile ( je prends de l’huile de roucou)
    – 10 cl crème facultatif.
    – 50g de beurre.
  • Sel, poivre

Préparations préliminaires :

Laver, éplucher, relaver tous les légumes.
Les tailler en julienne fine.
Tailler l’ail et le gingembre en petits cubes (brunoise).
Laver, sécher les coquilles Saint Jacques.

Cuisson :

La julienne :

Dans un sautoir chauffer l’huile sans excès.
Parfumez cette huile en y ajoutant ail, gingembre, oignons
Laissez à peine 1 minute puis réserver.
Ajoutez ensuite les juliennes,
Saler et laisser cuire.

Au besoin rajoutez un peu d’eau.
Surveiller la cuisson
Ajoutez le lait de coco
Poursuivez la cuisson pour garder un peu ferme.
Ajoutez ail, gingembre et oignons verts.
Ajoutez la crème facultatif
Réservez au chaud.
Vérifiez et rectifier l’assaisonnement

Les coquilles :

Dans un sautoir faire fondre le beurre et chauffer fortement.
Faire sauter les coquilles une petite minute sur chaque côté.
Il faut obtenir une petite trace de beuure bruni sur les coquilles.
Déglacer avec un peu de jus de la julienne.

Dressage :

Julienne au centre de l’assiette bien chaude.
Saint Jacques autour.

Autres idées :

Il est également intéressant de dresser dans la partie creuse des coquilles vides.
On peut dresser en feuilletés, en petites coupelles de porcelaine…

Commentaire du chef :

Ce plat facile et rapide à réaliser, peut servir d’entrée, ou de plat de résistance selon la quantité des coquilles Saint Jacques.
Accompagnements : riz de préférence Basmati, purée de pommes de terre fraiches.

Bon appétit.

Le film de la recette

Parfumer rapidement l’huile avec l’ail, l’oignon, le gingembre.Parfumer l'huile avec ail, oignon vert, gingembre juste quelques instants

Réservez au chaud

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Cuire la julienne al dente lui garder un peu de croquant

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Ajoutez le lait de noix de coco bien mélanger

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Sautez les coquilles Saint Jacques dans le beurre bien chaud. Une petite minute de chaque côté. Essayez d’obtenir de petites traces brunes

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Dressez par exemple sur assiette

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Innsbruck : le tombeau de Maximilien I° – die Schwarzen Mander.

Innsbruck : le tombeau de Maximilien 1° die Schwarzen Mander 

 

Le tombeau de Maximilien 1° a été construit dans la « Hofkirche » – l’église impériale, accolée au musée des arts populaires.
Pour être plus précis, ce n’est pas un véritable mausolée parce que le tombeau est vide.
L’empereur est enterré selon sa demande, à Vienne.

On parle donc de cénotaphe pour désigner un tombeau vide.

L’empereur avait d’ailleurs exprimé le souhait d’être enterré dans un monument digne de lui.
L’exécuteur testamentaire, Ferdinand Ier, fit donc appel aux artistes les plus réputés de l’époque tels que Durer.
Le cénotaphe fut  érigé à Innsbruck pendant que le corps de Maximilien repose à Vienne.

Maximilien mourut en 1519 et la construction du cénotaphe  fut réalisée à partir de la construction de l’église impériale de 1553 – 1563.

Pour garder le tombeau vide, on érigea des statues en bronze plus grandes que nature, vu qu’elles mesurent plus de 2 mètres.
Elles représentent non seulement la famille impériale mais les saints protecteurs de la famille des Habsbourg.

Il en était prévu quarante parmi lesquelles Clovis, Charlemagne, Godefroy de Bouillon.
Finalement, elles sont 28 qui gardent le cénotaphe. Comme le bronze est de couleur sombre, les habitants d’Innsbruck les ont baptisées « Schwarzen Mander » – les hommes noirs ( mais il y a aussi des femmes)

Petit clin d’œil à la statue de Rodolphe Ier qui brille à l’entrejambe à force d’être touchée par les visiteurs (visiteuses ?)

Les statues sont de toute beauté, avec des détails très fins. Elles étaient prévues pour pouvoir tenir des flambeaux

Une grille renaissance richement décorée entoure le cénotaphe.

Pendant que Maximilien dort à tout jamais au château de Wiener Neustadt.

Photosréalisées en lumière ambiance à main levé 1600ISO

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Le BREXIT : UNE CHANCE POUR L’EUROPE ?

Le BREXIT : une chance pour l’Europe ?

 

Comme bien des Français, j’ai appris la nouvelle du brexit sans grand étonnement.
Pourquoi fermer les yeux ?
Pourquoi faire semblant ?
Cette nouvelle-la, on s’y attendait quand même un peu.

Le « score », même s’il  est sans appel, n’est quand même pas « folichon ». Avec une majorité à 75 %, on aurait de quoi faire des gorges chaudes, mais en gros 52 % contre 48 % c’est quand même un résultat mitigé.
Sauf pour les politiciens bien sûr, car même en cas de 50,01 %  contre 49.99%, j’en connais qui se permettraient de parler de leur légitimité obtenue grâce à une écrasante majorité.

Et surtout que l’on ne me dise pas que « on ne l’a pas senti venir». L’agitation grandissante des derniers jours prouve bien qu’il y avait « anguille sous roche. »

On ne peut ignorer que de plus en plus de voix s’élèvent contre une Europe qui semble s’éloigner à pas de géant des idéaux de ceux qui l’ont tenue sur les fonds baptismaux.

Il me semble, qu’au départ, l’idée européenne doit son émergence aux tueries qui ont marqué le 20° siècle. Il y a de quoi être fier, vous ne pensez pas, à comptabiliser le nombre de morts qui se compte par millions !

Oui, l’Homme est le seul animal qui puisse s’enorgueillir d’un tel palmarès, d’une telle intelligence.

Moi, je ne fais pas de politique. Ou alors, je fais de la politique à la façon dont M. Jourdain faisait de la prose.
Peut-on d’ailleurs échapper à la politique ?
Tiens, vous décidez d’acheter un poulet.
Acheter un poulet : acte politique ? Laissez-moi rigolez !

Votre poulet, vous le trouvez trop cher ou juste bien ?
Acte politique !
Votre poulet est-il d’élevage en batterie ou bio ?
Acte politique !

Je ne pense pas que l’on puisse échapper à la politique, on peut tout juste ne pas en faire sa tasse de thé. On peut tout juste ne pas en faire une profession.

Je roule pour vous :

C’est l’écriteau  sur l’arrière du camion qui vous empêche de rouler.

Je pense pour vous :

A inscrire sur tous les édifices où des gens auxquels vous avez donné votre voix, élaborent la sauce à laquelle vous allez être mangés.

Donner des bâtons
Pour se faire rosser !

Et l’on s’étonne :

  • – du nombre grandissant des abstentionnistes.
    – du peu de personnes intéressées par les débats.
    – du nombre de ceux qui vont klaxonner en ville après un match même raté. Vive les jeux du stade.
    – de la montée des partis extrémistes dans un sens comme dans l’autre.

Je ne suis pas d’obédience religieuse. Confier à un Dieu le soin de me laver de mes péchés, non ! Je vais au « lavomat » moi-même, sous peine de perdre mon sentiment de ma propre responsabilité.

Tiens en voilà un joli mot : responsabilité.


Vous avez voulu l’Europe !
et bien, il ne vous reste plus qu’à accepter les règles (que nous dictons). C’est Vous les responsables !

Vous avez voulu l’Euro !
Alors acceptez de payer 3 euros le kg de pommes en promotion, des cerises à 9 € et des asperges  15 €. C’est vous les responsables

Au fait, où est passée votre calculette de conversion € et F ?

On vous avait pourtant refilé une calculette, gage que les prix n’augmenteront pas.
Sortez votre calculette Mesdames et Messieurs.


Vous avez voulu l’Europe
Alors partagez-vous le flot des immigrants.

C’est tout ça l’Europe !

Quelques centaines de fonctionnaires qui passent leur temps à définir la longueur des bananes (14 cm). Le volume des chasses d’eau.
Des gens mis en place par vous, grâce à vos votes et qui vous dirons dorénavant ce qui est bon pour vous.
Une Europe  derrière laquelle on se réfugie :
C’est pas nous, c’est une décision européenne.

Au fait, c’est qui les Européens ?

Vous et moi, me semble-t-il.
A moins que l’on ne se sente déjà plus concernés.

Kodak avait un slogan :

Pressez le bouton
Kodak fera le reste.

Allons –y
Européanisons
 

Donnez nous votre voix
Nous ferons le reste.

 

Et ils se battent
Qui ?
Les politiciens
Tous bénévoles bien sûr.
Tous animés par le seul souci de votre bien.

Et vous vous étonnez !
Pas même capables de se mettre d’accord sur un seul lieu. Bruxelles, Luxembourg, Strasbourg. Et vas-y que je te voyage…

La Bible est en grande partie, un récit qui parle du marchandage entre Dieu et son peuple élu.
Chaque fois que les choses commencent à déraper, apparaît un personnage : le prophète.

Le prophète : c’est une sonnette d’alarme.
Il se met à parler, crier, menacer quand le niveau max est atteint
Le fameux niveau critique.
Juste avant que «  cela  va péter »

Nous y sommes.

Pour moi, mais cela n’engage que moi,

Le Brexit est une sonnette d’alarme rien d’autre,
enfin pour l’instant, car je n’en doute pas, « on » va essayer de tirer profit de toutes les situations. (L’immobilier parisien se frotte déjà les mains.)
Vous en avez vu pleurer beaucoup sur l’Europe moribonde ?
 Non, ils ont avant tout pleuré sur leur sort.

Mesdames, Messieurs, si vous teniez d’avantage à l’Europe qu’à vos postes, pourquoi ne pas saisir l’occasion qui vous est offerte de repenser de fond en comble, l’idéal Européen, non plus comme on rêve à un idéal, mais lucidement en tenant compte de la proche histoire, celle de toutes les erreurs, de tous les dérapages qui ont été commis. Par qui au fait ?

Le Brexit peut devenir un chance.
Of course !

 

 


 

Le plus beau compliment

Le plus beau compliment.

 

La France est divisée en deux camps :

ceux qui lisent,
ceux qui ne lisent pas.

L’énoncé de cette évidence n’implique aucun jugement de valeur de ma part. Ce n’est qu’une simple constatation.
Il y a certainement ceux qui ont eu la chance d’être tombés sur des professeurs qui  ont su leur donner l’envie de lire et les autres…
Il y a aussi ceux qui exercent une profession tellement prenante, accaparente, qu’ils n’ont plus ni le temps, ni même l’envie de lire.

"La faute à pas de chance" comme on dit dans le ch’Nord.

 Je dois admettre pour être totalement sincère, que, quand j’étais jeune, j’étais bien plus attiré par les matières scientifiques que par tout ce que l’on regroupait alors sous l’appellation : le français.

Carotte avec 1 ou 2 « t ». ça change quoi ?
Du moment que nous les mangeons ?
Et puis, il y avait la torture de l’exercice de rédaction.
Racontez une «  surprise ».
J’en étais à suer sang et eau.

Non ! Moi, mon truc, ce sont les mathématiques, l’arithmétique, le calcul quoi !
1 + 1 cela fait deux.
En voilà du solide, du sûr.

J’ai donc choisi de tourner mes efforts vers les matières scientifiques, la physique, la chimie, la géométrie…

 Et puis, fils d’ouvrier, je n’ai eu d’autre solution pour faire quelques études, que de présenter le concours d’entrée de l’Ecole Normale et, après  3 années  d’enfermement, je me suis mis à découvrir le métier d’instituteur.

 C’est peut-être ce métier-là qui m’a appris de 2 + 2 ne font pas toujours 4. Enfin, pas forcément, ou alors rarement.

Il existe certes des choses rassurantes parce que mesurables, quantifiables, mais à côté de cela, il y a tellement de domaines qui échappent à la pure raison.
Et lentement, très lentement, j’ai découvert le plaisir de tout ce qui n’est pas rationnel. : plaisir d’un lever ou d’un coucher de soleil,  plaisir d’une odeur qui vient réveiller des souvenirs enfouis tout au fond de nous.

Je me suis lancé dans la vie avec le souci de "mettre le paquet ». Je n’ai jamais ménagé  mes forces. J’y ai cru et même quand le destin me jouait des tours, j’essayais chaque fois, de « retomber sur mes pattes. »

Je n’ai jamais hésité à tendre la main, à proposer mon aide…On en a souvent abusé.

Un jour, Jean, le menuisier qui partageait ma passion pour la photo, m’a demandé de le conduire à la gare, en pleine nuit.

Minuit était passé, quand j’ai pris le chemin du retour. De la gare jusqu’à chez moi, il n’y a que quelques kilomètres.
Il n’y a aussi que 8 feux de signalisation
Mais les feux s’étaient donnés le mot : tous au rouge !

Existe-t-il quelque chose de plus ridicule qu’un feu rouge la nuit ?
Un feu rouge pour qui ?
Pour les rêves,
qui passeront quand même.

 Et notre vie est ainsi jalonnée
De feux rouges qui défendent
Et qui protègent.

Les mots que je viens d’écrire constituent la première fois, que j’ai entendu cet autre moi-même qui venait frapper à la porte de mon cœur.
Depuis, je dois vous l’avouer, ils ont frappé souvent.
Chaque fois que j’avais le cœur lourd, chaque fois que je suis hors de moi, chaque fois, comme disent les jeunes  « j’en ai gros sur la patate, » mes doigts se mettent à courir sur le papier.

Il y a la page blanche, le stylo, et qui sait, une vague idée… mais je n’en suis pas du tout conscient. Je ne sais jamais d’avance que ce les mots vont me raconter.
Alors mes doigts  se mettent à danser au rythme des mots qui chantent dans ma tête. Ils vont parfois tellement vite que j’ai du mal à les suivre et, le lendemain, j’éprouve beaucoup de difficultés à me relire.
Le problème est désormais réglé : je me suis mis à l’ordinateur et même si me doigts dérapent, même si l’orthographe est susceptible de provoquer une crise cardiaque foudroyante  à un prof de français, j’arrive toujours à faire le tri entre le bon grain et l’ivraie.

 Un jour, la vie m’a joué un mauvais tour. Obligé d’aller m’installer à l’autre bout de la France. Pas le choix : donc pas de regrets exprimés, mais j’ai connu le mal du pays.

Alors, quand on n’a pas le choix, il faut se résoudre "à faire avec… » : expression des Hauts de France, pure souche.

 Je travaillais pour oublier, pour ne pas penser.
Je partais au travail avant six heures du matin, et je rentrais tard le soir. Il était souvent minuit.
On ne peut trouver le sommeil, quand on est trop sous pression.
Alors, un soir, j’ai pris une feuille de papier et j’ai laissé danser mes doigts.
Ils sont partis, se promener dans la forêt là-bas et, quand ils sont revenus, ils sentaient l’odeur des sapins, l’odeur des girolles et des bolets. Ils avaient le goût des myrtilles sauvages.
D’autres soirs, ils allaient de promener dans les villages de mon enfance, et, quand ils revenaient, ils me racontaient des histoires de mon pays.

 C’est ainsi que sont nées «  les histoires de mon patelin »

 Viens le jour de la parution, les jours des dédicaces, des interviews, des compliments.

 Mais le titre parle du plus beau des compliments, alors il faut que vous vous raconte.

J’ai offert un livre à Alexandre.
C’est un bonhomme qui a existé pour de vrai.
Alexandre a dévoré le livre et puis, il l’a prêté, partagé.

Un jour, il est passé chez moi. Alexandre venait de traverser une épreuve terrible. Alors, il m’a raconté.

Tu sais, me dit-il, que ma maman habite Paris.
Elle est atteinte d’une malade incurable et vu son état de santé, la famille m’a demandé de venir vite à Paris.
Je me suis donc retrouvé dans une chambre plongée dans la pénombre.
Maman m’a pris la main et elle m’a demandé de lui parler de son pays.
Alors, j’ai pris ton livre et j’ai commencé à lire tes histoires.

J’ai perdu toute notion de temps.
Maman écoutait.
Parfois sa main serrait la mienne un peu plus fort.
Et puis, elle s’est endormie.
Endormie pour toujours.
Et quand j’ai regardé son visage

J’ai vu une expression de grande sérénité.

Des mots :

Des mots qui dansent dans ma tête,
Des mots qui font la fête ;
Des mots qui ne pensent qu’à fleurir
Comme ces fleurs qui au soleil, veulent sourire.
Des mots venus du fond de mon cœur
Des mots qui font naître un bien étrange bonheur.
Des mots que je voudrais avec vous, partager ;
Des mots qui, dans la vie, devraient vous faire avancer
Des mots que l’on vient murmurer,
Des mots qui devraient vous faire sourire
Des mots qui sur le dernier sentier de la vie
Vous tendent la main pour vous conduire.

 

Voir aussi 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

INNSBRUCK : Eglise impériale “Hofkirche”

Eglise impériale d’Innsbruck.

 

Située à quelques pas du petit toit d’or, l’entrée de l’église impériale est commune avec celle du musée d’art populaire. On accède à l’église en passant par un joli cloître.

Remarquez au passage, la belle porte avec ses ferrures.
L’église est un bâtiment très haut qui abrite en son centre le cénotaphe de l’empereur Maximilien 1°.

Un cénotaphe est un tombeau vide, sans corps.

Maximilien 1° (1459-1519), a été enterré selon son désir à Vienne. Il désirait un tombeau à la hauteur de son orgueil. Malheureusement le tombeau qu’il projetait de se faire construire ne put se faire à Vienne. Le roi Ferdinand exécuteur testamentaire, décida donc que le cénotaphe serait élevé à Innsbruck.
28 statues en bronze de plus de 2 mètres de hauteur l’entourent. Elles représentent non seulement la famille impériale mais également les ancêtres des Habsbourg.

 

Savoir +

Le chœur est réservé aux dignitaires religieux. Il est fermé par une grille. Particularités :

  • les sièges en bois destinés aux membres du clergé
    – sur le côté gauche, une sorte de balcon avec des fenêtres.

Une visite à ne pas rater.

 

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Salzbourg : visite des mines de sel

 

Salzbourg : les mines de sel

 

Le mot Salzbourg est un mot composé à partir de deux racines :
Salz = sel
Bourg = château

Salzbourg est donc « le château de sel. »

 

Pour être tout à fait exact, c’est bien le sel qui a fait la richesse de la ville. Les Alpes du Tyrol autrichien étaient, il y a des millions d’années, une dépression remplie d’eau de mer. Les mouvements tectoniques ont provoqué le soulèvement de cette partie des Alpes et le sel s’est fait piéger dans les profondeurs des montagnes.

Parlons du sel.

Il a toujours été un produit indispensable pour l’homme et comme tout produit indispensable, il a donc été taxé. En France l’impôt sur le sel a été appelé la gabelle.

 

Pourquoi le sel est-il indispensable ?

Je vous ai parlé de l’évolution de l’art culinaire qui nous a fait passer de l’ère de la nourriture indispensable à celle de la nourriture plaisir. (Voir)
Il est vrai que l’Homme qui a faim se préoccupe d’avantage du besoin de calmer sa faim que du besoin de trouver à ses aliments un goût à sa convenance.

Celui qui a faim ne se pose pas la question de savoir si sa nourriture est assez salée. C’est déjà un luxe que de se préoccuper de goût de sa nourriture.

Le sel est un besoin vital car notre corps fonctionne en solution isotonique avec un pourcentage de sel précis soit 9 pour 1000.

Mais le sel possède encore d’autres vertus :

 

Le goût :

Le sel favorise la perception du goût des aliments. Un manque de sel rend un aliment «  fade ».

Le sel conserve :

En période d’abondance, tout va bien. Mais il faut aussi prévoir la nourriture pour les périodes où les aliments se font plus rares.
On s’est très vite rendu compte que le sel permet de conserver.
De ce fait, il est devenu indispensable donc… imposé !

Le sel est vendu à ceux qui n’ont pas la chance d’en posséder. Il est donc à la base d’échanges commerciaux dont générateurs de richesses.

Avec des importantes réserves de sel enfouies au cœur de ses montagnes, la région de Salzbourg est désignée par le nom « Salzkammergut » avec les trois racines :

Salz = sel
Kammer : la chambre, le lieu, l’endroit
Gut : richesse

En gros l’endroit ou se cache la richesse en sel.

C’est le sel qui a fait la richesse de Salzbourg. Pour mieux comprendre l’histoire du sel les plus simple est d’aller visiter les mines qui accueillent les visiteurs.
Vous avez non seulement la possibilité de vous transformer en mineur d’un jour en endossant un habit adéquat, mais de prendre place sur les bancs d’un petit train qui vous emmènera au cœur de la mine. Quelques petits films et les explications du guide vous permettront de vous familiariser. Puis viens le moment de la descente ou les descentes sur les toboggans  appelés « Rutsch »

Qui vous feront descendre plus bas encore, le temps de retrouver une chambre d’extraction.
L’extraction de faisait en dissolvant le sel par l’eau. Cette eau était ensuite pompée vers la surface où on la faisait évaporer pour récupérer le sel.
Vous ferez une petite promenade sur un bateau dans la chambre d’extraction.
Un dernier arrêt pour admirer les vestiges et les témoignages du passé.
Puis ce sera la remontée vers l’air frais.

 

Une visite à ne pas rater.

Voir aussi

 

Galerie photos :

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Innsbruck : quartier du toit d’or

Dès que l’on parle de visiter Innsbruck, on n’oublie pas de vous rappeler :
« surtout allez voir la maison au toit d’or ! »

Il est vrai que cette célèbre maison est certainement l’élément principal qui attire les touristes. Sa réputation est justifiée, mais je pense que le quartier entier vaut bien le détour.

Vous avez tout d’abord les nombreuses arcades qui suivent la rue.
Elles peuvent vous servir d’abri contre la pluie ou la neige. Mais quel plaisir aussi d’y retrouver un peu de fraicheur en plein été.

Les maisons qui jalonnent la rue s’élancent verticalement vers le ciel. Elles sont étroites.
N’oublions pas que les impôts étaient calculés sur la surface au sol.

Arrivés face au petit toit d'or, votre regard aura certainement été attiré vers la gauche par cette maison rococo à la façade richement décorée.
C’est la Maison Helbling.

N’oubliez pas de jeter un coup d’œil sur les boutiques sous les arcades.
Vous y trouverez un magasin spécialisé dans la vente des brosses.

 N’hésitez pas à vous rendre juste au fond de la place pour voir la rivière.

Les cafés où l’on sert selon la saison, le vin chaud ou une bonne bière fraiche vous attendent .
Vous avez la possibilité d’y déguster de bons plats de la cuisine tyrolienne.

 

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INNSBRUCK : le petit toit d’or das goldene Dachl

Innsbruck le petit toit d’or : das goldene Dachl.

Quand on visite la vieille ville d’Innsbruck, capitale du Tyrol autrichien,  on passe immanquablement devant  le petit toit d’or.
C’est un balcon de style gothique construit en 1500 à la demande de Maximilien 1° pour célébrer son mariage avec Blanche Marie Sforza.
Il paraît que c’est le monument le plus photographié.

 

Voir

Le petit toit d’or doit son appellation au fait qu’il est recouvert de 2657 bardeaux  en cuivre dorés à l’or.

La maison abrite un musée qui raconte l’histoire de ce monument exceptionnel.

 

Il paraitrait que l’on pouvait lire l’adage suivant :

« Profite de chaque instant de ta vie, ne laisse passer aucune danse, tu n’emporteras rien avec toi »

 

Petit tour en images; Cliquez pour faire défiler les images

 

Le marché de Salzbourg

Le marché de la vieille ville de Salzbourg.

Chaque ville propose aux voyageurs ses spécificités.
Musées, monuments, maisons célèbres, châteaux, cathédrales ou simples églises, le touriste ne sait plus où donner de la tête.

Personnellement, je prends toujours beaucoup de plaisir à visiter, chaque fois que possible, les marchés des villes.
Au marché, on sent battre le cœur de la ville, au marché on rencontre des visages. Le marché : c’est la vie.
Visiter le marché : c’est comme pénétrer dans l’intimité des gens, de leurs habitudes alimentaires, de leurs traditions aussi.

Le marché de Salzbourg donne sur l’arrière de la maison natale de Mozart.

Venez suivez-moi, je vous emmène faire le tour du marché.

 

 

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LA CHOSE CULINAIRE3 : et la cuisine dans tout cela ?

Analyse part 3

L’analyse  Part 2 se termine par :

Et la cuisine dans tout cela ?


Faisons le point. Nous avons vu que

– au départ, l’acte de nutrition se résume à la cueillette et à la chasse pour satisfaire les besoins vitaux.
– un jour, sans que l’on sache exactement comment, l’Homme s’est rendu compte de l’action du feu sur ses aliments.
– à partir de ce jour-là, on assiste à la recherche et la mise au point de techniques dont le but est de procurer du plaisir à celui qui mange.
– cette nouvelle étape fait entrer l’Homme dans l’ère de la « cuisine ».
– la cuisine est un ensemble de techniques dont le but est de rendre les aliments plus appétissants, plus aptes aussi à être consommés et à procurer du plaisir.
– la cuisine devient un acte obligatoire.
– on peut percevoir cette obligation soit comme une contrainte, soit comme un acte pouvant lui aussi générer du plaisir.
– dès  que la cuisine devient une obligation, on fait tout pour subir le moins de contraintes. C’est la naissance de l’industrie alimentaire.
– l’industrie alimentaire doit à la fois fournir la nourriture pour de nombreuses personnes tout en s’assurant des bons bénéfices.
– on substitue donc aux produits naturels, des produits spécifiques ce qui entrainement une perte de références.
– on perd le vrai goût des choses, ou le goût des choses vraies.
– l’industrie alimentaire doit régulièrement  faire naître de nouveaux besoins.
– il y a de plus en plus rupture de la transmission des connaissances « culinaires ». Les goûts changent, s’adaptent…

Pourtant : tout n’est pas noir.

Il ne s’agit pas de dresser un tableau noir de la situation.
Encore faut-il « ne pas mettre tout le monde dans le même  panier ».
Les pays occidentaux sont, du moins pour l’instant, à l’abri des disettes, ce qui n’est pas le cas du reste de la planète.

L’augmentation démographique est telle, que tôt ou tard, la Terre ne pourra plus nourrir tous ses habitants.
La production de produits comme la viande nécessite tellement de matières premières tellement d’énergie, que l’on cherche déjà des produits de substitution.

Tout est  une question d’échelle.

Il est vrai que le problème de la faim dans le monde est un problème tellement vaste et tellement compliqué que l’on se sent souvent démuni. Les solutions à ce genre de problèmes passe inévitablement par une prise de conscience collective qui entrainera des prises de décisions politiques. Le risque est bien sûr également que le problème de la faim ne devienne source de conflits armés.

Que faire hic et numc.

Nous ne sommes que des hommes qui vivent dans l’ici et le maintenant.
Quand nous nous tournons vers nos propres problèmes, il faut bien le constater, les dérives qu’imposent les grands groupes de l’alimentation industrielle nous guettent toutes et tous. Il convient de réagir. Mais comment ?

Redécouvrir le plaisir de cuisiner.

Petite anecdote.

Mon copain H est médecin et amateur de bonne chair. Un jour il m’a dit :
« les laboratoires pharmaceutiques nous invitent souvent au restaurant. Moi, ce qui me plairait, c’est de participer à la fabrication du repas. »
C’est ainsi qu’est née une association que nous avons baptisée avec humour, « Pantacruel »
Elle comprenait un ostéopathe, un dentiste, un  neurochirurgien,   une podologue et leurs conjoints.
Nous nous réunissions deux fois par mois. Lors de la première réunion, chacun exprimait ses rêves. Nous fixions le menu. Il m’incombait ensuite d’adresser à chaque membre les recettes.
 Le jour fixé pour le repas, nous nous retrouvions à 18 h.

Règle du jeu : terminé ou pas, on mange à 21 h.
Nous éclations en « ateliers » en fonction des différents plats du menu.

Les activités ont duré pendant trois années. Elles nous ont laissé de bons souvenirs et il arrive encore parfois que les amis téléphonent pour que je leur rappelle quelques recettes.

Mon ami H était précurseur. Nous avons tenu nos réunions bien avant l’invention des différentes structures qui regroupent actuellement les amateurs de cuisine.

Comme nous l’avons vu, la cuisine est très médiatisée et les programmateurs profitent du phénomène pour vendre leurs programmes et leurs publicités.

Je pense que ce qui est faisable au niveau d’un groupe devrait  aussi l’être au sein d’une famille.
De toute façon, il faudra bien trouver du temps pour cuisiner dès lors que l’on veut devenir moins  tributaire de l’industrie alimentaire. Alors, il suffit de choisir une plage horaire dans laquelle, les volontaires acceptent de cuisiner en commun.

 Il y a beaucoup à gagner en organisant ce genre d’activités. On redécouvre l’habileté de ses mains. On apprend à retrouver le goût des choses. On transmet son savoir.
Et au delà, je pense que toute activité qui rapprochent les gens, les générations, les humains et la nature ne peuvent que nous enrichir.

La maman qui est obligée d’acheter, ne peut plus montrer à sa fille. A son tour, la fille n’ayant pas recueilli les savoirs faire de sa mère, ne pourra plus transmettre à sa propre fille.
Il suffit de trois générations pour que la tradition soit perdue ou qu’elle devienne la chasse gardée d’un groupe qui la monnayera tôt ou tard.

Konrad Lorenz, chercheur allemand, étudiait le comportement des oies. Il en a tiré quelques réflexions qui s’appliquent à l’humanité entière.
Il disait :
seul le sentiment de l’esthétique peut encore sauver l’humanité

Je me permets de lui emprunter sa phrase :

"seul le sentiment du bonheur, peut encore sauver la vraie cuisine."

 

Mettre le bonheur au premier plan, c’est rarement se tromper.